NISIMAZINE Cannes#1-Focus FRENCH

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Nizimazine Lundi mai 2006 Mardi 23 Mai222006

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Le cinéma européen à Cannes... par de jeunes européens

Komma L’écluse Jean-Christophe Klotz

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Edito Le 20 septembre 1946, le Festival de Cannes fait ses débuts. Un évènement tant attendu, par des milliers de cinéphiles et de touristes, pour ne citer que ceux-là. Aujourd’hui, nous en sommes à la 59ème édition. Et le festival n’a pas encore dit son dernier mot. Panoplie culturelle, carrefour de savoirs, d’aucuns diront qu’il est le moyen par lequel les réalisateurs, les acteurs et les producteurs sont récompensés. Face à son ampleur médiatique, nous devons sans doute nous poser des questions, à savoir : le cinéma est-il un art ? Ou un outil par lequel les formes deviennent styles ? 1895, le cinématographe voit le jour grâce aux frères Lumière, les rêves deviennent immortels. Il accompagne les réalités quotidiennes, suscite l’émotion, génère la tristesse et la joie.

Cliché du jour

Le cinéma des Lumière Toutes choses qu’il est fréquent de remarquer cette année, et qui affirment l’ampleur et la grandeur du festival. En partant de Volver de Pedro Almodovar à Il caimano de Nanni Moretti, en passant par Iklimler de Nuri Bilge Ceylan, jusqu’à Flandres de Bruno Dumont. Cette forte diversité européenne se remarque à travers le monde, exposant des valeurs artistiques et culturelles qui témoignent de la vision de chaque peuple. Le cinéma véhicule donc la culture en tant que support d’échanges et de connaissance. Il est le septième art. Nous, jeunes cinéphiles européens, essaierons cette semaine de nous en faire l’écho. Jemir Fall

Daft Punk, à visage découvert...

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Komma Martine Doyen (Belgique, sic)

Arno Hintjens, Komma

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cran blanc. Le titre, Komma. Petit à petit, on distingue un nez, une bouche. Un homme tousse, on sursaute. Il est emprisonné dans un linceul blanc. On est étouffé, la caméra filme au plus près. Nous sommes directement plongés dans le film. Au plus intime, grâce à la caméra de Martine Doyen, qui réalise ici son premier long métrage. Cet homme, la cinquantaine avancée, se lève. Il s’agit de Peter De Wit (interprété par Arno), qui se trouve dans une morgue. Il vole un portefeuille, prend l’identité de son propriétaire, Lars Ericsson. Selon la réalisatrice, si le chanteur belge joue le rôle d’un usurpateur, c’est tout simplement parce qu’il s’est réellement fait passer pour un Suédois lorsqu’il était jeune… pour pouvoir entrer dans une boîte de nuit ! Le spectateur ne connaissant pas Peter, il devra le découvrir à travers Lars, Suédois en voyage d’affaires. Sa vie, pathétique, se résume à des conversations à sens unique, par exemple avec la pianiste du bar d’un hôtel chic.

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C’est donc l’histoire d’un mythomane, qui va rencontrer une amnésique. Elle s’appelle Lucie, et elle est interprétée par Valérie Lemaître, coscénariste du film. Avec humour, cette dernière avoue avoir écrit le rôle en partie pour pouvoir le jouer. Il s’agit d’une artiste, névrosée, qui n’en peut plus de sa vie, de son milieu social, de sa mère, de son ex. Une pression symbolisée par la représentation qu’elle effectue en public :

une plaque de verre, brutalisée d’un côté par un jet d’eau surpuissant, et de l’autre par un lanceflammes. Pris entre les deux, le verre cède. Se brise en mille morceaux. Le verre représente –c’est évident- Lucie. Les pressions qu’elle subit pourraient, à force, lui faire commettre l’irréparable. Le film est partagé en deux parties : la présentation des deux personnages, et leur rencontre. A partir de celle-ci, on change lentement, et discrètement de registre. Le film s’apparente alors à un conte à la Walt Disney. On ouvre le bal avec Cendrillon, Lars qui marche dans la rue, trouve une chaussure, puis la femme à qui elle appartient. C’est Lucie, elle a perdu la mémoire. Il lui met la chaussure : la deuxième partie du film est ouverte. Le mythomane se transforme en prince charmant d’un nouveau genre, et l’artiste amnésique en princesse en détresse. Quand Lucie au réveil, découvre qu’on l’a emmenée dans un pays, blanc, féerique, la Bavière, où se trouve le château de la Belle ou bois dormant, le film atteint son apothéose. Martine Doyen nous livre ainsi un film troublant sur la solitude de deux êtres. Lesquels, lors d’une rencontre qui n’existe que dans les contes de fées, vont apprendre à s’aimer et à découvrir un autre monde que le leur. Joshua Fitoussi


3 questions à ... Olivier Ciechelski (L’Ecluse, France, sic) Vos précédents courts métrages ne répondaient pas aux canons traditionnels de la fiction. Comment avez-vous abordé un récit comme celui de L’Ecluse ? Je me suis donné pour contrainte le respect d’une intrigue (inspirée de quelques pages du romancier britannique Graham Swift) avec un début, un milieu et une fin, sachant que mon inclination pour les récits moins linéaires allait naturellement pervertir cet « ordre des choses ». Ce qui a vraiment changé par rapport à mes films en vidéo, c’est le moment de l’écriture : pour Lettre du dernier étage, le film s’est écrit au tournage et au montage, pas avant. En revanche, pour un film comme L’Ecluse, tourné en 35mm, la réalisation est un moment très bref et très intense qui suit une longue période de préparation et de réflexion. Méditation/action : j’aime beaucoup ce côté Shaolin ! On ne sait si le protagoniste rejette le corps stagnant dans l’écluse parce qu’il est en lien avec sa mort ou pour simplement « vider » son lieu de travail ? La réaction de l’éclusier peut paraître étrange du point de vue de la réalité objective (pourquoi

n’appelle-t-il pas la police ?). Pourtant, elle me paraît juste d’un point de vue psychologique et répond sur un mode allégorique à cette question : que faisonsnous de l’idée de la mort ? Quant au symbolisme, je dirais que dans L’Ecluse, il n’y a pas vraiment de différence entre la psychologie des personnages et les modifications matérielles de leur univers. L’intérieur est l’extérieur. Le film tire sa signification de la matière – ce qui touche aux sens : ici les sons très présents, le poids des corps lourds ou flottants, l’eau biensûr… Je m’intéresse depuis longtemps à Gaston Bachelard et à ce qu’il appelle « l’imagination de la matière ». En l’occurrence, je me suis inspiré de L’eau et les rêves pour composer la trajectoire optique et sonore du film. Une trajectoire parallèle à celle de l’intrigue, et tout aussi importante. Ce trajet va du jour à la nuit, mais aussi d’une eau vive à une eau sombre, opaque, inquiétante. Cette idée était présente dès l’écriture, et a été le point de départ de mon travail avec l’équipe et particulièrement avec le chef-opérateur. Propos recueillis par Maryline Lepoux

En plus... HPG CHERCHE LA CONTROVERSE Quand j’ai appris que HPG, le réalisateur industriel du film porno, s’essayait au cinéma traditionnel, j’ai couru. Je préfère les gens qui ne se sentent pas à leur place que ceux qui sont trop confiants. L’idée était périlleuse, j’étais pleine d’engouement. C’était sans compter sur un résultat désastreux. Lorsqu’on décide de changer de genre, autant le faire jusqu’au bout. Le film est à peine travaillé, l’image est mauvaise, le montage amateur, les acteurs endessous de tout. Mais tout ça ne serait rien si HPG ne s’était pas pris au jeu de remettre en question le bien fondé du cinéma traditionnel, qui plus est français. Chercher la controverse, oui, à condition que le boulot soit bien fait. Jessica Campanozzi Olivier Ciechelski

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Zone libre

EN MARGE DE VOLVER

Une promenade par Vallecas... Vallecas. Quartier populaire au sud de Madrid. En hauteur, el parque del Cerro del Tío Pío, plus communément appelé : “le parc aux sept seins”. Endroit privilégié, à la nuit tombée, pour contempler les métamorphoses du ciel madrilène, teinté de bleu indigo puis de noir, après être passé par toutes les tonalités imaginables. C’est du haut de cette colline que Pedro Almodóvar filme Madrid, dans son dernier film, Volver. Retour aux origines... Traverser Vallecas, c’est voir défiler sous ses yeux, à chaque millimètre aux alentours, tous les signes de cette vie populaire qui vous indiquent qu’il s’agit bien là de l’un des quartiers les plus vivants de Madrid. Celui avec le plus d’Histoire. Partie intégrante de la métropole, Vallecas était à l´origine un petit village composé de populations émigrant des régions rurales d´Espagne (Andalousie, Estrémadure, la Mancha…). A peine arrivés, commençait pour eux un nouveau défi : oublier la fatigue de leur voyage ou la peur, et se construire un toit de leurs propres mains, au plus vite, pour ne pas se faire expulser. Ceux qui réussissaient devaient malgré tout faire face aux multiples pénuries qui frappaient leur nouveau milieu de vie : absence d’eau courante, d’électricité, de transports, d’écoles, de centres de soins… Pourtant, la vitalité de ces gens, confiants en un avenir sans nuages, conféra à Vallecas une prospérité sans égal. La croissance économique décolla jusqu’en 1936, date à laquelle l’essor fut brisé par la Guerre Civile. Alors, le quartier vécut l’un des épisodes les plus sanglants de Madrid : la Bataille du Jarama. Le combat dévasta tout, réduisant en cendres les nombreuses industries qui s’y étaient installées. Survivre, surmonter les privations. Tel fut à nouveau le quotidien à Vallecas. En 1950, Vallecas est annexée à Madrid pour devenir un district à part entière en 1987.

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Bien que plus d´un demi-siècle se soit écoulé depuis cette annexion, les habitants de Vallecas se sentent tout d’abord vallecains avant d’être madrilènes (certains, même, n’envisagent guère cette dernière appellation), fondant leur identité sur des valeurs communes telles que le travail, la dignité, la solidarité et la vie en communauté.

Aujourd’hui, Vallecas, creuset d’une vie associative riche et de nombreux événements culturels, est parvenu à dépasser certaines provinces espagnoles en nombre d´habitants. 37 900 personnes y vivent, originaires des différentes parties du globe : Maroc, Equateur, Chine, Inde, Roumanie, etc. Vallecas, l’endroit le plus accueillant de la ville, le foyer des nouveaux arrivés, reconnu pour son ouverture d’esprit mêlé d’espoir et de convivialité. Voué peut-être même à la postérité, vu l’attention que la culture et le cinéma espagnols lui témoignent. En tête de file, Almodóvar se montre volontiers touché par l’âme vallecaine. La preuve: le quartier est un des endroits très fréquentés par ses films, comme ¿Qué he hecho yo para merecer esto? ou Pepi, Luci, Bom y otras chicas del montón. Pedro, l’un des millions d’enfants adoptifs de la ville de Vallecas, a compris qu’à Vallecas on est chez soi et chez tous. Laura Gil Diez

Agenda 10 h 00 Rencontre avec… Christophe Rossignon Producteur chez Nord-Ouest Productions Salle du Palmier Maison des Associations, 9 rue Louis Braille 15 h 00 Table-ronde « Jeunes compositeurs et courts métrages », organisé par l’UCMF (Union des Compositeurs de Musique de Film) Stand de la Musique de Film Espace Pantiero 15 h 30 Journée de l’Europe Signature de la Charte Européenne sur le film en ligne & Présentation du Programme MEDIA 2007 Espace Ambassadeur Palais des Festivals 22 h 00 Soirée suisse Plage du Carlton


Prix de la jeunesse La (Toute) Jeune Critique

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ls sont jeunes, ils sont beaux, ils sentent presque le sable chaud. Ils ont pour eux la fougue et le sang neuf, le regard frais et les « a priori » rangés dans le fond d’un tiroir. Ils ont l’œil aiguisé, le verbe facile, la plume légère et des avis tranchés. Il s v i e n nent des quatre coins de deux terres européennes, sœurs, différentes et sur la même longueur d’onde : l’Allemagne et la France. Ils sont appelés « La Toute jeune Critique ». Il y a quelques jours, ils ont débarqué à Cannes et à La Semaine Internationale de la Critique pour faire le grand plongeon : se glisser dans la peau d’un critique de cinéma. Et pas dans un contexte banal, non, carrément au « Festival de Cannes », celui de la télé, des marches rouges, des stars du rouge à lèvres, de la laque à cheveux et des chihuahuas. Et vite, bien vite, ils sont allés au delà, ils sont allés en dedans. Ils ont percé à jour le vrai visage du festival, celui qui fait revenir et vibrer des milliers de mordus. Ils ont découvert des petits bijoux venus d’ailleurs, ils ont poussé la porte d’un autre cinéma, d’autres envies, d’autres formes de création.

Ils ont marché le temps d’un film sur les trottoirs de Norvège, ont arpenté la Sorbonne et son odeur de vieux livres, ont parcouru les routes indiennes un chat sur les genoux, ont plongé dans les eaux salées du Brésil et même repassé des chemises au Japon. Leur mission : juger, trancher, mâcher, casser, remonter, refléter, digérer, rejeter, encenser, emberlificoter, rabrouer, en un mot : exprimer les images qu’ils avaient emmagasinées. Et loin, loin, au bout de la Semaine, quand les derniers cotillons s’écraseront sur le bitume de la Croisette, quand les chihuahuas et autres espèces cannoises, du vomi au coin de la bouche, se relèveront de leurs nuits ensoleillées, ils seront, eux, encore debout, grandis et nourris, prêt à revêtir un dernier habit : celui de jury. Julia Lowy Coordinatrice de la Toute Jeune Critique

Critiques en ligne : www.semainedelacritique.com

Jury Jeune 3 questions á rémi bigot (19 ans, membre du jury jeune) Comment définirais-tu les films que tu as vus jusqu’à présent ? S’il y avait un mot qui définirait ces films ce serait la violence : les films dégagent une vraie noirceur et un réel cynisme. Les films tournent essentiellement autour du thème de la famille. J’ai été étonné par le nombre important de films norvégiens qui concourent pour le Prix cette année. Je trouve certains films vraiment prétentieux et je suis déçu de l’absence de cinéma de genre. En général, on pourrait classer les films en deux grands groupes : ceux filmés d’une façon très esthétique et d’autres au contraire dans un style documentaire, caméra à l’épaule.

Tu es là pour remettre le Prix de la Jeunesse. Comment va s’opérer ton choix ? Nous sommes un groupe de sept jeunes Européens et nous avons des goûts très différents. A tel point qu’à chacun des films en général, nous sommes 3 à aimer et 4 à ne pas aimer (ou l’inverse). Pour ma part, ce qui compte, c’est l’originalité et la qualité du travail visuel. Il ne faut pas que le film soit trop consensuel ou qu’il dégage trop d’émotions, mais il ne faut pas non plus qu’il tombe dans la provocation.

Tu viens de passer déjà six jours à Cannes. Cette expérience correspond-elle à tes attentes ? J’ai postulé en voyant une affiche dans mon lycée. J’ai tout de suite eu envie de participer. En tant que cinéphile, j’y voyais avant tout la possibilité de rencontrer des professionnels du film, de pouvoir échanger et réfléchir avec eux. En fait, je fais partie du jury jeunes. Comme le rythme de visionnage est intense (quatre à cinq films par jour), on ne peut pas vraiment rencontrer de professionnels. Finalement, c’est une expérience inoubliable de pouvoir visionner des films inédits du monde entier, qui ne seront peut-être jamais distribués. Et quelle chance de voir un film en compagnie des plus grands : Almodovar, Cronenberg ou encore les frères Dardenne ! Propos recueillis par Caroline Greard

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Portrait

Jean-Christophe Klotz

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on parcours a toujours été marqué par l’image. Sous toutes ses coutures. Bien avant Kigali, des images contre un massacre. Diplôme du CFJ (Centre de Formation des Journalistes) en poche, JeanChristophe Klotz a parcouru le monde à la recherche de ces images qui nous parlent, qui nous frappent plus qu’elles nous effleurent. D’abord journaliste reporter, pour l’agence Capa notamment, il a suivi l’actualité brûlante des guerres, des conflits ethniques, des famines : l’Irak, le siège de Sarajevo, l’agonie de la Somalie… Il a filmé des regards perdus, des corps désemparés, des villes blessées au nom de l’actualité. Sa caméra et sa carte de presse lui ont servi un temps de paravent face à tous ces évènements, dont il tentait d’alerter l’opinion. Quelques portraits au féminin apportent une nuance au parcours toujours engagé de Jean-Christophe Klotz : une opposante roumaine au régime de Ceausescu (Doïna Cornéa, éternelle dissidente, 1990), une réfugiée politique chilienne qui enquête sur un frère mort sous Pinochet (Zita Cabello, une femme contre l’oubli, 2003). Mais une balle « perdue » d’un conflit a eu raison de sa foi de journaliste. Le 8 juin 1994 marque un tournant décisif dans sa carrière de grand reporter. Ce jour-là, il passe brutalement de l’autre côté de la caméra. L’actualité le touche en plein cœur - en pleine cuisse. Klotz tourne à l’époque un sujet sur les massacres des Tutsis au Rwanda : il filme des familles réfugiées dans une église. Il y retourne le jour où des milices arrivent pour les décimer. Sa caméra s’arrête alors un instant sur une porte que le prêtre hésite à ouvrir pour laisser le journaliste faire son travail. Derrière, des hommes, des femmes, des enfants à la merci des extrémistes hutus. Le temps du doute, une balle l’atteint dans la hanche. Il est évacué, sa mission au Rwanda s’arrête. Cette image, insupportable, de la porte fermée sur un massacre en train de se dérouler va devenir l’obsession de Jean-Christophe Klotz. Et le cœur de Kigali, des images contre un massacre. Fallait-il l’ouvrir ? Quand arrêter le travail du journaliste dans de telles circonstances ? Jusqu’où l’image doit-elle témoigner ? Au bout de quelques années, toutes ces questions le poussent à

réaliser ce documentaire, présenté à la Semaine de la Critique. Il est revenu dans l’église, a retrouvé des survivants, et a repris les images filmées à l’époque. Ce film désamorce la parade médiatique autour du conflit du Rwanda. Son réalisateur a retiré - à jamais ? - son habit de journaliste et a tenté simplement de poser un regard humain sur un génocide atroce. Depuis, il semble ne plus vouloir se réfugier derrière la soi-disant objectivité du journaliste. A un peu plus de quarante ans, Klotz n’oublie pas pour autant les outils du grand reportage, dont la frontière avec le documentaire est finalement mince. Etre un auteur, être soi-même et apporter un témoignage propre mais tout en gardant l’humilité nécessaire : voilà le nouveau credo du réalisateur. A grand pas, Jean-Christophe Klotz se rapproche du cinéma, cite même Orson Welles : « la quête du vrai par le faux. » Un projet de fiction est en cours, Les Zones turquoises : un jeune homme qui croit connaître le monde va être confronté à la tourmente et se brûler. Un écho personnel ? Le cinéma cependant, il connaît déjà : en 1999, il s’immergeait dans le festival de Cannes pour Arte (Festival). Maintenant, c’est à son tour d’être un acteur de la mise en scène cannoise… Joanna Gallardo Photo: Lasse Lecklin

NIZIMAZINE est un magazine gratuit publié par l’association NISI MASA avec le soutien du Ministère de la Jeunesse.

REDACTION Rédacteur en chef Matthieu Darras Secrétaire de rédaction Emilie Padellec Maquettiste Laure Andrieux, laureandrieux@yahoo.fr Ont contribué à ce numéro : Jessica Campanozzi, Charlotte Cowan, Laura Gil Diez, Luca Döme, Jemir Fall, Joshua Fitoussi, Joanna Gallardo, Stephanie Giertta, Caroline Greard, Lasse Lecklin, Marilyne Lepoux, Julia Lowy, Gwendoline Soublin, Silvia Taborelli, Alkistis Tsitouri Fabrication – Imprimerie Cyclone, 12 rue des Mimosas, 06400 Cannes. NISI MASA 10 rue de l’Echiquier, 75010, Paris – + 33 (0)1 53 34 62 78, + 33 (0)6 32 61 70 26 europe@nisimasa.com - www.nisimasa.com


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