NISIMAZINE Cannes#3-Focus ROMANIA

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Comment j’ai fêté la fin du monde A fost sau n-a fost ? Nuri Bilge Ceylan

Nizimazine Lundi 22 mai 2006

Le cinéma européen à Cannes... par de jeunes européens

Jeudi 25 Mai 2006

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Edito Le cinéma roumain face au changement

A

près avoir touché le fond en 2000-2001, quand, pendant une année et demie, aucun film local n’est sorti dans les salles, on assiste ces dernières années à une véritable résurrection du cinéma roumain. Pas forcément en nombre de longs métrages de fiction produits (ou co-produits) chaque année : celui-ci varie encore entre dix à quinze. U n c h i f f r e notablement inférieur à celui des voisins hongrois, tchèques ou polonais. Le changement s’opère aujourd’hui surtout en terme de q u a l i t é . Qualité (re)découverte et (ré)affirmée toujours davantage par une nouvelle génération de cinéastes prenant la relève de leurs aînés. Primé l’an dernier avec le Prix Un Certain Regard, La Mort de Monsieur Lazarescu, de Cristi Puiu, a énormément contribué à l’appréciation du cinéma roumain actuel. Ceci doublé, et renforcé, par la

Palme du Court attribuée en 2004 à Trafic, de Catalin Mitulescu. Le même Catalin Mitulescu signe maintenant son premier long métrage, Comment j’ai fêté la fin du monde, que l’on retrouve cette année dans la même section d’Un Certain Regard. L’excellente comédie de Corneliu Porumboiu, A fost sau n-a fost ? (12:08 East of Bucharest), présentée à la Quinzaine des Réalisateurs, signifie, s’il en était besoin, qu’il ne s’agit pas là d’un simple concours de circonstances. Tous deux sont candidats à la Caméra d’Or… Autant de signes d’un renouvellement notable, comparable à celui des années 1960, quand des réalisateurs tels Lucian Pintilie avaient fait connaître le c i n é m a r o u m a i n dans le monde. Espérons-le, c e t t e e x p o s i t i o n c a n n o i s e se prolongera d’une affirmation à l’étranger de plus en plus importante. Laurentiu Bratan

Cannes, un vrai nid de guêpes

Cliché du jour 3


Comment j’ai fêté la fin du monde Catalin Mitulescu (Roumanie, CR)

Comment j’ai fêté la fin du monde

B

ucarest, 1989. La Roumanie vit toujours sous l’ère de Ceaucescu. Eva habite avec sa famille dans une petite maison. Elle partage sa chambre avec son petit frère, Lalilu. Celui-ci, plein d’énergie à revendre, rayonne de cette joyeuseté enfantine si attachante. Il adore sa sœur, les deux partageant ensemble le désir de quitter la Roumanie pour faire le tour du monde. On suit donc Eva au moment où elle cherche à se libérer, à la fois de sa famille et des idées que les autres ont d’elle. Alex, par exemple, son premier amour, la trahit. Alors qu’elle s’apprête à l’embrasser, celui-ci renverse un buste de Ceaucescu. Confondue à tort par le proviseur, elle doit quitter son école. Fière, Eva ne s’en laisse pas compter. Elle trouve un nouveau copain, le véritable coup de foudre. Ensemble, ils rêvent d’une vie à l’étranger, en s’entraînant à traverser le Danube. La famille d’Eva, son petit frère le premier, commence à s’inquiéter : la force policière cherche des gens de la résistance. Lalilu protège sa grande sœur contre leurs parents, en même temps qu’il essaie plusieurs fois de se suicider. Face à ces adversités, Eva demeure une femme déterminée, sûre d’elle-même. Ses actions et ses désirs suscitent une impression de réalisme. Impression renforcée par le jeu de l’actrice, interprétant son rôle de manière naturaliste.

En traitant du thème du passage à l’âge adulte (devenir femme, couper les attaches familiales, etc.), le premier long métrage de Catalin Mitulescu nous montre, sur plusieurs niveaux de lecture, l’idée de l’amour absolu. L’amour entre frères et sœurs, entre membres de la famille et entre amants. En opposant des personnages chaleureux à une esthétique bleue et froide, le réalisateur roumain a réussi d’une manière très subtile à traiter du sujet de la vie quotidienne dans un Etat communiste. Dans la salle Debussy, je me suis mise à coté d’une femme d’origine roumaine. Après la séance, nous avons discuté du film. Gabriela m’a racontée sa vie pendant l’époque de Ceausescu. « J’étais trop touchée », me confiait-elle. Elle n’arrivait presque pas à parler. « C’était vraiment comme ça, mon frère et moi voulions partir. Lui l’a fait. Avec son travail, il a pu obtenir le visa. Un jour, il a emmené avec lui sa famille, et ils se sont exilés aux Etats-Unis. Moi je me retrouvais dans un pays où, comme mon frère avait fui, je ne pouvais pas faire d’études. Pendant mon adolescence, je ne pouvais pas faire se que je voulais. On se sentait comme des prisonniers. Cela m’a fait beaucoup de mal. A mon avis, le film montre une image véritable, d’une façon très personnelle. A moi, cela a fait l’effet d’un voyage dans le temps. Je me retrouvais en Roumanie. » Stéphanie Giertta

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A Fost sau n-a fost ?

Corneliu Porumboiu (Roumanie, QR)

L

e visage perdu dans la fumée de sa cigarette, les yeux sombres, Corneliu Porumboiu regarde son public avec un mélange, peut-être, de crainte et, sans doute, d’absence. De lui et de la genèse de son film on ne saura que peu de choses, si ce n’est que le scénario a été écrit en juin 2005, durant son stage à la Cinéfondation. Il serait le premier film ‘indépendant’ de l’histoire du cinéma roumain, tourné pour l’anecdote dans le village natal du jeune cinéaste. Avec à son actif huit courts et un moyen-métrage, sélectionnés pour certains dans de nombreux festivals, le réalisateur roumain, à tout juste 30 ans, possède ainsi une maîtrise rare de son art.

A fost sau n-a fost

A le regarder, la cendre de son mégot en maquillage sur le coin de ses lèvres, on pourrait croire que Corneliu Porumboiu est un réalisateur du noir, de l’asphyxie et de l’égarement. Or contre toute attente, A Fost sau n-a fost? n’est pas un drame étouffé, mais bien une comédie. Une de celles qui se meut dans une certaine tradition du burlesque, genre particulièrement vivace dans les pays d’Europe de l’Est. L’histoire tient en quelques mots. Seize ans après la révolution roumaine, trois hommes du village discutent, à l’occasion d’une mémorable émission de télévision en direct. Le présentateur-philosophe est entouré d’un vieillard-Père Noël et d’un professeur alcoolique. Leur sujet de conversation : la révolution. A-telle ou non eu lieu dans leur ville ? Et si oui, dans quelles circonstances ? Politique ? Non, le film de Corneliu Porumboiu ne l’est pas vraiment, comme il n’appartient pas à cette catégorie de films qui se place en dehors de toute perspective engagée et réflexive. « J’ai voulu raconter l’histoire d’une ville avec ses petits problèmes », explique le jeune cinéaste. « L’histoire avec un grand H est vécue différemment selon que les histoires personnelles de chacun y sont oui ou non reliées. » Ce retour au passé, à cette révolution du 22 décembre 1989, de nombreux cinéastes roumains commencent à s’y intéresser, après seize années de quasi-silence sur le sujet. Car même si elle ne constitue pas un tabou, cette révolution est avant tout reliée à une idée de changement. Comment se placer en tant que Roumain dans l’essor d’une nouvelle société, de nouvelles libertés ? Pourquoi est-il si important de parler, oui parler, d’une révolution qui a bien existé ? La difficulté semble bien être ici : accepter que la révolution ait eu lieu, c’est aussi accepter que celle-ci n’a pas apporté toutes les promesses escomptées et que la Roumanie, bien loin d’être la Roumanie rêvée, reste celle de l’espoir en attente. « La révolution, ça n’intéresse plus personne », dit l’un des personnages du film. Corneliu Porumboiu, avec ses quatre-vingt neuf minutes de pellicule et sa cigarette consumée, sans éloges ni louanges excessives, vient peut-être de nous faire, nous aussi, descendants des sans-culottes et de la hargne populaire, changer d’avis. En riant. Gwendoline Soublin

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Coin du court Marilena de la P7, Roumanie, SIC

Cristian Nemescu

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ne forte présence féminine marque le titre de ce moyen métrage de Cristian Nemescu. D’un côté, Marilena, personnage éponyme. De l’autre, ce drôle de patronyme à particule : « de la P7 », nom donné au quartier à putains d’une banlieue grise située à la périphérie de Bucarest. Les rues y sont étroites, voilées de lumière jaune poussière. Les façades d’immeubles, décrépies. A priori, pas grand-chose à y faire. Beaucoup de temps à tuer. Le faire alors avec les moyens du bord : attendre le tram, parfois le braquer pour épater celle qu’on aime, jouer au ping-pong à ciel ouvert au son des radios grésillantes, siroter un café face au sosie local d’Elvis Presley. Pour certaines, tapiner. Pour d’autres, faire les quatre cent coups. Parmi eux, Andrei, jeune caïd de 13 ans à la tête d’une bande de gamins, coincés dans cet âge ingrat fait d’interdits qui ne demandent qu’à être enfreints. A travers ces rues – et au travers de cet écran que Cristian Nemescu se plait à hybrider, entre objectivité documentaire et onirisme fantasmatique – défile le quotidien de ce gosse qui rêve de grandir, plus vite, à coup de premières fois. Fumer, jurer, cogner les plus petits, voler, mater les revues pornographiques de son père, se masturber... Et surtout, sans se faire voir, reluquer entre copains les « peaches », les jeunes putes de la ville. Parmi elles, Marilena, à peine plus âgée (16 ? 18 ?), cheveux courts et auburn, revêche, railleuse et rieuse. Electrisante.

Autre temps : celui des amours. Avec un grand A pour Andrei, subjugué par cette fille-objet qui se mue sous ses yeux en icône (presque) intouchable. Sans doute rêve t-elle aussi, sans le montrer, d’être une autre. Mieux, une princesse. N’est-ce pas ce qu’elle avoue, lançant hors cadre à son dernier client, le souffle court : « Est-ce que tu m’aimes ? » Si C Block Story (2002) traitait déjà d’une histoire d’amour adolescent, Marilena de la P7 nous livre une chronique sentimentale plus amère. Comme si le jeune réalisateur roumain semblait lui-même avoir mûri, à l’image d’Andrei qui finira par regarder vieillir ses mains dans la lumière bleutée tombant sur la ville. Emilie Padellec

Agenda

10 h 00 Rencontre avec… Brigitte Faure Direction de production (Sur mes lèvres, Caché, L’homme du train,…) Salle du Palmier - Maison des Associations, 9 rue Louis Braille

17 h 00 Leçon de cinéma : Sydney Pollack Salle Buñuel 17 h 30 Remise des Prix de la (Toute) Jeune Critique Plage du Rado 20 h 45 Dj : Nicolas Saada Plage Macé

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Prix de la jeunesse Rencontre professionnelle avec...

Olivier Snanoudj

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istributeur, exploitant : des métiers méconnus du cinéma. Olivier Snanoudj nous fait l’honneur de venir en parler à la Maison des Associations. En ce jour, l’auditoire réduit permet u n e n t re t i e n o u v e r t a v e c c e t h omme chargé d’une chose primordiale dans la conception d’un film : le rendre « vivant ». Il en parlera tout au long de la rencontre, comme pour légitimer l’importance de sa fonction. « Un film en salle, c’est un film en vie. Ma mission consiste à la lui donner. » Qui est Olivier Snanoudj ? Le délégué général de la FNCF, la Fédération National des Cinémas Français. Cette association rassemble plus de 5 300 salles à travers le territoire. Comme la plupart d’entre nous, il a connu le cinéma enfant, émerveillé par les films de Disney. Formation de gestion, diplôme de Commerce International, il a longtemps travaillé dans la pub, avant de faire son entrée dans le monde du 7ème art. Par rapport à la baisse de fréquentation en salles, Olivier Snanoudj a voulu nous rassurer : « Tous les vingt ans, on connaît une crise. La force des exploitants et distributeurs est de s’adapter à toutes les situations, pour relancer la fréquentation des salles. »

Le représentant de la FNCF a par ailleurs cité la grande crise des années 80, où par l’arrivée de la première chaîne privé, Canal +, les spectateurs délaissaient les salles pour la télé. « Un film diffusé un an après son exploitation, tous les soirs de la semaine, ajoutées à cela des salles insalubres, c’est l’origine de la crise. » A la fin de la rencontre, quelques personnes présentes se sont montrées dubitatives. Le choix du nombre de copies pour un film n’était pas assez clair. Selon elles, les petits films indépendants sont délaissés au profit des ‘grosses productions’. Sa réponse, elle, fut parfaitement claire : « Un film comme Da Vinci Code va avoir 800 copies. Un film indépendant en aura 50. La différence, est que quoi qu’il arrive, le premier verra son nombre réduire rapidement avec le temps, alors que le second, en cas de succès, verra son nombre s’accroître. » Un système qui assure une perte d’argent minime aux producteurs ? Les jeunes sont restés sceptiques, n’ayant pas forcément compris, comme Olivier Snanoudj l’a dit, que « le cinéma, aujourd’hui, répond, comme toute industrie, à la loi du marché économique ». Joshua Fitoussi

60 à Cannes 3 questions à Anke Reitz Es-tu satisfaite de l’organisation et de l’accueil reçus à Cannes ? Quelles étaient tes attentes ? Oui, je suis tout à faite satisfaite. En particulier des rencontres professionnelles organisées ici à la Maison des Associations par le Ministère de la Jeunesse. Elles nous permettent d’enrichir notre connaissance du cinéma sur un plan pratique. J’ai bien aimé par exemple la rencontre avec Christophe Rossignon, producteur de La Haine: il s’exprimait de manière sincère et réaliste en même temps. Quel est ton point de vue sur la rencontre avec Olivier Snanoudj, responsable de la Fédération Nationale des Cinémas Français ? Partages-tu son opinion ? Anke, qu’est ce que tu penses de ton expérience au sein des « 60 à Cannes » ?

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec lui à propos de la distribution des « blockbusters » dans les multiplexes: J’étais séduite à l’idée de vivre, avec d’autres il faut aussi avoir des petites salles accueillant des p r o d u c t i o n s e u r o p é e n n e s ou plus alternatives. jeunes, cette expérience européenne Selon moi, l’argument selon lequel les films projetés dans puisqu’on partage la même passion : le cinéma. J’habite dans un village de Belgique les multiplexes amènent plus de spectateurs au cinéma où c’est parfois assez difficile de trouver des n’est pas forcément fondé. films intéressants en salles à cause de la distribution. Ici, on a la possibilité de voir des Propos recueillis par Georges Mitsis bons films et d’en discuter ensemble.

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Portrait Nuri Bilge Ceylan L’enfant silencieux Nuri Bilge Ceylan pourrait faire penser à un jeune garçon timide, murmurant au cinéma u n e h i s t o i r e à l u i . La pudeur de se dévoiler à l’écran le conduirait à nous lancer une pelote de fil, se déroulant de film en film, qu’il nous inviterait à suivre. Partant de son premier long métrage en 1998, Kasaba, primé aux festivals de Thessalonique et d’Angers, Nuri Bilge Ceylan nous fait une esquisse de son petit monde, à travers les portraits des héros d’un village, allusion à son passé rural. Déjà, le lien à son intimité est établi, les acteurs étant des membres de sa famille. Avec Nuages de mai (M a y i s S i k i n t i s i ) l’année suivante, le cinéaste turc s’affirme encore plus ouvertement : on y parle d’une « angoisse de mai » qui traverserait les personnages, les mêmes que ceux de Kasaba. Cette continuité fait penser à une sorte de sonate de l’angoisse en construction, menant par la suite à Uzak. Primé à Cannes en 2003 par le Grand Prix du jury, ce troisième film nous fait sortir de l’univers villageois, pour nous plonger dans un désespoir plus réfléchi. Celui d’un personnage de la ville, un photographe d’Istanbul à la recherche de lui-même et en proie à une solitude profonde. Nuri Bilge Ceylan nous dessine à travers ses films des paysages avec des nuages noirs, et positionne ses

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pourrait faire penser à un jeune garçon timide, mur-

murant au cinéma une histoire à lui.

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pudeur de se dévoiler à l’écran le

conduirait à nous lancer une pelote de fil, se déroulant de film en film, qu’il nous inviterait à suivre.

Partant de son premier long métrage en 1998, Kasaba, primé aux festivals de Thessalonique et d’Angers, Nuri Bilge Ceylan nous fait une esquisse de son petit monde, à travers les portraits des héros d’un village, allusion à son passé rural. Déjà, le lien à son intimité est établi, les acteurs étant des membres de sa famille. Avec Nuages de mai (Mayis Sikintisi) l’année suiv personnages en quête d’identité sous cette ombre dépressive. Les films coulent dans une lenteur héritière de Tarkovski, se languissent comme des chansons tristes. Les personnages masculins, souvent seuls, portent des ressemblances importantes avec le réalisateur. Ceci peut expliquer la forme de ces films, presque autobiographiques, questionnant l’existence humaine à travers des personnages qui s’interrogent, en souffrance personnelle. A ses débuts, le public turc ne témoigne pas un intérêt particulier pour ces êtres comme retirés du monde. Mais il va donner au cinéaste une place importante à mesure de la reconnaissance de celui-ci dans les grands festivals. Avec d’autres réalisateurs partageant cette forme de regard intime, Nuri Bilge Ceylan reformule le cinéma turc, et de créer une s o r t e d e m o u v e m e n t « n é o - r é a l i s t e » . Le cinéma du pays connaît alors un « effet miroir », où il (se) réfléchit. On peut dire que le cinéma est aujourd’hui en Turquie en mutation, après une longue période de censure à tous les niveaux. Précisément, le cinéma de Nuri Bilge Ceylan s’approche d’un certain cinéma européen, dans la mesure où il faut descendre dans une profondeur personnelle, pour en remonter de nouvelles idées. Il y a quelques années, le réalisateur disait que son but dans les images qu’il créait, était de « donner forme à la réalité et d’essayer de réorganiser le chaos. » Avec son point de vue d’ancien photographe, Ceylan use d’arguments minimalistes pour mener à bien cette entreprise de mécano. Il examine avec élégance certains poids lourds de l’humanité, comme le déracinement ou les crises psychologique et métaphysique. Dans le souci d’organiser ce chaos, il aime participer à toutes les phases de la création de ses œuvres, du scénario au montage. Cette année, de nouveau sélectionné parmi les grands dans la compétition cannoise, Nuri Bilge Ceylan se dévoile à nouveau. Il montre un autre portrait de lui-même, jouant cette fois avec sa propre femme. Le titre du film, Les Climats (Iklimler), reflète un voyage à travers les saisons, s’accompagnant de nouvelles interrogations, en particulier sur le couple. Avec celles de ses précédents films, ces dernières tracent ensemble un chemin, celui vers la maturité du jeune garçon qui réside en lui… Azra Deniz Okyay

NIZIMAZINE est un magazine gratuit publié par l’association NISI MASA avec le soutien du Ministère de la Jeunesse.

REDACTION Rédacteur en chef Matthieu Darras Secrétaire de rédaction Emilie Padellec Maquettiste Laure Andrieux laureandrieux@yahoo.fr Ont contribué à ce numéro : Laurentiu Bratan, Stéphanie Giertta, Joshua Fitoussi, Georges Mitsis, Azra Deniz Okyay, Gwendoline Soublin, Silvia Taborelli, Alkistis Tsitouri (photo p. 3) Fabrication – Imprimerie Cyclone, 12 rue des Mimosas, 06400 Cannes. NISI MASA 10 rue de l’Echiquier, 75010, Paris – + 33 (0)1 53 34 62 78, + 33 (0)6 32 61 70 26 europe@nisimasa.com - www.nisimasa.com


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