Madagascar Manual

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Le mot du Président

du Conseil d’Administration

C

Bienvenue ! ette nouvelle édition de notre manuel des ventes saura, nous l’espérons, mettre en exergue les immenses atouts touristiques de notre Grande Ile qui ne cessent d’être davantage mis en valeur.

Malgré la crise financière internationale qui ne nous épargne pas, les opérateurs privés n’ont, en effet, jamais cessé de créer de nouveaux produits et d’améliorer leurs prestations. Leurs actions sont relayées par l’ensemble des Offices Régionaux du Tourisme (ORT), les groupements professionnels et l’Office National (ONTM) notamment afin d’apporter une dimension durable au développement de l’ensemble de nos activités. Les touristes « responsables », attirés par nos circuits « aventure & découverte », ont de plus en plus l’assurance de pouvoir visiter notre pays en impactant le moins possible son fragile environnement naturel et dans un total respect des accueillantes populations locales. Conjointement les ORT et l’ONTM continuent d’être régulièrement au contact des marchés émetteurs en participant à de nombreux salons internationaux ou en formant et informant nos partenaires. Eductours et voyages de presse ont été organisés afin que les professionnels puissent juger «in situ» de la quiétude qui règne dans le pays au moment où celui-ci se voit proposer de nouveaux horizons porteurs d’espoirs. Puisse ce manuel des ventes vous inciter à promouvoir une destination émergente aux attraits aussi endémiques que sa faune et flore qui jalonnent nos paysages harmonieux extrémement diversifiés. Eric KOLLER Président du Conseil d’Administration

Le mot du Directeur

Exécutif Tonga soa !

L’

édition de ce nouveau manuel de ventes dénote de notre volonté à soutenir pleinement nos partenaires qui, au quotidien, répondent aux interrogations de plus en plus pointues des voyageurs sur notre belle destination. L’innovation majeure par rapport aux éditions antérieures réside dans la mise en avant des descriptifs des circuits. Notre souhait était d’aller audelà des contenus des brochures, tout en facilitant une lecture rapide et simple du document. Ce dernier contient également des informations détaillées sur les spots majeurs des circuits évoqués, pour enrichir l’argumentaire de nos partenaires agents de voyage. La biodiversité de Madagascar constituant notre produit phare, nous avons particulièrement accentué ce manuel de ventes sur les aires protégées gérées par Madagascar National Parks. Enfin, pour les passionnés de voyages à thème, de nombreuses informations sont fournies dans ce précieux document. Nous souhaitons à tous nos partenaires un usage fructueux de cet outil ! Vola RAVELOSON Directeur Exécutif

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Au moins

5 raisons de

Madagascar est une destination exceptionnelle en raison du tourisme très diversifié que l’on peut y pratiquer, et qui s’articule autour d’axes porteurs. Citons notamment le balnéaire et sa gamme de loisirs nautiques, les tendances actuelles du tourisme qui prônent la préservation de la nature et un respect réciproque entre toutes les parties prenantes, les sports d’aventure pour qui Madagascar peut être un immense terrain de jeu, ou encore la découverte tant du pays que de la culture et des traditions de ses régions.

vendre

1 | Un petit continent sur une très grande île La richesse de son offre fait que Madagascar ne peut pas se laisser enfermer dans des clichés réducteurs, et a sa place parmi les tous premiers choix de voyage. De la houle de l’Océan Indien à la sérénité du littoral occidental, de sa flèche septentrionale à l’arc presque parfait de sa côte sud, les sites se suivent et ne se ressemblent pas. En termes de civilisation, la malgachéité a aussi su cultiver la diversité héritée de ses lointaines racines migratoires, ce qui fait parfois de la Grande Ile un pays-mystère quelque part entre Afrique et Asie. Voilà qui intrigue, qui attire, et qui séduit.

2 | Un taux d’endémicité de la nature rarement atteint Le premier fonds de commerce du tourisme de Madagascar est sa nature dont l’endémicité atteint 80% pour la faune et 90% pour la flore. Choisissons, pour illustrer l’engouement qu’elle peut susciter, ce tourisme de niche certes minoritaire en termes d’arrivées car très spécialisé : l’observation des oiseaux. Le birdwatcher peut venir de très loin – il y a un Club des Amis du Fody de Madagascar aux Etats Unis – mais il sait ce qu’il veut, et sait qu’il le trouvera à Madagascar. Il observe, photographie, recense, enregistre, et n’hésite pas à sortir de nuit en forêt. NaturePassion quand tu nous tiens !

3 | Une terre d’application du tourisme durable Faut-il remercier l’érosion ? En un sens oui, puisqu’on lui doit d’avoir ciselé ces chefs d’œuvre qui ont pour noms Isalo, Bemaraha, et bien d’autres encore, et qui sont autant d’arguments forts du tourisme de la destination. Mais il y a une autre érosion qui se compte, non plus en dizaines de millions d’années, mais en termes de générations en péril, et qui résulte d’une pression aussi inconsciente que suicidaire de l’homme sur son propre environnement. Le tourisme durable est plus qu’une mode et il agit contre cette logique de destruction, fort d’une éthique qui unit le visiteur et le visité. A Madagascar il est désormais bien présent, mieux compris, et ses pôles se multiplient dans toutes les régions.

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© Karim Nari

Madagascar 1. Quelques

suggestions de circuits page 7 à 13

2. Une nature

unique au monde

4 | Plus loin que la route, le tourisme d’aventure

page 14 à 21

3. Entre terre

Aux adeptes du tourisme sportif la Grande Ile offre plus de terrains d’aventure qu’ils ne pourront en parcourir. Les opérateurs ont identifié depuis longtemps les potentiels du pays en la matière et le standard de leurs prestations s’est régulièrement amélioré, ouvrant des portes toujours nouvelles aux amateurs de sensations fortes, naturelles, authentiques. On ne trouvera peut-être pas meilleur ambassadeur de ce tourisme que le Tsaranoro dans l’Andringitra, un spot d’escalade mondialement connu et couru. Les baroudeurs des cimes allemands qui furent les premiers à s’attaquer à ses big walls de granite en 1995 s’en souviennent encore …

et mer

page 22 à 25

4.

Sports de plein air page 26 à 29

5.

5 | Des mers pour tous les goûts

Patrimoine et culture page 30 à 35

Avec son littoral de 5000 km, Madagascar est enfin synonyme de vastes espaces marins où il y a des mers et des côtes pour tous les goûts. Les eaux malgaches sont riches en loisirs offerts aux passionnés, de la plongée dans des fonds parmi les plus beaux du monde à la navigation d’île en île à bord de bateaux blancs, en passant par l’observation des baleines à bosse de juillet à septembre.

6. Le Tourisme

Durable

page 36 à 39

7. Au patrimoine

mondial de l’UNESCO

Plusieurs destinations en une seule ? Ainsi vont Madagascar et « ses » tourismes. A bientôt !

page 40 à 43

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suggestions de circuits

Madagascar, terre mystérieuse, ne se livre qu’à celui qui sait écouter et comprendre, à celui qui prend le temps de découvrir. Aller au-delà de ses plages et de ses lagons, s’écarter des sentiers battus et apprendre à connaître et à aimer ce peuple traditionnellement accueillant. Madagascar aux paysages à vous couper le souffle, croisement de cultures et de traditions qui en font un pays d’exception, une terre unique. Terre d’aventure, sanctuaire de la nature : autant de qualificatifs pour décrire Madagascar. Laissez-vous guider pour un voyage simple mais passionnant de découvertes insolites et originales…

CIRCUIT GRAND SUD 14 jours/13 nuits Jour 1 : Arrivée à l’Aéroport d’Antananarivo-Ivato Jour 2 : Antananarivo - Visite de la Haute Ville, dépositaire de la mémoire de la Ville des Mille : Palais, églises en pierres de taille, place royale, vieilles maisons bourgeoises, belvédères avec vue sur la Ville Basse et la plaine environnante… - La Ville Moyenne et la Ville Basse : boutiques et marchés notamment artisanaux, escaliers caractéristiques de la ville, contrastes architecturaux, bâtiments et places historiques… - La Colline d’Ambohimanga : berceau de la monarchie merina. Site inscrit au Patrimoine Culturel Mondial de l’Unesco. - Possibilité d’y inclure Ilafy et son petit Rova (ancienne demeure royale).

Jour 3 : Antananarivo > Antsirabe - Premier tronçon de la RN7 reliant Antananarivo et Tuléar. Paysages caractéristiques des Hautes Terres, villages et champs à perte de vue, étals de marchands en bordure de la route… - Arrêt à Ambatolampy : Visite des ateliers d’artisans travaillant l’aluminium. - Antsirabe : ville thermale à découvrir en pousse pousse ou en cyclopousse. Haut-lieu de l’industrie agroalimentaire et du textile. Artisanat de qualité, en particulier la lapidairerie. Possibilités de randonnées villageoises.

Jour 4 : Antsirabe > Ambositra > Fianarantsoa - Ambositra, à 1h30 de route d’Antsirabe. Capitale du travail du bois, fortement inspiré par la proximité des Zafimaniry dont l’art est inscrit au Patrimoine Culturel Mondial de l’Unesco. Visite d’ateliers et boutiques d’artisans sculpteurs. - Continuation vers Fianarantsoa (3h30) par une route sinueuse traversant un des plus beaux panoramas des Hautes Terres : forêt de Tapia, monts et vallons parsemés de villages typiques, rizières en terrasse…

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1. Quelques


© Karim Nari

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Jour 5 : fianarantsoa > Manakara

Jour 10 : Le Parc national de l’Isalo

- Le train Fianarantsoa-Manakara et son parcours au cœur de la forêt primaire, parfois à flanc de falaise. Une des voies de chemin de fer les plus raides du monde jalonnée de 21 tunnels, 42 ponts et 12 gares sur seulement 163 km.

- Transfert pour une journée de découverte à pied de l’un des Parcs les plus grands et les plus visités de Madagascar. Plusieurs options selon vos centres d’intérêt et capacités physiques pour la marche : piscine naturelle, canyons, reliefs ruiniformes uniques en leur genre...

Jour 6 : Manakara et le Canal des Pangalanes

Jour 11 : Ranohira > Tuléar > Ifaty

- Possibilité de balade en pirogue sur le Canal des Pangalanes à partir de Manakara. Cette voie d’eau s’étire parallèlement à la côte de Farafangana au Sud-Est jusqu’au Nord de Tamatave.

- Cap toujours plus au Sud en passant par les villageschampignons des chercheurs de saphir dont le plus célèbre est Ilakaka. La Nationale 7 traverse ensuite le Parc National de Zombitse Vohibasia, riche en faune et flore, dans sa partie Est. Marche facile à la découverte des trésors du Parc. - Tuléar, presque à cheval sur le Tropique du Capricorne. Possibilité de visite du Musée des Arts et des traditions orales Mahafaly qui retrace les us et coutumes des peuples du Sud. Continuation sur Ifaty.

Jour 7 : Manakara > Ranomafana - Transfert par route pour Ranomafana (3h30), deuxième site thermal de Madagascar. Découverte du pays Tanala, littéralement « le peuple de la forêt », avec ses villages construits avec des troncs et des feuilles d’arbre.

Jour 8 : Ranomafana > FIANARANTSOA > Ambalavao

Jour 12 : Ifaty

- Visite guidée du Parc National de Ranomafana, classé au Patrimoine Naturel de l’Humanité par l’Unesco. Découverte des principales variétés faunistiques et floristiques de la Côte Est. -Continuation par route pour Fianarantsoa (1h) : Visite à pied de la Vieille Ville classée Zone d’Intérêt Historique et Architectural. - Ambalavao (1h30) : ville du vin malgache et haut lieu du marché de zébus (tous les mercredis et jeudis) - Découverte du célèbre Papier antemoro confectionné à partir d’écorces d’arbre, et des tissus betsileo « arindrano ».

- Les villages de pêcheurs d’Ifaty situés à une trentaine de kilomètres au nord de Tuléar. Plusieurs activités possibles : balade en pirogue à balancier, baignade dans le lagon protégé par une barrière corallienne, plongée ou snorkeling, randonnée dans l’arrière-pays à la découverte de la forêt de baobabs et d’épineux, rencontre avec la population Vezo et son mode de vie tourné vers la mer dans les villages d’Ifaty et de Mangily. - Visite du Parc Reniala, observation de plusieurs espèces de faune (oiseaux, lémuriens, tortues) et de flore (baobabs, euphorbes et divers épineux) endémiques du Sud.

Jour 9 : Ambalavao > Ranohira - Transfert par route pour Ranohira (1/2J) en n’oubliant pas une halte à la Réserve Anjà près d’Ambalavao pour se familiariser avec une gestion villageoise du tourisme. Paysages typiques du Moyen Sud malgache avec la savane parsemée de baobabs, les tombeaux traditionnels, les massifs rocheux, et les étendues désertiques. Passage symbolique par les « portes du sud » avant la traversée de la ville d’Ihosy. - Premiers « contacts » avec le Parc National d’Isalo : Centre d’Interprétation, coucher de soleil à travers la» Fenêtre de l’Isalo»…

Jour 13 : Ifaty > Tuléar > Antananarivo Transfert (1h15) d’Ifaty à l’aéroport de Tuléar et vol à destination d’Antananarivo.

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Jour 14 : Antananarivo > Vol international retour (ou continuation de votre programme a la carte).

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© Transcontinents / Richard Bohan

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CIRCUIT NORD 8 jours / 7 nuits Jour 1 : Arrivée à l’Aéroport d’Antananarivo-Ivato Jour 2 : Antananarivo > Diego Suarez - Vol à destination de Diego Suarez (1h30) la capitale du Nord avec sa population cosmopolite, ses maisons à colonnades, sa flotte de taxis 4L, et surtout sa baie, membre de l’Association des Plus Belles Baies du Monde. - Visite du Parc National de la Montagne d’Ambre, près de Joffreville, à une trentaine de kilomètres au Sud-Ouest de la ville. Le plus ancien Parc de Madagascar, un vrai paradis pour les passionnés de nature et pour les randonneurs sportifs, et également un château d’eau pour toute cette région. Possibilité de passer la nuit sur place ou revenir sur Diego Suarez.

Jour 3 : Diego Suarez > Les 3 Baies > Diego Suarez - Court transfert (45 min) en voiture jusqu’au village de Ramena puis continuation à la découverte des 3 Baies : la Baie des Dunes, la Baie des Pigeons, et la Baie des Sakalava. Sable blanc et eau turquoise dans un décor splendide. Pour la baie des Sakalava, un «plus» de choix avec la possibilité de pratiquer le kitesurf. - A mi-chemin entre Diego Suarez et Ramena, la Montagne des Français avec son Chemin de Croix, ses vestiges d’un passé militaire, son renom en tant que spot très prisé par les amateurs d’escalade. Un superbe panorama sur la baie de Diego Suarez et son Pain de Sucre.

Jour 4 : Diego > Les Tsingy Rouges > Les Tsingy de l’Ankarana - 1h30 de route pour les Tsingy Rouges d’Irodo. Continuation vers le village d’Ankarana (2h15) en passant par le village d’Anivorano et le lac sacré où les crocodiles sont vénérés par la population locale. Arrivée à Mahamasina, entrée Est des Tsingy de l’Ankarana. Premières visites, retour à Mahamasina, dîner et nuit.

Jour 5 : Le Parc national des Tsingy d’Ankarana > Ambanja - Accompagnés d’un guide local, visite à pied du Parc national des Tsingy de l’Ankarana. Plusieurs possibilités de circuits, au choix : les Tsingy Rary, la Grotte des Chauves souris, la Perte des rivières, les Tourelles des Tsingy… - Continuation pour Ambanja (3h30) à travers des forêts de Ravinala (Arbres de voyageur), des plantations de café, de cacao, et d’ylang-ylang.

- Visite de distilleries d’ylang ylang et d’autres huiles essentielles. - Fin de journée au Mont Passot pour assister à un spectaculaire coucher du soleil sur le Canal de Mozambique.

Jour 7 : Nosy Komba et Nosy tanikely - Excursion à l’île de Nosy Komba ou l’Ile aux lémuriens, réputée aussi pour les broderies des femmes-artisanes de l’île. - Continuation en bateau pour Nosy Tanikely et son Parc marin connu pour la richesse et la beauté de ses fonds.

Jour 6 : Ambanja > Nosy Be - Transfert matinal en voiture vers Ankify (30 min) et traversée en bateau (30 min) vers Nosy Be. - Visite des vestiges de Marodoka, ancien village des négociants arabes et indiens aujourd’hui enfoui sous la végétation, et découverte du Parc National de Lokobe, forêt naturelle typique de la région du Sambirano.

Jour 8 : Nosy Be > Antananarivo > Vol international retour (ou continuation de votre programme à la carte)

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© Eric Razafimbelo

circuit est 7 jours / 6 nuits Jour 1 : arrivée à l’Aéroport d’Antananarivo-Ivato Jour 2 : Antananarivo > Andasibe - Départ par route pour Andasibe à 138 km de la capitale par la RN2 ou «route de Tamatave». - Arrêt au Madagascar Exotic, une ferme d’élevage de papillons, de caméléons, et de reptiles endémiques. - Moramanga à une trentaine de kilomètres avant Andasibe, une ville-carrefour de la région Centre-Est qui a marqué l’histoire de la Grande Ile. Elle a acquis un nouveau souffle avec l’exploitation dans sa proche région du cobalt et du nickel par le Projet Ambatovy. Une intéressante visite à effectuer au Musée de la Gendarmerie.

Jour 3 : Andasibe > Akanin’ny Nofy - Visite guidée du Parc National d’Andasibe-Mantadia, composé de deux Aires Protégées : le Parc Mantadia et la Réserve Spéciale d’Indri d’Analamazaotra. Centre d’Interprétation, sentiers bien balisés, aires de camping. - Continuation par route (2h30 environ) vers le village de Manambato, situé sur les rives du Lac Rasoabe, puis navigation sur le Canal des Pangalanes en direction d’Akanin’ny Nofy, littéralement « le nid de rêve » au bord d’un autre lac, celui d’Ampitabe.

Jour 4 : Ankanin’ny Nofy > Canal des Pangalanes > Tamatave - A Ankanin’ny Nofy en plus des loisirs nautiques et des promenades en forêt, visite de la Réserve Privée Le Palmarium. - Navigation (3h) en direction du Nord jusqu’au port fluvial de Tamatave. Une des plus belles portions du Canal des Pangalanes avec sa succession de lacs, les herses des pêcheurs de crevettes, les villages enfouis dans une végétation luxuriante. - Tamatave, premier port de Madagascar et haut-lieu du tourisme national. D’ici partent en fin d’année les expéditions par bateau de letchi à destination des bonnes tables européennes.

Jour 5/6 : Tamatave > Sainte Marie - Vol à destination de l’Ile Sainte Marie (45mn). Séjour libre dans un lieu préservé du tourisme de masse et très «nature» à l’image de son chef-lieu Ambodifotatra. - Tout un éventail d’activités sur terre comme en mer: randonnées pédestres

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ou en VTT, excursions vers les sites pittoresques de l’île dont l’Ile aux Nattes et les lieux qui préservent le souvenir de l’époque de la flibuste, plongée sousmarine dans des spots mondialement connus… - En saison (de juin à septembre), safaris-baleines très bien organisés.

Jour 7 : Sainte Marie > Antananarivo > vol international retour (ou continuation de votre programme à la carte)


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CIRCUIT OUEST 8 jours / 7 nuits Jour 1 : Arrivée à l’Aéroport d’Antananarivo-Ivato Jour 2 : Antananarivo > Morondava - Vol (45min) pour Morondava, ville en plein essor touristique située sur la côte Ouest. - Excursion en pirogue (15min) vers le village de Betania pour un contact chaleureux avec les pêcheurs. Extension possible jusqu’à Lovobe, à l’embouchure de la rivière Kabatomena, et sa plage de sable fin.

Jour 3 : Morondava > Belo sur Tsiribihina > Bekopaka - Transfert en une journée (8h) en 4X4 pour le village de Bekopaka via Belo sur Tsiribihina et après la traversée de son fleuve rendu célèbre par les cérémonies du Fitampoha. Un paysage de bush épineux et de savane aride où le baobab est roi. La traversée du fleuve Manambolo termine ce parcours effectué dans un décor majestueux.

Jours 4/5 : Bekopaka et les tsingy de bemaraha - Visite des Tsingy de Bemaraha, certainement le site le plus spectaculaire de Madagascar. Un lieu hors du commun, inscrit au Patrimoine de l’Unesco depuis 1990 ! - Le 1er jour, en pirogue, découverte des Gorges du Manambolo puis randonnée sur les circuits d’Ankeligoa et d’Andadoany dans les canyons et les labyrinthes à la découverte de la genèse des Tsingy. - Le 2ème jour, transfert en 4x4 à 17 km au Nord du village de Bekopaka pour rejoindre les gigantesques cathédrales de calcaire, les réseaux denses de failles, les crevasses profondes, les blocs de calcaire en lames ou en pointes acérées qui font les Tsingy. Sur leur «toit», une magnifique vue à 360° du massif.

à l’Allée des Baobabs sacrée Premier Monument Naturel de Madagascar. Superbe coucher de soleil à immortaliser.

JourS 6/7 : Bekopaka > Kirindy > MORONDAVA

Jour 8 : Morondava > Antananarivo > Vol international retour (ou continuation de votre programme à la carte)

- Retour vers Kirindy pour une visite de ce Parc National et de sa forêt dense sèche. - Possibilité d’effectuer une visite nocturne. - Continuation sur Morondava avec une incontournable halte

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CIRCUIT SAVA 8 Jours/7 nuits Jour 1 : Arrivée à l’Aéroport d’Antananarivo-Ivato Jour 2 : Antananarivo > Sambava - Vol (1h15) à destination de Sambava, une des 4 grandes localités de la SAVA. - Une journée consacrée à la visite d’un atelier de traitement de la vanille et de la plantation de cocotiers Soavoanio.

Jour 3/4/5 : Manantenina > Parc national de Marojejy - Départ pour Manantenina, sur la route d’Andapa. -Entame de la visite du Parc National de Marojejy, l’un des plus majestueux massifs montagneux de Madagascar culminant à 2 132 m. - Campement au Camp Mantella (altitude 450 m), aménagé avec cuisine, gîte et sanitaires. - Poursuite de l’ascension vers le Camp Simpona (775 m). Passage très visible de la végétation de forêt de basse altitude à celle de haute altitude. Campement au Camp Simpona, doté des mêmes aménagements. - Toujours plus haut ! Traversée de la forêt tropicale humide de haute montagne. Au sommet, vue panoramique sur toute la région, s’étendant jusqu’à l’Océan Indien par beau temps. Campement au Camp Marojejya, aménagé avec cuisine et sanitaires.

Jour 6 : Marojejy > Manantenina > Sambava - Redescente sur Manantenina et continuation par route vers Sambava. - Possibilité d’effectuer une partie du parcours en pirogue sur la rivière Bemarivo.

Jour 7 : Sambava > Antalaha > Sambava - Un passage à ne surtout pas oublier à Antalaha, capitale mondiale de la vanille, à 90 km au Sud de Sambava.. Possibilité d’excursion en pirogue traditionnelle sur les rivières Ankavia et Ankavanana.

Jour 8 : Sambava > Antananarivo> Vol international retour (ou continuation de votre programme a la carte)

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CIRCUIT SUD-EST 5 jours/4 nuits Jour 1 : Arrivée à l’Aéroport d’Antananarivo-Ivato Jour 2 : Antananarivo > Fort-Dauphin - Transfert pour le vol à destination de Fort-Dauphin, une ville en pleine mutation où les richesses du tourisme cohabitent avec celles de l’exploitation de l’ilménite. Fort-Dauphin possède également un nouveau port, celui d’Ehoala, pouvant accueillir les «villes flottantes» des croisières internationales. - Nombreuses possibilités de visites, au choix : Réserve Privée de Nahampoana, Jardin Botanique Saïadi, Musée du Fort Flacourt, ou tout simplement farniente sur une plage comme celle du Libanona.

Jour 3 : La Baie de Lokaro - Excursion d’une journée à la Baie de Lokaro. Transfert en voiture puis en bateau à travers les chenaux étroits qui relient plusieurs petits lacs côtiers jalonnant la baie de Fort-Dauphin (lac Lanirano, lac Besaroy, lac Ambavarano, rivière Anony…) Un de ces bouts du monde comme il en existe peu.

Jour 4 : Le Pic Saint Louis et le Lac de Vinanibe - Ascension du Pic Saint Louis (529 m) pour apprécier à sa juste valeur la beauté de Fort-Dauphin et de sa Riviera. - Balade finale en pirogue sur le plan d’eau de Vinanibe.

Jour 5 : Fort-Dauphin > Antananarivo > Vol international retour (ou continuation de votre programme à la carte)

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2. Une nature

unique au monde

La faune | La flore | Birdwatching | Whalewatching Les lacs | Les sites Ramsar | Les merveilles de la géologie Parcs zoologiques et botaniques

La faune Elle se caractérise par son très fort taux d’endémicité et l’absence de grands fauves. A part les sauriens et quelques variétés de scorpions et de scolopendres, il n’y a quasiment pas d’espèces animales dangereuses pour l’homme.

Les invertébrés Les scientifiques ont comptabilisé quelque 100 000 espèces d’invertébrés dont de nombreux phasmes, mantes religieuses, phalènes, mille-pattes, et autres libellules et scarabées. Parmi les 3000 espèces de papillons, plus de 2900 sont endémiques. On pourra citer le plus grand papillon du monde, l’Argema Mittrei qui atteint 30 cm d’envergure, le Chrisiridia Madagascariensis aux couleurs brillantes, ou encore le papillon porte-queue Papilo Delalandei. Le plus beau scarabée de l’île est certainement le scarabée girafe rouge et blanc, ainsi appelé à cause de son cou démesuré. Parmi les 400 espèces d’araignées, la seule vraiment dangereuse est la bien-nommée veuve noire.

Les reptiles et amphibiens Les caméléons pourraient symboliser Madagascar au même titre que les lémuriens. Les deux tiers des espèces mondiales vivent sur la Grande Ile, de la plus petite (le Chamaeleo Nasatus de 10 cm) à la plus grande (le Chamaeleo Oustaleti de 70 cm). Espèce protégée, le Crocodile du Nil se concentre dans certaines régions de grands fleuves. Craints ou vénérés, ces sauriens ont parfois une place de choix dans des croyances populaires qui les assimilent aux ancêtres.

© Hasindranto Ndrianarimanana

Les tortues terrestres, dont la tortue radiée et celle à soc, sont des espèces en péril car faisant l’objet d’un inquiétant trafic. Plusieurs espèces de tortues marines s’observent dans les récifs coralliens, pondant leurs œufs sur les plages désertes. Les grenouilles sont parmi les créatures les plus colorées de l’île, composant des ballets bariolés sur la végétation des terrains humides. Plus de 150 espèces ont été recensées, d’autres continuant à être identifiées.

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Les poissons 92% des espèces de poissons d’eau douce sont endémiques. Côté mer, les récifs coralliens abritent une multitude de poissons de toutes les formes et couleurs, ainsi q u e des espèces remarquables comme les raies mantas. Dans les eaux de Nosy Be se rencontrent à certaines périodes le plus grand poisson du monde, le requin baleine ainsi que, si la chance est de la partie, le plus vieux qu’est le coelacanthe.

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Joyaux de la faune de l’île, les lémuriens sont dotés de grands yeux facilitant la vision de nuit et d’un pelage souvent dense, parfois laineux. Les plus petits, les Microcèbes, ne sont pas plus

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Le Fosa avec ses allures de puma est le plus grand des carnivores malgaches. 5 espèces de mangoustes sont endémiques, dont celle à queue annelée de la Montagne d’Ambre. Les Tenrecs qui ressemblent à des hérissons sont très prolifiques avec des portées pouvant atteindre 32 unités. Quant aux chauves- souris, elles se diversifient en 28 espèces.

© Hasina Razafindratsimba

Les mammifères

grands que le pouce alors que l’Indri atteint la taille d’un garçonnet. Le Lemur Catta est familier aux touristes grâce à ses maintiens de star et son contact facile. L’Aye Aye sauvé de la disparition dans les années soixante reste pour sa part une énigme pour la science. La découverte de nouvelles espèces est loin d’être close. Citons parmi beaucoup d’autres l’Allocebus Trichotis de 80 gr dont on croyait l’espèce éteinte (1997), le Lepilemur Mitsinjonensis découvert comme son nom l’indique du côté de Mitsinjo (2004), le Mirza Zaza de 300 gr, et le Lehilahy Tsara, une traduction littérale du nom de Steve Goodman, un scientifique du Field Museum de Chicago (2005).

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Birdwatching

• Ankarafantsika à l’est de Majunga sur la RN4 abrite les 2/3 des espèces connues de toute l’île. Le Mésite Varié et le Vanga de Van Dam suffisent pour y faire venir des ornithos du monde entier. • Les îlots du delta de la Betsiboka à 20 km à vol d’oiseau de Majunga sont un spot d’observation de plus de 60 espèces d’oiseaux aquatiques dont les Ibis Sacrés. • Dans cette même région, le Lac Kinkony (deuxième plus grand lac de Madagascar) et son Complexe sont un spot majeur d’observation, pour ne citer que le Râle d’Olivier, le Gravelot, l’Ibis Sacré, ou encore l’Aigle Pêcheur. Il est aussi un refuge pour des milliers d’oiseaux migrateurs allant des canards sauvages aux flamants roses en passant par les hérons.

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• L’Aire Protégée de Tsinjoriake près de Tuléar est réputée pour son avifaune comprenant notamment 7 des 10 espèces endémiques du Sud. • Tsimanampesotse à 40 km au sud d’Anakao possède également une avifaune très intéressante : Couas, pigeons verts, rapaces, sans oublier les spectaculaires colonies de flamants roses. • L’île de Nosy Ve au large de la plage d’Anakao est le sanctuaire de nombreuses colonies d’oiseaux bien protégées par le caractère sacré de l’endroit pour certains Vezo. • A la périphérie d’Antananarivo, le Parc Tsarasaotra, premier site privé Ramsar au monde voit transiter chaque année des milliers d’oiseaux de plus de 60 espèces. • Le couloir forestier d’Anjozorobe à 2 heures de route de la capitale constitue un des derniers vestiges de forêts naturelles des Hautes Terres. Il possède une biodiversité exceptionnelle où l’on retiendra 74 espèces d’oiseaux qui en font un rendez-vous apprécié des birdwatchers. • A 140 km d’Antananarivo sur la RN2, le Parc National d’Andasibe abrite 16 ordres d’oiseaux comportant plus de 120 espèces.

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© Rivo rabarisoa

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En fait tous les Parcs Nationaux de Madagascar possèdent un important volet avifaune, mais certains offrent plus de facilités que d’autres pour l’observation. rim

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© Hasindranto Ndrianarimanana

Quelques hauts-lieux de l’ornithologie :

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© Madagascar National Parks

Le nombre des espèces malgaches d’oiseaux (285) est relativement modeste. Mais sur ce total, 110 sont endémiques et c’est là une proportion rarement atteinte ailleurs.

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© Hasindranto Ndrianarimanana

WHALEWATCHING

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Entre juillet et septembre, les baleines à bosse viennent mettre bas et s’accoupler dans les eaux malgaches après avoir parcouru plus de 5000 km depuis l’Antarctique. Leur observation obéit à des normes strictes de bonne conduite, autant pour ne pas stresser les baleines que pour assurer la sécurité des touristes. • Plus au nord, la Baie d’Antongil est aussi un sanctuaire des baleines. Le spectacle des ballets et sauts hors de l’eau de ces géants des mers peut s’y admirer en bateau, ou bien au sec à partir du sommet de Nosy Mangabe. • Nosy Be n’est pas en reste, avec même un «  plus  » consistant à coupler l’observation avec des excursions inter-îles. A noter que d’autres cétacés comme les dauphins ou les rorquals peuvent y être vus à longueur d’année,

octobre et novembre étant pour leur part les mois de l’inoffensif requin-baleine. • On pourrait aussi citer d’autres endroits privilégiés comme la Baie du Courrier près de Diego Suarez, ou même Anakao où des groupes ont pris l’habitude de batifoler autour de Nosy Ve : rien à redire, ces hôtes venus du froid ont du goût !

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• Le spot le plus couru est l’île Sainte Marie et plus précisément son Canal où, à peine nés, les baleineaux peuvent s’épanouir à leur aise aux côtés de leur mère. Ne surtout pas les séparer ! Les safaris marins se prolongent souvent le soir par des conférences très instructives. Quant au Festival des Baleines qui prend la relève des manifestations antérieures, il bénéficie du parrainage d’un célèbre animateur de TV mondialement connu.

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La Flore

L’Ouest

Le Sud

Dans le règne végétal Madagascar a connu une diversification explosive des espèces liée à l’extrême variété des zones écologiques et au compartimentage des régions.

C’est le royaume de la savane et des baobabs dont Madagascar compte 7 espèces contre 2 pour l’Australie et une seule pour toute l’Afrique. Les végétaux ont ici des particularités plutôt insolites : euphorbes en pin parasol, lianes dont les tiges n’apparaissent qu’en saison des pluies, pachypodium en forme de bouteille au long col, et une très belle fougère égarée dans ces lieux de sécheresse fréquente : la Platycerium Quadridichitimum.

Les Terres Centrales

L’Est

Le Bush est un milieu naturel exceptionnel fait d’une végétation basse, épineuse, et xérophile adaptée à une pluviométrie inférieure à 500 mm par an. Les Didiéracées n’y passent pas inaperçus, des rameaux en bataille de l’Alluaudia Humberti aux tentacules de l’Arbre-Pieuvre. Les Kalanchoe peuvent postuler au Prix de l’originalité avec les feuilles en tricornes du Beharensis. Dans la famille des Aloes (38 espèces), l’Aloe Vaombe est peut-être la plus belle plante de Madagascar. D’une hauteur dépassant les 6 mètres, elle peut porter jusqu’à cent grappes de fleurs d’un rouge écarlate.

Elles sont les moins nanties mais les dalles rocheuses et les dômes granitiques peuvent posséder de belles plantes aux gracieuses inflorescences comme à Angavokely à l’est d’Antananarivo. Les rebords particulièrement à l’ouest et au sud sont riches en flore xérophile adaptée à des conditions difficiles par un système d’accumulation d’eau. La plante-caillou par exemple est très fréquente dans les massifs de l’Itremo à l’ouest d’Ambositra ou de l’Ibity dans la région d’Antsirabe, avec ses fleurs jaillissant à même le sol.

La forêt de l’Est fournit à l’homme nourriture, remèdes, vêtements, matériaux de construction, outils, parures… Son endémicité est estimée à 90%. Elle est l’environnement préféré des essences d’arbres précieux qui suscitent souvent bien des convoitises, et des orchidées aux tailles et couleurs différentes comme l’Aeranthes dont les inflorescences atteignent 60 cm, ou la Cymbidiella Rhodichila avec ses fleurs en grappes jaunes maculées de points verts. Mais l’arbre qui symbolise le mieux l’Est de l’île est l’Arbre du Voyageur ou Ravinala avec ses feuilles en éventail et sa réserve d’eau que l’on dit fraiche. Méfiance quand même !

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La Mangrove C’est un milieu étrange de forêts amphibies dont l’arbre le plus connu est le Palétuvier perché sur des racines-échasses. Son cousin le Manglier rouge pour sa part a des racines pointant hors de l’eau à la manière d’un tuba. Une facétie de Dame Nature ! Quelques localisations : Ambondrolava à 12 km au nord de Tuléar, Antsahampano et la Réserve Forestière d’Ambohidravy dans la région d’Ambanja, la côte Est de Sainte Marie, et celles Nord et Est de Nosy Be.


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Les lacs Trop souvent occultés par la mer, les plans d’eau intérieurs de Madagascar méritent une meilleure attention. • A 120 km de la capitale par la RN1, le Lac Itasy étend sa nappe dans un décor tourmenté de coulées de lave et de champs basaltiques. Il est entouré par une constellation d’une quarantaine d’autres petits lacs de plaine ou de cratère. • A Antsirabe (169 km d’Antananarivo par la RN7), Tritriva est le plus célèbre lac de cratère de

LES SITES RAMSAR Les zones humides inscritent sur la liste internationale Ramsar pourvoient les communautés de moyens de subsistances, elles renferment des plantes médicinales, de l’eau potable, des produits ligneux utilisés pour l’énergie et

Madagascar avec ses parois à pic et ses eaux sombres qui baissent en saison des pluies et remontent en saison sèche. • A 70 km par la RN2 avec une bifurcation au niveau d’Ambatolaona, les rives du Lac de Mantasoa gardent les vestiges de la première industrie créée vers 1837 par Jean Laborde. • Dans la partie continentale de la province de Tamatave, la plus grande étendue d’eau de l’île fut baptisée «  Alaotra  » par les migrants malais. Elle abrite une faune endémique rare comme le Bandro ou Hapalemur des bambous, ou le Onjy, un canard sauvage en voie de disparition. • Dans le Sud, Tsimanampesotse

est indissociable de l’image de ses colonies de flamants roses, ainsi que de la présence dans ses eaux du poisson aveugle Typhleotis dont le mystère a intrigué le Cdt Cousteau. A 60 km au Sud-Est de Tuléar le Plateau d’Ifanaro aligne une succession de lacs en gradin surplombant le fleuve Onilahy. • Trois mentions et non des moindres pour compléter cette liste : à l’Est, le Lac Rasoabe à Manambato qui est généralement le premier contact du touriste avec le Canal des Pangalanes. Au Nord, le Lac d’Anosiravo sur la route d’Ambilobe et ses sacrifices rituels aux crocodiles, et les Lacs Sacrés de Nosy Be que l’on peut admirer à partir du Mont Passot.

l’artisanat. Elles sont aussi des lieux de concentration de la biodiversité, des sites de reproduction de l’avifaune et un réservoir permanent de ressources halieutiques.

• le marais de Torotorofotsy et ses bassins versants, Tamatave (9993 ha) • la rivière Nosivolo et ses affluents, Tamatave (358 511 ha) • le lac Alaotra et ses bassins versants, Tamatave (722 500 ha) • le lac Tsimanampesotse, Tuléar (45 604 ha) • les zones humides de Bedo, Tuléar (1962 ha) • le Parc privé de Tsarasaotra, Antananarivo (27 ha).

Madagascar possède 9 sites inscrits sur cette liste : • le complexe des lacs de Manambolomaty, Majunga (7491 ha) • le lac Kinkony, Majunga (13 800 ha) • la zone humide de Mandrozo, Majunga (15 145 ha)

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MERVEILLES DE LA GéOLOGIE L’Isalo

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Une des premières curiosités naturelles de Madagascar, l’Isalo au PK707 de la RN7 est constitué de grès datant du jurassique. Ses parties Sud et Est comportent des couches dont la résistance à l’érosion est inégale, d’où leur relief ruiniforme fait de blocs paraissant en équilibre instable, et les fameuses figures qui y sont sculptées, rappelant une botte, un lion à l’affût, une fenêtre, et surtout l’emblématique Reine de l’Isalo. L’Ouest et le Nord alignent pour leur part des barrières rocheuses entaillées de gorges étroites.

Les Tsingy Les Tsingy sont parmi les sites les plus spectaculaires de Madagascar avec leurs crêtes en aiguille. • Les plus célèbres sont ceux de Bemaraha à 180 km au nord-ouest de Morondava, classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en 1990. • L’Ankarana à 150 km au sud de Diego Suarez a lui aussi émergé à la s u i t e de grands mouvements tectoniques et doit à une inéluctable érosion d’être devenu un joyau du tourisme du Nord. • A 2 heures de route de cette même ville, les Tsingy Rouges sont un arrêt incontournable pour les touristes, aussi bien pour leurs formes et couleurs que pour le dynamisme des actions menées par leur comité de gestion en matière d’artisanat de qualité. • Une mention aussi pour les Tsingy de Namoroka à 50 km au sud de Soalala dans la région de Majunga, accessibles par une piste résolument sportive.

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Le Makay Tout est à apprendre sur le Makay qui, il y a quelques années, était encore un parfait inconnu. Il s’agit d’un massif ruiniforme de 150 km sur 50 au nord de l’Isalo où s’enchevêtrent canyons, dômes, et forêts de roches dans un dense réseau de cours d’eau ponctué de nombreux lacs intérieurs. Toutes ces formes portent la signature d’une érosion qui s’est étalée sur plusieurs millions d’années, formant un ensemble de grès jaune unique au monde. L’accès n’est pas aisé, de Ranohira jusqu’à un minuscule village du nom de Beronono, terminus obligé des voitures, après avoir traversé le Mangoky au niveau de Beroroha. Mais à l’arrivée, la beauté du Makay a un parfum de récompense.

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La spéléologie et les excursions sous terre procurent l’étrange sensation d’entrer dans une autre dimension. Les Grottes d’Anjohibe (accès à partir de Majunga par 18 km de route bitumée et 75 km de piste) présentent un impressionnant réseau de salles communicantes sur plusieurs kilomètres. Les Grottes d’Andranomilitsy à 10 km de Ihosy dans l’Ihorombe sont en pente assez marquée sur une centaine de mètres et débouchent sur une grande salle ornée de concrétions. Toujours dans le sud, des plongées spéléologiques réservées aux pratiquants expérimentés sont possibles à Tsimanampesotse. Au programme, grottes, galeries souterraines, ossements d’animaux et poissons aveugles. Last but not least, l’Ankarana à 150 km au sud de Diego Suarez possède tout un ensemble de grottes dont certaines renferment des sépultures royales. Dans ces profondeurs serpente le plus long réseau d’eaux souterraines d’Afrique (110 km).

PARCS ZOOLOGIQUES ET BOTANIQUES

uniques félins de Madagascar, les incontournables lémuriens, et les batraciens du vivarium avant de savourer devinez quoi et pourquoi pas : un bon steak de crocodile. • Ivoloina à 11 km au nord de Tamatave a d’abord été un jardin expérimental avant d’être transformé en Parc dans les années 80. Lémuriens dominés par la famille des Lemuridae diurnes, tortues radiées et serpents impressionnants mais inoffensifs, oiseaux et amphibiens, sans oublier la piste forestière de 4,5 km et les promenades en pirogue sur le lac. • A 12 km de Tuléar, l’Arboretum d’Antsokay possède une collection de plus de 1000 espèces végétales dont environ 700 du sud malgache. On est ici dans la région la plus aride du pays. La découverte se fait par des sentiers bien tracés, renforcés par des panneaux d’interprétation. • Endemika à 10mn à peine de l’aéroport de Sainte Marie est un condensé de la biodiversité de cette petite île. Palmiers, orchidées et pandanus, lémuriens, reptiles et oiseaux, la visite guidée peut prendre, c’est selon, entre 45mn et 2h de temps. • Le Palmarium à Akanin’ny Nofy au sud de Tamatave est une Réserve Privée sur les rives du Canal des Pangalanes. Son jardin botanique comporte des milliers de palmiers dont des variétés rares. Pour la faune, on citera plus particulièrement les reptiles et une dizaine de variétés de lémuriens en liberté.

• A Antananarivo, le Parc de Tsimbazaza avec ses collections peut être une bonne entrée en matière avant la vraie rencontre grandeur nature avec la faune et la flore de l’île. Dans sa partie sud se trouve un Musée de Paléontologie et d’Ethnologie relevant de l’Académie Malgache. • A 22 km de la capitale sur la RN1, le Lemurs’Park a cette particularité d’héberger entre autres pensionnaires des lémuriens saisis chez des trafiquants et propriétaires clandestins. Une promenade dans un cadre paisible permet d’observer d’encore plus près 9 espèces de ces animaux emblématiques. Côté botanique le Parc compte plus de 170 espèces de plantes dont une grande partie est endémique à Madagascar. Visite tous les jours sauf le lundi. • A 5 minutes de l’aéroport d’Ivato, Croc Farm est un centre d’élevage et de reproduction de crocodiles. Ils se visitent à portée de main, grand merci aux grilles ! On s’attardera aussi devant les autruches, les « fosa »

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Les Grottes


3. Entre terre Iles de Madagascar | Récifs coralliens | Pêche en mer | Plongée sous-marine | Croisières maritimes

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et mer

ILES DE MADAGASCAR Un peu à la manière des poupées russes, Madagascar est une grande île entourée de petites îles, lesquelles forment à leur tour des archipels avec des îlots de bout du monde encore plus petits. • Parlons de Nosy Be, sacrée la plus belle île d’Afrique par TripAdvisor, et de ses satellites à travers une activité qui contribue à son image de marque : la navigation à voile. Tout commence au port du Cratère aménagé depuis 2008 en une véritable marina avec un ponton de 20 m, différents services, et un vieux wagon métamorphosé en restaurant. Plus d’une centaine de mono et multicoques croisent à Nosy Be, dont une vingtaine affectés à des activités commerciales. Les îlots qui sont autant d’escales possibles portent des noms qui chantent et ont tous leurs images dominantes : Nosy Komba (lémuriens en liberté et brodeuses), Nosy Tanikely (faune marine exceptionnelle, papillons, roussettes, pailles en queue), Nosy Iranja (cône de 600 m, lieu de ponte des tortues de mer), Nosy Sakatia (pêche sportive, fonds coralliens entrecoupés de passes et de canyons sous marins), les Mitsio au nord-est composées d’une île principale, la Grande Mitsio et d’ une myriade de petits paradis parmi lesquels Ankarea, ou encore Tsarabanjina. Le survol serait incomplet si on oubliait les Radames, de véritables

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• Nosy Mangabe à 5 km au sud de Maroantsetra est la plus grande île de la Baie d’Antongil. C’est ici que, selon son slogan, «  la forêt rencontre la mer  » puisqu’elle descend littéralement au ras de l’eau. Un lieu idéal pour la randonnée et l’observation de la faune tant terrestre que marine. • Nosy Ve, en face d’Anakao dans le sudouest, était un ancien repaire de pirates et de négriers. Elle fait aujourd’hui le bonheur des plongeurs et autres amateurs de snorkelling, et est aussi le lieu de nidification de plusieurs espèces d’oiseaux dont le phaeton rouge et le paille en queue. • L’Ile aux Prunes aux contours si familiers et pourtant très peu ou pas connue du tout est une petite île ovale au large de Tamatave. Sillonnée de sentiers ombragés par les palmiers et les badamiers, elle est entourée d’une barrière de corail et abrite une espèce endémique de roussettes. • Et beaucoup d’autres encore, comme ces îlots au sud-ouest de Majunga qui renferment des vestiges arabes datant du 16ème siècle, et attirent beaucoup d’amoureux de la mer.

îles-mystères séparées de Nosy Be par la presqu’île d’Ampasindava. Ici aussi les noms chantent, avec Kalakajoro (la plus belle plage des Radames), Nosy Ofy et son sable blanc, ou encore l’Ile Valiha la biennommée. Le plein d’images de cartes postales est fait, retour à la marina… • Sainte Marie n’en a pas l’air, mais elle aussi est un archipel. Une « Grande Terre » toute en longueur d’abord, où aucun point n’est à plus de 3 km de la mer. Ambodifotatra le chef-lieu, appelé aussi Sainte Marie Ville, est une sorte de capitale-musée qui cultive paisiblement son passé a l’ombre des manguiers et des cocotiers. Viennent ensuite : l’Ile aux Nattes au sud, séparée de la Grande Terre par un bras de mer de 4OO m. Il ne circule ici ni voiture, ni quad, ni même vélo ! L’Ilot Madame, qui joua un rôle central dans l’histoire de l’île car c’est là qu’accostaient les bateaux depuis l’époque de la Compagnie des Indes. L’Ile aux Forbans, ancien repaire des pirates au centre de la Baie d’Ambodifotatra. L’Ile aux Baleines, indissociable de la légende de Boraha l’ancêtre des Saint-Mariens. Les trois Ilots aux Sables qui jouent le rôle de barrière à la houle de l’océan. • Nosy Lava, à 30mn de bateau d’Analalava dans le Nord-Ouest, abritait un bagne dont la seule évocation inspire encore la crainte. Une poignée d’anciens détenus, n’ayant nulle part où aller, sont restés sur les lieux avec leurs souvenirs. Végétation luxuriante, village de pêcheurs, et eaux cristallines.

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PÊCHE EN MER Les centres majeurs se trouvent principalement dans l’Ouest et le Nord-Ouest. A Antsanitia près de Majunga se pratiquent de nombreuses pêches, du lancer à la pêche au vif en passant par la traîne et le jigging. On peut aussi s’y adonner à la pêche hauturière (thons, espadons, marlins, carangues, thazards…). De la Baie de Narinda au Cap Sébastien en passant par les Iles Radames et les Mitsio, les eaux sont très poissonneuses et les parties de pêche se font là aussi en compagnie de professionnels sur des bateaux très bien équipés. Ces excellentes conditions se poursuivent plus au Nord dans la Baie de Diego même, où se pratiquent entre autres la traîne côtière, la pêche au popper, ou encore la palangrotte. Sur la Côte Est à Sainte Marie, la pêche au gros est toujours prometteuse avec toute une gamme de possibilités comme le marlin noir, le thon jaune, la carangue, l’angoho, ou encore le barracuda. Rappelons enfin que la pratique du « No Kill » qui consiste à remettre à l’eau les prises effectuées est en expansion. C’est un comportement à saluer.

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PLONGÉE SOUS-MARINE La côte Sud-Ouest et sa barrière corallienne offrent un fabuleux monde sous-marin. Au nord de Tuléar, Salary et Ifaty y figurent parmi les meilleurs sites de villégiature de l’île, et possèdent des Centres de plongée bien équipés en moniteurs et en matériels. Plus au nord encore, les îlots au large d’Andavadoaka ou de Belo sur Mer sont des spots de bout du monde appréciés des connaisseurs. Au sud de Tuléar, les eaux d’Anakao et de l’île de Nosy Ve qui lui fait face sont un véritable aquarium grouillant de poissons multicolores aux noms exotiques. Au-delà des récifs, les plongeurs les plus avertis pourront être tentés par la rencontre de requins à pointe blanche rarement agressifs pour l’homme. La côte Nord-Ouest est également un haut-lieu réputé, des Iles Radames au Cap Sébastien en passant par Nosy Be et ses îlots satellites dont les incomparables Mitsio. Citons quelques spots : Kalakajoro, Greg Wall, Black Wall, Nosy Valiha ou encore le Pain de Sucre de Kivinjy dans l’ensemble des Iles Radames. Les Grandes Orgues, Ankarea Point, Castor Showl, les Quatre Frères, le Banc des Licornes aux Mitsio. Sur le littoral oriental, Sainte Marie et ses îlots peuvent aussi prétendre au titre de paradis du plongeur. Citons parmi beaucoup d’autres spots ceux de l’Ile aux Nattes, des Ilots aux Sables, des récifs frangeants de l’Ouest, de la Côte de Vatobe, ou encore de la Cocoteraie et son épave. Dans certains de ces sites la plongée nocturne est pratiquée.

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CROISIERES MARITIMES

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Les « villes flottantes » programment en général leur passage entre décembre et avril. Costa Croisières a commencé à inclure Madagascar parmi ses escales Océan Indien dès 2007 avec pour ports concernés Nosy Be, Diego Suarez, et Tamatave. L’américain Prestige Cruises lui a emboité le pas en 2010. FortDauphin à l’extrême Sud-Est confirme sa présence dans le circuit avec son nouveau port d’Ehoala inauguré en 2009. Le port a reçu 16 500 croisiéristes de 2010 à 2013, et l’année 2014 a débuté sous les meilleurs auspices avec le passage presque simultané dès janvier de ces deux géants que sont le Msc Sinfonia et le Msc Opera de la compagnie Msc Cruise. La croisière ? Une manne venue de la mer…

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4.

Sports de plein air Parcours pédestres | Escalade | Parapente Base Jump | Kayak et Rafting | Windsurf, Kitesurf, Kayak de mer | Moto et Quad

Rien de plus sain que de revenir au bon usage de ses jambes ! Un grand merci à l’Office Régional du Tourisme d’Analamanga (Antananarivo) qui a eu l’idée de programmer régulièrement pendant la saison sèche des randonnées à la découverte des hauts lieux de l’Histoire de l’Imerina. Treks et randonnées couplés au tourisme solidaire sont également d’actualité à Fianarantsoa, la capitale du Betsileo, vers des sites comme Halazana (à 5 km), les cavernes de Mitongoa (à 15 km), ou la Montagne Vatosola (à 3 km). Antsirabe et la région du Vakin’Ankaratra

Parallèlement à ses efforts de réaménagement et de promotion de sites (Chutes d’Andriamamovoka, Chute de la Mort, lac Antsikira…) la région d’Alaotra Mangoro à une centaine de kilomètres à l’est de la capitale a eu l’idée de se doter d’un Club des randonneurs qui servira de locomotive. Montagne des Français, Windsor Castle, pourtour de la Baie, flancs de la Montagne d’Ambre…Vu la profusion de pôles d’intérêt dans cette partie la plus étroite de Madagascar, Diego Suarez

n’est pas en reste, avec tout un éventail allant des excursions d’une demi-journée aux treks de plusieurs jours. Concernant les Raids Pédestres, celui de l’Isalo a lieu traditionnellement au mois de juillet sur trois catégories : mini (22 km), semi (40 km), et le Grand Raid (80 km). On aime aussi courir sur l’Ile aux Parfums avec notamment le Nosy Be Trail (1ère édition en 2014), et la course de montagne Maki Run. Une mention particulière enfin pour l’Ultra Trail O Plateaux (UTOP) qui relie Antananarivo et Mantasoa avec un départ de nuit et un itinéraire en rase campagne qui n’emprunte pas une seule fois la Nationale. La participation étrangère y est en augmentation d’année en année.

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PARCOURS PéDESTRES

sont les pionniers des randonnées villageoises avec des itinéraires jalonnés de gîtes aménagés dans des maisons traditionnelles. Ils mènent à la rencontre des paysans des Hautes Terres, des forgerons, ou encore des chercheurs de pierre, dans un cadre qui alterne les plaines et la moyenne montagne.

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ESCALADE

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Les spots d’escalade de Madagascar sont de toute première qualité. Autour de Diego Suarez et à 10mn du centre ville, la Montagne des Français offre une barre calcaire de 60 à 150 m où 180 voies diversifiées sont tracées. L’Archipel de Nosy Hara à une demi-journée de la capitale du Nord est un site majeur de la triplette «  grimpeplongée-farniente  » où l’opérateur a prévu pour l’hébergement des chambres troglodytes (comprenez par là taillées dans la pierre !). Sa Majesté le Tsaranoro en bordure du Parc de l’Andringitra pour sa part fait courir les pros du monde entier, au point qu’un grand constructeur automobile japonais a inclus ses impressionnantes parois granitiques dans une de ses campagnes publicitaires.

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PARAPENTE

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Les espaces malgaches sont encore peu encombrés par les restrictions de vol et les fils électriques. Trois régions se prêtent idéalement à la passion des émules d’Icare qui y bénéficient de bons thermiques : celles d’Antananarivo et ses collines, de l’Itasy et ses volcans éteints, et bien sûr de l’Andringitra, la seule à offrir un environnement véritablement montagnard avec ses vallées encaissées, ses cascades, et ses falaises vertigineuses.

BASE JUMP Ce sport spectaculaire n’est pas à proprement parler populaire, il s’adresse plutôt aux amateurs de sueurs froides et de montée d’adrénaline. Le Tsaranoro offre des super-sauts qui attirent souvent des expéditions internationales.

KAYAK ET RAFTING

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Certaines descentes peuvent être effectuées en pleine autonomie, mais il est préférable de passer par des opérateurs fournissant guides qualifiés, barreurs et matériel de rivière. Citons quelques parcours intéressants : le Mangoky qui se jette dans le Canal de Mozambique au nord de Morombe. Le Faraony entre Fianarantsoa et Manakara, envisageable dans le cadre d’un combiné rail-canoë (prendre le Train à Grande Vibration Fianarantsoa-Manakara et descendre à Manampatrana). En pleine forêt de l’Est, le Maningory, une rivière très sportive avec d’impressionnants passages écumants. Emotions garanties. La Lily dans l’Itasy, dont la descente en saison de pluie se fait en deux parties. La très sage Katsaoka, dans la proche campagne tananarivienne.

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WINDSURF, KITESURF, KAYAK DE MER © Karim Nari

A Nosy Be, plusieurs hôtels sont équipés pour les activités nautiques. La saison du kitesurf va en général de juillet à décembre. La planche à voile se pratique à longueur d’année. Quant aux kayaks de mer, certains prestataires proposent des itinéraires comme celui allant de la côte ouest à l’île Sakatia. Pour l’Histoire, le Sud-africain Riian Manser a mis onze mois (août 2008-juillet 2009) pour boucler un tour de Madagascar en kayak. 5000 km en solitaire à la force du poignet et du mental, difficile de faire mieux…

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Diego Suarez à la jonction du Canal de Mozambique et de l’Océan Indien offre aux passionnés leur Mer Promise. Raids en jetski, voile et kayak de mer, mais aussi windsurf et kitesurf avec la complicité du Varatraza qui souffle 8 mois par an. La Baie des Sakalava est un spot de renommée mondiale où des moniteurs diplômés peuvent dispenser des stages avec équipements complets (casques, gilets, harnais). A l’extrêmité Sud-Est de l’île, Fort-Dauphin où souffle le Tioka Atimo est aussi propice aux sports nautiques.

MOTO ET QUAD Madagascar est un pays où les passionnés de découverte aiment aller plus loin que la route. Au Sud, des raids quad pouvant prendre plusieurs jours sillonnent le Bush, longent les lagons et les mangroves, remontent des lits de rivières desséchées, ou en traversent d’autres sur des machines avec flotteurs. Autour de la capitale les innombrables pistes en terre dans un paysage vallonné sont autant d’invites. A Sainte Marie différents circuits mènent à la rencontre de la faune et de la flore sans oublier les immenses plages désertes. A la pointe Nord, le choix d’itinéraires va des nombreuses Baies à la Mer d’Emeraude via le Cap Diego.

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5.

Patrimoine et culture Villes d’antan | Grandes fêtes coutumières UNE EXCEPTION CULTURELLE, LES MIKEA JEUX ET SPORTS TRADITIONNELS | Foi et croyances Festivals musicaux | Artisanat

VILLES D’ANTAN • Ambanoro ou Marodoka, à 5 km de Hellville, a été la deuxième capitale de Nosy Be après Tafondro et avant l’actuel chef-lieu. Créée par les arabes, elle était devenue une petite agglomération prospère où l’on négociait de l’or, des esclaves, des épices, des carapaces de tortue. Les indiens s’y installèrent vers 1839, privilégiant le commerce avec Bombay et Zanzibar. Marodoka est aujourd’hui enfoui sous la végétation. Le site fait l’objet d’un circuit touristico-culturel géré par l’Association Ravinala. • Les « Amis du Vieux Tamatave » regroupés au sein de l’A.TOA savent lire dans le passé de leur ville, ce qui n’est pas à la portée de tous : des Places à reverdir, telles la Place Bien Aimé et ses banyans plantés selon les signes astrologiques malgaches. Les cases créoles différentes de celles de la Réunion car bâties sur pilotis pour se prémunir de l’humidité. Les grandes bâtisses commerciales dont certaines remontent à la fin du 19ème siècle … Toute une identité à redécouvrir. • La Vieille Ville de Fianarantsoa, appelée aussi Tanàna Ambony ou La Haute Ville est un exceptionnel ensemble d’architecture urbaine dont les éléments ont été conservés, ou réhabilités en stricte conformité avec l’original. Il fait bon flâner dans le labyrinthe de ses étroits chemins et le fouillis de ses maisons aux colonnes de brique et toits de tuile. C’est un lieu de vie au charme retro interdit aux automobilistes, et déclaré Zone Protégée d’Intérêt Historique et Architectural depuis 1999. • Une autre Vieille Ville, celle d’Antananarivo, est née au sommet d’une falaise rocheuse qui la rendait pratiquement imprenable. On découvrira les ruelles pavées, les églises en pierres de taille dont deux des 4 Memorial Churches construites en souvenir des martyrs de la Grande Persécution menée par la Reine Ranavalona I, les vieilles demeures à colonnade, les belvédères, et surtout le Palais de la Reine dont le site est de nouveau ouvert au public

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après la restauration de sa partie extérieure en pierre. Pour la petite histoire, sa nouvelle toiture en ardoise de Trélazé est exactement la même que celle du Château de Versailles. • Dans le Sud-Est et après plusieurs tentatives d’implantation, des colons fondèrent en 1643 une place-forte qu’ils baptisèrent Fort-Dauphin. La cohabitation avec les tribus fut un échec total, si bien qu’en 1674 les rescapés embarquèrent pour l’Ile Bourbon, ancien nom de La Réunion, pour y former la toute première colonie de peuplement avec quelques femmes malgaches. Parmi elles, Louise Tserana qui fut d’abord l’épouse d’Antoine Payet dit Laroche avant de se remarier avec Etienne Grondin. Elle est en quelque sorte l’aïeule des « petits blancs » qui firent souche à Cilaos, Mafate, ou Salazie, des noms typiquement malgaches. • En 1697, un capitaine de la Compagnie des Indes Orientales rapporte que les pirates avaient édifié à Sainte Marie une base d’au moins 1500 habitants sécurisée par 50 canons. On y trouvait auberges, salles de jeux, marchés aux esclaves, maisons closes. Parmi les hôtes célèbres de ces lieux figuraient Henry Every et Thomas Tew qui réussirent à capturer le convoi du Grand Mogol, William Kidd qui coula sa frégate à Sainte Marie avant de retourner à New York, et surtout Levasseur dit La Buse qui finit pendu en 1730 et dont beaucoup de romantiques continuent à chercher le trésor. • Impossible enfin d’oublier la « République de Libertalia » dont parle Daniel Defoe dans son livre L’Histoire Générale des plus Fameux Pirates paru en 1726, et qui aurait été fondée dans la Baie de Diego Suarez par le gentilhomme provençal Misson et le prêtre dominicain Caraccioli. La ville aurait été dotée d’un Exécutif élu pour trois ans, d’un Parlement, et même de sa propre langue, avant d’être complètement rasée par les tribus voisines. La réalité de Libertalia commença à être mise en doute à partir de 1980 par des critiques et historiens pour qui elle n’aurait existé que dans l’esprit du littérateur. Peu importe, les mythes sont éternels…

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© Rivo rabarisoa © Karim Nari

GRANDES FêTES COUTUMIèRES • Le Fitampoha est un grand classique des Sakalava du Menabe durant lequel les reliques royales sont acheminées de Belo-sur-Tsiribihina jusqu’à Ampasy, portées par des hommes en pagne et bandeaux rouges. Elles sont alors alignées sous une tente blanche pendant que commencent les festivités pour une bonne semaine. Pendant le bain des reliques il est interdit de porter des chaussures ou de traverser la rivière. • Les Sakalava du Boina ont une cérémonie identique qui s’appelle ici le Fanompoambe. Les reliques royales (quelques dents et vertèbres) sont considérées comme des intercesseurs entre ZanaharyDieu et les hommes, et vénérées comme tels. Elles sont baignées dans le sang de taureaux soigneusement triés, et ne regagneront leur place dans le sanctuaire qu’après en avoir fait 7 fois le tour. • Le Tsanga-Tsainy est une cérémonie rituelle que les Antakarana de l’extrême Nord du pays célèbrent tous les 5 ans. Il s’agit de renouveler le mât qui portera les couleurs du peuple antakarana pour les cinq prochaines années. Précédée d’un pèlerinage dans les lieux sacrés, la mise en terre du mât est l’occasion d’un immense rassemblement et de réjouissances sous l’égide du roi coutumier en tenue impériale et porté sur un palanquin. • Le Sambatra qui a lieu tous les 7 ans est la grande fête identitaire des Antambahoaka du Sud-Est. Il s’agit d’une circoncision collective tenue à une date fixée par les astrologues, et durant laquelle tous les garçons nés pendant les 7 années précédentes sont officiellement admis au sein de la société antambahoaka. Il a lieu à Mananjary et dure 8 jours.

UNE EXCEPTION CULTURELLE, LES MIKEA Leur forêt d’épineux s’étire sur 70 km de long et 30 km de large entre Tuléar et Morombe. Principal caractéristique : dans cet univers sans ombre il n’y a pas non plus d’eau, à peine quelques dépôts à recueillir dans le creux des arbres hazomanitse après des pluies plus que rares ! Comment donc survivre dans ces conditions ? Les Mikea en ont le secret, puisque pour rien au monde ils ne quitteraient cet environnement dont ils ne sortent pratiquement jamais.

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Leur principale nourriture est le baboho, une igname dont les tubercules poussent dans le sable à la profondeur d’un bras d’homme. D’une teinte légèrement laiteuse, il rappelle la pastèque et le consommer équivaut à la fois à boire et à manger ! S’y ajoutent les produits de cueillette dont le miel sauvage. Ni bouillies ni soupes par-contre, faute d’eau, juste des grillades de hérisson pour les extras. Les Mikea font partie de ceux que le réalisateur mondialement connu de films ethnographiques Jean-Pierre Dutilleux appelle les Peuples Premiers. Dans cette classification ils côtoient notamment la tribu amazonienne des Txucarramae, les Asmat de Nouvelle Guinée, les Mursi d’Ethiopie, et surtout les Kayapos du célèbre Chef Raoni que Dutilleux et le chanteur Sting ont contribué à faire venir en Europe pour une campagne de sensibilisation contre la déforestation. « Les Mikea sont des gens doux et paisibles qui n’ont jamais été asservis par personne » disent d’eux leurs voisins Vezo et Masikoro. Toujours est-il que leur forêt est aujourd’hui sérieusement rognée par les charbonniers et les agriculteurs. Parlera-t-on un jour d’eux au passé ?

JEUX ET SPORTS TRADITIONNELS • Le Fanorona est un jeu cérébral assimilé à une initiation à la stratégie de combat. Chaque joueur dispose de 22 pions qu’il manœuvre dans le but « d’avaler » ceux de l’adversaire. Contrairement au jeu d’échecs qui requiert un silence absolu, les spectateurs peuvent intervenir, à charge pour les joueurs de tenir compte ou non de leurs suggestions. On raconte qu’un prince héritier perdit son droit au trône car au lieu de répondre à la convocation du roi il préféra terminer sa partie de Fanorona… • Les sports traditionnels sont parfois violents. C’est le cas du Moraingy, un mélange de lutte et de boxe sans protection. Le lutteur n’a pas d’adversaire programmé, il lance un défi en parcourant l’assistance, le poing levé. Le Savika betsileo pour sa part est une tauromachie sans mise à mort pour le taureau, mais avec certains risques pour le lutteur qui n’a que ses mains nues et sa ruse. Il s’agit pour lui de s’accrocher aux cornes ou à la bosse de la force brute qui lui est opposée, et de l’avoir à l’usure en s’y maintenant le plus longtemps possible. Ambositra est le haut-lieu de cette lutte très spectaculaire indissociable des grandes fêtes betsileo. • Les combats de coq sont presque une institution, et ont leur championnat de Madagascar. La préparation intensive du coq peut durer 10 mois avant la grande première. L’arène est un espace clôturé où seuls sont admis l’arbitre, les deux combattants, et leur coach respectif appelé ici « jockey ». Celui-ci conseille son poulain à voix basse, l’asperge d’eau pour le rafraîchir, se place judicieusement pour le protéger du soleil avec son ombre. Tout un art…

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© David Bioux © Transcontinents / Richard Bohan

FOI ET CROYANCES • Le concept d’« ancêtres » à qui on prête des pouvoirs d’intervention dans la vie des humains est encore très présent dans la pensée malgache. C’est pourquoi les familles traditionnalistes (qui ne doivent pas être assimilées à toute la société malgache) procèdent au retournement de leurs morts ou Famadihana, avec la conviction qu’il s’agit là d’une garantie de bénédiction. Dans le Sud, les tombes peuvent être de véritables mausolées peints aux couleurs vives d’où toute tristesse semble bannie. Et à Antananarivo même, une ville très chrétienne s’il en est, il existe encore sept « Doany » où se pratique le culte des ancêtres royaux accompagné de séances de guérison. A côté des bucrânes et des plantes sacrées « Hasina », les couleurs rouge et blanche sont omniprésentes. • Le christianisme demeure la religion dominante sous ses différentes dénominations. Mais il y a aussi des congrégations fondamentalistes propres à Madagascar qu’on appelle les « Toby », et dont une des plus représentatives est celle de Soatanàna près de Fianarantsoa. Vêtements intégralement blancs obligatoires, et rites bibliques suivis à la lettre comme le lavage des pieds. Les touristes y sont très cordialement accueillis. • Une dernière mention peut-être insolite, les dimanches matin chez le Père Pedro à Akamasoa. De très nombreux touristes demandent à ce que cette messe soit inscrite à leur programme tananarivien. Le charisme du maître des lieux s’ajoutant aux cantiques rythmés et aux pas de chorégraphie des jeunes paroissiens sauvés de l’enfer des rues, c’est un moment de ferveur à la fois intense et haut en couleurs.

FESTIVALS MUSICAUX • Donia, une composante incontournable de l’image de Nosy Be,en était à sa 21ème édition en ce mois de juin 2014. Ce Festival de musique tropicale est reconnu comme étant le plus important de cette partie de l’Océan Indien. Rendezvous annuel des artistes des îles-sœurs, il est précédé d’un Carnaval où les participants rivalisent d’imagination, et donnent pour un temps à l’Ile aux Parfums une touche semblant venir tout droit… d’Outre-Atlantique. • Madajazzcar pour sa part est inscrit à l’agenda des grands Festivals de jazz du monde, et est l’évènement culturel par excellence de chaque mois d’octobre principalement à Antananarivo et avec quelques antennes en province. Le comité d’organisation travaille en collaboration avec les ambassades, lesquelles se font un point d’honneur d’envoyer d’excellentes pointures du jazz de leurs pays. • Hira Gasy Makotrokotroka est une très bonne initiative de l’Office Régional du Tourisme d’Analamanga et de la Commune Urbaine d’Antananarivo dans le but de promouvoir une facette de la culture de l’Imerina à travers le Hira Gasy. L’édition 2014 a vu la participation de 22 troupes lesquelles se rencontrent par paire. Le Festival a l’avantage de se tenir pendant la haute saison touristique sur les principales places historiques de la capitale.

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ARTISANAT L’artisanat a une dimension culturelle, étant l’expression d’un certain génie populaire. A preuve, l’art du bois zafimaniry est inscrit au Patrimoine Immatériel Mondial de l’UNESCO. Les nombreux marchés artisanaux de la Capitale, ainsi que les magasins spécialisés sont un point de convergence de l’artisanat de toutes les régions : marqueterie et sculpture, art du fer, soie sauvage, papier antemoro, dentelle et broderie, pierres, poterie, ouvrages en corne, sable en bouteille, vannerie, tableaux, bambou, objets en matériau de récupération, etc…

encore les «  bonbons gasy  » • Ambalavao au PK466 : Papier antemoro et tissus betsileo multicolores qui ont totalement «  arindrano  » parfois frangés de disparu du paysage urbain. perles. On y admirera également • Ambositra au PK259 : capitale la décoration des maisons à indiscutable de la sculpture sur varangue. bois et de la marqueterie. Meubles et ustensiles zafimaniry. Ateliers • Ilakaka au PK734 : synonyme de saphir et de rêves de richesse, de tissage de la soie sauvage dont avec souvent des méthodes le cocon est recueilli dans les forêts rudimentaires d’exploitation par de Tapia, un arbre endémique à des migrants de tous horizons. Madagascar. • Fianarantsoa au PK410 : rendez- • Tuléar au PK950 : une bonne idée d’objet souvenir caractéristique de vous de l’artisanat de la région. cette ville presque à cheval sur le Début de la Route du Vin où de Tropique du Capricorne, les bijoux petits exploitants côtoient les en argent. grandes Sociétés.

Une mention spéciale est à faire de la RN7 qui à plusieurs égards pourrait mériter le nom de Route de l’Artisanat. Un axe qui traverse trois provinces et où, pour reprendre la phrase d’un célèbre grand voyageur, « on n’arrête pas de s’arrêter »:

© Mamy Nirina Razafindrakoto

• Behenjy au PK47 : fabrication d’un succulent foie gras artisanal. • Ambatolampy au PK68 : une centaine de fonderies spécialisées dans les marmites en aluminium. Confection de baby foot, billards, et sculptures en aluminium. • Antsirabe au PK169 : lapidairerie, avec des artisans de la pierre parmi les plus habiles de l’île. Un des derniers endroits où l’on fabrique

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6. Le Tourisme

Durable

Madagascar National Parks | Andavadoaka Vohimana et Vohibola | Anjozorobe Belo sur Tsiribihina | Marofandilia Anja et Ambohimahamasina Nosy Be et tous les autres…

Madagascar National Parks, gestionnaire officiel des Parcs Nationaux A part le fait d’être un réservoir génétique, les Aires Protégées jouent un rôle à la fois écologique, éducatif, et économique. Leur règle est d’affecter 50% des droits d’entrée perçus au développement des populations riveraines, allégeant du même coup les pressions mettant en péril les ressources naturelles des Parcs. On peut citer : • l’implication des hommes et des femmes dans les activités écotouristiques, • la création d’emplois et de prestations de services tels le guidage, le portage, le gardiennage, le transport en charrette ou en pirogue, l’hébergement et la restauration, • le financement de micro-projets communautaires.

© Hasindranto Ndrianarimanana

Le message aux visiteurs est aussi simple que clair : l’empreinte de vos pas dans ces sites appuie le développement des populations de la région tout en préservant la nature. De simple spectateur, le touriste devient un acteur à part entière.

Andavadoaka au Sud de Morombe

Ce petit village au bout du monde a déjà obtenu le Prix Equateur du Pnud devant 24 finalistes sélectionnés parmi 300 projets originaires de 70 pays. Opérationnel depuis 2003, le Projet Andavadoaka a été initié par l’Ong Blue Venture en partenariat avec l’Institut Halieutique des Sciences Marines. L’objectif a été de démontrer aux pêcheurs les bénéfices rapportés par une utilisation rationnelle des ressources. On s’est ainsi acheminé vers la création d’une Aire Marine Protégée qui a spontanément reçu l’adhésion de 23 autres villages de la région.

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Vohimana et Vohibola, du côté des Pangalanes Ces deux fragments de forêts sont parmi les mieux conservés du littoral Est. L’Ong l’Homme et l’Environnement y a implanté de nombreux programmes de développement en harmonie avec la nature : distillerie d’huiles essentielles, pépinières de reboisement, formations agricoles, centre de santé… S’y est greffé un très intéressant volet écotouristique avec au programme visite de village de pêcheurs, visite de la distillerie et d’une pépinière avec participation au reboisement des zones dégradées, sentier d’interprétation des plantes et observation des oiseaux aquatiques…

A deux heures de route d’Antananarivo, haut-lieu du birdwatching, le couloir forestier d’Anjozorobe est un des derniers vestiges des forêts naturelles des Hautes Terres. Des initiatives visant à valoriser à la fois la biodiversité et les habitants y ont été menées, et réussies, par l’Ong Fanamby et des opérateurs privés. Citons entre autres la création d’une association communautaire villageoise, l’octroi d’emplois directs et de bénéfices indirects, la promotion de l’agriculture biologique par une démarche de commerce équitable, l’établissement d’une relation privilégiée entre l’écotourisme et les activités économiques des populations. Ce type de schéma a été appliqué à d’autres régions, notamment le Menabe à l’ouest de l’île.

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le couloir forestier d’Anjozorobe

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Belo sur Tsiribihina et ses mangroves « Conserver et protéger les mangroves pour l’avenir de nos enfants ». C’est autour de ce slogan que plusieurs communes rurales des districts de Belo sur Tsiribihina et de Morondava se sont regroupées dès 2006 pour préserver leurs ressources naturelles. L’initiative est à mettre au crédit de l’Organisme Public de Coopération Intercommunal Alokaina dont le programme va de la conscientisation par la voie des stations radio locales aux actions de surveillance, de reboisement, et de restauration.

Marofandilia, à 20 km de l’Allée des Baobabs © Transcontinents / Richard Bohan

Situé au cœur même d’un site de conservation de l’Ong Fanamby, celui de Menabe Antimena, ce petit village a vu une transformation radicale des mentalités grâce à toute une série d’actions allant de la sensibilisation sur les impacts négatifs des coupes sauvages de bois à l’utilisation exclusive de bois mort pour l’artisanat, en passant par la création de pépinières et le reboisement. Une boutique d’artisanat de sculpture obéissant à ces normes a été ouverte, avec une répartition équitable des recettes entre le sculpteur à qui revient la plus grosse part, le commissionnement des guides amenant les clients, l’Association, et bien sûr les impôts et taxes. Leur message ? En achetant ces objets vous contribuez à l’amélioration des conditions de vie de la population, à la promotion de la culture sakalava, et à la conservation des richesses naturelles du Menabe Antimena. Citons-en quelques-unes : 8 espèces de lémuriens, la mangouste à rayures étroites, la tortue à queue plate, le fosa, et le rat sauteur géant Vositse.

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Anja et Ambohimahamasina, dans la région d’Ambalavao • Le site d’Anja à 11 km au sud d’Ambalavao, est géré par l’association villageoise Anja Miray qui a reçu le Prix Equateur Initiative du Pnud en 2012, avec 24 autres communautés méritantes du monde entier. Cette distinction est dédiée aux meilleurs exemples de solutions locales de développement pour les hommes et la nature. A force de travail et de conviction, Anja accueille aujourd’hui plus de 6 000 visiteurs par an. • A Ambohimahamasina à l’est d’Ambalavao, les villageois ont été formés en matière d’hébergement et d’initiation des touristes à des activités comme le tissage, la vannerie, la forge, les travaux dans les rizières. Ce sont là des moments inoubliables de partage. On y trouvera aussi de bons guides locaux pour des excursions notamment sur la Montagne d’Ambondrombe, séjour des âmes défuntes selon la légende.

NOSY BE S’ENGAGE POUR UN TOURISME DURABLE Nosy Be n’est pas que le bronzage ! L’idée d’une Charte en faveur du Tourisme Durable y a été initiée en 2011 par le Groupement Interprofessionnel de l’Hôtellerie et du Tourisme en partenariat avec la coopération allemande, et associant l’Office Régional du Tourisme, l’Alliance Française, et la Chambre du Commerce et d’Industrie. L’entreprise pilotée par le consultant Richard Bohan a requis dès le départ une bonne identification des paramètres à respecter et appliquer sur les plans environnemental, social, et communautaire, sans oublier l’important volet de la formation. En outre, sa réussite était tributaire d’un véritable engagement autre que de pure forme de la part des opérateurs. Et ce fut le cas ! Pour la première saison, le Comité de Suivi et d’Evaluation où siègent le Directeur Régional du Tourisme, trois représentants de l’Office Régional du Tourisme, et trois des professionnels a contrôlé et admis 29 postulants. Pour la deuxième saison, les objectifs ont été revus à la hausse et 50 postulants ont pu être audités. Pour la troisième saison, la barre des critères a été encore plus relevée mais le nombre des postulants qui ont été visités (65) témoigne d’un véritable engouement. La raison d’être de ce genre de Charte est de veiller à ce que le comportement des opérateurs soit exemplaire aussi bien vis-à-vis de l’environnement que dans les autres domaines dont le social. Une fois de plus l’Ile aux Parfums fait figure de locomotive. Qu’elle soit suivie dans beaucoup d’autres régions !

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7. Au

patrimoine mondial de l’UNESCO

Les 7 Parcs Nationaux La Colline Royale d’Ambohimanga L’art du bois Zafimaniry

LES PARCS NATIONAUX Les Tsingy de Bemaraha ont été inscrits au Patrimoine Culturel Mondial de l’UNESCO en 1990, suivis en 2007 par six Parcs groupés sous le générique de « Forêts Humides de l’Est ».

Bemaraha Avec leur enchevêtrement de pics effilés, on parle des Tsingy de Bemaraha comme du plus grand labyrinthe naturel au monde. La fraîcheur au fond des galeries y contraste avec l’aridité des sommets dont certains ont été surnommés « Tsingy May » ou Tsingy brûlés…

Masoala Avec ses parties terrestres et marines, Masoala au Nord-Est est le plus grand Parc National de Madagascar. Il intègre aussi ce joyau de l’écotourisme qu’est Nosy Mangabe, point d’entrée des premières vagues de peuplement de la Grande Ile.

Marojejy © Transcontinents / Richard Bohan

Marojejy dans la région de la Sava est le gardien d’un écosystème intact depuis des millénaires. Les itinéraires de trekking y partent de 50 m d’altitude pour aller se perdre dans les nuages en traversant une superposition de 5 types de forêts.

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Zahamena La peu connue Forêt de Zahamena se trouve dans la partie orientale de l’Alaotra. Sa richesse faunistique est pourtant remarquable pour ne citer que ses 109 espèces d’oiseaux.

Ranomafana © Malagasy Tours

En plein « Pays des Brumes » et jouxtant le deuxième site thermal de l’île, le Parc National de Ranomafana à une soixantaine de kilomètres de Fianarantsoa est le mieux équipé pour l’observation de la biodiversité des forêts de l’Est.

Andringitra Surplombé par le Pic Boby, deuxième sommet de l’île, l’Andringitra est selon la légende le lieu de rendezvous annuel de tous les oiseaux de Madagascar ! Dans ce paysage montagnard, des températures uniques ont pu être enregistrées en hiver, dont un record absolu de moins 8°…

© Transcontinents / Richard Bohan

Andohahela Andohahela à 60 km de Fort-Dauphin est un e curieuse transition entre le monde humide de l’Est et celui aride du Sud que sépare la chaîne des montagnes anosyennes. Ce Parc a été lauréat du Trophée Loutre d’Argentdu World Travel Market 1999 de Londres.

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© Jules BOsco

LA COLLINE ROYALE D’AMBOHIMANGA

© Jules BOsco

A une vingtaine de kilomètres au Nord d’Antananarivo, la Colline d’Ambohimanga est le berceau de la royauté merina. C’est de là en effet que le grand roi Andrianampoinimerina admirait pendant des journées entières le site d’Antananarivo avant de partir à sa conquête et en faire sa capitale en 1794. Là était aussi la nécropole royale avant que le Général Gallieni ne décide en 1897 de transférer les corps dans l’enceinte même du Palais de la Reine à Antananarivo pour les soustraire à d’éventuelles réunions incantatoires secrètes des rebelles. Une précaution dans un pays réputé pour le culte des ancêtres ! Tout en haut de la colline se trouve encore le Rova ou résidence royale entourée d’une palissade avec notamment les arbres royaux, la case rustique d’Andrianampoinimerina, la fosse à bœufs, les bassins, et les deux pavillons d’été des Reines. Aujourd’hui encore Ambohimanga est un lieu sacré où les familles conservatrices, respectueuses du concept de « nentin-drazana » (hérité des ancêtres) viennent se ressourcer et demander bénédiction et protection. La colline a bien préservé son intégrité visuelle avec notamment sa forêt, vestige de celle à feuilles caduques qui recouvrait autrefois l’intérieur de Madagascar. Depuis 2006 le site est géré par l’Office du Site Culturel d’Ambohimanga Rova ou OSCAR, un acronyme qui est aussi un hommage à un célèbre fils d’Ambohimanga, le chanteur Oscar Randria ou Ossy, qui y repose pour l’éternité. L’Office travaille en collaboration avec les comités villageois et gère les recettes provenant des droits d’entrée et des subventions de l’Etat. Ambohimanga a été inscrit au Patrimoine Culturel Mondial en 2001.

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L’ART DU BOIS ZAFIMANIRY

L’art du bois zafimaniry n’a en fait été révélé que tardivement. C’est à la suite d’une grande disette qu’ils ont été obligés de sortir de leur univers fermé et vendre une partie de leurs mobiliers pour survivre. L’arrivée de ces objets richement sculptés constitua une grande révélation à Ambositra et Fianarantsoa d’abord, à Antananarivo ensuite. Le véritable art zafimaniry originel – car il y a eu par la suite une véritable « zafimanirimania » à mettre sur le compte des designers modernes - se découvre à travers les objets à usage domestique : ustensiles de cuisine, récipients divers, briquets appelés Kapeky, coffres, boîtes à grain, métiers à tisser …ainsi que dans les éléments de construction des maisons, en particulier les volets, les portes, et les poutres. Ces maisons, il importe de le souligner, ne comportent pas un seul clou !

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Les Zafimaniry vivent dans une région assez inhospitalière près d’Ambositra où les sentiers se transforment en période de pluies en autant de torrents de boue, et à une altitude suffisamment élevée pour y ressentir les rigueurs de l’hiver des hautes terres malgaches. Leurs villages, une bonne centaine, s’appellent Antoetra, Ambohimitombo, Faliarivo, ou Vohitrandriana. Construits entièrement en bois, ils constituent un véritable musée de la vie sur les Hautes Terres de Madagascar à une époque très ancienne.

© Mamy Nirina Razafindrakoto

Des chercheurs ont essayé d’interpréter cet art par l’analyse de ses motifs où l’on peut croire reconnaitre pêle-mêle des éléments venus des îles indonésiennes, la Croix de St André, ou même l’Union Jack ! La réponse des Zafimaniry est sans appel : les ancêtres travaillaient déjà le bois ainsi. Point. Leur art a été inscrit au Patrimoine Immatériel en 2003.

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Le mot du Directeur

Général

M

adagascar National Parks, gestionnaire des Parcs et Réserves de Madagascar, reste fidèle à son principal objectif d’allier conservation durable des Aires Protégées et leur promotion à travers l’écotourisme. De cette double mission ont découlé plusieurs activités dont le développement de circuits, la facilitation d’accès aux Aires Protégées, la mise en place d’infrastructures écotouristiques répondant aux normes internationales et bien entendu le cœur de sa mission, la conservation de notre exceptionnelle biodiversité avec la population locale. A travers plus de vingt d’années d’existence, nous n’avons cessé de chercher la qualité non seulement dans la conservation de la biodiversité unique et exceptionnelle dont regorgent nos Aires Protégées mais surtout pour faire de chacune de leur visite une expérience unique et mémorable, à l’image de leur beauté. Tant d’efforts et d’investissements seraient pourtant restés vains, sans la précieuse collaboration de Partenaires et non moins Professionnels du Tourisme qui s’attèlent chaque jour à faire profiter à un plus large public, l’expérience unique de nos Parcs Nationaux. Le manuel que vous tenez entre vos mains résulte de la collaboration entre Madagascar National Parks et l’Office National du Tourisme de Madagascar. Il a été élaboré pour les professionnels du Tourisme, fidèles partenaires, dans la mission commune de promotion de la Grande île mais surtout de nos Aires Protégées. Joyau inestimable que le monde nous envie, les Parcs Nationaux sont illustrés à travers les pages de ce document, offrant à chaque lecteur un voyage de (re)découverte au cœur de la biodiversité unique malgache. Nous avons ainsi choisi de présenter, avec le plus de détails utiles, les richesses de chaque Parc National, faisant sa renommée et sa spécificité : faune, flore, différents circuits, paysages sans égal. Nous souhaitons renforcer à travers ce manuel la collaboration fructueuse entre nous, Madagascar National Parks, et tous les professionnels du Tourisme desservant la destination Madagascar. Unis dans la promotion des Parcs Nationaux malgaches, principaux attraits de l’île, nous sommes optimistes quant à la perpétuation de nos succès, acquis ensemble jusqu’à ce jour. Plus que toute autre chose, nous demeurons convaincus de l’impact considérable que nos secteurs, à savoir l’Environnement, le Tourisme et l’Ecotourisme, apporteront au développement économique de Madagascar à travers ce type de collaboration ! Guy Suzon RAMANGASON Directeur Général Madagascar National Parks

Madagascar National Parks

M

adagascar est mondialement reconnu pour la richesse de sa biodiversité. La faune et la flore malgaches possèdent un taux d’endémicité très élevé : 80% des espèces animales et 90% de la végétation n’existent que sur l’île.

À l’échelle mondiale, Madagascar est représentative d’une biodiversité impressionnante. En effet, la Grande île fait partie des 34 hot-spots de la biodiversité mondiale. La conservation de ses richesses naturelles est inscrite dans l’agenda international. Madagascar National Parks est une association de droit privé, reconnue d’utilité publique et créée en 1990. Elle a pour mission la conservation et la gestion durable et rationnelle du réseau de Parcs Nationaux et Réserves de Madagascar. Cette mission de conservation suggère l’éducation environnementale, la valorisation de l’écotourisme et de la science, et le partage équitable des bénéfices générés par les Aires Protégées avec les populations locales. Cette position-phare sur l’échiquier international fait de l’île un excellent terrain de recherches scientifiques mais aussi un filon porteur de l’écotourisme. Madagascar National Parks est donc chargée de gérer et de protéger le réseau national des Aires Protégées comprenant une cinquantaine de Parcs Nationaux, de Réserves Spéciales et de Réserves Naturelles Intégrales. Ces dernières étant des sites réservés essentiellement à la recherche scientifique. Madagascar National Parks associe étroitement le concept de conservation avec celui de développement durable et de cogestion. Ainsi, 50% des recettes des droits d’entrée dans les Aires Protégées sont affectés au financement de projets de développement économique et social pour les populations riveraines et aux objectifs de conservation des Aires Protégées.

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Parcs Nationaux

Les

8. Les Hautes

Terres centrales

La Réserve spéciale d’Ambohitantely | Le Parc national Ranomafana | Le Parc national Andringitra

La Réserve Spéciale d’Ambohitantely © Transcontinents / Richard Bohan

La Réserve Spéciale d’Ambohitantely est située à 140 km au nord-ouest de la Capitale Antananarivo et se trouve dans les trois communes rurales de Tsaramasoandro, Antakavana et Ambolotarakely au nord d’Ankazobe. Elle peut être visitée toute l’année, bien que son accès reste un peu difficile en période de pluie. D’une superficie de 4 943 ha dont 1800 ha de forêt naturelle, elle s’étend en longueur sur 17 km et en largeur sur 5 km à l’endroit le plus large au centre. La partie forestière est composée d’un massif d’un seul tenant d’environ 1300 ha, occupant la moitié sud de la Réserve, et de lambeaux résiduels d’une superficie d’environ 500 ha, dans la partie nord. La Réserve renferme des espèces de bois précieux tels que le palissandre et

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à travers l’île

8. Les Hautes

Terres centrales

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9. Au

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le bois d’ébène, une multitude d’orchidées dont 12 litophytes (poussant sur terrain rocailleux ou rocheux) et 26 épiphytes (poussant sur les arbres et autres végétaux), et surtout le spectaculaire Dypsis decipiens, le Palmier royal de Madagascar. Concernant la faune, on peut y rencontrer des caméléons dont le Brookesia therezieni, l’un des plus petits caméléons au monde, des uroplates (Uroplatus ebenaui et Uroplatus fimbriatus), des serpents (Leioheterodon madagascariensis ou Menarana) et une multitude d’oiseaux (74 espèces) dont le Railovy (Dicrurus forficatus) ou encore l’Ibis huppé (Lophotibis cristata ou Akohonala). Chez les mammifères, le Microgale de Dobson, les lémuriens Lémur fauve (Eulemur fulvus fulvus ou Varika), une espèce diurne et le Micocèbe roux (Microcebus rufus) d’un poids de 25 g et l’Avahi laineux (Avahi laniger laniger ou Vahi), deux espèces nocturnes, sont très faciles à voir.

Sud page 50 à 55

10. À l’Est page 56 à 59

11. Au

Nord-Est, la SAVA page 60 à 61

12. Le Nord page 62 à 67

13. À l’Ouest page 66 à 69

14. Au

Nord-Ouest page 70 à 71

Comment y aller ? Ambohitantely se trouve à 140 km au nord ouest d’Antananarivo (125 km sur la RN4 puis bifurcation au village de Firarazana et 15 km de piste, un peu difficile durant la saison des pluies mais praticable). Durée : 3h30 à 4h de route.

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15. Au Nord page 72 à 73

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Le Parc National Ranomafana Le Parc National Ranomafana, situé à une soixantaine de kilomètres à l’est de Fianarantsoa, est une forêt tropicale humide sempervirente (à feuillage persistant) d’une superficie de 41 601 ha et comprise entre 800 et 1200 m d’altitude. Le massif montagneux, un ancien volcan, produit des sources d’eau chaude aux vertus curatives (rhumatismes). Le Hapalémur doré (Hapalemur aureus) est l’attraction principale du parc. C’est un lémurien qui a la particularité de se nourrir essentiellement des pousses d’une variété endémique de bambou (Cathariostechys madagascariensis). Ces pousses contiennent du cyanure et, mystère de la nature, l’animal ingurgite quotidiennement une dose capable de tuer 10 êtres humains !

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Le parc renferme également de nombreuses variétés de plantes inconnues ailleurs, sans doute en raison du sous-sol volcanique de l’endroit. La flore est constituée de plantes médicinales, de fangeons géants (pieds de fougères arborescentes), d’orchidées épiphytes (Bulbophyllum, Eulophillea…). Une variété de cactus vit et pousse dans la forêt de Ranomafana : le Rhipsalis madagascariensis. A l’inverse de tous les cactus qui affectionnent les milieux arides, le Rhipsalis pousse dans l’humidité et est de surcroît une plante parasite, c’est-à-dire qu’à l’instar des orchidées, il vit sur et aux dépens des autres plantes de son environnement immédiat.

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Comment y aller ?

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Ranomafana est à 412 km au sud-est d’Antananarivo, à 65 km au nord-est de Fianarantsoa et à 139 km à l’ouest de Mananjary. La route RN45 et son prolongement, la RN25, traversent le parc. Belle route goudronnée.


Le Parc National Andringitra

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Le Parc National Andringitra se trouve dans la Province de Fianarantsoa, à 47 km au sud-est d’Ambalavao. D’une superficie de 31  160 ha, l’Andringitra constitue le plus haut sommet accessible de la Grande île avec le Pic Boby qui culmine à 2 658 m d’altitude. C’est le paradis pour les randonneurs et les trekkeurs de sillonner ce parc pour découvrir le Pic, le Plateau des « Extraterrestres » ainsi que les cascades sacrées Riandahy et Riambavy, lieux de culte et de rites traditionnels pour les populations riveraines.

La faune de l’Andringitra est très riche. On y a dénombré 54 espèces de mammifères dont 14 espèces de lémuriens notamment sur le circuit Imaitso, 50 espèces de reptiles et plus d’une centaine d’oiseaux. Au niveau de la flore, le parc est riche de plus de mille espèces végétales dont des orchidées terrestres et rupicoles, des Pachypodium, et aussi du rarissime Ravenea glauca, un palmier endémique de la région.

Comment y aller ?

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Pour aller d’Antananarivo à Andringitra, parcourir la RN7 jusqu’à Ambalavao (462 km, 12 à 14h de route) puis 50 km de piste (2h) d’Ambalavao jusqu’à Ambalamanandray, le village le plus proche du Parc. La partie entre Ambalavao et Andringitra est une piste praticable toute l’année mais attention aux barrières de pluie qui jalonnent le parcours et qui sont fermées pendant 12h en cas d’orage.

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9. Au Sud Le Parc national Isalo | Le Parc national Zombitse Vohibasia | Le parc national de Tsimanampesotse La Réserve spéciale de Bezaha Mahafaly | La Réserve spéciale du Cap Sainte Marie | Le Parc national Andohahela

Le Parc National Isalo

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Situé dans la région Ihorombe, à proximité du village de Ranohira, le Parc National Isalo s’étend sur 86  566 ha. C’est un plateau de grès continentaux datant du Jurassique. Ici, la roche a un aspect, une forme et une composition très variables. La nature s’est adaptée au climat sec. Le Parc est un écosystème à part : il a une végétation rupicole endémique faite d’Aloès, d’Euphorbes, de Pachypodium et de Kalanchoe… La faune de l’Isalo est typique de cet habitat exceptionnel, avec une grande majorité endémique. L’altitude varie de 514 m à 1268 m, alors que certains canyons peuvent atteindre 200 m de profondeur. Le climat tropical sec donne

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En descendant le long ruban de la RN7 qui relie la capitale Antananarivo à Tuléar, vous passerez un séjour inoubliable dans le Parc National le plus visité du pays : Isalo.


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Sec, dites-vous ? A première vue seulement, car dès que vous êtes à l’intérieur du Parc, que ce soit sur la randonnée vers la piscine naturelle, sur la balade vers Namazaha et la cascade des Nymphes ou la virée vers les Canyons (des Makis et des Rats), l’eau coule à profusion, propice à une baignade rafraîchissante après la marche sous un soleil de plomb.

Comment y aller ? Situé à 700 km d’Antananarivo sur la RN7 (+/-12h de route), à 297 km (6h) au sud de Fianarantsoa et à 242 km au nord de Tuléar (3h). Accessible toute l’année.

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une température assez chaude avec une moyenne de 17°C en juin-juillet-août, mais caniculaire vers octobre-novembre, avec des pics de 35°C.

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Le Parc National Zombitse Vohibasia D’une superficie de 36 308 ha, le Parc est traversé dans sa partie méridionale par la RN7.

Comment y aller ? Zombitse-Vohibasia est à 146 km au nord de Tuléar (2h30 de route) et à 90 km au sud du Parc National Isalo (1h30), facilement praticable car le parc est traversé dans sa partie méridionale par la RN7. Accessible toute l’année.

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Quant à la faune du parc, 8 espèces de lémuriens ont été répertoriées, dont le Propithecus verreauxi, l’Eulemur fulvus, et le Lemur catta (Maki) cohabitant dans un même habitat, et occupant même le même arbre pour batifoler ensemble, ce qui est rarement vu dans d’autres parcs. D’autres mammifères, dont le carnivore Fosa (Cryptoprocta ferox), des amphibiens, des reptiles et autres batraciens peuvent également être visibles. Le parc National Zombitse Vohibasia est un sanctuaire d’oiseaux, il abrite 85% des oiseaux rencontrés à Madagascar, dont 50% sont endémiques. Parmi eux, l’espèce très rare d’oiseau, le Bulbul d’Apert ou Ritikala, endémique local, se rencontre dans toutes les zones touristiques du Parc.

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Les forêts de Vohibasia et de Isoky-Vohimena constituent les blocs forestiers les plus importants parmi les zones de forêt sèche semicaducifoliée subsistant actuellement à Madagascar. Elles représentent la limite méridionale de la forêt sèche de Madagascar ainsi que la frontière entre les domaines floristiques de l’Est et du Sud.

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Le Parc National Tsimanampesotse © Marcello Spadoni

Classée dès 1927 en tant que Réserve Naturelle Intégrale, cette Aire Protégée d’une superficie de 203 740 ha fut le premier site classé Ramsar de Madagascar en 1998 selon la Convention Internationale des Zones Humides. Situé à 85 km au sud de Tuléar à vol d’oiseau et à 40 km d’Anakao, ce Parc est constitué par le plateau calcaire Mahafaly recouvert d’une forêt d’épineux, par le lac d’eau salée Tsimanampesotse dont le nom signifie « lac sans dauphin », et par un réseau de grottes.

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Les eaux du lac, du fait de leur composition chimique, n’abritent aucune espèce de poisson. Par contre, deux espèces de poissons aveugles uniques au monde vivent dans les grottes et rivières souterraines du plateau calcaire entre le lac Tsimanampesotse et Itampolo. 123 espèces d’oiseaux ont été recensées dans le Parc : le Gravelot de Madagascar, les Couas et Vangas sont les mieux représentés. Durant l’hiver austral, le lac abrite plusieurs milliers de flamants roses et de flamants nains, ainsi qu’une importante colonie de foulques à crêtes et de canards à bec rouge.

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Parmi les mammifères inventoriés, le Vontsira de Grandidier (Galidictis grandidieri), endémique de la région, ainsi que le Maki (Lemur catta), emblématique du Sud, sont les plus remarquables.

Quatre circuits pouvant être parcourus à pied, en voiture, à moto ou en quad ont été aménagés pour découvrir des paysages inédits, la faune et la flore : grottes sacrées, baobabs millénaires, pachypodiums, tortues, lémuriens, oiseaux, vue imprenable sur le lac... Un des plus spectaculaires est l’arbre banyan situé à l’entrée de la grotte où peut se pratiquer la plongée spéléologique, une prestation unique à Madagascar. © Madagascar National Parks

Il est conseillé de visiter le village Antambahaoka d’Efoetse à l’entrée du Parc, typique du Sud de Madagascar avec ses traditions culturales spécifiques, et le village Vezo d’Ambola donnant sur une plage protégée par une barrière corallienne, une des plus belles de la région.

Comment y aller ?

Les tickets d’entrée sont vendus à l’entrée du Parc à Efoetse et sur Anakao. Equipement conseillé : chapeau, eau, chaussures de marche, jumelles pour l’observation des oiseaux. Le Parc dispose de 10 abri-tentes sur son site de camping de Mitoho. Hébergement le plus proche : Ambola et Anakao (transferts organisés par les hôteliers locaux).

Le Parc est ouvert au public tout au long de l’année et est accessible au départ de Tuléar, (i) par bateau rapide via Anakao (transfert d’1h + 2h de piste) ou (ii) par route, sur la RN7 puis sur la RN10 avant de bifurquer vers l’Ouest jusqu’à Beheloka, puis vers le Parc (6 à 8h de trajet au total).

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La Réserve Spéciale de Bezaha Mahafaly Bezaha Mahafaly est situé à environ 35 km au sud est de la petite ville de Betioky, dans la Région Atsimo Andrefana, accessible par une piste sablonneuse traversant une région de savane. Avec ses 4 600 ha de superficie, la Réserve Spéciale renferme plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux, notamment la Newtonie d’Archbold (Newtonia archboldi) et le Vanga de Lafresnaye (Xenopirostris xenopirostris), deux espèces d’oiseaux qui ont une distribution très restreinte. Des reptiles (39 espèces) et des batraciens y sont également visibles. La réserve abrite également d’importantes colonies de Maki (Lemur catta) et de Sifaka (Propithecus verreauxi). En visite nocturne, on peut découvrir le Microcèbe gris et des Lépilemurs.

Comment y aller ? 215 km au départ de Tuléar en remontant la RN7 vers le nord puis la RN10 vers le sud jusqu’à Betioky et piste de sable de 35 km à partir de Betioky. Accessible toute l’année.

Au niveau de la flore, la Réserve est caractéristique du climat sub-aride du Sud-Ouest avec des Didiéracées (Alluaudia procera), des Apocynacées (Pachypodium geayi) et des Tamariniers (Tamarindus indica).

La Réserve Spéciale du Cap Sainte Marie

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La Réserve Spéciale Cap Sainte Marie, d’une superficie de 1750 ha, se trouve dans la partie la plus méridionale de Madagascar, à 60 km au sud de Tsihombe. C’est ici que se rencontrent l’Océan Indien et le Canal de Mozambique. C‘est une Réserve naturelle dédiée à la protection de certaines espèces de la faune et de la flore endémiques du Sud malgache, dont la tortue radiée et la tortue araignée. La végétation du Cap étonnera par sa tendance au nanisme, qui n’est pas ici considérée comme une malformation mais une adaptation nécessaire au climat aride. Et c’est surtout cette flore naine qui retient l’attention dans la Réserve. Elle abrite également la plus importante colonie de tortues de Madagascar.

Comment y aller ? © Madagascar National Parks

La réserve spéciale Cap Sainte Marie se trouve dans la région la plus au Sud de Madagascar, à 63 km au sud de la ville de Tsihombe et à 230 km de Fort-Dauphin dans la région Androy. Durée de route depuis Fort-Dauphin : 8h. Accessible toute l’année.

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Le Parc National Andohahela Le versant est du Parc bénéficie d’un climat chaud et humide tandis sur le versant ouest, il fait chaud et sec avec une prédominance du climat sub-aride du Sud malgache. Au niveau de la faune, on rencontre diverses espèces de lémuriens diurnes dont le Propithèque de Verreaux, le Lemur fauve, le Hapalemur gris et le Maki. Pour les espèces nocturnes, on peut citer le Microcèbe roux, les Lepilemur, le grand Cheirogale, l’Avahi laineux et le Aye aye.

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Quant à la flore, avec une végétation herbacée et une forêt de type tropical humide côté est et épineux côté ouest, on notera la présence du palmier trièdre (Neodypsis decaryi), spécifique à cette région de Madagascar. Des Pachypodiums, des Adenia, des Baobabs ainsi que des Didiéracées sont également visibles dans le Parc.

Comment y aller ? Le Parc National Andohahela se trouve à 40 km au nordouest de Fort-Dauphin jusqu’au village d’Ankariera, une marche de 8 km permet d’accéder à Tsimelahy, l’entrée du Parc. Accessible toute l’année.

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A 40 km au nord-est de Fort-Dauphin sur la route d’Amboasary, une bifurcation mène jusqu’à Ihazofotsy. C’est là que se trouve le Parc National Andohahela, d’une superficie de 81 251 ha. Le relief est principalement montagneux avec une forêt dense et humide sur le versant est et un bush épineux sur le versant ouest.

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10. À l’Est © Madagascar National Parks

Le Parc National Andasibe-Mantadia Le Parc National Andasibe Mantadia se trouve à environ 130 km à l’est d’Antananarivo, dans la Région Alaotra Mangoro. Le Parc est un complexe d’Aires Protégées formé par le Parc National de Mantadia et la Réserve Spéciale d’Analamazaotra. Au Nord du village d’Andasibe, le parc de Mantadia fait 15 480 ha de superficie et abrite 14 espèces de lémuriens, dont l’Aye Aye et l’Eulemur fulvus, le plus grand caméléon de Madagascar, Calumma parsonii, dont le mâle adulte peut atteindre 70 cm.

Comment y aller ? A 135 km à l’est d’Antananarivo (2h30 à 3h de route) et à 250 km de Tamatave (4h30 à 5h) par la RN2. Accessible toute l’année.

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Côté botanique, les amateurs d’orchidées seront aux anges avec la centaine d’espèces visibles dans le Parc. Y sont présents également des fougères arborescentes, Cyathea sp., le Tambourissa sp. qui est un arbre au bois imputrescible utilisé par la population locale pour les constructions.

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Le Parc National Andasibe-Mantadia Le Parc National Zahamena Le Parc National Mananara Nord Le Parc National Masoala

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Quant à la Réserve Spéciale d’Analamazaotra, c’est l’une des Aires Protégées parmi les plus visitées de Madagascar. Avec ses 810 ha de superficie, la Réserve abrite 14 espèces de lémuriens dont l’Indri Indri, l’espèce phare du Parc, la plus grande et la plus évoluée des lémuriens. L’Indri ne peut vivre en captivité, est monogame et n’a qu’un moignon en guise de queue, contrairement à toutes les autres espèces de lémuriens qui ont une longue queue.

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La flore est exactement la même que celle rencontrée dans le Parc de Mantadia mais on y rencontre aussi des orchidées rares comme « l’orchidée noire » (Cymbidiella falcigera), pas celle du célèbre film américain de Martin Ritt en 1958, mais une orchidée très rare poussant en général sur le tronc du palmier raphia. Ses fleurs sont de couleur vert-pomme à vert-jaune, ponctuées de plusieurs points foncés de couleur pourpre ou noire, ce qui a donné son nom à la plante. On y rencontre également la très connue « Comète » (Angraecum sesquipedale) ainsi que celle qu’on appelle la reine des orchidées, l’Eulophiella roemploriana, ou orchidée mauve, la plus grande et sûrement la plus belle des orchidées. Les sentiers de randonnée bien tracés de la Réserve permettent d’aller à la rencontre de la faune et de la flore sans aucune difficulté.

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Le Parc National Zahamena On recense 112 espèces d’oiseaux, 29 espèces de poissons, 62 espèces d’amphibiens et 46 espèces de reptiles. Sur les 48 espèces de mammifères recensées, 13 sont des lémuriens dont l’Indri Indri. Les circuits d’Ankosy-Bemoara et de Bemoara-Cascade permettent une visite très instructive pour rencontrer la faune et la flore du Parc. Un périple de 5 à 6 jours de trekking, sur « la route des contrebandiers », permet de joindre la côte Est en traversant une partie du Parc.

Comment y aller ? Le Parc est situé à 70 km au Nord-Est de la ville d’Ambatondrazaka et à l’Est du lac Alaotra. On arrive jusqu’au village d’Antanandava puis marche de 8 km (environ 1h30) jusqu’à l’entrée du Parc. Difficilement accessible en saison de pluie.

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Plus au nord, à cheval sur deux régions, Alaotra Mangoro et Analanjirofo, le complexe d’aires protégées de Zahamena s’étend sur une superficie de 64 000 ha dont 42 300 ha de Parc National visitable, le reste étant réservé uniquement à la conservation et à la recherche scientifique.


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Le Parc National Mananara Nord © Madagascar National Parks

La Biosphère de Mananara-Nord (140 000 ha) abrite un Parc National Terrestre de 23 000 ha et un Parc Marin de 1000 ha. Faisant partie de l’une des dernières forêts tropicales humides de la Grande Ile, la Réserve renferme des richesses floristiques et faunistiques. Le Parc terrestre abrite 12 espèces de lémuriens, 16 rongeurs, 77 oiseaux forestiers, 85 amphibiens, 59 reptiles, 1200 plantes vasculaires et des palmiers endémiques. Pour le Parc Marin, on trouve 7 espèces de palétuviers, 32 algues, 132 cnidaires, 64 mollusques, 16 arthropodes, 32 échinodermes, 179 poissons, 3 mammifères

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marins, 3 reptiles aquatiques, 11 espèces d’oiseaux. Les palmiers endémiques Vontrorano (Dypsis antanambensis), Dypsis anoveansis, Dypsis ramentaceae donnent du charme à la végétation et l’orchidée Lavanioala (Galeola humblotii) lui est propre. Au niveau de la faune, on y rencontre notamment le Vanga rouge (Calicalicus madagascariensis), une espèce d’oiseau endémique ainsi que le plus grand des lémuriens (Indri indri), le Aye aye et l’Avahi laniger.

Comment y aller ?

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Liaison aérienne avec la compagnie Air Madagascar à partir d’Antananarivo (1h30 de vol) et de Toamasina (45 mn de vol), par bateau de cabotage à partir de Toamasina (12h). Une piste difficile (la RN5) relie les villes de la côte est à partir de Toamasina jusqu’à Maroantsetra avec franchissement d’une douzaine de rivières et/ou d’embouchures à partir du village de Soaniearana Ivongo.

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«  Là où la forêt rejoint la mer !  ». C’est le plus grand complexe d’Aires Protégées de Madagascar avec ses 224 286 ha, composés de 4 parcelles terrestres et de 3 parcelles marines situées autour de la péninsule de Masoala. Le Parc National Masoala et la Réserve Spéciale de Nosy Mangabe dédiée à la protection de l’Aye Aye sont les sites incontournables du complexe.

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Le Parc National Masoala

La forêt primaire descend de 1300 mètres d’altitude jusqu’à la mer. Le Parc est un des plus riches de Madagascar avec plus de 50% des espèces de plantes et des animaux du pays. C’est l’unique habitat du Lemur vari roux (Varecia variegata rubra), une espèce impressionnante de lémurien que l’on rencontre sur la péninsule.

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Le Tytosoumagnei ou hibou rouge de Madagascar y a été redécouvert après avoir été longtemps porté disparu. D’autres espèces d’oiseaux comme l’Aigle serpentaire ou l’Eurycère de Prevost, très prisées par les visiteurs peuvent également y être vues. Quant à Nosy Mangabe, c’est une petite île située au milieu de la Baie d’Antongil. Elle a pour mission la préservation du très rare Aye Aye.

Comment y aller ? Situé entre Toamasina et Maroantsetra, même parcours que le précédent.

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11. Au

Nord-Est, la SAVA Le Parc National Marojejy

Le Parc National Marojejy La dénomination locale de Marojejy est significative de la perception locale de la montagne. En effet, « maro » veut dire nombreux, et «  jejy » esprits.

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Les Tsimihety et les Betsimisaraka, populations dominantes de la région SAVA, vouent un culte aux ancêtres. Ils croient que l’âme immortelle des ancêtres aide les vivants. Ils leur font des offrandes et des sacrifices (de zébu en général) à travers le « Joro » (coutume traditionnelle consacrée aux ancêtres).

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Situé dans la partie Nord-Est de Madagascar, à 60 km de Sambava sur la route vers Andapa, Marojejy a été découvert par le professeur Humbert en 1948. Ce dernier était un éminent botaniste du Muséum d’Histoires Naturelles de Paris qui, après avoir parcouru nombre de massifs montagneux africains, est arrivé à Madagascar. Suite à son expédition sur ce massif, il publia un ouvrage intitulé « Une merveille de la Nature » où il décrit le massif comme le plus prestigieux de l’île à la fois par son aspect grandiose, sa richesse floristique et surtout par son état intact sur presque la totalité de son étendue. Enthousiaste, il fait inscrire Marojejy sur la liste des Réserves Naturelles Intégrales (RNI) de Madagascar en 1952, un statut qui va le mettre strictement hors d’accès sauf pour les chercheurs. Marojejy est longtemps resté une RNI, mais depuis 1998, son statut a été changé en Parc National, ce qui permet désormais à tous de découvrir cette merveille de la nature.

Avec ses 65 050 ha et culminant à 2 132 m d’altitude, Marojejy est couvert d’une formation végétale allant de forêts de basse altitude aux fourrés de haute montagne de la région tropicale humide de Madagascar. Ses reliefs escarpés offrent un grand intérêt sur le plan biologique et écologique. Il abrite une diversité exceptionnelle de plantes et d’animaux, et est un paradis pour les amateurs de montagne et les plus exigeants des naturalistes. 260 espèces de fougères dont 18 espèces arborescentes, plus de 30 espèces de palmiers dont 6 espèces endémiques du massif, 147 espèces d’amphibiens et de reptiles, 115 espèces d’oiseaux dont le Siketribe (Neomixis tenella) qui est l’emblème du Parc, 10 espèces de lémuriens dont le Simpona (Propithecus diademacandidus), le spectaculaire propithèque soyeux qui est endémique de la région, font toutes la fierté du Marojejy.

Comment y aller ?

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Marojejy est à mi-chemin entre Sambava qui est à 60 km et Andapa qui est à 40 km, sur la RN5B. 1h de vol Antananarivo-Sambava puis 1h de route environ jusqu’au village de Manantenina. Accessible toute l’année.

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12. Le Nord Le Parc national Montagne d’Ambre Le Parc national Ankarana Le Parc national Ankarafantsika

Le Parc National Montagne d’Ambre Recouverte d’une végétation luxuriante et d’un épais manteau vert de forêt pluviale, la Montagne d’Ambre est un paradis pour les botanistes. Avec son taux de pluviométrie considérable, c’est la portion du territoire la plus arrosée de l’Ile, ce qui fait d’elle un véritable château d’eau pour une bonne partie de la région. La beauté sauvage de ses paysages émerveille sur toute l’étendue du Parc National, soit sur près de 18 000 ha de forêt verte dans laquelle se dessinent de longues rivières reliant des lacs, grands et petits : lac Maudit, lac Texier, lac Fantany et Grand Lac. En raison de sa nature volcanique, torrents et cascades jaillissent un peu partout, offrant des vues surprenantes : Antomboka, Cascade Sacrée et Cascade Antakarana. En outre, on peut visiter la grotte baptisée « Cratère Renard ».

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La Montagne d’Ambre est le plus grand complexe d’Aires Protégées du Nord avec ses 23 010 ha de superficie dont 18 200 ha de Parc National s’étendant entre 850 et 1476 m d’altitude.


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La Montagne d’Ambre abrite également une Réserve Spéciale et une Forêt Classée. Dans ses zones périphériques, d’autres endroits magiques sont à signaler : 4 cascades du côté de la Réserve Spéciale et à Andranotsimaty, le Kijà-Zanahary et la grotte d’Andavakoera. Sur le côté sud-est du Parc, à Anivorano, s’étend le lac Sacré d’Antagnavo. En dehors de la zone périphérique, des lieux d’attractions s’offrent aux vacanciers à la recherche d’exotisme. Citons entre autres la Baie des Sakalava, la Baie des Dunes, la Baie d’Eméraude, la Baie de Courrier, la Montagne des Français et les plages d’Ampasindava et de Ramena. Haut lieu d’endémisme, la Montagne d’Ambre est particulièrement riche en faune et en flore : lémuriens, oiseaux, reptiles divers y ont élu domicile. Les lémuriens sont présents en nombre (8 espèces) dont le sympathique Lémur couronné (Eulemur coronatus), le Lémur de Sanford (Eulemur sanfordi) ainsi que des espèces nocturnes telles que le Microcèbe roux (Microcebus rufus) ou le Aye aye (Daubentonia madagascariensis).

Bon nombre d’espèces de plantes médicinales, des orchidées dont on rencontre de nombreuses variétés (Bulbophyllum, Agraecum eberneum…), des fougères et plus de 1000 espèces végétales restent à découvrir dans cette forêt sempervirente (à feuillage persistant) présentant un grand intérêt scientifique. Il en est de même des grands arbres comme le ramy (Canarium madagascariensis) qui dégage une forte odeur de térébenthine, le famelona (Chrysophyllum) qui sert à soigner les douleurs de la poitrine, le rotra qui donne des fruits comestibles dont raffolent les lémuriens, les Ficus aux branches chargées de fruits qui servent de support aux orchidées. Les fougères Nid d’oiseaux et arborescentes ainsi que les palmiers et les pandanus sont courants. Un sentier botanique, la Voie des Mille Arbres, a été spécialement aménagé pour présenter dans un même périmètre une grande partie de la diversité floristique du Parc National Montagne d’Ambre.

Comment y aller ?

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La Montagne d’Ambre est à 35 km au sudouest de Diego Suarez qui est desservi quotidiennement par la compagnie Air Madagascar. Accessible toute l’année.

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Le Parc National Ankarana

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Communément appelé les «  Tsingy  », ce Parc National d’une superficie de 25 228 ha forme un ensemble de roches calcaires érodées et cache au sein de son réseau souterrain, une partie importante du trésor socio-culturel Antakarana. Il est situé au Nord de l’Ile, dans la région d’Ambilobe et présente un relief d’affleurement rocheux en pic, avec des grottes, des gorges, des canyons et des paysages volcaniques. La végétation est typique des plateaux karstiques, avec une forêt sèche saisonnière sur sol basaltique, et une forêt sur sol calcaire et basaltique mélangé, d’une prairie et des plantes envahissantes. Le climat est de type tropical sec, avec une moyenne de précipitations de 90 jours de pluie par an.

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On y trouve 10 espèces de lémuriens, entre autres le Lémur fauve (Eulemur fulvus), Le Lepilemur septentrionalis et le Hapalemur gris (Hamalemur griseus) ainsi que 92 espèces d’oiseaux dont 54 sont endémiques de Madagascar comme la Mésite Variée qui est un des oiseaux les plus rares au monde. Ankarana dispose également de 13 espèces de chauve souris, des caméléons, et des crocodiles. Au niveau de la flore, des espèces endémiques comme le baobab Adansonia perrieri abondent dans le Parc. Pachypodiums, Euphorbes ainsi que d’autres variétés de plantes succulentes foisonnent, ayant trouvé sur place un climat favorable à leur croissance. Les circuits des Tsingy Rary, de la Grotte des Chauve souris, ou du Lac Vert, d’une durée de un à plusieurs jours de marche, enchanteront les amateurs de randonnées à la découverte d’un des plus riches trésors naturels de Madagascar.

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Comment y aller ?

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Le Parc National Ankarana est à 80 km au sud de Diego Suarez (2h de route) et à 20 km au nord d’Ambilobe (45 mn) sur la RN6. Accessible toute l’année.


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Le Parc National Ankarafantsika © Madagascar National Parks

Le complexe d’Aires Protégées d’Ankarafantsika est situé au Nord-Ouest de Madagascar, à 450 km d’Antananarivo et à 115 km de Majunga par la RN4 qui le traverse. Il est formé de deux Aires Protégées : la Réserve Naturelle Intégrale, espace dédié à la recherche et à la conservation avec une superficie de 61 120 ha, située à l’ouest et en partie à l’est de la RN4, et le Parc National d’une superficie de 75 000 ha et dans lequel se trouve la Station Forestière d’Ampijoroa. Ankarafantsika s’étend dans la zone des forêts de l’Ouest. Il est recouvert par une mosaïque de forêts denses sèches à feuilles caduques, de forêts souvent dégradées en fourrés secondaires et de savanes herbeuses ou arborées. Les plateaux sont occupés par des forêts denses sèches, entrecoupés de zones hydromorphes dans les vallées où l’on trouve des raphières en abondance.

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Plusieurs cours d’eau y prennent leurs sources et traversent souvent des îlots de zone de raphia et de pandanus. Les deux genres ligneux prédominants sont le Stereospenum et le Dalbergia (palissandre). Pachypodium et autres xérophytes se rencontrent dans des zones sableuses.

Comment y aller ? © Transcontinents / Richard Bohan

Le Parc National Ankarafantsika se trouve à 450 km d’Antananarivo sur la Nationale 4 et à 115 km de Mahajanga. Le trajet dure 8 h depuis Antananarivo et 2h à partir de Mahajanga. Accessible toute l’année.

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Ankarafantsika est fortement réputé pour sa richesse en faune. Il existe dans la station forestière d’Ampijoroa un élevage en captivité de tortues rares en voie de disparition : Rere (Erymnochelys madagascariensis), Angonoka (Geochelone yniphora), Kapidolo (Pyxis planicauda), en collaboration avec DWCT. Plusieurs espèces animales, dont le lémurien Propithèque couronné et le Microcèbe Ravelobe ont également élu domicile à Ankarafantsika. C’est également l’un des sites d’observation ornithologique les plus importants de la Grande île : plus de 50% des oiseaux répertoriés dans tout le pays sont visibles ici. Les crocodiles du Nil du lac Ravelobe font par ailleurs l’objet d’un culte des ancêtres.

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Quelques lacs inclus dans la Réserve sont les derniers refuges de quelques poissons endémiques, d’oiseaux aquatiques et de crocodiles. En outre, ils constituent le plus souvent les sanctuaires des pratiques socio-culturelles des natifs de la région.


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13. À l’Ouest La réserve spéciale Andranomena Le parc national Kirindy Mite | Le parc national Bemaraha

Cette Aire Protégée se trouve à 11 km après l’Allée des Baobabs sur la piste entre Morondava et Belo sur Tsiribihina vers le Parc National Bemaraha. D’une superficie de 6 420 ha, son enjeu est la préservation de l’habitat de plusieurs espèces d’animaux endémiques vulnérables ou en voie de disparition, notamment la tortue Pyxis planicaudae et le Rat Sauteur Mungoticis decemlineata. Huit espèces de lémuriens y vivent ainsi que 61 espèces d’oiseaux. On y trouve également trois espèces de baobabs : Adansonia fony, Adansonia grandidieri et Andansoni aza. La Réserve Andranomena a la particularité d’avoir un réseau de 4 lacs dont certains se tarissent à la fin de la saison sèche (novembre), ce qui marque le départ des oiseaux aquatiques. Un des lacs est le théâtre d’une tradition sakalava, le Rite de la Fécondité, qui associe aussi le baobab mâle présent dans la réserve. Les habitants des villages voisins, Marofandilia et Andranomena, font revivre ce rite, accompagné par la musique typique du Sud, le Kilalaky. Deux circuits faciles pouvant être parcourus à pied ou en VTT sont proposés : • Le « Circuit Tsinjolavitra » : balade à travers la faune et la flore typiques des forêts sèches de l’Ouest, s’effectue en 1 heure sur une distance de 2 km. • Le « Circuit des Trois lacs » : longe les lacs sacrés et offre à travers la forêt des espaces ouverts d’observation sur une distance de 5,4 km, à parcourir en 2 h.

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La Réserve Spéciale d’Andranomena est accessible tout au long de l’année.

Hébergement le plus proche : Camp Amoureux, 14 tentes gérées par la communauté villageoise de Maronfandilia avec l’assistance de l’ONG Fanamby. Tickets d’entrée de la réserve en vente sur l’Allée des Baobabs et au Camp Amoureux.

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La Réserve Spéciale Andranomena


Le Parc National Kirindy Mite Le Parc National Kirindy Mite, d’une superficie totale de 156 350 ha dont 128 440 ha pour la partie terrestre et 27 910 ha pour la partie marine, se trouve au sud de Belo sur Mer, à 70 km de Morondava. Ce Parc se caractérise par une diversité de paysages abritant différents écosystèmes et une biodiversité élevée : • une immense dune côtière prolongée par une lagune de plusieurs kilomètres et abritant une mangrove ; • des forêts denses sèches, celle de Kirindy à l’est et celle de Mite au sud qui ont donné leurs noms au Parc. Cette dernière inclut une zone de fourrés xérophiles (associés au climat sec) et des lacs saumâtres fréquentés par des nombreux oiseaux aquatiques ; • des îlots coralliens aux plages de sable blanc.

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Kirindy Mite accueille 124 espèces d’oiseaux, dont la Sarcelle de Bernier (Anas bernieri) et le Gravelot de Madagascar (Charadrius thoracicus), qui en font un site privilégié pour les ornithologues. On y note aussi une forte variété d’espèces de lémuriens dont le Propithèque de verreaux (Propithecus verreauxi) et le Maki (Lemur catta), pour les espèces diurnes. Le Parc propose 5 circuits pédestres et un circuit marin, avec des niveaux de difficulté allant du facile à moyen.

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On trouve dans le Parc d’importants peuplements de baobabs représentant trois espèces endémiques du Sud et du Sud-Ouest : Adansonia grandidieri, Adansonia rubrostipa et Adansonia za.

Hébergement le plus proche : Belo sur Mer où se trouvent aussi le Centre d’Interprétation du Parc et le point de vente des tickets d’entrée.

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• Au sud, les circuits longeant les lacs sacrés Ambondro et Sirave avec ses oiseaux cigognes, spatules, hérons, aigrettes et flamants, ses baobabs et ses grandes dunes. La visite du village de Manahy est un must. Les populations locales, Sakalava Masikoro, considèrent que les Lacs abritent des esprits ; • Au nord, le circuit Ambararata traverse plusieurs concentrations de baobabs ; • Le circuit Ankoatsifaka permet la découverte des mammifères (lémuriens, fosa) dans une forêt typique de l’Ouest ; • Le circuit Anolinoly offre une balade en pirogue dans la forêt de mangroves à la rencontre des Roussettes ou renards volants suspendus aux branches des palétuviers ; • Le circuit marin mène vers les îlots de Nosy Tania, Mailolo, Andriamitaroka, Motsadiniky et Andravoho pour découvrir les récifs coralliens et les tortues marines.

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Equipement conseillé : chapeau, eau, chaussures de marche, jumelles pour l’observation des oiseaux, masque et tuba pour le circuit en mer. Le Parc est ouvert toute l’année : on y accède, soit par voie terrestre, de mai à octobre, uniquement en 4x4 en prenant la RIP111 à partir de Bemanonga au sud de Morondava, soit par voie maritime à partir de Belo sur Mer ou de Morondava.

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Le Parc National Bemaraha Le Parc National Bemaraha, situé près du village de Bekopaka, dans la Région Melaky, est l’un des tous premiers sites de Madagascar classés Patrimoine Naturel de l’Humanité par l’UNESCO en 1990. Il s’étend sur 157 710 ha. Le plateau de Bemaraha, d’altitude modérée de 934 m, au relief déchiqueté, est constitué d’un dépôt de calcaires massifs, karstiques à lapiez. Recouvert par la forêt dense et sèche de l’Antsingy, l’érosion de l’eau y a sculpté un réseau serré de profondes crevasses séparées par des lames cannelées et des pointes aiguës : les « Tsingy ». Le climat tropical est sec avec un contraste marqué entre une saison sèche fraîche et tiède, d’Avril à Octobre, et une saison pluvieuse très chaude de Novembre à Mars. Les précipitations varient entre 1000 et 1500 mm par an et la température moyenne se situe entre 25 et 28°C, avec des extrêmes de 9°C en Juillet et de 38°C en Décembre.

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La diversité des milieux offre une grande quantité de biotopes, qui abritent une faune extrêmement riche. On peut observer des mammifères, des carnivores, des rongeurs et des insectivores dans la région. Bemaraha compte au moins 11 espèces de lémuriens, dont 3 diurnes et 8 nocturnes. Le Sifaka (Propithecus deckeni) est le plus grand, et le Tilitilivaha (Microcebus murinus) est le plus petit. Le Fosa (Cryptoprocta ferox) est également présent


Les plantes présentent différentes formes d’adaptation aux conditions difficiles expliquant leur aspect particulier. Actuellement, 430 espèces végétales ont été inventoriées dont 85% endémiques. La flore de l’Antsingy, typiquement tropophile, appartient à la série Dalbergia commiphora et Hildegardia. Dans la forêt de Tsimembo, un inventaire floristique a permis de dénombrer 261 espèces végétales dont le Hazomalania voyroni avec son bois imputrescible, utilisé souvent pour la fabrication de cercueils.

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Les mangroves restent spectaculaires dans les deltas de l’Ouest avec leurs 7 espèces végétales.

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Bemaraha possède une flore originale. L’allure générale de la végétation est celle d’une forêt dense sèche entrecoupée de savanes. Plusieurs types de formations végétales y co-existent : très sèches sur les dalles calcaires, humides dans les canyons et en bordure des cours d’eau.

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dans cette région. Outre les mammifères, les oiseaux terrestres et aquatiques sont nombreux et représentent 90 espèces. On peut observer l’aigle pêcheur de Madagascar (Pygargue, Haeliaetius vociferoides), un des rapaces les plus rares au monde, à l’entrée des gorges ou sur les lacs. Les reptiles sont également présents dans les Tsingy en une cinquantaine d’espèces, avec les Uroplates et les Brookesia, ainsi que les crocodiles du Nil.

Comment y aller ? A 180 km au nord de Morondava par une piste qui traverse l’Allée des Baobabs et le franchissement en bac du fleuve Tsiribihina. 8 à 10h de route selon l’état de la piste après la saison des pluies. Le Parc est ouvert toute l’année, mais la piste d’accès est pratiquement inaccessible de janvier à mars. De décembre à avril, les crues du fleuve Manambolo rendent toute visite impossible. Une piste d’atterrissage pour avion léger se trouve à Bekopaka, le village le plus proche du Parc.

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14. Au

Nord-Ouest Le Parc National Baie de Baly / Tsingy de Namoroka | Le Parc National Lokobe | Le Parc National marin Nosy Tanikely

Localisé au Nord-Ouest de Madagascar, le Parc National Baie de Baly/Tsingy de Namoroka est un site naturel riche en découvertes insolites. Faisant partie du complexe d’Aires Protégées du Parc National de la Baie de Baly à Soalala, Namoroka s’étale sur une superficie de 22 227 ha. Site d’une beauté exceptionnelle, Namoroka attire surtout les amateurs de tourisme sportif, les scientifiques et les amoureux de tourisme écologique. Namoroka bénéficie d’un climat tropical sec. La température annuelle avoisine le 25°C.

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Les Tsingy de Namoroka sont un véritable paradis pour les amoureux de la nature. Le Tsingy, paysage calcaire original, est l’attraction principale du Parc. Formation calcaire à réseau dolomitique, le Kartz occupe une surface de 16 000 ha à la lisière du Parc. On peut apprécier la splendeur de cette formation soit par une visite guidée soit par survol à bord d’un petit avion ainsi que les rivières et piscines naturelles du Parc comme Ambararata ou Ambatofolaka. Namoroka présente une richesse floristique extraordinaire : • des formations végétales diverses comme les steppes, les savanes et les forêts denses, en tout 218 espèces végétales reparties dans des familles telles que les Tiliacées, les Rubiacées… • diverses espèces d’animaux comme les lémuriens (Aye aye, sifaka Propithecus deckeni, Eulemur furcifer, Lepilemur edwardsi, Hapalemur griseus…), les reptiles, les oiseaux (Ankoay…), la très rare tortue Angonoky...

Comment y aller ? Namoroka est accessible par voie terrestre en traversant la baie de Bombetoka par bac jusqu’à Katsepy. De Katsepy, la RIP19 (taxi-brousse ou véhicule de location) rejoint Soalala sur 150 km, en 8 heures de route. Un taxi-brousse relie quotidiennement Katsepy-Soalala mais le départ dépend du remplissage du véhicule. Puis de Soalala, une piste de 56 km praticable en 4X4 conduit à Namoroka. Autre possibilité : partir de Bekopaka, longer les Tsingy de Bemaraha dans sa partie ouest, passer par Antsalova et prendre la piste de Maintirano-Besalampy-Soalala. Parcours difficile, véhicule 4x4 obligatoire.

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Le Parc National Baie de Baly / Tsingy de Namoroka


Le Parc National Lokobe Situé au sud-est de l’île de Nosy Be, le Parc National Lokobe est constitué de deux parcelles : terrestre et marine. Il surprendra ses visiteurs avec ses 740 ha de forêt et la découverte, pour les passionnés de la mer, d’une vaste étendue de 122 ha qui constitue la partie marine du Parc.

Le Parc est parmi les rares endroits de Madagascar où la forêt primitive de Sambirano existe encore. Il abrite une dizaine de cours d’eau permanents et est constitué de collines de faible altitude, ne dépassant pas les 432 mètres et qui débouchent brusquement sur la mer dans la partie sud et ouest. La partie marine de Lokobe est caractérisée par la présence de récifs coralliens et de plages de rochers. En termes de biodiversité, le Parc abrite d’innombrables espèces exceptionnelles, à savoir : • Ses flores riches en plantes médicinales et endémiques tel les palmiers, Dypsis nosibensis et le Dypsis ampasindavae • 42 espèces d’oiseaux, dont l’Ispidina madagascariensis (Martin pêcheur malgache ou Vintsimena), l’Asio madagascariensis (Hibou de Madagascar) • 50 espèces de reptiles, dont l’Acrantophis madagascariensis (Boa), le Zonosaurus boettgeri (Lézard) • 3 espèces de primates, dont l’Eulemur macaco, le lepilemur tymerlachsonorum • 14 espèces d’amphibiens, dont le Mantella ebenaui, le Stumpffia pygmae… Les trois circuits du Parc National Lokobe : Ramy, Mitsinjo et Kindro sont auto-interprétés, sans obligation de recourir à des guides.

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Il tient son nom du fait que la forêt abritait des nids d’abeilles, à l’origine d’une production importante de miel et de cire. En effet, Lokobe signifie, littéralement, « beaucoup de cire ».

Comment y aller ? Par avion : en partant de la Capitale, un vol régulier relie l’aéroport d’Ivato à Fascène, l’aéroport de Nosy Be. Pour ceux qui sont déjà dans la partie Nord de l’île, deux vols par semaine partent de Diego Suarez pour rejoindre Nosy Be. A partir de l’aéroport (Fascène), des taxi-ville agréés assurent les transferts de l’aéroport à Hell ville. De Hell ville à l’entrée du parc (à Ambalafary-Marodoka), des tuk-tuk assurent le transfert. En voiture puis en vedette ou en bateau : partir d’Antananarivo ou de Diego Suarez en voiture (taxi brousse ou voiture privée) pour rejoindre le port d’Ankify (Ambanja), point de départ des vedettes et des bateaux rapides. Des bateaux et vedettes rapides assurent la navette d’Ankify (Ambanja) au port de Hell ville.

Le Parc National marin Nosy Tanikely Le Parc National Nosy Tanikely est situé au Nord-Ouest de Madagascar. La diversité de ses paysages qu’ils soient marins ou côtiers, peut se découvrir par des balades en mer ou d’excursions à terre. La superficie de l’îlot est de 10 ha et celle de la partie marine est de 170 ha pour une zone de protection de 160 ha. Son sommet culmine à 40 m d’altitude. La roche est à pic du côté nord et ouest de l’îlot et si une pente escarpée se trouve du côté est nord-est, une pente douce descend jusqu’à la plage du sud sud-est. Le petit îlot accueille des formations végétales de forêts secondaires ainsi qu’une petite parcelle de plantations diverses. Le cortège floristique de l’îlot est représentatif de la région de Sambirano. Les formations végétales présentent un aspect dégradé et sont composées de 38 familles réparties en 81 genres et 89 espèces. Concernant la faune terrestre, Nosy Tanikely abrite 5 familles de reptiles réparties en 11 espèces et 13 espèces d’oiseaux dont 7 sont endémiques de la région se trouvent sur l’île ainsi que l’espèce de chauve-souris Pteropus rufus. Deux espèces de primates se trouvent dans la forêt dont l’Eulemur fulvus et l’Eulemur macaco. La partie marine est entourée de récifs et de plages de sable fin, interrompues par quelques affleurements rocheux. Des récifs coralliens en pente pour la plongée sous marine ou sur les platiers pour le snorkelling en apnée utilisant seulement masque, palme et tuba.

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Comment y aller ? En bateau uniquement, en partant de l’île de Nosy Be.

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© Transcontinents / Richard Bohan

15. Au

Nord Le Parc national Nosy Hara La réserve de biosphère de Sahamalaza-Iles Radama

Le Parc National Nosy Hara © Madagascar National Parks

Se trouvant à 35 km de Diego Suarez, le Parc National de Nosy Hara fait partie des parcs émergents gérés par Madagascar National Parks. Géré en collaboration avec la population riveraine, le Parc a une superficie de 125 471 ha. Il est composé de trois parcelles : la Baie de Courrier avec l’archipel de Nosy Hara, Nosy Faty et Nosy Agnambo. Nosy Hara est caractérisé par une grande diversité d’habitats marins et côtiers, notamment : des mangroves, des récifs coralliens, des zones des herbiers et de 18 îlots satellites. C’est également un Parc de haute importance écologique : zone nourricière des dugongs, site de ponte et zone nourricière de 5 espèces de tortues marines, site de ponte des sternes, terroir de dix couples d’aigle pêcheur Ankoay et dortoir des chauvessouris, des aigrettes et des sternes.

Nosy Hara offre à ses visiteurs des paysages uniques comme l’archipel des îlots karstiques, les Tsingy sur îlot, le jardin corallien avec des poissons multicolores et des coquillages, la forêt de baobab et de pachypodium, la rivière serpentiforme bordée par la forêt de palétuviers, les plages de sable blanc, et la mer limpide de couleur bleu turquoise. Une richesse importante en faune et flore a été observée au sein du Parc, à savoir 45 genres de coraux, 7 espèces de palétuviers, 9 espèces de phanérogames marines, 27 espèces d’échinodermes, 380 espèces de poissons, 5 espèces de tortues marines, 54 espèces de mollusque, 8 espèces d’oiseaux marins et une population exemplaire de Dugong dugong. Plusieurs activités touristiques peuvent se pratiquer à Nosy Hara comme l’escalade des falaises karstiques, le snorkeling au niveau des récifs coralliens, la pêche sportive, les excursions et bivouacs sur la plage, l’observation des dauphins ou celle de tortues au moment de la ponte.

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Comment y aller ? Nosy Hara est accessible par route secondaire vers Ampasindava et/ou baie de Courrier. Il est également accessible en bateau en contournant le Cap d’Ambre et ou venant de Nosy Be.


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La Réserve de Biosphère de Sahamalaza-Iles Radama

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Sahamalaza est situé au Nord-Ouest de Madagascar, entre les Baies de Narindra et de Mahajamba au sud et les Baies d’Ampasindava et Nosy Be au nord. Depuis sa labellisation en 2001, il est la deuxième Réserve de Biosphère de l’UNESCO à Madagascar, après Mananara Nord. Le Parc marin et côtier constituant la majorité de la zone centrale de la Réserve de Biosphère a été créé en 2007. Etendu sur une superficie totale de 153 200 ha, il regorge de richesses exceptionnelles en biodiversité tant marine que terrestre. La Réserve de Biosphère Sahamalaza-Iles Radama est constituée par trois écosystèmes majeurs, à savoir l’écosystème marin de 10 000 ha avec 5 îles, l’écosystème côtier de 10 000 ha constitué essentiellement de mangroves et enfin, un écosystème forestier de 11 100 ha. Les forêts sèches et littorales de la Réserve abritent 220 espèces floristiques. Pour la faune, on y rencontre 9 espèces de lémuriens, 41 espèces d’oiseaux dont 16 espèces endémiques de Madagascar, 20 espèces de reptiles et 14 espèces d’amphibiens. La Réserve présente 218 espèces de coraux et d’invertébrés ainsi que 168 espèces de poissons répertoriés. Disposant ainsi d’indicateurs supérieurs aux autres sites de récifs, le Parc marin constitue un habitat privilégié pour les 20 espèces d’holothuries qui sont Comment y aller ? menacées de surexploitation.

Les 8 espèces de palétuviers existantes à Madagascar sont présentes à Sahamalaza Iles Radama ainsi que 76 espèces d’oiseaux, dont 31 endémiques de Madagascar. Parmi elles, 5 espèces sont menacées d’extinction selon les critères de l’IUCN. Fort de l’attrait exceptionnel de sa biodiversité, le Parc National de Sahamalaza dispose de plusieurs circuits dont un fait la renommée de l’Aire Protégée : les quatre îles Radama. Avec Nosy Saba, ils constituent les archipels de Sahamalaza avec leurs immenses plages protégées par des barrières coralliennes.

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Par route : Nationale N°6 (vers Antsiranana), bitumée jusqu’à Maromandia à 750 km d’Antananarivo, soit un jour et demi de route. Par bateau : Au départ d’Analalava, 3h de traversée en vedette ou de Nosy Be, 3h de traversée

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© Eric Razafimbelo

FORMALITéS D’ENTRéE

MONNAIE

Le visa pour un séjour de moins de un mois est gratuit.

L’Ariary est la monnaie nationale. La monnaie malgache n’étant pas convertible, il est conseillé de n’effectuer le change qu’au fur et à mesure des besoins.

Le visa d’entrée et de séjour avec une entrée unique est délivré aux touristes à l’arrivée à l’aéroport ou au port de débarquement ou auprès des représentations diplomatiques et consulaires.

LANGUES Le malgache est la langue officielle avec des variantes dialectales. Le français est compris presque partout. Pour les autres langues : anglais, russe, espagnol, chinois,… des guides polyglottes sont disponibles.

DECALAGE HORAIRE Madagascar est à GMT +3. Elle est donc à -1h de La Réunion, de l’Ile Maurice, des Seychelles ; même heure que Mayotte et les Comores ; +2 en hiver et +1 en été de la France, de la Suisse, de l’Italie et de la Belgique.

CLIMAT Le climat est de type tropical humide. L’année est marquée par deux saisons principales : la saison des pluies, chaude et humide, qui commence à la mi-novembre et se termine vers fin mars et la saison sèche, d’avril à octobre. Attention aussi au soleil ! Sur la côte, la température atteint facilement les 40°C en octobre-novembre.

CHANGE Les banques et bureaux de change en ville, dans les aéroports, ou dans les galeries marchandes des grands hôtels, sont les seuls habilités à effectuer les opérations de change. Eviter les cambistes au noir.

BANQUES Les agences bancaires sont présentes dans les principales villes du pays. Elles sont ouvertes de 8h à 16h et la majorité d’entre elles est équipée de distributeurs automatiques de billets acceptant les cartes internationales Visa et Mastercard. Les transferts d’argent sont également possibles à travers les agences du réseau Western Union.

DUTY FREE SHOPS Les boutiques sous douane de l’aéroport d’Antananarivo-Ivato sont très bien fournies, et affichent des prix très compétitifs. Des points de vente en Duty Free existent dans les villes, dans certains aéroports de province ouverts aux vols internationaux, ainsi que dans les galeries marchandes de certains

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grands hôtels. Les articles sont déjà détaxés à la caisse. La présentation du billet retour et d’une pièce d’identité est requise.

ACHATS SPECIFIQUES EXONéRéS Le voyageur peut ramener librement 2 kg de vanille, 250 g de bijoux poinçonnés pouvant aller jusqu’à 1 kg et 4 articles différents en peau de crocodile achetés chez des commerçants agréés, sur présentation des factures et autorisations paraphées par l’administration forestière.

ACHATS REGLEMENTéS Ne devenez pas des trafiquants par ignorance ou par simple envie d’exotisme ! Renseignez-vous au préalable sur les procédures avant d’emporter quelque animal, plante ou objet artisanal.

ELECTRICITé Elle est généralement à 220 volts. Les prises électriques d’usage courant à Madagascar sont des prises de type F. Les hôtels hors réseau, ou prévoyants en matière de coupures intempestives ont leur propre groupe électrogène. Le solaire a aussi ses adeptes. Prévoir un appareil à pile pour les cas extrêmes…

© Transcontinents / Richard Bohan

Préparer son voyage


Aucune vaccination n’est exigée des voyageurs sauf s’ils ont transité par une zone infectée. La prophylaxie anti-malaria et une injection de gammaglobuline contre l’hépatite sont néanmoins conseillées, ainsi que les préventions contre le choléra et la fièvre jaune. Concernant les épidémies qui surviennent de temps à autre dans le monde, les autorités sanitaires malgaches ont le même niveau d’information et de réactivité que leurs collègues de l’étranger.

TELECOMMUNICATIONS 3 opérateurs de télécommunications couvrent la presque totalité de Madagascar : Orange, Telma et Airtel. Ils offrent tous les services courants : téléphonie fixe et mobile, internet haut débit, … Le roaming est possible, s’en assurer avec l’opérateur avant le départ. Certains hôtels proposent le wifi et les cybercafés sont nombreux dans les villes. Pour appeler un numéro fixe de l’étranger, faire l’Indicatif international +261 +20 + indicatif de zone + le numéro du correspondant. Pour appeler un téléphone mobile de l’étranger, faire 261 + le numéro du correspondant sans le 0.

Pour appeler de Madagascar à l’étranger, faire 00 + indicatif du pays + indicatif de zone + numéro du correspondant.

VISITE DES PARCS NATIONAUX Il existe un Code de Conduite des visiteurs. En voici quelques extraits : • Ne laissez pas de déchet derrière vous, • Remportez avec vous les plastiques, le métal, les verres, • Ne sortez pas des chemins tracés, • Ne campez qu’aux endroits autorisés, • Pour préserver la forêt, sachez réduire vos exigences de confort, • Ne prélevez rien, laissez à la forêt ses plantes, ses animaux, ses insectes, • Ne nourrissez pas les animaux, évitez de les perturber par des actes violents ou par trop de bruit, • N’achetez pas vos souvenirs n’importe où, car vous n’en savez pas l’origine. Le non-respect des règlements peut valoir des sanctions à l’encontre du visiteur ou de l’organisateur de sa visite.

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OBSERVATION DES BALEINES Les baleines et les dauphins parcourent des milliers de kilomètres pour atteindre les côtes malgaches. Les eaux chaudes de cette partie de l’Océan Indien sont le lieu idéal pour l’accouplement et la mise bas des baleines. L’observation des mammifères marins doit être faite de façon respectueuse pour garantir la préservation des espèces. Un code de conduite permet de minimiser les risques d’impact : • Ne pas perturber le déplacement des groupes. • Interrompre l’observation si le groupe montre des signes de perturbation ou d’agressivité. • Entreprendre une approche de trois quarts arrière. • Placer les bateaux en parallèle et tous du même côté. • Réduire la vitesse du bateau dans une zone de sécurité : 800 m pour les baleines, 500 m pour les dauphins. • Durée d’observation maximale : 1h pour un groupe de baleines adultes, 30 min pour une mère et son baleineau ou pour un groupe de dauphins.

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© Hasina Razafindratsimba

SANTé


© Jules BOsco

Adresses

utiles

Ministère du Tourisme Rue Fernand Kasanga Tsimbazaza BP 610, 101 Antananarivo Tel. : +261 20 22 668 05 www.tourisme.gov.mg

Offices du Tourisme Office National du Tourisme de Madagascar Lot IBG 29 C Antsahavola - BP 1780, 101 Antananarivo Tel. : + 261 20 22 661 15 Fax : + 261 20 22 660 98 ontm@moov.mg www.madagascar-tourisme.com

Office Régional du Tourisme Alaotra Mangoro

Office Régional du Tourisme Betsiboka Hôtel Betsiboka - Maevatanana Tel. : +261 33 03 082 69

Office Régional du Tourisme de Diego Suarez Angle Rue Flacourt Rue Colbert 201 - Antseranana Tel. : +261 33 05 306 32 tourismediego@gmail.com www.office-tourisme-diego-suarez.com

Office Régional du Tourisme de Fianarantsoa Immeuble Tranompokonolona Taloha Tsianolondroa - 301 Fianarantsoa Tel. : +261 20 75 904 67 ortfianara@yahoo.fr www.tourisme-fianara.com

Office Régional du Tourisme de FortDauphin

1er étage Restaurant Bezanozano 514- Moramanga Tel. : +261 33 11 413 21 ortalma01@gmail.com www.ortalma.org

BAZARIBE - 614 Fort-Dauphin Tel. : +261 20 92 904 12 fortdauphin.ort@gmail.com

Office Régional du Tourisme Amoron’i Mania

ORT Isalo Ihorombe - Ranohira - Ihosy 313 Tel. : +261 33 25 906 68 ortisalo.ihorombe@gmail.com

Hôtel Mania Ijaky Ambositra Tel. : +261 32 41 003 74 maccorinne@yahoo.fr

Office Régional du Tourisme d’Analamanga 1er étage, Immeuble FJKM Analakely - Escalier Ranavalona - 101 Antananarivo Tel. : +261 20 22 270 51 ou +261 20 24 304 84 info@ortana.mg www.tourisme-antananarivo.com

Office Régional du Tourisme Analanjirofo Lot K7342 Ankiakalava - Maroantsetra ortanala@gmail.com

Office Régional du Tourisme Atsimo Atsinanana C/o Le Concombre Masqué, Rue Centrale Farafangana farafcm@yahoo.fr

Office Régional du Tourisme Isalo Ihorombe

Office Régional du Tourisme Itasy C/o AMADESE - en face Restaurant Lovasoa Ampefy Soavinandriana Itasy Tel. : +261 34 10 275 18 ou +261 33 14 493 50 ortitasy@gmail.com

Office Régional du Tourisme de Boeny 14, avenue Philibert Tsiranana 401 Mahajanga Tel. : +261 20 62 931 88 ou +261 34 08 088 80 ortmajunga@moov.mg www.majunga.org

Office Régional du Tourisme Melaky Direction Régionale de la Pêche et des Ressources Halieutiques (DRPRH) Maintirano Tel. : +261 33 11 674 94 ort_melaky@gmail.com

Office Régional du Tourisme de Menabe Kiosque au Bord de la mer - Route de

76

Nosikely - Morondava Tel. : +261 32 40 766 82 ort_men@yahoo.fr

Office Régional du Tourisme de Nosy Be CCIAA - BP 219 - 207 Nosy Be Tel. : +261 86 920 62 ortnb@moov.mg www.nosybe-tourisme.mg

Office Régional du Tourisme de Sainte Marie Le Barachois, Ambodifotatra - 515 Sainte Marie Tel. : +261 34 48 441 98 info@saintemarie-tourisme.mg www.saintemarie-tourisme.mg

Office Régional du Tourisme de SAVA Immeuble Ny Havana - 208 Sambava ort.sava.bureau@gmail.com

Office Régional du Tourisme Sofia Lot 263 C Ankiririky Sud - 407 Antsohihy Tel. : +261 33 08 881 18 ort.sofia@yahoo.fr

Office Régional du Tourisme de Tamatave Immeuble de la maison de l’Information 83 Bd Joffre - 501 Tamatave Tel. : +261 20 53 912 14 accueil.ortt@moov.mg www.tamatave-tourisme.com

Office Régional du Tourisme de Tuléar Bazaribe - Ankilisoafilira - 601 Toliara Tel. : +261 32 51 296 56 ortu.tul27@yahoo.com www.tulear-tourisme.com

Office Régional du Tourisme de Vakinankaratra Bâtiment CGA - Rue Maréchal Foch Andranomadia - 110 Antsirabe Tel. : +261 33 14 532 76 ortvak@yahoo.fr www.antsirabe-tourisme.com

Office Régional du Tourisme Vatovavy Fitovinany Restaurant La Bonne Bouffe - en face gare FCE - 316 Manakara ortv7v@gmail.com


Ambassades et consulats généraux de Madagascar à l’étranger Ambassade de la République de Madagascar en Belgique Avenue de Tervueren 276, 1150 Bruxelles Tel.: + 32 2 770 17 26 Fax : + 32 2 772 37 31 info@madagascar-embassy.eu www.madagascar-embassy.eu

Ambassade de la République de Madagascar au Canada 03, Rue Raymond, Ottawa, Ontario, K1R 1A3 Tel. : +1.613.567.0505 Fax : +1.613.567.2882 ambamadcanada@bellnet.ca www.madagascar-embassy.ca

Ambassade de la République de Madagascar en France 4, Avenue Raphaël 75016 Paris Tel : +33 (0)1.45.04.62.11 Fax : +33 (0)1.45.03.58.70 info@ambassade-madagascar.fr ou accueil@ambassade-madagascar.fr www.sta-aviation.com

Consulat Général de la République de Madagascar à La Réunion 29, Rue St Joseph Ouvrier, 97 400 Saint Denis Tel.: + 262 72 07 30 Fax : +262 30 49 24 consulat-madrun@wanadoo.fr

Compagnies aériennes desservant Madagascar Air Madagascar France & Europe 73, Boulevard Haussman, 1er étage Escalier A 75008 Paris Tel. : +33 (0)8 92 70 18 19 (0.34 €/mn) Heures d’ouverture (heure France) Du lundi au samedi de 08:00 à 20:00

Dimanche de 11:00 à 18:00 agence@airmadagascar.fr ou groupe@airmadagascar.fr airmadagascar.com La Réunion Tél : (+262) 08 92 68 00 14 (0.306 €/min) Heures d’ouverture (heure Réunion) Du lundi au samedi de 08:30 à 17:30 Dimanche de 13:00 à 20:00 Madagascar 31, avenue de l’Indépendance BP 437 - 101 Antananarivo Tel. : +261 20 22 510 00

Air France France Dans les agences Air France et les agences de voyages agréés Tél. : 36 54 (0.34 €/min), 7j/7 de 6h 30 à 22h airfrance.fr Madagascar Tour Zital, 2ème étage, route des hydrocarbures Ankorondrano - 101 Antananarivo mail.tana@airfrance.fr

Corsair France Tel.: 39 17 (0,34 €/mn) ou +33 (0)1 70 39 22 10 corsair.fr Madagascar Hall Gare Soarano, Analakely, 01, Avenue de l’Indépendance Analakely 101 Antananarivo Tél. : +261 20 22 633 36 corsairfly@corsairfly.mg

Kenya Airways France C/o G.S.A. Air France Commercial-JH.AF 30, avenue Léon Gaumont - 75985 Paris cedex 20 Tel. : 36 54 ou +33 (0)1 56 93 47 64 Fax : +33 (0)1 56 93 16 80 Madagascar Ario Madagascar Lalana Solombavambahoaka Frantsay, 77, Immeuble Marbour - Antsahavola BP. 3673 101 Antananarivo Tél : +261 20 22 359 90 ou +261 20 22 457 33 Fax : (261 20) 22 357 73

Air Mauritius Maurice Head Office, Air Mauritius Centre, President John Kennedy Street, Port Louis Tel: +230 207 7070 Fax: +230 208 8331 contact@airmauritius.com www.airmauritius.com Madagascar Rogers Aviation Làlana Solombavambahoaka Frantsay, 77 Antsahavola BP: 3673 - 101 Antananarivo Tél : +261 20 22 359 90 Fax : (261 20) 22 357 73 ovah@rogers-aviation.com

Air Link South Africa Airways Afrique du Sud Head Office (Modderfontein) - No.3, Greenstone Hill Office Park, Emerald Boulevard, Greenstone Hill, Modderfontein - PO Box 7529, Bonaero Park, 1622, South Africa Tel.: +27 11 451 7300 Fax: +27 11 451 7367 info@flyairlink.com www.saairlink.co.za France Aviareps - 11, rue Auber - 75009 Paris Tel : 0825-800969 Fax : +33 (0)1 53 43 79 19 SAA.france@aviareps.com Madagascar Ario Madagascar Làlana Solombavambahoaka Frantsay, 77Antsahavola BP: 3673 - 101 Antananarivo Tél : +261 20 22 359 90 Fax : (261 20) 22 357 73

Air Austral La Réunion 4, rue de Nice - 97400 Saint-Denis Fax : +262 (0)2 62 90 90 91 reservation@air-austral.com www.air-austral.com

Ewa Mayotte Mayotte Ewa-Air - Aéroport BP 452, 97615 Pamandzi Tél. : +262 (0)2 69 64 63 00 eservices@ewa-air.com www.ewa-air.com

Remerciements L’Office National du Tourisme de Madagascar remercie Madagascar National Parks (MNP) et l’Unité de Coordination du Programme Environnemental Phase 3 (UCPE) pour leurs appuis financiers. Edité par l’Office National du Tourisme de Madagascar, septembre 2014. Conception & direction de projet : Tsitohaina ANDRIAMANOHERA Textes : Thompson ANDRIAMANORO, Antoni RAZAFIMAHEFA, Tsitohaina ANDRIAMANOHERA, Madagascar National Parks. Création : Stève Herimanana RAMIARAMANANTSOA Gestion de projet : Maryse ALIDERSON, Daphné PARISOT, Karim RAKOTONDRASOA, Nika SEVEN RASOLONDRAIBE Crédits photos : Richard BOHAN, Hasindranto Ndrianarimanana, Karim NARI, Asniaina ANDRIANARIVOMANONJY, David BIOUX, Jules BOSCO, Francky DOVAN, Stephano INTERTHINER, Hery LALAINA, Julie Larsen MAHER, Fihanka MISONGA, Rivo RABARISOA, Finoana RADONIAINA, Henitsoa RAFALIA, Miandry RAKOTOSON, Christiane RAMONJISON, Christina RANDRIANARIMANANA, Asina RAZ, Eric RAZAFIMBELO, Mamy Nirina RAZAFINDRAKOTO, Marcello SPADONI, Radonirina, Malagasy Tours, Momo Trek, TransContinents, CétaMada, Madagascar National Parks, ORT Analamanga. Imprimé en France par EDICOLOR


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