Rapport annuel 2016

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Jardin botanique Meise Rapport annuel 2016



Jardin botanique Meise Rapport annuel 2016


Sommaire Découvrir et inventorier la biodiversité 6 – 12 Comprendre les écosystèmes 13 – 16 Préserver le monde végétal 17 – 21 Valoriser notre patrimoine 22 – 25 (Re)connecter les plantes et les hommes 26 – 29 Inspirer et informer 30 – 38 Développer une infrastructure de pointe pour les visiteurs et la recherche 39 – 49 Organisation 50 – 53 Le Jardin botanique en chiffres 54 – 77


Avant-propos Dans un monde en mutation rapide, toujours plus globalisé, les jardins botaniques ont dû se diversifier : le Jardin botanique Meise peut en témoigner. La coopération, à l’échelle nationale et internationale, figure au cœur des activités de notre Jardin ; elle nous permet d’aborder les enjeux liés aux activités humaines qui exercent une pression croissante sur toute forme de vie végétale. Souvent, les gens n’ont pas conscience de ces menaces, en raison d’un phénomène appelé « indifférence aux plantes » (plant blindness), un concept introduit en 1998 par Wandersee & Schussler, qui le définissent comme « l’incapacité de voir ou de remarquer les plantes dans son propre environnement, conduisant à l’incapacité de reconnaître l’importance des végétaux dans la biosphère et dans les questions humaines ». L’indifférence aux plantes se traduit aussi par « l’incapacité d’apprécier l’esthétique et les caractères biologiques particuliers » des plantes et par le « jugement anthropocentrique malencontreux selon lequel les végétaux sont inférieurs aux animaux, menant à la conclusion erronée qu’ils ne méritent pas la considération des humains ». Dans les nations industrialisées, les plantes sont souvent reléguées au second plan. Heureusement, des défenseurs de la nature, des biologistes et des botanistes ont réagi, conscients depuis des décennies des menaces qui pèsent sur les plantes et leurs milieux. Le Congrès botanique de Saint-Louis, Missouri (1999) a reconnu la conservation des plantes comme priorité internationale urgente. Il fut suivi par la Déclaration de Gran Canaria (2000) appelant à une stratégie spécifique de conservation des plantes. Celle-ci fut reconnue par la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (CBD). Le Botanic Gardens Conservation International (BGCI) et son secrétaire général de l’époque, Peter Wyse-Jackson, ont été les chevilles ouvrières de la mise sur pied de la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes (GSPC). Plusieurs congrès internationaux y ont été consacrés et ont abouti à l’ajustement des résultats attendus et à la définition de 16 objectifs. Ceux-ci ont été transposés en 2002 dans la législation belge et dans celle de tous les États signataires de la CBD. De nombreuses organisations internationales y ont pris des responsabilités, notamment l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), l’Institut international des ressources phytogénétiques (IPGRI), le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP), l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le Fonds mondial pour la nature (WWF), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le BGCI. Ces organisations jouent le rôle de « chef de file » pour un ou plusieurs des objectifs adoptés. L’objectif 8 : « inclusion d’au moins 60 % des espèces végétales menacées dans des collections ex situ, de préférence dans le pays d’origine, au moins 10 % d’entre elles restant disponibles pour des programmes de régénération et de

restauration » est pris en charge par le BGCI. Cet objectif concerne tout particulièrement les jardins botaniques. Une réunion consultative internationale des partenaires a été organisée par le Jardin botanique Meise au Château de Bouchout en 2003. Elle avait pour but d’évaluer les champs d’intervention et les implications de la mise en œuvre d’une approche écosystémique. Cette réunion a aussi permis de définir des objectifs secondaires, des étapes clés, un référentiel et une série d’indicateurs pour mesurer les avancées dans la réalisation de l’objectif 8. Depuis lors, la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes a été évaluée, et ses objectifs mis à jour pour la période 2011-2020. L’objectif 8 est devenu : « inclusion d’au moins 75 % des espèces végétales menacées dans des collections ex situ, de préférence dans le pays d’origine, au moins 20 % d’entre elles restant disponibles pour des programmes de régénération et de restauration ». À l’heure actuelle, 196 États reconnaissent le texte de la Stratégie comme juridiquement contraignant. Chaque pays dispose d’un point focal pour l’aider à progresser vers les objectifs de la Stratégie. En Belgique, cette entité est le Jardin botanique Meise représenté par son administrateur général, le Dr Steven Dessein. Le présent rapport annuel du Jardin botanique Meise est structuré en référence aux 16 objectifs de la Stratégie. Les politiciens et décideurs belges pourront y suivre facilement l’état d’avancement annuel, mais aussi l’utiliser dans les échanges internationaux. La Stratégie a joué un rôle déterminant dans l’orientation de nos programmes et le choix de nos activités. En application directe de la Stratégie, les activités d’éducation et le travail avec les organisations étroitement liées à la conservation in situ ont été privilégiés. En tant que président du conseil d’administration, je tiens à exprimer les sentiments favorables du conseil quant aux activités du Jardin, et à formuler l’espoir que les grandes évolutions à venir rendront notre Jardin encore plus à même de relever les défis pour la planète, aujourd’hui comme demain.

Jan Rammeloo

Président du conseil d’administration



Introduction Le tourisme de jardins est en croissance et attire chaque année 250 millions de visiteurs dans les jardins botaniques et arboretums du monde entier. Le Jardin botanique Meise s’inscrit dans cette tendance : le nombre de visiteurs « uniques » a été multiplié par deux au cours de la dernière décennie et le Jardin est devenu une attraction touristique significative en Belgique. En 2016, un nouveau record a été battu avec près de 132 000 visiteurs. Nous estimons que ce succès est le résultat des nombreux événements organisés, entre autres les activités célébrant les différentes saisons. Si on le compare aux autres jardins européens, ce nombre reste cependant assez faible. C’est pourquoi l’ambitieux business plan « Jardin botanique Meise 2.0 » a vu le jour en 2016, avec pour objectif de doubler le nombre de visiteurs pour atteindre 250 000 en 2024. Ce projet sera soutenu au cours des prochaines années par un subside de 2,9 millions d’euros de l’Agence flamande en charge du tourisme (Toerisme Vlaanderen). L’obtention de ce subside marque un tournant pour notre Jardin. Au succès de notre Jardin sur le plan touristique en 2016 s’ajoute l’imposant travail de nos scientifiques. Ensemble, ils ont décrit 68 nouvelles espèces, parmi lesquelles de minuscules diatomées des îles antarctiques, des champignons comestibles du Katanga et des espèces d’arbres en danger au Gabon. De plus, le nombre de contributions scientifiques a continué à croître et le Jardin a été bien présent, tant en Belgique qu’à l’étranger, au travers de sa participation à des symposiums, des conférences et des expéditions. Le 31 mai est à marquer d’une pierre blanche : en présence du ministre Philippe Muyters, le premier spécimen d’herbier a été numérisé dans le cadre du projet « Digitale Ontsluiting Erfgoedcollecties ». À la fin de l’année, près de 700 000 images avaient été réalisées ; elles seront bientôt accessibles sur notre nouveau site Web. Dans le même temps, nos jardiniers opéraient les préparations nécessaires en vue des plantations en 2017 dans les serres rénovées du Palais des Plantes. L’importance de notre mission d’éducation, de notre recherche et de nos collections se reflète aussi dans le nombre de projets auxquels nous avons pris part en 2016. En plus du subside déjà mentionné pour le business plan touristique, nous avons obtenu dix projets externes, collaborations avec

les institutions flamandes, belges et internationales. L’expertise de nos scientifiques est toujours plus reconnue, par conséquent nous effectuons davantage de consultances. Le « Plan directeur 2015-2026 » contient les grandes lignes stratégiques des investissements dans notre Jardin. Parmi ceux-ci, on peut épingler les nouveaux centres d’accueil aux deux entrées et un nouveau complexe de serres. À côté des nouvelles constructions, il y a des équipements vieillissants (plus de 60 ans) qui arrivent en fin de service. Il faudra encore plusieurs années pour que toute l’infrastructure du Jardin soit parfaitement adaptée. En 2016, les premières rénovations d’importance ont concerné une partie du réseau d’égouttage et l’électricité. C’est à toute son équipe que le Jardin botanique Meise doit son succès en 2016. C’est pourquoi je tiens à remercier tout le personnel, les guides, les bénévoles et les membres du conseil scientifique et du conseil d’administration pour leur enthousiasme, leurs idées et leur engagement de tous les instants. Je ne doute pas qu’en tant que lecteur de ce rapport, vous apprécierez nos multiples réalisations de 2016 et j’espère vous accueillir prochainement dans notre Jardin, que ce soit en tant que chercheur, visiteur, ou participant à une activité « MICE » (Meetings, Incentives, Conferencing and Exhibitions).

Steven Dessein

Administrateur général


Découvrir et inventorier la biodiversité À l’heure actuelle, le nombre total d’espèces sur notre planète demeure inconnu. Beaucoup de ces espèces restent à découvrir, en particulier dans les régions tropicales et au sein de groupes comme les champignons et les algues. Cela constitue une lacune scientifique importante vu que les espèces sont les constituants de base des écosystèmes et que leur connaissance est essentielle à la compréhension du fonctionnement de notre planète. Découvrir, décrire, nommer et classer les espèces est au cœur de notre recherche scientifique. Nos taxonomistes combinent des méthodes classiques, comme la morphologie, l’histologie et l’anatomie avec des techniques modernes, notamment la microscopie électronique à balayage, l’imagerie numérique et le barcoding de l’ADN. Le résultat vise à ordonner, d’une manière acceptée à l’échelle mondiale, stable et scientifique, toutes les formes de vie dans un système qui reflète leur origine et leur évolution. Les données taxonomiques et les outils d’identification, comme les Flores, développés par nos spécialistes sont d’une importance cruciale dans de nombreux autres domaines de recherche et pour des activités à but commercial.


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La diversité des plantes, des algues et des champignons est prodigieuse. Alors que la flore de certains pays est bien connue, beaucoup de régions regorgent d’espèces qui doivent encore être découvertes par les scientifiques. Décrire et nommer de nouvelles espèces constitue une des activités principales des taxonomistes du Jardin botanique Meise.

Photo Damien Ertz.

Ochrolechia kerguelensis Ertz & Kukwa, une nouvelle espèce de lichen subantarctique.

Nouveautés pour la science

Les chercheurs de notre Jardin sont spécialistes des flores de certaines parties d’Europe, d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et des îles antarctiques, entre autres. Dans ces régions, ils mènent des études approfondies à la recherche de nouveautés taxonomiques. En 2016, le personnel de notre Jardin a publié un total de 68 espèces nouvelles pour la science. Cinq nouvelles espèces d’Afrique centrale ont été décrites dans le genre africain Englerophytum (Sapotaceae). Parmi celles-ci, Englerophytum gigantifolium O. Lachenaud & L. Gaut., n’est connue que d’une localité au Gabon où son habitat est menacé par des activités minières. Une diminution de l’étendue et de la qualité de son habitat forestier ainsi que du nombre de ses sous-populations et de ses individus matures est à craindre. Par conséquent, E. gigantifolium est provisoirement considérée comme en danger critique selon les critères de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Un travail de terrain complémentaire est nécessaire pour déterminer si cette espèce est présente dans d’autres localités et confirmer si cette catégorie reflète bien la menace qui pèserait sur elle.

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Les études phylogénétiques menées au Jardin botanique Meise ont permis de décrire quatre nouvelles espèces de chanterelles africaines (Cantharellus guineensis De Kesel & Yorou, C. mikemboensis De Kesel & Degreef, C. pseudomiomboensis De Kesel & Kasongo et C. stramineus De Kesel). Il est remarquable que des espèces de champignons collectées par les populations locales en forêts claires ou en forêts denses et vendues sur les marchés n’avaient, jusqu’alors, jamais été décrites ni nommées scientifiquement ! Photo Olivier Lachenaud.

Englerophytum gigantifolium O. Lachenaud & L. Gaut., une nouvelle espèce de Sapotaceae du Gabon.

À l’ère des analyses d’ADN, la délimitation des genres constitue un enjeu majeur pour beaucoup de groupes de plantes et de champignons. La combinaison d’évidences moléculaires et de données morphologiques détaillées permet de mieux comprendre les relations d’évolution au sein des familles. Une conséquence de ce travail a conduit, par exemple au sein des Poaceae ou graminées, à transférer dix espèces du genre Brachiaria vers le genre Urochloa. Parmi celles-ci, Urochloa turbinata (Van der Veken) Sosef et U. wittei (Robyns) Sosef, nouvellement recombinées et toutes deux endémiques de la province du Katanga en République démocratique du Congo (RDC).

En 2016, les cours d’eau d’Afrique centrale ont révélé six nouvelles diatomées. L’une d’elles, Eunotia leonardii J.C.Taylor & Cocquyt, a été baptisée en l’honneur de Jean Léonard, un ancien membre du personnel, qui avait collecté du matériel dans les environs de Kisangani (RDC) et qui l’avait déposé dans notre herbier afin de le rendre accessible pour de futures études. La découverte de diatomées a permis l’accroissement du nombre de nouvelles espèces décrites en 2016. Ce fut spécialement le cas pour les échantillons collectés dans les lacs et les zones de suintement des îles antarctiques desquels 29 diatomées ont été isolées et décrites. Les régions antarctique et subantarctique demeurent des territoires inconnus et fascinants pour nos études. En plus du cortège de nouvelles diatomées, Ochrolechia kerguelensis Ertz & Kukwa est le premier nouveau lichen décrit des îles Kerguelen. Ce taxon est maintenant intégré à l’étude phylogénétique du genre réalisée à l’échelle mondiale par une équipe internationale dont fait partie le Jardin botanique Meise. C’est une fierté pour le Jardin de compter en ses rangs des spécialistes internationaux qui contribuent à la connaissance de la vie sur Terre.

Publications : 2, 10, 11, 15, 18, 19, 21, 30, 31, 32, 33, 44, 47, 51, 53, 56, 57, 58, 59, 60,61, 62, 63, 69, 74, 98

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Des inventaires botaniques contribuent à la reconnaissance du parc national de la Lomami Le Jardin botanique Meise dispose d’une connaissance et d’une expertise approfondies en matière de collaboration à des projets en République démocratique du Congo (RDC). L’un d’entre eux était mené en partenariat avec la Fondation Lukuru, une organisation qui soutient des projets de conservation de grands singes sur le terrain. Cette collaboration visait à assurer un statut de parc national à une vaste région (8 874 km2) de forêt primaire au sein du plus grand espace forestier de la RDC, territoire resté jusqu’ici insondé par les chercheurs. C’est avec le soutien du travail considérable du personnel de notre Jardin que cet objectif a été atteint en 2016, quand le Premier Ministre de la RDC, M. Augustin Matata Ponyo, a officiellement institué le Parc national de la Lomami. C’est le premier parc national créé dans le pays depuis 1970 et le huitième seulement à bénéficier du plus haut niveau de protection. Nous sommes fiers d’avoir joué un rôle dans cette réalisation.

Une première expédition en 2015 a réuni trois équipes botaniques à Katopa. Deux d’entre elles menaient des inventaires généraux des différents types de forêts et de savanes, tandis que la troisième réalisait des relevés détaillés dans des placettes forestières d’un hectare. Dix étudiants congolais faisaient partie des équipes, ainsi que quelques guides locaux qui collectaient des fleurs et des fruits dans les hauts arbres. Des étuves rudimentaires, alimentées par des feux de broussailles, permettent de faire sécher le matériel récolté. C’est ainsi que les 500 premiers spécimens végétaux à être répertoriés dans la région ont été séchés et transportés à Meise et à Saint-Louis pour y être identifiés par des spécialistes. Ces échantillons contenaient plusieurs espèces nouvelles pour la science. Une petite cabane a été construite au camp de base de Katopa afin d’abriter un duplicata des spécimens d’herbier. Ils devaient servir de référence pour la détermination du nouveau matériel que les étudiants formés continuent à récolter dans la région.

Marc Sosef et Terese Hart (programme Leader) traversant une savane au retour du camp de base de Katopa. Photo Corneille Ewango.

Le Jardin botanique Meise a été associé au projet après que la Fondation Lukuru a reconnu l’importance de ce site, en 2007. La région est arrosée par les rivières Tsuapa, Lomami et Lualaba, qui traversent le bassin du Congo. Après une première phase consacrée à l’installation d’un camp de base à Katopa, au recrutement de gardes et à l’étude de la diversité animale, la Fondation Lukuru a confié au Jardin botanique Meise et au Jardin botanique du Missouri (Saint-Louis, États-Unis) une mission d’assistance dans le cadre de l’inventaire botanique de la région.

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Fleurs d’une nouvelle espèce du genre Psydrax (Rubiaceae) dans la forêt de Lomami. Photo Marc Sosef.

En mai 2016, nous avons tous été choqués d’apprendre que le camp de Katopa avait été attaqué par des soldats rebelles et complètement incendié. Fort heureusement, personne n’a été blessé. En revanche, la perte du matériel, y compris l’herbier de référence, constitue un sérieux revers pour le programme et démontre l’importance de la duplication du matériel d’herbier hors site.

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Extraordinaire diversité au cœur de la forêt ombrophile de basse altitude, Mabounié, Gabon. Photo Ehoarn Bidault.

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Un bond en avant dans la réalisation de la Flore du Gabon En Afrique centrale, le Gabon présente une biodiversité exceptionnelle. Considérées comme les plus riches en espèces en Afrique, ses forêts ombrophiles de basse altitude recouvrent 80 % du territoire. Reconnaissant cette richesse, l’ancien président du Gabon, M. Omar Bongo, a créé, en 2002, 13 nouveaux parcs nationaux couvrant 10 % de la superficie du pays. Notre connaissance de la diversité botanique du Gabon, en particulier celle de ces parcs, reste cependant limitée. On dénombre actuellement 5 500 espèces pour le pays, mais la fréquence des découvertes récentes laisse penser qu’il y en aurait plus de 7 000.

Millettia mannii, un petit arbre parfois planté comme espèce ornementale, Mabounié, Gabon. Photo Olivier Lachenaud.

Le Jardin botanique Meise coordonne l’édition d’une Flore du Gabon en plusieurs volumes. En 2016, la série a été augmentée de deux volumes intégrant quelque 350 espèces. Plus de trois quarts d’entre elles concernent les Papilionoideae, une sous-famille de légumineuses. Sur les huit spécialistes à qui l’on doit cet avancement exceptionnel, deux travaillent au Jardin botanique Meise.

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Une Flore est un outil essentiel à la conservation et s’avère donc incontournable pour la préservation et la gestion durable de cette région, si riche sur le plan botanique. Par exemple, un gestionnaire de parc a besoin de savoir quelles espèces poussent dans le parc, lesquelles sont rares, lesquelles sont endémiques du Gabon, ou lesquelles présentent un intérêt pour la faune ou pour les humains. Il est primordial de pouvoir discerner une espèce rare d’une espèce proche plus commune et d’obtenir des renseignements sur leur écologie. Toutes ces informations sont disponibles dans une Flore, via les clés de détermination, les noms scientifiques corrects, les descriptions morphologiques mettant en exergue les critères diagnostiques, les noms vernaculaires, les indications de rareté, l’écologie, etc. Le traitement d’une famille représente un énorme travail et nécessite l’intervention d’experts. La série de la Flore du Gabon a été amorcée au début des années 1960 par le Muséum national d’Histoire naturelle à Paris. En 2005, 60 % des espèces avaient été traitées en 37 volumes, mais la progression se faisait plus lente. C’est alors notre institution sœur à Wageningen (département de Biosystématique de l’université de Wageningen, Pays-Bas, actuellement rattaché au centre pour la biodiversité Naturalis à Leiden) qui a pris le relais. Entre 2009 et 2013, huit volumes comprenant 450 espèces ont été publiés sous son égide. En 2014, le Jardin botanique Meise et Naturalis ont conclu un accord pour produire cette Flore conjointement et c’est notre Jardin qui prend en charge la coordination. L’exploration botanique se poursuit au Gabon, élargissant notre connaissance de sa diversité végétale, et alimentant la Flore du Gabon en vue de son achèvement. Publications : 129, 132, 133, 134, 138

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Les bananiers de l’île de Bougainville (Papouasie Nouvelle-Guinée)

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4x4 with collected banana suckers on top of the roof. Photo Gabriel Sachter-Smith.

C’est pourquoi une expédition de trois semaines a été menée dans l’une des régions où la culture des bananes aurait commencé, la Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG). Une équipe de cinq scientifiques du National Agricultural Research Institute (Laloki, PNG), de Bioversity International (anciennement IPGRI) (Montpellier, France) et du Jardin botanique Meise ont prospecté l’île isolée de Bougainville, située à environ 800 km au large de l’île principale de Nouvelle-Guinée. Le but de cette expédition était de découvrir de nouveaux cultivars de bananiers comestibles, ainsi que d’étudier les différentes populations de bananiers sauvages qui poussent sur l’île. En tout, 24 populations de deux bananiers sauvages (Musa bukensis et Musa maclayi subsp. maclayi) ont fait l’objet de prélèvements, de même qu’une cinquantaine de nouveaux cultivars comestibles, inconnus ailleurs et utiles pour le développement des cultures. Des surgeons de ces nouveaux cultivars ont été transportés sur l’île principale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, où ils sont actuellement cultivés dans la station bananière de Laloki. Chaque prélèvement était accompagné de descriptions détaillées de son habitat, de sa morphologie générale et des espèces animales et végétales associées. La prochaine étape consistera à examiner les populations sauvages de Musa bukensis et de Musa maclayi subsp. maclayi, et les cultivars nouvellement récoltés, à la lumière de méthodes moléculaires. Cela afin de déterminer la vitesse de reproduction des bananiers à l’état sauvage et le nombre d’origines différentes de bananes comestibles.

Rare Musa Fe’i cultivar found on Buka Island. Photo Gabriel Sachter-Smith.

Avec une production annuelle dépassant les 140 millions de tonnes pour une valeur de près de 45 milliards de dollars, la banane est le quatrième aliment le plus cultivé sur la planète, après le maïs, le blé et le riz. Ces quantités énormes sont consommées à 85 % par les populations locales en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud, seulement 15 % de la production mondiale de bananes étant exportée vers l’Europe et les États-Unis. Rien qu’en Afrique, 90 millions de personnes dépendent des bananes pour leur alimentation quotidienne. Malgré leur importance économique et leur rôle majeur dans la production alimentaire, les bananiers restent largement méconnus du point de vue de la taxonomie, de l’écologie et de l’évolution.

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L’Asie du Sud-Est tropicale est l’une des régions les plus riches en espèces au monde. Cette richesse résulte de l’histoire géologique et climatique de la région, qui a abouti à des différences notables entre la péninsule indo-birmane (Birmanie, Thaïlande, Laos, sud-est de la Chine, Vietnam et Cambodge) et l’archipel malais (Indonésie, Malaisie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines). Outre la présence de nombreuses familles de plantes en Asie du Sud-Est tropicale, cette région héberge aussi la plupart des espèces de la famille des bananiers, les Musaceae. Une étude récente de l’évolution des bananiers a montré un lien entre l’origine et la diversification des Musaceae, d’une part, et l’histoire géologique du sous-continent de l’Asie du Sud-Est, d’autre part. Dans cette étude, nous avons utilisé des techniques moléculaires pour reconstituer l’arbre généalogique des bananiers. Des datations de l’histoire des Musaceae ont été obtenues grâce aux fossiles connus ; un modèle évolutif a été déduit de la reconstruction d’aires ancestrales et d’analyses de vitesse de diversification. Nos résultats montrent que les principaux groupes de bananiers trouvent tous leur origine dans le nord de la péninsule indo-birmane, au début de l’Éocène (il y a 56 millions d’années), à une époque où la plupart des îles présentes actuellement dans le Sud-Est asiatique, comme Java et Bornéo, n’existaient pas. Il a fallu que ces îles émergent, des millions d’années plus tard, pour que les espèces de bananiers puissent coloniser ces nouveaux territoires au climat favorable.

Dispersal pathway of the genus Musa in Southeast Asia the last 30 million years. Photo Steven Janssens.

Dynamique évolutive et biogéographie des Musaceae

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Le Guide des plantes sauvages du Benelux, une nouvelle Flore richement illustrée Quelle est donc cette plante ? Les amoureux et autres curieux de la nature y perdent souvent leur latin… Jusqu’à présent, concernant les plantes sauvages du Benelux, il n’existait qu’une flore scientifique plutôt destinée aux professionnels, aux amateurs éclairés et aux étudiants en botanique. Avec le présent guide de terrain édité par le Jardin botanique Meise à destination du grand public, toute personne pourra désormais reconnaître très facilement la plupart des plantes sauvages de nos régions. Ce guide de terrain unique en son genre reprend plus de 1 300 espèces de plantes sauvages que l’on peut observer en Belgique, aux Pays-Bas et au Grand-Duché de Luxembourg, mais aussi dans les régions frontalières du nord de la France. Seuls les graminées, les laîches et les joncs ne sont pas repris. La flore suit les avancées récentes concernant la classification des plantes à fleurs et la délimitation des espèces. Cette base scientifique rigoureuse est complétée par plus de 5 000 photos d'une qualité et d’une netteté exceptionnelles. Celles-ci illustrent aussi bien le port de la plante que les détails floraux, dont certains sont photographiés pour la première fois de très près en focus stacking, à partir de matériel frais. Les clés de détermination simples à utiliser, les descriptions claires et concises, les photos en couleurs et les cartes de distribution permettent une identification aisée des différentes espèces. Cet ouvrage est né de la rencontre fructueuse entre Ruud van der Meijden et Fabienne Van Rossum, deux botanistes qui partageaient une même passion : l’étude de la flore de nos régions. Leur travail de vulgarisation scientifique est illustré par un photographe talentueux, Maarten Strack van Schijndel. Cette publication est aussi un bel exemple de coopération botanique étroite à l’échelon européen – pas seulement par ses auteurs de pays différents, mais également par la compilation des données de distribution et la mise à disposition de photos rendues possible grâce à la collaboration de spécialistes d’instituts et de sociétés renommés de Belgique, des Pays-Bas, du Grand-Duché de Luxembourg et de France. À la recherche de la plante perdue… Photo Francine Bailly.

Ce guide de terrain, qui existe aussi en néerlandais et en anglais, est le compagnon idéal tant pour les botanistes, débutants ou professionnels, que les amateurs de balades à la découverte des surprises que réserve la flore de nos régions. Publications: 139, 140, 141

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Maarten Strack van Schijndel en train de photographier des plantes sur le terrain. Photo Fabienne Van Rossum.

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Vers une flore du Katanga Le Haut-Katanga, dans le sud de la République démocratique du Congo (RDC), possède une flore très riche et phytogéographiquement diversifiée. La végétation forestière naturelle comprend la forêt claire (encore appelée miombo), dominée par des espèces à distribution zambézienne, la forêt dense sèche (muhulu) et les galeries forestières (mushitu), ces deux dernières avec une contribution importante d’espèces à distribution guinéo-congolaise. Le Katanga subit une déforestation rapide, due principalement aux activités minières et à la production de charbon de bois, qui met en péril le point chaud de biodiversité que représente le Katanga. La connaissance de la flore du Katanga reste très insuffisante. Le dernier catalogue complet, datant de 1921, est totalement obsolète. Cette lacune de connaissance handicape sérieusement la mise au point d’une politique de conservation. En collaboration avec l’université libre de Bruxelles et l’asbl congolaise « Biodiversité au Katanga-BAK », le Jardin botanique Meise vient de publier un ouvrage illustré consacré aux arbres et arbustes du Haut-Katanga. Durant la préparation de l’ouvrage, une check-list a été mise à jour. Elle comprend à présent environ 700 espèces d’arbres et arbustes (lianes exclues). Les quelques chiffres qui suivent illustrent l’état encore très lacunaire de la connaissance de la flore de cette région :

• 22 taxons n’étaient pas signalés dans les volumes publiés de la Flore d’Afrique centrale ; 39 taxons précédemment signalés demandent confirmation ; • 33 taxons avaient été signalés par erreur. Vingt taxons sont strictement endémiques du Haut-Katanga, mais la plupart demandent une réévaluation de leur valeur taxonomique. Au cours de la préparation du livre, 500 arbres ont été marqués in situ et géoréférencés. Ils ont été suivis pendant trois ans afin d’en obtenir des photographies illustrant tous les stades phénologiques. Environ 800 spécimens d’herbier ont été déposés dans l’herbier du Jardin botanique Meise (BR).

Cover of the book Arbres et arbustes du Haut-Katanga.

• 29 taxons de la liste sont nouveaux pour le Haut-Katanga, dont 11 sont nouveaux pour l’ensemble de la RDC ;

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Pour la première fois, le livre présente un aperçu général de la flore ligneuse du Haut-Katanga, comprenant des clés de détermination pour 700 espèces et des descriptions illustrées pour 214 espèces. Contribuer au développement d’une expertise locale en taxonomie végétale à l’université de Lubumbashi est une priorité pour les prochaines années.

Meerts, P. & Hasson, M. (2016). Arbres et arbustes du HautKatanga. Jardin botanique Meise. 386 p. ISBN: 978-9082451191

Exerpt from the new flora. Foto Sven Bellanger.

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Comprendre les écosystèmes Dans un monde souffrant de plus en plus de la pression environnementale, les plantes, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent doivent être préservés pour garantir la bonne santé de notre planète. Les plantes réduisent notamment l’impact des gaz à effet de serre, jouent un rôle important dans le cycle de l’eau et contribuent à combattre la désertification. Les travaux de nos chercheurs nous aident à comprendre le fonctionnement des écosystèmes, et la manière dont ils peuvent être décrits et surveillés. Ils s’intéressent également aux plantes invasives qui influencent les espèces indigènes. Partout dans le monde, en Afrique comme en Belgique, l’humanité dépend de la bonne santé des écosystèmes.

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Exploration et conservation de la diversité de Coffea canephora dans le bassin du Congo

Pépinière de caféiers robusta à l’INERA,Yangambi. Photo Filip Vandelook.

Avec environ 16 % de la production mondiale de café, le caféier robusta (Coffea canephora) représente la deuxième espèce de café par ordre d’importance commerciale. Bien que le robusta ait un arôme plus amer que l’arabica, il grignote des parts de marché au détriment de ce dernier, affecté par le changement climatique et par des maladies. C. canephora est originaire des forêts tropicales du centre et de l’est de l’Afrique : il y pousse typiquement en petites populations isolées au sein des forêts ombrophiles primaires. À cause des menaces pesant sur l’intégrité de leur habitat, une stratégie globale de conservation s’impose pour préserver la diversité génétique des populations sauvages. La région de Yangambi et de Kisangani en République démocratique du Congo (RDC) présente un intérêt particulier, car des populations de C. canephora y poussent encore à l’état sauvage dans les forêts. C’est dans cette région qu’a eu lieu la première mise en culture réussie du café robusta (Lula, début du 20e siècle). Yangambi héberge aussi une station de recherche en agriculture tropicale (INERA, auparavant INEAC). L’INERA a acquis une importance pour le café dans les années 1930, quand une vaste collection de robusta y a été rassemblée. Sa culture est devenue si populaire que maintenant encore, presque chaque village possède des plants de café robusta dans les potagers, où les villageois récoltent les fèves et utilisent les plantes à des fins médicinales.

Caféier robusta (à droite) et bananier plantain poussant dans un potager à Yangambi. Photo Filip Vandelook.

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Coffea canephora se développant en sous-bois de la forêt pluviale, dans la réserve de biosphère de Yangambi. Photo Filip Vandelook.

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On ne connaît pas la diversité génétique de C. canephora, que ce soit à l’état sauvage (in situ) ou en culture (ex situ). Pour combler cette lacune, le Jardin botanique Meise a organisé une expédition à Yangambi, en collaboration avec des étudiants et des guides locaux. Le travail était orienté vers la cartographie des plantes et des populations, de manière à pouvoir y prélever du matériel. L’évaluation de l’état du programme de recherche sur le café de l’INERA à Yangambi faisait partie de la visite. Au cours de plusieurs sorties sur le terrain, des échantillons de feuilles de dix individus sauvages de C. canephora ont été récoltés. Ces feuilles, ainsi que celles des principaux arbres de la collection de caféiers de l’INERA, seront analysées en vue de déterminer la diversité génétique et les flux de gènes entre les populations sauvages et cultivées dans la région de Yangambi. Des fruits et des boutures de caféiers sauvages, prélevés lors des visites de terrain, ont été intégrés dans la collection de café de l’INERA aux fins de conservation ex situ et pour enrichir les ressources génétiques de la collection. Jadis beaucoup plus riche, la collection de lignées génétiques de café robusta à l’INERA ne compte plus actuellement que six lignées élite. Hormis quelques lignées peu utilisées de Lula, de l’Équateur (Libenge) et du Bas-Congo (Petit Kwilu), ces lignées élite sont les seules plantes servant actuellement à la multiplication et à la culture. La station de recherche de Yangambi a été victime d’un grave déficit d’investissements au cours des dernières décennies. Cependant, des projets sont en cours pour rétablir son importance en tant que ressource ex situ pour la diversité génétique des caféiers provenant de toute la RDC.

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Modifications de la flore des lichens et des polypores en Belgique Les relevés de biodiversité réalisés dans une région fournissent des données de référence pour suivre les modifications dans la composition et le nombre d'espèces de cette région. En 2016, les lichens épiphytes (croissant sur les arbres) et les polypores (champignons) de 10 réserves forestières de la Région wallonne ont été réétudiés. Ces réserves sont situées dans trois districts phytogéographiques différents (ardennais, mosan et lorrain). Deux placettes permanentes de 2 500 m2 ont été délimitées dans chacune d’elles. Un inventaire identique avait déjà été réalisé en 2011 dans ces mêmes placettes (voir Fraiture et al. 2012).

Sur le terrain. Photo Micheline Wegh.

L’inventaire de 2016 montre une modification de la flore de lichens épiphytes. La richesse en espèces a diminué depuis 2011 dans les trois districts phytogéographiques concernés. Ce sont les espèces continentales, préférant un environnement froid et des écorces plus acides et pauvres en nutriments qui montrent le recul le plus marqué. Les territoires où ces espèces étaient prédominantes, en particulier le district ardennais, sont ceux où elles sont aujourd’hui considérées comme menacées. Les espèces découvertes en 2016 comme nouvelles pour les placettes, sont des lichens qui préfèrent des conditions plus chaudes et des écorces moins acides et plus riches en nutriments. Cette modification de la flore lichénique a été observée assez largement en Belgique au cours de la dernière décennie, aussi bien dans les zones urbaines (Région de Bruxelles-Capitale) que dans les régions rurales du Brabant flamand et du Limbourg (Van den Broeck et al. 2006, 2007, 2012). Étant donné que la plupart des lichens acidophiles en déclin ont une préférence manifeste pour des conditions froides et que les valeurs du pH et de la température sont fortement corrélées (r=0,90, p<0,001), l’accroissement de température causé par le réchauffement climatique est probablement le facteur principal des modifications observées.

Inventaire des espèces de lichens. Photo Micheline Wegh.

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Les nombres d’espèces de polypores observés en 2016 sont significativement inférieurs à ceux notés en 2011 dans les mêmes placettes. Toutefois, on sait que l’abondance de la fructification des champignons peut varier fortement d’une année à l’autre. De plus, en dépit de la pauvreté relative de la saison 2016, plusieurs espèces nouvelles ont été découvertes dans la plupart des placettes. Il est donc difficile de savoir si la baisse du nombre de polypores observée en 2016 correspond à un déclin effectif de ces espèces ou à une simple fluctuation annuelle. Par ailleurs, les résultats de l’étude montrent également que les réserves forestières ont une richesse en polypores supérieure à celle des forêts de production (étudiées en 2010 et 2015). Cette différence est particulièrement marquée pour les espèces rares et pour les espèces indicatrices de forêts d’un grand intérêt biologique. Les recherches confirment également qu’une bonne évaluation des caractéristiques physiques et chimiques d’une placette peut être obtenue en utilisant les plantes supérieures comme indicateurs et un relevé des plantes présentes a donc été effectué également dans chaque placette. Publication : 168

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Ces dernières années, la biodiversité des îles subantarctiques françaises a été étudiée intensément, notamment les invertébrés terrestres, les angiospermes, les diatomées et, plus récemment, les mousses, les fougères et les lichens. Cependant, les deux îles les plus septentrionales dans cette région, les îles Amsterdam et Saint-Paul, n’ont pas fait l’objet d’études détaillées de la biodiversité terrestre et d’eau douce. Une première mission de récoltes en 2007 a mis en évidence une richesse spécifique jusqu’alors pratiquement inconnue. En conséquence, une nouvelle mission d’échantillonnage de la biodiversité terrestre et d’eau douce a été menée en 2016. Il s’agit cette fois d’une collaboration entre l’Institut Paul-Émile Victor (IPEV), le Jardin botanique Meise, le Muséum d’Histoire naturelle de Paris et l’université de Rennes. La mission vise à combiner les études morphologiques et moléculaires.

Orthoseira verleyenii, une diatomée endémique confinée aux tunnels de lave de l’île Amsterdam. Photo Bart Van de Vijver.

La biodiversité terrestre et d’eau douce des îles Amsterdam et Saint-Paul

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Amsterdam et Saint-Paul sont de petites et jeunes îles volcaniques situées à mi-chemin entre l’Afrique et l’Australie dans le sud de l’océan Indien. Elles font partie des îles les plus éloignées de tout territoire et leur isolement extrême a conduit à un niveau élevé d’endémisme parmi la flore et la faune indigènes. L’île d’Amsterdam se caractérise par une zonation altitudinale de la végétation avec un gradient passant d’un climat tempéré à basse altitude à un climat froid, subantarctique au sommet de la caldera (881 m).

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Vue de la caldera de l’île Amsterdam montrant ses cratères et ses lacs. Photo Bart Van de Vijver.

Au cours du travail sur le terrain, tous les habitats typiques des îles Amsterdam et Saint-Paul ont été explorés, comme la forêt à Phylica arborea, les tourbières de la caldera et les affleurements rocheux volcaniques. La distribution et l’écologie de plusieurs espèces endémiques décrites par notre équipe ont été étudiées en détail. Il s’agit notamment du lichen Caloplaca amsterdamensis, de la fougère Megalastrum taafense et de la diatomée Orthoseira verleyenii. Une attention particulière a été portée à la flore et la faune uniques des tunnels de lave qui caractérisent l’île. Cette évaluation de la biodiversité est primordiale pour améliorer les efforts actuels de restauration des îles dans leur état d’origine et pour créer un point de référence valide pour évaluer les impacts futurs du changement global. Les résultats conduiront également à la publication d’un guide de terrain illustrant la faune et la flore de ces deux îles.

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Caloplaca amsterdamensis, un lichen endémique des îles Amsterdam et Saint-Paul. Photo Damien Ertz.

En raison de leur position géographique unique, de leur éloignement et de leur climat, ces îles sont des éléments clés pour aborder les questions de biogéographie, de dispersion à longue distance et de colonisation à grande échelle dans l’hémisphère sud.

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Préserver le monde végétal On estime que près d’un tiers des espèces végétales sont actuellement menacées ou promises à une extinction à l’état sauvage, principalement en raison de la fragmentation et de la destruction des habitats combinées au changement climatique. Chaque plante joue un rôle crucial dans le fonctionnement d’un écosystème. Certaines peuvent receler des trésors inconnus, comme des molécules présentant des propriétés médicinales. La préservation des espèces végétales est, par conséquent, essentielle. Notre recherche contribue au développement d’outils de gestion dans le cadre de la conservation in situ de zones naturelles précieuses tant au niveau national qu’au niveau international. La conservation hors site, ou ex situ, est tout aussi importante. Nous collectons des végétaux à l’état sauvage pour en assurer la préservation et la propagation dans nos collections vivantes, ainsi que dans des jardins botaniques partenaires. Notre banque de semences conserve les graines de nombreuses espèces rares et menacées, ce qui permet de préserver une diversité génétique qui est essentielle. Le fait de combiner notre expertise et nos collections nous permet d’aider actuellement nos partenaires à réintroduire des espèces dans leurs habitats naturels et de garantir qu’ils puissent continuer à le faire dans le futur.

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La banque de graines s’enrichit de 6 taxons belges caractéristiques des sols enrichis en métaux lourds

Viola calaminaria est une endémique des affleurements de zinc, de cadmium et de plomb de l'est de la Belgique et d'Allemagne occidentale. Cinq accessions de cette espèce à distribution très restreinte ont été récemment récoltées (10 000 graines chacune) par le personnel de la banque de graines du Jardin botanique Meise. Photo Maarten Strack van Schijndel.

En Europe, les sols enrichis en métaux lourds sont assez rares et forment des sanctuaires résiduels pour les communautés de métallophytes. Le nombre de métallophytes présents en Europe occidentale est extrêmement faible. Parmi les plantes vasculaires, seuls 7 taxons sont présents en Belgique où il y a eu jusqu'à présent peu d'efforts pour conserver les ressources génétiques des métallophytes. Ces 7 espèces sont également les seules à caractériser un habitat reconnu comme précieux par la Commission européenne, à savoir les « pelouses calaminaires ». L'état de conservation de cet habitat en Europe est généralement défavorable. En Belgique, la superficie totale de ces pelouses ne dépasse pas 70 ha. Le Jardin botanique Meise a récemment mis en banque de graines plusieurs populations de 6 des 7 métallophytes. Jusqu'à 5 accessions par espèce (contenant plusieurs milliers de graines) ont été récoltées afin de maximiser l'échantillonnage de leur diversité génétique. Pour Cochlearia pyrenaica cependant, il ne subsiste plus qu’une seule population en Belgique. Le nombre d'accessions de ces métallophytes dans les jardins botaniques dans le monde est étonnamment faible, confirmant que la campagne de récolte menée par le Jardin botanique Meise est opportune et pertinente. Les 19 populations nouvellement récoltées contribueront ainsi à la conservation ex situ globale de ces taxons menacés (qui comprennent actuellement seulement 35 accessions connues dans le monde).

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Les agents pathogènes transportés par les graines sont un souci quotidien pour les gestionnaires de collections ex situ, qui tentent de résoudre ce problème en utilisant divers produits chimiques plus ou moins nocifs pour le personnel et le matériel végétal stocké. La méthode physique la plus courante pour la stérilisation des graines est le traitement thermique, habituellement associé à l'humidité (eau chaude, vapeur chaude). La méthode est basée sur l'hypothèse que les pathogènes ont une tolérance plus faible aux températures élevées que les graines. Le comportement des graines à la chaleur sèche est mal connu. À quelques exceptions près, les traitements thermiques à sec ont surtout été testés sur des plantes alimentaires. Le Jardin botanique Meise a entrepris une étude visant à fournir de nouvelles données sur l'efficacité de la chaleur sèche comme technique de stérilisation des graines. Pour ce faire, l'équipe de la banque de graines a effectué des tests de germination sur 13 200 semences provenant de 66 espèces sauvages des régions tempérées appartenant à 22 familles différentes. Les résultats ont montré que les graines sèches exposées à 60 °C pendant une heure étaient, pour 14 % des espèces, moins infectées par des agents pathogènes comparativement aux échantillons non traités, alors qu'aucun changement n'a été enregistré pour les taxons restants. À notre connaissance, il s'agit de la première tentative de test de cette technique sur un large éventail d'espèces sauvages des régions tempérées. Le fait que les résultats soient cohérents (réduction de l'infection ou, au pire, absence d'effet) est un résultat encourageant par rapport aux méthodes chimiques qui donnent trop souvent des résultats contradictoires. De plus, pour les 66 espèces étudiées, aucune diminution du pourcentage de germination n'a été détectée après le traitement thermique à sec. Compte tenu de son effet positif sur le contrôle des infections sans affecter la viabilité des semences, le traitement thermique à sec comme proposé ici ouvre des possibilités aux gestionnaires de banques de graines, mais aussi potentiellement pour la désinfection des collections d'herbier.

La gestionnaire assistante Ann Van de Vyver contrôlant la germination des graines au Jardin botanique Meise. Photo Sandrine Godefroid.

La stérilisation des graines par la chaleur sèche testée avec succès sur des espèces sauvages

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Installation d’un ombrage supplémentaire dans une serre tropicale pour des espèces d’ombre qui se développent au sol dans les forêts pluviales. Photo Marc Reynders.

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Étiquettes indiquant les codes écologiques pour informer les jardiniers des méthodes de culture. Photo Marc Reynders.

Sur la voie d’une culture écologique dans les serres

Collection de Rhipsalis dans les serres avant l’analyse de leurs besoins spécifiques. L’espèce au centre, avec les feuilles foncées, résiste mieux à la luminosité élevée que les espèces voisines. Photo Marc Reynders.

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Les plantes de quatre serres tropicales ont été réorganisées en 2016, de manière à ce que chaque espèce retrouve les conditions les plus proches possible de celles de son environnement naturel. Jusqu’à présent, les grandes collections ex situ, comme la collection de plantes tropicales du Jardin botanique Meise, étaient regroupées dans différentes serres en fonction de la classification (p. ex., les aroïdes, les Begonia, les fougères) ou de l’origine géographique (p. ex., l’Afrique tropicale). Chaque jardinier avait la responsabilité de plusieurs de ces serres et devait s’occuper de 500 à 1 000 espèces différentes, chacune avec des besoins spécifiques. Toutefois, pour des raisons pratiques, des méthodes de culture uniformes étaient appliquées dans chaque serre. Beaucoup d’espèces peuvent tolérer ces conditions, mais certaines ne le peuvent pas, en raison d’exigences écologiques bien particulières. Certaines espèces rares et en danger d’extinction avaient ainsi dépéri ou disparu des collections. Un projet a donc été consacré à la réorganisation des collections, non plus en fonction de leurs affinités taxonomiques ou géographiques, mais bien sur la base de leurs besoins écologiques. Gestionnaires de collections, jardiniers, scientifiques, étudiants stagiaires et bénévoles se sont investis dans ce projet étalé sur plusieurs années. Dans un premier temps, les principales données écologiques ont été recueillies pour chaque espèce et introduites dans la base de données des collections vivantes, LIVCOL. Ces différents paramètres des habitats naturels comprennent la température, l‘humidité, l’intensité lumineuse et le type de sol. Sur la base d’une analyse de ces données, les espèces présentes ont pu être réorganisées de sorte que chaque espèce bénéficie (dans la mesure du possible) de son climat optimal. Ensuite, les sols ont été modifiés là où c’était nécessaire. Si ces informations sont utiles dans la base de données, elles doivent aussi être disponibles pour le personnel du jardin. Nous avons dès lors adopté la méthode déjà en vigueur dans nos collections extérieures depuis plusieurs années. Elle consiste en une version abrégée des informations, reprises sur des étiquettes imprimées. Ces trois dernières années, nos efforts se sont concentrés sur une partie de nos collections les plus importantes, entre autres les Pteridophyta, les Orchidaceae, les Araceae, les Rubiaceae, les Cactaceae épiphytes, et les genres Impatiens et Costus. Certaines de ces plantes ont été transférées dans d’autres serres où elles trouvent de meilleures conditions. Ce fut notamment le cas de nos serres tropicales mélangées, où des espèces de différentes strates de la forêt pluviale coexistaient avec des plantes de la savane. Après remaniement, les espèces ont été réparties dans les groupes « de culture » suivants : les épiphytes, les plantes herbacées (sous-bois forestiers), les plantes herbacées et hautes herbes (forêts secondaires), les plantes ligneuses et lianes (forêts pluviales) et les plantes ligneuses (savane). Au sein de ces groupes, il s’est avéré possible de cultiver efficacement un large éventail d’espèces. Ce projet a aussi débouché sur deux applications principales. Premièrement, il nous a apporté les connaissances nécessaires pour établir le plan de la forêt tropicale étagée, visible au Palais des Plantes. Deuxièmement, ces informations seront très précieuses lorsqu’il faudra transférer des plantes vers leur habitat optimal dans le nouveau complexe de serres dont la construction est prévue en 2019-2020.

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Renforcement de la lutte biologique dans les serres

Beaucoup d’espèces des collections ont des résistances naturelles, mais cela ne les met pas à l’abri d’une attaque. Vigilance et réactivité sont les maîtres mots pour maintenir les collections exemptes d’organismes nuisibles. Deux mineuses ont été récemment découvertes dans nos serres : la teigne du bananier (Opogona sacchari) et un ravageur des succulentes (O. scaphopis). Pour contrer cette attaque, notre spécialiste de la lutte intégrée et notre équipe de jardiniers ont méticuleusement traqué les plantes sensibles et veillé à répéter leurs observations. Depuis les années 1990, le Jardin accorde une importance particulière à la lutte biologique. Les jardiniers disposent de plusieurs armes : l’introduction de prédateurs naturels spécialistes, l’application de sprays d’origine naturelle (p. ex., des huiles essentielles), des pièges à phéromones ou lumineux pour le contrôle et le monitoring. En 2016, 28 espèces différentes de prédateurs ont été utilisées pour lutter contre les 10 ravageurs les plus redoutables, comme certains pucerons et cochenilles, l’araignée rouge, la noctuelle de la tomate et les blattes. Il est essentiel que les prédateurs ne deviennent pas à leur tour des espèces invasives dans la nature, c’est pourquoi le choix des prédateurs est limité aux espèces (sub) tropicales qui ne pourraient pas survivre à l’extérieur en Belgique.

Placement de Cryptolaemus sur un cycas géant de kwango (Encephalarthos laurentianus) pour lutter contre les cochenilles. Photo Toon Mariën.

Au Jardin botanique Meise, la très grande diversité des plantes dans les collections agit comme un rempart face au développement incontrôlé de ravageurs ; nous sommes donc relativement épargnés, contrairement aux producteurs commerciaux qui se limitent souvent à une gamme étroite de plantes.

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En utilisant des ennemis naturels pour maîtriser les ravageurs, nous sommes à même de réduire notre dépendance aux sprays chimiques ainsi que la menace d’une résistance aux pesticides, tout en préservant la santé du public et du personnel.

Dendrobates à bandes jaunes (Dendrobates truncatus) lâchées dans la serre Mabundu pour la lutte biologique contre les fourmis. Photo Paul Borremans.

Les 28 prédateurs appartiennent à des groupes d’organismes très variés, depuis des bactéries jusqu’à certains vertébrés, en passant par une série d’invertébrés, parmi lesquels des mites et des guêpes parasites. Parmi les vertébrés on trouve deux espèces de poissons, le gourami perlé et le poisson arc-en-ciel, qui protègent les nénuphars de l’étang à Victoria. Des dendrobates à bandes jaunes (grenouilles) ont été lâchées dans la serre Mabundu et la serre à Victoria pour combattre les fourmis. Les fourmis sont connues pour disséminer d’une plante à l’autre certains insectes nuisibles, comme les pucerons et les cochenilles, qu’elles « traient » pour leur miellat. C’est pourquoi il est sensé de cibler les fourmis pour limiter certaines espèces nuisibles problématiques. Les dendrobates proviennent d’un éleveur amateur flamand qui importe ses grenouilles depuis « Tesoros de Colombia », un élevage reconnu en Colombie qui exporte des grenouilles indigènes en toute légalité. À l’état sauvage, ces amphibiens sont toxiques, à cause de l’accumulation d’un poison présent dans certaines espèces de fourmis dont elles se nourrissent. Heureusement, les trois espèces de fourmis trouvées dans nos serres sont exemptes de ce poison, ce qui laisse les grenouilles inoffensives et leur intervention totalement sécurisée.

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Qualité « habitat et nature » des fossés de la zone protégée « Beschermde Oudlandpolders van Lampernisse ». En rouge : meilleure qualité ; en gris : qualité médiocre ; en jaune : valeur intermédiaire. Les zones de transition humides entre fossé et prairie pâturée par les bovins s’avèrent plus intéressantes qu’on ne le pensait (présence du troscart des marais). Photo Leo Vanhecke.

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Jonc fleuri (Butomus umbellatus). Photo Leo Vanhecke.

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Les polders de Lampernisse : Belle au bois dormant ou paradis perdu ? Depuis 2002, près de 1 200 ha de « polders » médiévaux authentiques autour du village de Lampernisse (Flandre occidentale) jouissent d’une protection légale en tant que patrimoine naturel classé. Sa désignation était justifiée par sa valeur culturelle et historique, ses caractéristiques biologiques et écologiques et la qualité esthétique du paysage. En même temps, cette zone demeure exploitée par une agriculture plutôt intensive. Ce polder est caractérisé par un réseau dense de fossés et d’autres petits cours d’eau, dont beaucoup suivent leur trajet initial du Moyen Âge. Deux campagnes de terrain (2010 et 2015) ont relevé la composition floristique de 820 sections de drains et mares abreuvoirs. Cette étude révèle que plusieurs plantes de marais relativement rares sont mieux représentées dans cette zone protégée que partout ailleurs dans la région des Polders, en Flandre et en Belgique, notamment le troscart des marais (Triglochin palustris), la lentille d’eau sans racines (Wolffia arrhiza), le torilis noueux (Torilis nodosa), la pesse d’eau (Hippuris vulgaris) et, dans une certaine mesure, le jonc fleuri (Butomus umbellatus). Par ailleurs, 43 unités de végétation différentes, appartenant à six grands types d’habitats, ont été identifiées pour la végétation aquatique flottante et submergée, et celle des berges et des vases. Toutefois, c’est la végétation dominée par le roseau qui est de loin la mieux représentée, à cause de l’abandon de l’entretien des fossés depuis plusieurs décennies. Dans ces conditions, le roseau peut être considéré comme la végétation climax qui devient de plus en plus abondante, faisant diminuer la diversité écologique. Face à ce constat, les initiatives de curages se sont multipliées ces cinq dernières années. Malheureusement, la technique systématique actuelle se produit sur une période trop courte et conduit à une aggravation des pertes en diversité végétale. On atteint la biodiversité maximale lorsque le curage est échelonné dans l’espace, ce qui permet aux espèces de niches spécifiques d’aller coloniser de nouveaux sites au lieu de se retrouver décimées à l’échelle locale. Si l’entretien des fossés est inévitable et nécessaire, son absence peut aussi parfois s’avérer favorable à des plantes de marais, certaines formant des populations étonnantes. Le pâturage des berges, quant à lui, favorise une différenciation de la végétation et la présence d’espèces telles que Triglochin palustris, Hippuris vulgaris et Torilis nodosa. Chaque segment de fossé s’est vu attribuer un score « habitat et nature », calculé à partir des paramètres suivants : la présence d’espèces « particulières », le nombre d’unités de végétation et le nombre de groupes écologiques différents qu’elles représentent, la présence de zones de transition significatives entre l’eau et les prairies pâturées et la présence d’un microrelief (buttes) indicateur de conditions antérieures d’humidité. Sur la base de ces valeurs, les fossés ont été classés en trois catégories. Dans la « meilleure » catégorie, le curage ne peut être entrepris que dans des conditions strictement contrôlées. Ces valeurs « habitat et nature » seront intégrées dans un plan de gestion plus large appliqué à la zone protégée. Plusieurs menaces pèsent sur ces paysages médiévaux, sur leur richesse ornithologique et sur la présence de certaines espèces de plantes spécialisées et, tout aussi important, sur leurs aspects esthétiques traditionnels : l’assèchement général des sols, l’envasement des fossés et les changements agricoles récents, notamment le remplacement du pâturage (bovin) par le fauchage (jusqu’à 5-6 cycles par saison).

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Valoriser notre patrimoine Au cours de sa longue histoire, le Jardin botanique n’a cessé d’accroître son patrimoine et de se constituer un large éventail de collections botaniques, de plantes vivantes, de livres, de pièces muséales et d’instruments mais également de bâtiments, de serres et de paysages. Beaucoup de ces éléments jouent encore un rôle actif dans notre travail quotidien : les livres et les archives sont consultés par les chercheurs, les serres historiques protègent nos collections vivantes alors que les bâtiments sont accessibles au grand public et que les paysages dans le domaine font le bonheur de nos visiteurs. Ce patrimoine unique nécessite une gestion spécifique permanente mais est aussi une irremplaçable source d’inspiration pour développer des approches innovantes et mener à bien la mission du Jardin botanique dans un monde en constante évolution.

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Le Jardin botanique Meise lance le projet « Groene Noordrand »

Ouverture du projet stratégique « Groene Noordrand » à laquelle étaient représentés de nombreuses organisations et des membres du public. Photo Brecht Vermote.

Enclavée entre routes fréquentées, lignes de chemin de fer et zones industrielles, la « Groene Noordrand » (Ceinture verte au nord de Bruxelles) constitue une zone ouverte parsemée de ruisseaux, de vallons, de bois et de champs. Elle inclut la vallée du Maalbeek, un important corridor écologique entre les espaces verts du Laarbeekbos à l’ouest et du Lintbos à l’est.

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Le 1er septembre 2016, le projet stratégique « Groene Noordrand : un paysage métropolitain du Laarbeekbos au Lintbos » a été lancé par le Gouvernement flamand dans le cadre de son Plan régional d’aménagement du territoire. Ce projet prévoit de développer et de maintenir un espace ouvert durable, viable et résilient, capable de s’ajuster aux évolutions présentes et futures. L’approche intégrée mise en place englobe le bassin du Maalbeek et combine restauration paysagère, développement de la nature, gestion intégrale de l’eau, tourisme doux et agriculture durable. Ce travail est coordonné par le Regionaal Landschap Groene Corridor, en collaboration avec différents partenaires, au rang desquels figure le Jardin botanique Meise. Notre Jardin est l’un des cinq points verts de la vallée du Maalbeek et une attraction touristique importante en termes de patrimoine culturel précieux. Il est intéressant de constater que notre Jardin est confronté, à une autre échelle spatiale, à des défis similaires, notamment celui de trouver un équilibre harmonieux entre nature, conservation de la biodiversité et activités récréatives dans une région toujours plus urbanisée. L’inauguration officielle du projet s’est déroulée au Jardin en octobre. Cet événement comportait une rencontre publique au cours de laquelle ont eu lieu des présentations variées et passionnées, un débat et une réception pour encourager le réseautage.

Un nouveau public pour les livres anciens

Un des livres nouvellement décrits dans le catalogue STCV. Il s’agit d’un ouvrage publié à Bruxelles et conservé au Jardin botanique Meise. Photo Nicole Hanquart.

La bibliothèque du Jardin botanique possède une belle collection de livres précieux publiés entre les 16e et 19e siècles, couvrant des domaines tels que la botanique, l’horticulture et les expéditions scientifiques. La plupart de ces ouvrages sont abondamment illustrés.

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Cette importante collection a été mise à l’honneur en 2016 grâce à la participation du Jardin au projet « Short Title Catalogue Vlaanderen » (STCV). Ce projet, mis sur les rails en 2000, a pour but de créer une base de données en ligne reprenant une description bibliographique détaillée des livres imprimés avant 1801 en Flandre et à Bruxelles. La base de données comprend quelque 23 550 descriptions, reposant sur plus de 43 750 exemplaires issus d’importantes collections patrimoniales flamandes et bruxelloises. Le Jardin botanique Meise a ajouté 92 mentions à la base de données, parmi lesquelles 39 ouvrages nouveaux pour le catalogue. La collaboration à ce projet est une belle opportunité d’élargir le public du Jardin, en offrant à toute personne intéressée un meilleur accès au patrimoine de l’institution. Le catalogue STCV peut être consulté à l’adresse http://www.stcv.be/.

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Le Musée forestier au début du 20e siècle. Photo State Botanical Garden, Brussels.

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Durant l’année 2016, une attention particulière fut accordée à une collection depuis longtemps oubliée : l’ancien Musée forestier. Une équipe de collaborateurs s’est ainsi mise à plancher sur l’opportunité de ressusciter cette exceptionnelle collection et de lui donner une forme moderne. Ses innombrables pièces – échantillons de bois, d’écorces, de fruits, etc. –, assoupies dans un recoin de l’institution, ont donc été scrutées et évaluées en fonction d’une poignée de critères. Pendant que, d’un côté, certains membres de l’équipe manipulaient de pesants et poussiéreux troncs, d’un autre, leurs collègues vérifiaient l’existence des données scientifiques sans lesquelles aucune pièce ne pourrait prétendre intégrer le futur musée. Les échantillons en trop mauvais état furent rejetés ; les autres furent délivrés des éventuels champignons ou animalcules qui les rongeaient. Par ailleurs, notre historienne de l’art numérisait des dizaines de très anciennes photos de l’ancien Musée forestier et les rendait accessibles sur le site internet de notre bibliothèque. Ces documents recèlent, en effet, un nombre incalculable de données sur les pièces que comportait le Musée forestier de jadis, et sur les idées qui présidèrent à sa réalisation. Un de nos historiens, pour sa part, s’attachait au dépouillement d’une vaste quantité d’archives afin de comprendre la genèse et le développement de l’antique collection. L’équipe pluridisciplinaire put bientôt conclure à la haute valeur de cette collection et à la nécessité d’en faire profiter le public. C’est ainsi qu’un successeur au Musée forestier – un musée du Bois – verra bientôt le jour, au Jardin botanique Meise. 24 .

L’histoire de cette belle collection fit l’objet d’une communication très appréciée lors de la 7e conférence de la European Society for the History of Science (Prague, septembre 2016). Retraçant la création du Musée au 19e siècle et les raisons de son rattachement à notre Jardin (à l’époque situé à Bruxelles), cette recherche démontra que l’histoire tourmentée du Musée forestier était intimement liée aux évolutions institutionnelles, politiques et intellectuelles de notre pays. L’exposé a suscité un vif intérêt, tant en Belgique qu’à l’étranger, et des publications relatives à cette question sont actuellement sur le métier.

Les collaborateurs du Jardin botanique Meise, ici Denis DiagreVanderpelen, ont passé des heures à manipuler les échantillons qui, pour certains, prendront place dans le futur Musée du bois. Photo Régine Fabri.

Du Musée forestier au musée du Bois

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Lancement du programme de numérisation par le ministre Muyters

Le ministre Muyters place les premiers spécimens d’herbier sur le convoyeur pour leur numérisation. Photo Peter Lanckmans.

C’est en 2015 qu’a démarré le projet DOE! de numérisation massive de l’herbier du Jardin botanique Meise. Financé par le Gouvernement flamand, il prévoit de numériser complètement en trois ans les collections africaines et belges, soit 1,2 million de spécimens, et de constituer un nouvel herbier virtuel où seront disponibles les images et les données associées.

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Le coup d’envoi officiel a été donné le 31 mai 2016 par le ministre flamand du Travail, de l’Économie, de l’Innovation et des Sports, Philippe Muyters. Le ministre a d’abord été chaleureusement accueilli par Steven Dessein, administrateur général de notre Jardin ; ensuite, la responsable du projet, Sofie De Smedt, en a brièvement expliqué les grandes lignes. Après une allocution du ministre, c’est Marc Lindeman qui a pris la parole en tant que directeur de la société Picturae, spécialisée dans la numérisation d’images et leur mise à disposition du public. Après ces présentations, le ministre Muyters a eu l’honneur d’inaugurer le projet en plaçant les premiers spécimens d’herbier sur le tapis transporteur. Ce geste, qui marquait le lancement officiel du projet DOE!, a bénéficié d’une importante couverture médiatique. Le projet avait débuté en 2015, le personnel technique préparant les collections avec l’aide de bénévoles et d’étudiants. La numérisation proprement dite est sous-traitée à une entreprise externe, Picturae. Celle-ci a installé dans l’un de nos bureaux un « circuit » de numérisation de haute technologie, équipé d’un convoyeur (tapis transporteur) amenant les échantillons sous un appareil photo. Ce système permet de photographier jusqu’à 5 000 spécimens par jour. En un an, les 1,2 million de spécimens seront entièrement traités. Les images sont ensuite envoyées à l’Institut flamand pour les Archives (VIAA), qui s’occupe de leur stockage à long terme.

Des universités lèguent leurs collections au Jardin botanique Meise

La collection des spécimens conservés dans l’alcool de la KUL.. Photo Ann Bogaerts.

L’herbier du Jardin botanique Meise (BR) a reçu en 2016 deux collections importantes, léguées par l’université libre de Bruxelles (VUB) et par l’université de Louvain (KUL).

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Depuis les années 1990, les universités sont davantage centrées sur la recherche ; elles trouvent moins utile le maintien de collections d’herbier, qu’elles essaient de faire conserver ailleurs. Plusieurs de ces collections ont abouti à Meise. Le transfert des collections provenant d’une université particulière se fait généralement en une fois, comme pour le legs de la VUB. En revanche, certaines universités cèdent leur matériel progressivement, comme l’université de Louvain. Dans ce dernier cas, environ 80 000 spécimens de l’« herbier général » avaient été transférés en 1999, suivis en 2016 par les collections conservées dans l’alcool. Elles contiennent un millier de spécimens, essentiellement de jeunes inflorescences et de boutons floraux récoltés par Erik Smets et ses étudiants pour des études ontogénétiques sur les angiospermes. Il est probable qu’un nouveau transfert aura lieu en 2017, cette fois concernant 20 000 échantillons de référence de l’« herbier belge ». Ces dons illustrent l’importance du Jardin botanique Meise comme institution dépositaire pour les échantillons d’herbiers de référence, et sa capacité à préserver les connaissances culturelles, historiques et scientifiques en botanique.

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(Re)connecter les plantes et les hommes Partout sur la planète et depuis des millénaires, des espèces végétales ont fourni aux populations locales de quoi se nourrir, de l’énergie, des matériaux pour construire leurs habitations et leurs outils, des fibres pour leurs vêtements et des médicaments. Dans de nombreuses parties du monde, les plantes demeurent le principal moyen de lutte contre la faim, la maladie et l’extrême pauvreté. Les plantes sont également souvent présentes dans les expressions culturelles et les religions. Aujourd’hui, la connaissance ancestrale des plantes est en train de se perdre et, avec elle, le lien vital que nous entretenons avec les végétaux et les champignons. Nos chercheurs consignent les multiples manières dont les plantes et les champignons sont utilisés, pour que cette connaissance puisse être partagée et diffusée. La capacité de nos chercheurs à identifier des plantes, notamment à partir de fragments minuscules ou parfois anciens, a des répercussions dans des domaines aussi di26 .

vers que les enquêtes médicolégales et l’archéologie, et permet ainsi d’établir en permanence les liens entre les plantes et les hommes.


Développer un réseau de mycologues des Grands Lacs africains

Un participant pendant l’atelier de terrain dans le parc national des Virunga. Photo Jérôme Degreef.

Le programme « Réseau des mycologues de la région des Grands Lacs africains » (MycoRGL) a pour objectif d’améliorer la connaissance et la recherche sur les champignons. Le groupe, formé en 2013, rassemble des institutions du Burundi, du Rwanda, et de République démocratique du Congo (RDC) ainsi que l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique et le Jardin botanique Meise. Il vise plus spécifiquement à améliorer les connaissances mycologiques, en particulier des espèces comestibles de la région des Grands Lacs. Ses membres, à travers l’organisation de symposiums et d’ateliers, ont la possibilité de développer des méthodes utiles pour la recherche mycologique et de renforcer leurs compétences techniques et scientifiques. Le deuxième symposium de MycoRGL intitulé « Diversité des champignons dans la région des Grands Lacs africains, une ressource à haut potentiel alimentaire et économique » s’est déroulé à Goma (RDC) en novembre 2016. Cet événement d’une semaine, financé par la Politique scientifique fédérale belge (BELSPO), a rassemblé une cinquantaine de participants, dont 27 orateurs originaires du Burundi, du Rwanda et de RDC. Les participants ont présenté les résultats des travaux qu’ils ont menés sur l’écologie, la diversité et la productivité des champignons sauvages. L’importance des connaissances traditionnelles liées aux champignons récoltés et consommés par les populations locales a également été mise en évidence. Plusieurs présentations concernant la production de souches fongiques sauvages ont suscité des débats quant aux contraintes, opportunités, défis et potentiels de cette activité. Ces thématiques sont particulièrement importantes puisqu’elles constituent les prérequis pour la mise en culture de champignons sauvages par les populations locales.

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Participants au 2e atelier MycoRGL à Goma. Photo Franck Hidvegi.

Le groupe a émis plusieurs recommandations : intégration des activités du réseau pour aider à la sauvegarde de la biodiversité de la région, nécessité de respecter les connaissances et l’expertise des communautés locales, valorisation de la diversité fongique. Le symposium s’est achevé par un atelier de terrain qui s’est déroulé au pied du volcan Nyiragongo (parc national des Virunga) et qui a permis aux participants de discuter de manière informelle et d’améliorer les capacités des membres du réseau.

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Plus d’info : Website du réseau MycoRGL : http://www.biodiv.be/mycorgl Website du symposium : https://mycorgl2016.jimdo.com 27 .


Nos connaissances des chanterelles africaines s’étoffent

Des vendeurs katangais proposent une récolte fraîche de chanterelles. Photo A. De Kesel.

Il y a quelques années, le Jardin botanique Meise a entamé un vaste projet de recherche ethnomycologique au Katanga, la province la plus méridionale de la République démocratique du Congo (RDC). Au cours des campagnes de terrain, plus de 100 espèces de champignons sauvages comestibles ont été découvertes. Les scientifiques du Jardin ont constaté que les populations locales n’utilisaient qu’une petite partie des espèces comestibles qu’elles avaient à portée de main comme sources de nourriture ou de revenus. Les plus consommées étaient les chanterelles (Cantharellus) et, dans une moindre mesure, quelques champignons des termitières (Termitomyces), deux amanites (Amanita) et quelques lactaires (Lactarius et Lactifluus). Notre étude a montré que la diversité des chanterelles, même si elle est déjà reconnue par les populations locales et par la littérature scientifique, était encore largement sous-estimée. En regroupant des espèces semblables provenant du même milieu, les habitants du Katanga distinguent trois « espèces » de chanterelles, qu’ils classent par couleur sur les marchés locaux : rouge, jaune pâle et orange. Notre recherche montre que les scientifiques ont agi de la même manière, en regroupant plusieurs espèces africaines sous un même nom, malgré des différences dans la morphologie et les habitats. Ces amalgames ont conduit à des espèces mal définies, présentant une répartition anarchique et des incohérences dans les préférences écologiques au sein d’une même (soi-disant) espèce.

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Cantharellus miomboensis, l’une des chanterelles comestibles les plus grandes et les plus vendues au Katanga (RDC). Photo A. De Kesel.

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Cantharellus platyphyllus, la chanterelle comestible la plus vendue au Katanga (RDC). Photo A. De Kesel.

Les connaissances acquises jusque-là sur les Cantharellus d’Afrique tropicale s’avéraient donc en grande partie non fiables. Si nous voulions créer un lien entre les gens et les champignons comestibles, il nous fallait d’abord comprendre leur taxonomie et disposer d’outils pour les identifier. Sinon, comment répondre aux questions telles que : « Quelles sont les espèces disponibles ? Quels sont les champignons utilisés ? Où poussent-ils ? » Cela explique pourquoi le Jardin s’est investi, dès le début du projet, dans la taxonomie des Cantharellus d’Afrique. Nos découvertes ont montré qu’il existait non pas trois, mais 18 espèces de Cantharellus comestibles au Katanga, pouvant produire ensemble annuellement 30 kg/ha de poids frais. Sur les 18 espèces, quatre sont nouvelles pour la science et poussent dans des habitats bien spécifiques. Toute cette connaissance présente un intérêt à différents niveaux ; elle contribue au final à une meilleure valorisation et une exploitation durable des ressources. La communication de nos résultats sur les chanterelles d’Afrique a pris la forme d’une publication, par le Jardin, d’une nouvelle clé de détermination reprenant les 43 espèces connues de ce genre. Ce document important démontre que c’est le continent africain qui recèle, de loin, la plus grande diversité au monde de Cantharellus.

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Démonstration de cuisine avec des légumineuses. Photo Manon Van Hoye. Débat sur la sécurité alimentaire au symposium du NMEdag (éducation à la nature et à l’environnement). Photo Jutta Kleber.

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Big Picnic, un projet européen sur la sécurité alimentaire Le Jardin botanique Meise participe à un projet de trois ans appelé Big Picnic. Financé par l’Union européenne via son programme-cadre Horizon 2020, il s’intéresse à la sécurité alimentaire. Nous collaborons avec 19 partenaires, issus de 12 pays européens et de l’Ouganda en Afrique, pour mettre sur pied des expositions à thèmes et des cafés scientifiques afin de sensibiliser le public à ce sujet à la fois complexe, multiple et brûlant d’actualité. En 2016, nous avons invité tous les intervenants à élaborer un plan de mise en œuvre du projet dans notre Jardin. Le personnel, les consultants et les organisations partenaires ont mis au point la stratégie du projet pour les trois prochaines années. Ces réunions de co-création ont permis de consolider les partenariats. Nous avons fait découvrir ce projet à nos visiteurs au travers d’un atelier cuisine sur les légumineuses, d’une petite exposition, et d’une dégustation de différentes variétés de pommes. Ces activités ont été autant d’occasions d’entamer un débat avec le public sur les questions liées à la sécurité alimentaire. Pour la période restante, le projet se déclinera en expositions, ateliers et cafés scientifiques pour sensibiliser et informer le public, en faisant appel à des approches variées afin de toucher un maximum de groupes cibles.

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Le documentaire produit en français et sous-titré en anglais est disponible sur la chaîne YouTube du Jardin botanique Meise. Photo Franck Hidvégi.

Documentaire 'Rwanda Fungi'

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En 2015, le Jardin botanique a organisé une mission d’étude des champignons comestibles au Rwanda. Ce projet, présenté dans le rapport annuel 2015, comportait la réalisation d’un film. Durant l'automne 2016, le documentaire d'une durée de 15 minutes a été présenté dans un certain nombre de lieux internationaux : Jardin botanique Meise, Congrès du Federal National Agriculture Library (Washington DC), Symposium du Réseau des mycologues de la Région des Grands Lacs à Goma (République démocratique du Congo). Il a chaque fois été accueilli très chaleureusement. Le film présente les différents aspects et les étapes de la mission en suivant les chercheurs dans leur travail : récolte des spécimens sur le terrain, travail de laboratoire, culture des champignons par le partenaire rwandais « Kigali Farms », conservation des échantillons vivants dans la mycothèque de Louvain-La-Neuve et conservation des spécimens séchés dans l’herbier du Jardin botanique Meise. Le film, en français sous-titré en anglais, est disponible sur https://youtu.be/dY84DavE5HQ ou via le blog de la mission : http://rwandafungi.blogspot.be

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Inspirer et informer Le Jardin botanique abrite 18 000 espèces de plantes dans un domaine historique s’étendant sur 92 hectares. Il s’agit d’un espace vert magnifique et diversifié qui constitue une source de plaisir, d’émerveillement et d’inspiration attirant 100 000 visiteurs par an. Grâce à une grande diversité d’expositions botaniques, de pages Web, d’outils de communication scientifique, d’événements, d’activités d’apprentissage informelles, d’instruments de sensibilisation et d’ateliers pédagogiques basés sur l’expérimentation, le Jardin botanique a la capacité de changer la perception du public sur l’importance des plantes pour le bien-être de l’humanité et de le sensibiliser à la conservation des végétaux. S’appuyant sur cette compréhension, le Jardin botanique peut encourager les personnes de tous âges et de tous milieux à agir sur leur environnement de manière durable et responsable. 30 .


Record de longueur battu à Meise pour une table de pique-nique !

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Le personnel du Jardin botanique Meise a conçu et construit la table dans le cadre des activités du festival d’été. Elle se composait de 178 pieds métalliques supportant 2 400 m de planches en bois. Sur toute sa longueur, la table était décorée de 70 pots avec des légumes anciens et des fleurs comestibles. Certains d’entre eux avaient été semés par des visiteurs lors d’une activité du festival de printemps. Le 26 juin à midi, le juge a parcouru avec son mètre l’allée d’entrée (Eredreef) où la table de pique-nique avait été installée, pour ensuite proclamer le nouveau record du monde avec une longueur impressionnante de 300,58 m. Cette annonce a suscité acclamations et applaudissements de la part des 600 visiteurs qui avaient pris place avec leurs paniers de pique-nique. La table est restée en place tout l’été, permettant aux visiteurs de pique-niquer et de célébrer cet événement. À la fin de l’été, c’est au cours d’une chaude soirée « tropicale » que la table a connu sa dernière prestation, profitant encore à 500 pique-niqueurs jusqu’à bien tard le soir.

Les chefs-d’œuvre des musées bruxellois Le Jardin botanique Meise a participé au projet « #100 Masters » qui visait à mettre en valeur les pièces les plus remarquables des musées bruxellois. Sous la houlette du Conseil bruxellois des musées (une association coupole composée d’une centaine de musées fédéraux, communautaires, communaux et privés), chaque musée membre a présenté les 10 pièces de collection les plus importantes à ses yeux – ses « chefs-d’œuvre ». Sur la base de cette sélection, un « top 100 » a été constitué et publié. Trois des joyaux proposés par le Jardin figurent parmi ce top 100 ! Il s’agit de : la serre de Balat, construite en 1854 par l’architecte Alphonse Balat ; le nénuphar géant d’Amazonie (Victoria cruziana) et l’arum titan (Amorphophallus titanium), qui a justement fleuri pendant l’événement. Pendant la durée du projet, de mai à fin août, un sentier menait les visiteurs aux zones et aux plantes les plus exceptionnelles. Le personnage imaginaire du roi Amaryllo accompagnait les enfants pour cette activité, comme il le fait lors des événements pour enfants au Jardin.

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Serre de Balat. Photo Paul Borremans.

La plus longue table de pique-nique du monde. Photo Peter lanckmans.

Au cours du week-end de la Floridylle d’été, notre Jardin est devenu le détenteur officiel du record de « la plus longue table de pique-nique » jamais construite. Jusque-là, le record acté au Guinness Book appartenait à une organisation koweïtienne, qui avait monté une table de 194,7 m de long début 2016.

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Business plan touristique : « Jardin botanique Meise 2.0 » Un subside de 2,9 millions d’euros a été octroyé au Jardin botanique Meise pour mettre en œuvre une série d’actions énoncées dans un ambitieux business plan touristique : « Jardin botanique Meise 2.0 ». Son objectif central est d’accroître la visibilité de notre Jardin auprès des visiteurs belges et étrangers, au travers d’investissements ciblés sur l’infrastructure et les jardins thématiques. Le descriptif du Jardin sera rendu plus cohérent et se déclinera en cinq canevas narratifs. 1. Un domaine riche en histoire L’histoire connue du site occupé par le Jardin botanique Meise remonte au 12e siècle. Jadis résidence royale, il comprend des panoramas et des bâtiments de grande valeur, parmi lesquels un château pittoresque. Les visiteurs du parc auront l’occasion de découvrir son évolution, depuis les jardins de plantes médicinales du Moyen Âge jusqu’au romantisme de ses jardins anglais du 19e siècle. 2. Une célébration des plantes de la Terre Découvrir 18 000 espèces de végétaux, provenant des différents biomes de notre planète, dans un seul Jardin : c’est l’expérience vécue au Palais des Plantes, un complexe de serres datant de l’Expo 1958, qui abrite la flore des déserts, des forêts tropicales humides et de régions plus tempérées, tandis que la flore supportant le climat belge s’exhibe à l’extérieur. Les adaptations qui permettent aux plantes de survivre dans ces différents environnements sont particulièrement soulignées. 3. Saveurs de Flandre (influence flamande sur la culture gastronomique internationale) Des plantes d’importance économique telles que la pomme de terre, le cacao, le café et le chicon (endive) ont peu de choses en commun d’un point de vue botanique... si ce n’est qu’elles doivent beaucoup de leur popularité actuelle à l’horticulture belge. Le jardin de l’Orangerie et les serres tropicales raconteront l’histoire passionnante des dessous botaniques de notre culture gastronomique flamande et de son influence internationale. 4. Excellence verte (finesse de l’horticulture) Forte d’un riche passé, l’horticulture flamande garde une place importante et exporte aujourd’hui des plantes telles qu’azalées de Gand, bégonias tubéreux, lauriers, roses et broméliacées. Le Jardin botanique Meise met en valeur les activités horticoles passées et présentes.

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Une visite au Jardin botanique Meise donne un aperçu de nos activités scientifiques pionnières. Pour mettre en valeur cet important travail, nous sommes en train de construire un nouveau complexe de serres de 7 100 m2 baptisé l’« Arche verte ». Ce complexe abritera les collections de recherche comme les bananiers, les caféiers et les haricots, hébergera notre banque de graines, et disposera d’une zone d’exposition pour informer les visiteurs de nos activités. C’est à proximité de ces serres que se trouve « Meise Sauvage », une partie de notre jardin gérée comme une réserve naturelle, où nous favorisons la flore et la faune spontanées.

Visualisation of the five storylines of Botanic Garden Meise.

5. Sauvegarde de la vie dans notre « Arche verte »

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Initial illustration of the intended bog garden. Illustration by Jan de Beck.

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Cette initiative à caractère touristique s’articulera autour de la construction d’un bâtiment d’entrée contemporain et de l’aménagement de ses abords pour accueillir un large éventail de visiteurs. Afin de concrétiser les cinq thèmes décrits ci-dessus, un certain nombre d’actions sont prévues. Action 1 : Construire un centre d’accueil ultramoderne Le visiteur trouvera toutes les installations nécessaires dans un bâtiment d’architecture moderne et entièrement accessible, qui fera également office de centre régional d’information touristique pour la Ceinture Verte, la région autour de Bruxelles-Capitale qui s’enorgueillit de châteaux, parcs et jardins magnifiques.

Sketch of terraces for the mediterranean and cloud forest glass-houses. Illustration Marc Reynders.

Action 2 : Développer le Jardin de bienvenue

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Le Jardin de bienvenue agira comme une mise en bouche. Le visiteur pourra « goûter » les particularités de la saison et se voir présenter le récit de notre Jardin. Le voyage à travers l’histoire du jardin, par exemple, commencera dans cette zone par un jardin médicinal médiéval. Action 3 : Accentuer les éléments historiques de notre Jardin La diversité historique de nos sites est idéale pour mettre en lumière les styles de différentes époques. Il s’agira de réaliser un jardin formel en dialogue avec le château et un jardin de marais en style romantique sur une île. Action 4 : Réaliser un jardin des saveurs Le jardin clos de l’Orangerie servira de trait d’union avec l’expérience gastronomique du restaurant voisin. Ce jardin veut faire le lien entre les aliments dans notre assiette et les plantes qui composent ce repas. Action 5 : Achever la restauration du Palais des Plantes Deux serres sont encore à restaurer dans le Palais des Plantes. Elles serviront de vitrine à la végétation des forêts de brouillard et à celle du biome méditerranéen. L’achèvement de ces serres marquera l’aboutissement des travaux de rénovation, commencés il y a plus de dix ans. Action 6 : Célébrer et consolider l’horticulture flamande Grâce à la richesse de nos collections végétales, l’attention sera davantage attirée sur notre patrimoine horticole flamand. Pour cela, des plantations ciblées seront effectuées à travers tout notre Jardin. Action 7 : Faire la promotion de nos réalisations par des présentations interactives Des présentations interactives de pointe permettront aux visiteurs de se rendre compte de l’importance du travail scientifique du Jardin botanique Meise, et des réalisations qui y sont associées.

Les cinq canevas narratifs seront mis en œuvre au moyen des sept actions ci-dessus. En conséquence, le visiteur pourra vivre des expériences plus intenses au Jardin botanique Meise et ce, qu’il soit jeune ou plus âgé, amateur ou professionnel. L’importance de notre Jardin, sur la scène nationale et internationale, sera davantage reconnue. Un coup de projecteur sera également porté sur la région environnante, qui verra le nombre de visiteurs augmenter. Notre ambition d’ici 2024 est de doubler le nombre actuel de visiteurs du Jardin pour atteindre le quart de million par an.

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Plusieurs légumineuses couramment utilisées ont été cultivées et montrées au public, en même temps que leur partie comestible. L’exposition présentait leurs régions de domestication et leurs usages en cuisine, et soulignait leur importance en tant que sources écologiques de protéines et fixatrices de l’azote atmosphérique. Ces caractéristiques étaient replacées dans les contextes de l’augmentation de la population mondiale et du changement climatique. Parmi les éléments les plus spectaculaires qui étaient à découvrir, on peut citer les parents sauvages des espèces cultivées, ainsi qu’une collection colorée de graines de Phaseolus que nous avions empruntée à la Belle Époque, une association locale établie à Meise. Pour encourager la participation interactive du public, nous invitions les visiteurs à prendre part à un concours sur ces plantes et leur utilisation. Les gagnants ont reçu un livre de recettes sur les légumineuses.

Dans le monde entier, les légumineuses représentent une source importante de nourriture. Photo Franck Hidvegi.

L’année 2016 a été déclarée année internationale des légumineuses par les Nations unies. L’occasion pour nous de monter sous serre une petite exposition autour de ces plantes importantes aux multiples usages.

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L’étonnante diversité des graines de légumineuses cultivées. Photo Guy Dirix.

Les légumineuses à l’honneur

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Forêt en ligne

Le projet Bos Online est coordonné par RVO-Society, une entreprise active dans l’éveil des jeunes aux sciences et aux technologies. Elle développe du matériel pédagogique axé sur les découvertes récentes en sciences, dans les technologies, en ingénierie et en mathématiques.

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Les autres partenaires, à savoir le Jardin, Imec et l’université de Louvain, ont apporté respectivement le lieu, la technologie et la contribution scientifique. Les scientifiques ont développé un système de récupération des données ou base de données, ainsi que des méthodes d’analyse statistique pour traiter l’énorme quantité de données amassées. Des scientifiques d’une autre faculté ont mis au point les questions et objectifs de recherche. Les capteurs sont répartis en deux installations, équipées de panneaux solaires (pour l’alimentation des batteries), situées dans le Jardin à proximité de l’autoroute A12 : l’une dans un espace ouvert, l’autre sous des arbres. Les capteurs, connectés à un réseau sans fil, transmettent des mesures météorologiques, des paramètres de pollution et des paramètres de croissance, comme le flux de sève et le diamètre du tronc. Ces différentes données sont stockées sur un serveur distant, accessible aux enseignants et aux élèves, ce qui permet aux enfants de mener leur propre recherche. Le projet Bos Online se poursuivra plusieurs années, proposant ainsi un programme exceptionnel d’activités pratiques au sein du Jardin.

Le ministre Philippe Muyters dans notre Jardin pour le lancement du projet Bos Online (le 21 septembre). Photo Paul Borremans.

Des élèves de l’enseignement secondaire en visite au Jardin botanique Meise ont pu étudier l’influence des arbres sur le climat au moyen de l’« internet des choses », un concept où des objets sont reliés entre eux de façon numérique et peuvent ainsi communiquer. Les enfants ont collecté des données à l’aide de capteurs sans fil installés à différents endroits dans le cadre du projet « Bos Online ». Ce projet, qui a reçu le soutien financier du Gouvernement flamand, est issu d’une collaboration inédite entre l’entreprise RVO-Society, le Jardin botanique Meise, le centre de recherches technologiques Imec et l’université de Louvain (Leuven).

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L’arum titan fleurit à nouveau en 2016

L’arum titan provoque une véritable puanteur lors de sa floraison en mars. Photo Franck Hidveghi.

S’il est une plante qui a frappé l’imagination du public belge ces dernières années, c’est bien l’arum titan, Amorphophallus titanum. Sa fleur, ou plus exactement son inflorescence (ensemble de fleurs), est la plus grande du règne végétal ; elle dégage une odeur de chair pourrissante et ne reste ouverte que 48 heures environ. Sa première floraison en Belgique a eu lieu en 2008 au Jardin botanique Meise. Depuis, le public belge a eu le plaisir de contempler cinq rééditions du spectacle. En 2016, deux plantes ont fleuri. La première inflorescence, apparue en mars, atteignait une hauteur de 145 cm avec son spadice pourpre caractéristique ; la seconde, en juillet, a produit un spadice jaunâtre colossal de 237 cm. Ce spécimen était issu de semis effectués au jardin botanique de l’université de Gand. La floraison peut fortement éprouver la plante, à tel point qu’elle peut mourir juste après, mais les deux spécimens de 2016 ont chacun développé une feuille, qui atteindra la taille d’un petit arbre, annonçant une nouvelle floraison à venir.

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Série télé

Koen Es présente « Meise Sauvage » à Jan Godemont dans le 5e épisode de « Geschikt in Meise ». Photo PlattelandsTV.

En 2016, le Jardin botanique Meise a pris part à une série télévisée centrée sur le Jardin, intitulée « Geschikt in Meise » sur la chaîne flamande et bruxelloise PlattelandsTV. Cette chaîne emmène les téléspectateurs à la découverte d’une multitude d’activités d’extérieur, comme l’agriculture, l’horticulture ou la passion des jardins dans sa rubrique « countrylife ». La série compte huit épisodes de 20 minutes présentés par Lies Mertens.

L’artiste florale Annick Mertens et la présentatrice Lies Martens dans le premier épisode de « Geschikt in Meise ». Photo PlattelandsTV.

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Chaque épisode est divisé en deux parties. La première met l’accent sur une partie du Jardin, avec pour mise en scène un botaniste guidant un artiste floral professionnel en recherche d’inspiration parmi différentes collections de plantes. C’est ainsi qu’ont été filmés la collection de rosiers, la serre désertique, la collection d’arums, les plantes carnivores et « Meise sauvage » où s’épanouissent des plantes indigènes. Dans la seconde partie, l’artiste se met au travail au Château et développe une création sur le thème de l’épisode. La série a invité des personnalités qui jouissent d’une renommée internationale en matière d’art floral, comme Ilse Beunen, Stijn Simaeys et Tom De Houwer. Les huit épisodes ont été diffusés une première fois au printemps, puis repris en automne. L’audience de la chaîne PlattelandsTV est en progression et dépasse actuellement un million de téléspectateurs par mois. Des initiatives de ce genre viennent soutenir la promotion du Jardin botanique Meise et contribuent à accroître la visibilité de ses activités.

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La Floridylle d’été célébrait, entre autres, l’année internationale des légumineuses décrétée par les Nations unies, et ce, avec une série d’ateliers cuisine utilisant différentes espèces de pois et de haricots. Les visiteurs pouvaient se laisser tenter par un moment de relaxation en s’installant tranquillement dans des hamacs suspendus dans certains arbres du jardin. Pour les enfants, les bois près de l’Orangerie s’étaient transformés en parc d’aventures dont ils pouvaient profiter pour jouer. Le clou du festival fut sans doute la construction de la plus longue table de pique-nique du monde, un record officiellement acté par un juge le premier week-end de l’événement. Ses 300 m ont été utilisés tout au long du festival d’été. Quant aux jeunes et aux jeunes d’esprit, ils ont pu participer à une chasse aux Pokémons résidant dans le jardin.

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La Floridylle d’automne a bénéficié d’une météo exceptionnelle. Les visiteurs avaient le choix entre de nombreuses activités. Une balade guidée les emmenait à la découverte du folklore des arbres. Les enfants pouvaient évider des citrouilles pour en faire des lanternes, celles-ci ayant atteint les 500 exemplaires ! L’étang du Château accueillait un ferry miniature à cordes et à traction manuelle, qui transportait les passagers d’une rive à l’autre. Les châtaignes récoltées dans le jardin étaient grillées dans la cour du Pachthof. De quoi laisser pas mal de souvenirs de moments nostalgiques aux visiteurs ! Le spectacle de ce festival consistait en une Nuit des Horreurs au château, où les « fantômes revenaient à la vie ». Ce fut un succès populaire avec plus de 1 200 spectateurs. L’automne est une saison qui se prête particulièrement aux impressions visuelles, avec les baies et les couleurs des feuilles. Pour cette raison, un concours photo a été organisé où les visiteurs pouvaient envoyer leurs plus belles photos automnales prises au Jardin. Les clichés envoyés par plus de 60 participants ont donné lieu à une magnifique exposition photo en décembre au Château. Leur qualité a donné du fil à retordre au jury chargé de la sélection des meilleurs. On peut dire que les Floridylles ont été une grande réussite. Elles ont contribué à accroître le nombre de visiteurs et à intensifier l’interaction du public avec le Jardin. Nous espérons le même succès en 2017.

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Des œufs peints avec des colorants végétaux. Photo Manon van Hoye.

Parmi les temps forts du festival de printemps, citons une activité où les enfants ont peint des œufs avec des colorants naturels végétaux obtenus à partir d’oignon, de chou rouge et de curcuma. Trois cents œufs ont ainsi été décorés puis disposés dans la cour intérieure du Pachthof, imitant un nid d’oiseau géant où les enfants pouvaient s’ébattre. Dans le Château était présentée une exposition intitulée « Jardin d’Éden ». Le public était également invité à créer des pots en papier journal et à semer des graines d’herbes et de légumes en vue du festival Floridylle d’été.

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Des enfants soufflent des bulles géantes. Photo Peter Lanckmans.

Au Jardin botanique Meise, il y a un tas de choses à voir tout au long de l’année. Chaque saison offre aux visiteurs de nouvelles découvertes de plantes et de décors pittoresques à leur apogée. Pour mieux mettre l’accent sur les saisons, l’équipe « Relations publiques et Éducation » a choisi de développer certains thèmes, en se conformant à son concept de festival intitulé « Floridylle ». Le succès de ces événements s’appuie sur un canevas constant, à savoir : des activités pour les visiteurs désireux d’apprendre, des activités pour les enfants, des expositions et un spectacle attractif.

Un radeau traverse l’étang du Château. Photo Paul Borremans.

Succès confirmé pour les festivals des saisons célébrant les plantes

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Le spectacle de danse au cours du Wonder Weekend. Photo Paul Borremans.

La nuit des familles remporte un franc succès

Le Vespaqua, prendre un bain en mouvement ! Photo Paul Borremans.

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Chaque soir, le silence envahit le jardin à la fermeture des portes... mais pour une fois, les noctambules ont eu l’occasion de prolonger leur découverte du Jardin « by night » dans le cadre du festival « Wonder Weekend » dédié aux familles. Cet événement marquant, organisé l’avant-dernier week-end des vacances d’été, a attiré 483 enfants et 456 parents qui ont passé la nuit dans des tentes en carton. Les festivals familiaux, c’est-àdire des événements où les familles avec de jeunes enfants peuvent passer ensemble des moments de qualité, semblent encore trop rares en Belgique. C’est pourquoi les organisateurs du Wonder Weekend avaient demandé la coopération du Jardin botanique Meise pour permettre au festival de se dérouler dans son domaine. Le succès fut au rendez-vous. Outre la sensation magique de passer une nuit dans le Jardin, les familles ont pu vivre un éventail incomparable d’expériences. On pouvait manger au restaurant sans couverts, ou expérimenter le Vespaqua, les bains mobiles les plus petits du monde, mais ô combien exaltants ! Il y avait des vélos complètement originaux, du zorbing sur l’étang du château, un espace ludique bourré de jeux familiaux de plein air et des hamacs pour la relaxation. La tombée de la nuit fut marquée par un spectacle de danse verticale sur les murs de la tour du château, suivi par une procession aux flambeaux à travers le domaine et la possibilité d’observer de lointaines étoiles au téléscope, tandis que des chants s’élevaient autour du feu de camp. Après une telle réussite, rendez-vous est d’ores et déjà pris pour une nouvelle édition du Wonder Weekend en 2017.

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Le rôle social grandissant des jardins botaniques

. Participants arrivant à la journée familiale du KGV. Photo Ilse Versaen.

Dans les jardins botaniques, on trouve une grande diversité de plantes. Nous aimerions aussi augmenter la diversité sociale des visiteurs du Jardin et garantir l’aptitude du site et du personnel à répondre à leurs besoins. Nous souhaitons des activités inclusives, sans discrimination vis-à-vis des personnes handicapées ou défavorisées. On constate heureusement une tendance dans ce sens, non seulement à Meise, mais dans beaucoup d’autres jardins botaniques à travers le monde.

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Notre Jardin prend régulièrement des initiatives à caractère intégratif, certaines sous forme d’installations permanentes, d’autres à la demande. Pour assurer une accessibilité des jardins à tous, le Jardin collabore avec un certain nombre d’organisations, parmi lesquelles KVG, une organisation coupole en Flandre pour les personnes avec des handicaps de tous types. Le samedi 23 avril 2016, environ deux mille personnes handicapées et leurs accompagnateurs ont pu profiter d’une belle journée au Jardin botanique. Grâce à l’aide de guides, de volontaires et de mouvements de jeunesse locaux, une panoplie d’activités leur étaient proposées. Par exemple, une visite guidée pour les malvoyants, et une autre pour les malentendants avec un interprète en langue des signes, permettaient de balayer tous les obstacles en ce jour particulier. Cette belle excursion en famille fut rehaussée par la présence de l’auteur-compositeur-interprète flamand Bart Kaëll, dont le concert de clôture a été grandement apprécié. L’événement s’est déroulé sans souci du début à la fin, grâce à l’excellente coopération entre le Jardin botanique Meise, KGV, la commune de Meise et la police locale.

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La Belgique et le Japon célèbrent leur amitié à travers l’ikebana

M. Hiroki Ohara, cinquième directeur de la Japanese Ohara School, fait une démonstration d’ikebana. Photo Ambassy of Japan.

L’année 2016 marquait le 150e anniversaire des relations diplomatiques entre le Japon et la Belgique. Dans les deux pays, cet anniversaire a été célébré par une série d’événements organisés tout au long de l’année dans les domaines politique, économique, scientifique et technologique, culturel, artistique, académique, éducatif et sportif. L’amitié entre les deux pays résulte surtout d’échanges interpersonnels ; c’est pourquoi l’Ambassade du Japon en Belgique a mis l’accent sur des événements offrant de tels échanges. Le Jardin botanique Meise a accueilli l’artiste japonaise Rumiko Hagiwara, qui a réalisé l’installation Fake Wind au Pavillon de chasse. Cette œuvre faisait partie de l’exposition « Made in Japan » au centre culturel de Strombeek. Le 2 octobre, le Jardin botanique Meise a eu le grand honneur de recevoir M. Hiroki Ohara, venu donner une masterclass sur les arrangements floraux japonais (ikebana). M. Hiroki Ohara est le cinquième directeur de la Ohara School of Ikebana à Tokyo. L’événement a déplacé M. Masafumi Ishii, ambassadeur du Japon en Belgique, des représentants de l’École belge d’Ikebana (style Ohara) et des passionnés d’ikebana venant de toute l’Europe.

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Participation du Jardin aux Floralies gantoises

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Après des discussions sur le meilleur moyen de capter l’attention du public, l’option retenue fut une sculpture haute de quatre mètres représentant un arum titan avec des plantes couvre-sol, de la couleur de l’arum réel. Le public associe le Jardin botanique de Gand et le Jardin botanique Meise à l’arum titan, à cause de la médiatisation de sa floraison ; le choix de cette représentation était donc justifié. La sculpture botanique, placée dans l’orangerie du Jardin botanique de Gand, est l’œuvre du personnel du Jardin botanique Meise en collaboration avec des jardiniers de Gand.

Sculpture de l’arum titan aux Floralies gantoises. Photo Koen Es.

Les Floralies gantoises comptent parmi les événements incontournables du calendrier horticole. Ce festival, créé en 1809, expose les dernières tendances dans des jardins d’inspiration, des créations florales et des ateliers. Cette exposition de 10 jours (du 22 avril au 1er mai) attire toujours les foules venant de Belgique et de l’étranger. En 2016, l’Association des jardins botaniques et arboreta de Belgique participait à l’événement afin de promouvoir l’image des jardins botaniques en Belgique, avec un slogan : « Dix jours de Floralies gantoises, 365 jours de jardins botaniques ».

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Développer une infrastructure de pointe pour les visiteurs et la recherche Le Jardin botanique Meise se situe sur un domaine historique de 92 ha dont l’histoire remonte au début du Moyen Âge. Le domaine abrite plus de 50 édifices, dont des glacières souterraines, des serres tropicales, un château médiéval et plusieurs bâtiments de service et de recherche. En raison de longues années sans investissements, la plupart des bâtiments du Jardin botanique sont en très mauvais état et exigent des investissements. Notre objectif est de conserver nos collections scientifiques, qui jouissent d’une renommée internationale, en toute sécurité et pendant longtemps et d’ainsi créer un environnement de recherche favorable. Nous investirons également dans l’amélioration de l’infrastructure d’accueil afin d’élargir la portée internationale du Jardin botanique Meise, en tant qu’institution scientifique ainsi que destination touristique.

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Cinq propositions pour le nouveau centre des visiteurs du Jardin botanique Meise Pour contribuer à la promotion du Jardin botanique Meise et accueillir dignement nos visiteurs belges et étrangers, l’aménagement d’un bâtiment polyvalent s’impose à chacune de nos deux entrées, l’entrée principale (Nieuwelaan) et l’entrée Meise village (Brusselsesteenweg). Dans le même temps, l’ancienne ferme située près de l’entrée principale nécessite une restauration et un réaménagement pour pouvoir abriter une salle polyvalente, des logements d’hôtes pour les chercheurs visiteurs, et une conciergerie. Dans notre recherche d’une solution de qualité, nous avons décidé de passer par un concours d’architecture, mis en place avec la collaboration de l’Architecte du Gouvernement flamand et du Facilitair Bedrijf (Agence flamande en charge de l’immobilier et des équipements). Drawing of Main Entrance. TV Monadnock, Posad.

L’intégration de nouvelles installations dans un cadre historique classé constitue un sérieux défi de ce concours. Les bureaux d’architecture qui ont répondu à l’appel d’offres de l’Architecte du Gouvernement flamand ont donc soumis leur projet, où chacun interprète les spécifications selon sa propre sensibilité. Les concepts proposés par les cinq candidatures retenues sont résumés succinctement ci-après.

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TV Monadnock, Posad

Ground plan of Main Entrance. TV Monadnock, Posad.

Ces architectes proposent un concept de place d’accueil hémisphérique, une aire de rencontre à l’entrée principale. Les visiteurs se déplacent du bâtiment d’accueil courbe vers le bas en empruntant une allée centrale parallèle à la rue pavée (Eredreef), puis gagnent le cœur du Jardin. L’architecture imposante augmente la visibilité du Jardin depuis l’extérieur et en fait un repère immanquable. À l’entrée Meise village, c’est un bâtiment contemporain plus modeste qui est proposé, à côté de l’allée principale et de sa perspective qui porte la vue loin à l’intérieur du Jardin.

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Meise Entrance. TV Monadnock, Posad.

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Position of Main Entrance in relation to existing buildings and landscape. TV Monadnock, Posad.

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TV ae-architectural, Carton 123 Architects & Murmuur Architects

Exerpt from design proposal. TV ae-architectural, Carton 123 Architects & Murmuur Architects.

Cette association de trois bureaux d’architectes propose le concept de « pièces en plein air ». Le visiteur traverse un mur qui symbolise le passage d’un monde agité à l’environnement serein du Jardin. Le mur délimite une pièce extérieure en forme de U, avec une face ouverte sur le Jardin. Plusieurs sentiers sont prévus, dont l’un mène à la cour intérieure pavée de l’ancienne ferme (Vlaamse Hoeve), un endroit particulièrement accueillant l’hiver grâce au feu de bois qui crépite dans le feu ouvert. Dans le jardin, les sentiers suivent l’allée linéaire (Eredreef) ou serpentent ici et là, invitant à l’exploration. Le bâtiment à l’entrée Meise village conserve le thème de celui de l’entrée principale, intégrant un mur historique existant.

View on rehabilitated old farmstead. TV ae-architectural, Carton 123 Architects & Murmuur Architects.

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Position of Main Entrance in relation to existing buildings and landscape. TV ae-architectural, Carton 123 Architects & Murmuur Architects.

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Impression of the inside of the entrance building. TV Atelier Veldwerk, Bogdan & Van Broeck Architects, Origin Architecture & Engineering.

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TV Atelier Veldwerk, Bogdan & Van Broeck Architects, Origin Architecture & Engineering

Old farmstead integrated with new architecture. TV Atelier Veldwerk, Bogdan & Van Broeck Architects, Origin Architecture & Engineering.

Cette proposition très novatrice implique des relations différentes avec le cadre environnant. Une serre flexible relie l’entrée principale et l’entrée Meise village, distantes de 800 m. Cette connexion crée un sentier méditatif longeant la limite verte du domaine. Sa conception intelligente permet d’envisager une extension future, par exemple en lien avec le projet de tram en 2020 et le nouveau parking. Ce même type d’extension pourrait aussi accompagner de nouvelles infrastructures dans le parc, comme le nouveau complexe de serres.

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Visualisation of Main Entrance. TV Atelier Veldwerk, Bogdan & Van Broeck Architects, Origin Architecture & Engineering.

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TV aNNo Architects, URA – Yves Malysse Kiki Verbeeck

View of the interiour of the Main Entrance. TV aNNo Architects, URA – Yves Malysse Kiki Verbeeck.

Ici, les architectes n’ont pas d’abord cherché l’idée d’un bâtiment, mais plutôt d’une manière d’exprimer avec justesse l’expérience et l’instant. À l’entrée principale, le cœur du bâtiment est un espace circulaire ouvert, le noyau. Il est situé sur l’allée (Eredreef) pour accentuer la force architecturale de ce sentier historique. Le cercle agit comme une attraction. Le nouveau bâtiment d’accueil passe presque inaperçu, niché dans la verdure du parc, à la même hauteur que le décor environnant. La construction se veut un assemblage des différents styles de bâtiments présents dans le parc. L’entrée Meise village présente les mêmes caractéristiques que l’entrée principale, mais à une échelle plus réduite. Elle accentue aussi les longues perspectives, notamment sur le château.

Visualisation of Meise Entrance TV aNNo Architects, URA – Yves Malysse Kiki Verbeeck.

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Sketches and Maquette of Main Entrance. TV aNNo Architects, URA – Yves Malysse Kiki Verbeeck.

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Sight of the main drive (Eredreef). TV aNNo Architects, URA – Yves Malysse Kiki Verbeeck.

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Position of Main Entrance in relation to existing buildings and landscape. NU Architectuuratelier.

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NU Architectuuratelier

View on welcome plaza. NU Architectuuratelier.

Le premier contact avec le Jardin se fait via une place, un bel espace multifonctionnel où l’exploration peut commencer. Une construction simple et flexible est proposée, qui structure l’espace et laisse le paysage s’exprimer. La vue sur le domaine se trouve au centre de la place : une fenêtre sur le jardin botanique. L’entrée principale comprend une boutique, un bureau d’information, des bureaux et tous les équipements auxquels on s’attend dans un lieu d’accueil ultramoderne. Au-delà de la réception, le visiteur rencontre un Jardin de bienvenue délimité par l’allée (Eredreef). L’entrée Meise village sert aussi de bâtiment multifonctionnel, mais à une plus petite échelle, et offre des vues stupéfiantes sur le jardin par-delà. C’est ce projet que le Jardin a sélectionné, en raison de son dialogue harmonieux avec le paysage et les bâtiments existants et de sa flexibilité.

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Visualisation of Main Entrance. NU Architectuuratelier.

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Visualisation of Meise Entrance. NU Architectuuratelier.

Three-dimensional representation of Main Entrance building. NU Architectuuratelier.

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Maquette of structural element used in the new buildings. NU Architectuuratelier.


Une nouvelle « Arche verte » pour la sauvegarde des collections de recherche et de conservation Le Jardin botanique Meise compte actuellement deux complexes de serres. Ils comprennent plus de 40 petites serres reliées entre elles qui sont utilisées pour la multiplication, la conservation d’espèces en danger et la culture des espèces des collections de recherche et de celles de l’orangerie. Construites dans les années 1930 et 1950, la plupart de ces serres sont en très mauvais état et certaines se sont même effondrées. Chauffer un grand nombre de petites serres s’avère très défavorable en termes d’efficience énergétique, et les conditions de culture ne sont pas optimales pour les plantes.

Aerial visualisation of new glasshouse complex. Photo B-architects.

C’est pourquoi notre Jardin prévoit de construire un nouveau complexe de serres qui s’appellera « l’Arche verte ». Il occupera une superficie de l’ordre de 7 100 m2 et comprendra une salle polyvalente où le travail scientifique du Jardin pourra être montré et expliqué. Un bâtiment existant sera annexé au complexe et rénové pour accueillir la banque de graines ainsi que des bureaux. Ce projet nécessitera un budget de 10,4 millions d’euros (hors taxes). En collaboration avec le Facilitair Bedrijf (Agence flamande en charge de l’immobilier et des équipements), le Jardin a lancé un appel d’offres européen pour trouver un bureau d’architectes. Cinq équipes ont été sélectionnées pour développer un projet complet. L’une d’entre elles s’est retirée ; les quatre plans reçus étaient tous de grande qualité.

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B-architects

Aerial visualisation of new glasshouse complex. Photo LOW Architects.

La nouvelle serre se présente comme un jardin clos. Un mur de briques entoure tout le complexe. Un sentier public du côté est donne au visiteur un aperçu des activités dans les serres. La salle polyvalente se trouve au coin ; de l’autre côté, un point de vue permet une vue d’ensemble du complexe.

LOW Architects Ces architectes créent une esplanade pour supporter le nouveau complexe de serres et le bâtiment de service adjacent. L’esplanade permet de connecter les différentes fonctions ; le visiteur peut s’y promener et découvrir les différents éléments. La salle polyvalente est située en face du bâtiment de service, où la banque de graines est exposée au regard des visiteurs.

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Ce bureau tire parti de la topographie du terrain pour dessiner un complexe de serres surmonté d’un toit continu. Il se présente donc comme une seule entité, bien intégrée au paysage et aux bâtiments environnants. La salle polyvalente est placée au cœur du complexe.

Side view of glasshouse complex. Photo OFFICE Kersten Geers David Van Severen.

OFFICE Kersten Geers David Van Severen

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Cette équipe de concepteurs a voulu combiner la finalité scientifique des nouveaux bâtiments avec une qualité d’accueil pour les visiteurs. Les serres sont disposées autour d’un pavillon public doté d’un bel espace pour des panneaux explicatifs et pour des expositions temporaires. La banque de graines peut être observée par les visiteurs, ce qui constitue une attraction supplémentaire. Le Jardin botanique Meise a choisi ce projet pour son excellente intégration dans le paysage existant, son attractivité vis-à-vis du public et l’aspect fonctionnel des serres.

Side view of glasshouse complex. Photo Temporary association NU and ar-te.

Exerpt from design proposal. Photo Temporary association NU and ar-te.

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Association momentanée NU et ar-te

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Une passerelle « d’aventures » a été installée dans la serre de la canopée en 2016. Photo Marc Reynders.

Aménagement paysager des nouvelles serres tropicales

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Plan des plantations pour la serre d’Afrique centrale. Photo Marc Reynders.

Depuis quelques années, l’une de nos tâches majeures concerne le Palais des Plantes, avec la restauration de son infrastructure et de nouvelles plantations. Le biome tropical, qui occupe toute l’aile nord, fait actuellement l’objet de rénovations. Il est prévu d’y implanter un sentier linéaire qui emmènera les visiteurs sur un itinéraire est-ouest à travers cinq serres ornées de la luxuriante forêt tropicale humide. Depuis 2014, deux serres tropicales présentent déjà aux visiteurs des espèces à caractère ethnobotanique et des plantes de la forêt secondaire pluviale. Les trois autres serres de l’aile nord seront bientôt terminées et mettront en valeur la forêt pluviale primaire et les palmiers, la stratification de la forêt pluviale, ainsi que des présentations consacrées à la végétation de l’Afrique centrale. En 2016, toute l’attention s’est focalisée sur la serre de la canopée, où les épiphytes et les lianes éliront domicile. Deux sentiers y seront aménagés. Le premier est une allée centrale faiblement inclinée, jouant sur la séduction du spectateur face à l’exubérance de la vie dans les cimes. Le second est une ambitieuse passerelle suspendue trois mètres au-dessus du sol : c’est là que commence l’aventure architecturale et botanique. Son design complexe a été mis au point par le bureau d’architecture LOW d’Anvers, qui s’est inspiré de la délicate nervation des feuilles chez certaines plantes tropicales. La passerelle, longue de 30 m, est accessible depuis un escalier existant dans une serre adjacente haute de 16 m. L’itinéraire sur cette passerelle commence par une plateforme multifonctionnelle d’où l’on peut admirer la vue et d’où l’on peut donner des explications à des groupes scolaires. À partir de là, les visiteurs serpentent à travers la canopée, croisant à la fois des arbres vivants et des arbres artificiels parés d’une extraordinaire diversité de végétaux, parmi lesquels des orchidées, des broméliacées, des fougères et des mousses.

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En 2016, la réalisation des plans et le travail de préparation des plantations ont également été effectués. Le Jardin botanique Meise a la chance de posséder une magnifique collection d’espèces de la forêt pluviale, en particulier des plantes ligneuses. Une analyse approfondie était nécessaire pour sélectionner les plus intéressantes. Nous avions à cœur de reproduire dans nos serres les différentes strates typiques présentes dans cette forêt. Le meilleur moyen d’y arriver est de planter séparément chaque strate en tenant compte des exigences écologiques des espèces. Les tableaux créés de la sorte, à la fois naturels et équilibrés, révèleront pleinement aux visiteurs les merveilles de la forêt tropicale.

Plantations dans la serre d’Afrique centrale. Photo Marc Reynders.

La passerelle est pavée de dalles perforées carrées, alternativement en bois et en métal, qui donnent une impression d’ouverture et de légèreté et laissent passer la lumière venant du bas. La sensation de finesse est renforcée par les rampes sinueuses, dont les côtés couverts de treillis métallique évoquent un pont de singe. Il était hors de question d’ériger de gros piliers en béton qui auraient ruiné la légèreté du design et auraient considérablement réduit la superficie des plantations. L’alternative a été d’implanter 27 fins pieux, ancrés dans le sol à une profondeur de six mètres. Ce soutien assure l’intégrité structurale de la passerelle, capable de supporter 500 kg/m2. L’aventurier quitte le sommet des arbres en descendant un escalier en colimaçon qui le ramène à la terre ferme.

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Rénovation d’un bâtiment de service pour un musée du Bois redynamisé Le Jardin botanique Meise possède une collection de bois exceptionnelle qui couvre les 19e et 20e siècles. Une partie était jadis exposée dans un Musée forestier à l’ancien emplacement du Jardin au centre de Bruxelles. Elle mettait surtout l’accent sur l’importance économique du bois.

XXXX Photo Danny Swaerts.

Lors du déménagement du Jardin à Meise, la collection fut entreposée dans les caves du bâtiment de l’herbier et elle tomba dans l’oubli. En 2014 a débuté un programme ambitieux de restauration de cette collection, avec l’ouverture d’un nouveau musée prévue en 2018. Il n’a pas été difficile de lui trouver un espace : un bâtiment de service sous-utilisé près du jardin clos de l’Orangerie fera parfaitement l’affaire et est en cours de transformation en un musée du Bois ultramoderne. Celui-ci abordera une beaucoup plus grande variété de thèmes que l’ancien musée, en développant différents aspects du bois : des informations fonctionnelles et anatomiques, le rôle régulateur des forêts sur le climat, des données sur certains arbres particuliers et l’extraordinaire polyvalence de ce matériau naturel.

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Le Jardin botanique Meise est une propriété historique avec un long passé. Le site couvre une vaste superficie où sont éparpillés de nombreux bâtiments et des chemins privés, avec une série d’équipements associés, dont les réseaux d’alimentation en gaz et en électricité, des câblages et différents systèmes d’égouts. Certains éléments très anciens de ces infrastructures ne répondent plus aux besoins actuels. La gestion des eaux usées du Jardin se devait d’être mise à jour, c’est pourquoi un projet interne a été lancé en 2016 en vue de sa modernisation. Selon cette nouvelle conception, les effluents seront séparés des eaux de pluie ; les eaux usées seront dirigées vers un système d’épuration local, tandis que les eaux de pluie seront stockées sur site pour l’irrigation. Ce projet s’intègre dans une vision plus large de remplacement des infrastructures vieillissantes de notre Jardin au cours des prochaines années.

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Installation du nouveau système. Photo Dirk Reusens.

Travail de préparation en vue du nouveau système d’égouts. Photo Dirk Reusens.

Remplacement du système de gestion des eaux usées

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Organisation Notre Jardin s’appuie sur une organisation dynamique comptant environ 180 membres du personnel, plus de 100 bénévoles et 20 guides. Ils s’engagent tous ensemble pour atteindre les objectifs et répondre aux défis futurs.

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Une nouvelle plateforme de publication en ligne pour le Jardin Les méthodes de recherche de publications scientifiques ont radicalement changé au cours des deux dernières décennies, notamment grâce aux progrès des technologies de l’information. Les environnements en ligne, comme les e-journaux, les archives d’institutions et les plateformes en open access sont maintenant couramment utilisés et fournissent un accès rapide, étendu et souvent gratuit à l’information scientifique. Cette évolution ne peut que se poursuivre, étant donné la tendance croissante, dans les institutions scientifiques, à encourager les auteurs à l’auto-archivage de leur production scientifique. Notre Jardin vient d’adopter la base de données Pure. Pure est un acronyme pour « Publication and Research ». Utilisée dans de nombreuses institutions académiques du monde entier, cette base de données stocke et intègre les informations sur les activités de recherche de manière structurée et standardisée. Les scientifiques de notre jardin sont invités à gérer leur profil et à insérer leur production scientifique, ce qui comprend les publications, les projets de recherche et les abstracts de conférences. Plus de 5 000 titres sont actuellement repris dans la base de données, parmi lesquels 3 765 publications.

Bibliometric network of the Garden based on A1 publications from 2015-2016, showing co-authorship relations. Nodes correspond to authors, edges between nodes mark joint publications.

Les données de Pure seront prochainement intégrées au portail FRIS (www.researchportal.be), donnant un accès permanent et immédiat aux informations sur la recherche de toutes les universités et institutions scientifiques flamandes. Pour répondre à la demande de transparence de ces institutions, le portail de la recherche FRIS sera une plateforme Open Access.

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Désherbage et ramassage des feuilles au Jardin : une approche sociale et écologique Le Jardin botanique Meise considère comme primordiales ses missions fondamentales de « durabilité » et de « respect de la diversité ». Début 2016, nous avons lancé un appel d’offres destiné aux entreprises d’économie sociale pour éliminer les mauvaises herbes de nos surfaces pavées et pour ramasser les feuilles mortes en automne. L’une des clauses principales stipulait que ce travail devrait se conformer à notre politique d’interdiction des herbicides, qui était entrée en vigueur en 2015. L’élimination des mauvaises herbes sans herbicides exige des méthodes alternatives et une autre conception des attentes. Nos employés et nos visiteurs s’habitueront progressivement à une démarche plus souple en matière de désherbage. Il faut distinguer les mauvaises herbes apparaissant dans les zones de culture, qui requièrent compétence et vigilance de la part de nos jardiniers expérimentés, et celles poussant dans nos sentiers et nos chemins, qui demandent un travail moins qualifié, réalisable par une entreprise d’économie sociale. C’est l’entreprise BWBouchout qui a décroché le contrat pour ce travail, pour deux ans avec possibilité de prolongation jusqu’à quatre ans. Cette entreprise se distingue en employant des personnes en décalage par rapport au marché régulier de l’emploi.

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Des travailleurs de BWBouchout ramassent les feuilles mortes au Jardin botanique Meise. Photo Kenny Stevens.

En plus du désherbage, l’entreprise s’est attelée cet automne au ramassage et à l’enlèvement des feuilles mortes des surfaces en dur et gazonnées. Nous avons pu compter sur une force de travail manuel plutôt que sur de lourdes machines qui auraient compacté le sol sous les arbres, constitué une source de bruit et fait grimper notre consommation de carburants fossiles. Cette solution, plus écologique pour le jardin, n’a pas perturbé nos visiteurs. Les équipes jardinage de BWBouchout viennent régulièrement désherber une zone de 15 400 m2 et s’occupent du ramassage des feuilles sur 36,8 ha. Grâce à ce contrat, BWBouchout assure à ses travailleurs une sécurité d’emploi et le développement de leurs compétences, tandis que le Jardin botanique Meise met en œuvre une politique sociale et écologique pour l’entretien du domaine.

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Le Jardin se soucie du bien-être de ses employés Pour la première fois, le personnel du Jardin botanique Meise a pris part à l’enquête des employés, organisée tous les deux ans par le Gouvernement flamand. L’« enquête employés 2016 » a été menée en mai-juin, principalement en ligne. Sur l’ensemble de la région, 13 600 membres du personnel y ont participé, représentant 50 agences et départements. Cette étude mesure la satisfaction des employés qui travaillent dans différents services du Gouvernement flamand. Elle permet des comparaisons de résultats et analyse la perception des conditions de travail par les employés et leurs supérieurs. Les résultats ont été compilés dans un rapport et sont appelés à orienter d’éventuels changements et améliorations via la planification des ressources humaines. L’enquête se présentait sous la forme d’un questionnaire en 46 points répartis en plusieurs thèmes. Les employés étaient notamment interrogés sur leur satisfaction générale au travail, leur bienêtre dans leur poste, leur salaire, leur environnement de travail, leur carrière et leurs supérieurs. Au Jardin, 177 employés néerlandophones et francophones ont été invités à répondre au questionnaire. Au total, 64 % des employés (114 participants) y ont donné suite, soit un taux de participation légèrement supérieur à la moyenne (59 %). Cette enquête révèle que les employés sont, de manière générale, satisfaits de leur travail et qu’ils apprécient leur activité, qu’ils considèrent utile à la société. Ils ont l’impression d’être correctement évalués par leurs supérieurs. L’enquête fait aussi ressortir quelques points à améliorer. La coopération avec les équipes pourrait être renforcée et les règlements mieux respectés. Les employés expriment aussi leur inquiétude face au manque d’opportunités de promotion.

Bruce Robertson du jardin botanique royal d’Édimbourg avec deux de nos jardiniers. Photo Guillaume Mamdy.

La dernière question : « Avez-vous du plaisir à travailler pour le Jardin botanique Meise ? » a suscité un score très élevé de réponses positives. Les informations obtenues dans cette étude sont très précieuses pour la réussite de notre Jardin et permettent à l’équipe managériale de se concentrer sur certains aspects et perceptions.

Nos jardiniers travaillent avec des collègues du jardin botanique royal d’Édimbourg. Photo Guillaume Mamdy.

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Échanges de compétences et d’expérience : les jardiniers s’internationalisent Les collections vivantes du Jardin botanique Meise comprennent une extraordinaire diversité d’espèces du monde entier. Pour s’occuper de ces vastes collections, les soigner et les nourrir, le Jardin s’appuie sur une équipe de jardiniers expérimentés aux profils variés. Pour renforcer le champ de ces spécialisations, des échanges de connaissances et de compétences sont indispensables. C’est dans ce contexte que 2016 a vu 13 jardiniers partir en mission dans des institutions botaniques à l’étranger. Nos jardiniers sont allés dans trois pays : six d’entre eux ont effectué une visite d’une journée au jardin botanique de l’université de Bonn (Allemagne) ; trois jardiniers se sont rendus au jardin botanique royal d’Édimbourg (Royaume-Uni) pendant 9 jours ; un jardinier a séjourné une semaine au Jardin des Plantes de Nantes (France). De plus, deux jardiniers ont participé à la conférence de l’International Carnivorous Plant Society aux Royal Botanic Gardens Kew (Royaume-Uni), avec visite de leurs collections. Last but not least, un de nos jardiniers a été invité comme juge à la Journée des Plantes de Courson-Chantilly en France. Nos collections vivantes sont en perpétuelle évolution : c’est un de leurs aspects passionnants. Leur situation à un moment donné dépend de différents paramètres, parmi lesquels les besoins et les opportunités – tant sur le plan scientifique que sur le plan éducatif –, les nouvelles techniques horticoles, les changements de législations, les nouveaux problèmes phytosanitaires, le changement climatique. En échangeant leurs connaissances avec le personnel d’autres jardins, nos jardiniers sont prêts pour de nouvelles opportunités et affinent leurs connaissances dans leur domaine de spécialité.

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In memoriam Daniel Geerinck (1945-2016) Botaniste de formation, élève de Paul Duvigneaud et de Jean Léonard, Daniel Geerinck était avant tout un curieux qui s’intéressait à une multitude de disciplines (dendrologie, ornithologie, herpétologie, environnement, généalogie, cinéma, etc.). Avec plus de 796 notes, articles et ouvrages publiés entre 1967 et 2016, dans un grand nombre de domaines et dont près de la moitié en botanique, il est l’un des naturalistes les plus prolifiques de sa génération en Belgique.

On retiendra de Daniel Geerinck son importante contribution à la Flore d’Afrique centrale (12 familles, dont deux volumes sur les orchidées pour lesquels il a reçu le Prix Émile De Wildeman de la Société royale de botanique de Belgique et le Prix Émile Laurent de l’Académie royale des sciences de Belgique). Il était également connu pour ses autres travaux dans le domaine de la botanique : la description de plus de 118 taxons nouveaux, principalement d’Afrique centrale, son inventaire détaillé des arbres plantés le long de la voirie bruxelloise, ses nombreux traitements taxonomiques sur les arbres des régions tempérées, notamment dans le cadre de sa contribution à la Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du nord de la France et des régions voisines, et, last but not least, l’encadrement de nombreux étudiants de l’ULB qu’il initiait bien volontiers à la taxonomie et encadrait pour leurs recherches bibliographiques et la rédaction de leur travaux.

Daniel Geerinck. Photo Vincent Droissart.

Parallèlement à sa carrière de professeur de biologie dans l'enseignement secondaire – durant laquelle il suscita de nombreuses vocations –, il a effectué la majorité de ses recherches en botanique au sein du laboratoire de botanique systématique et de phytosociologie de l'université libre de Bruxelles (ULB) et du département spermatophytes-ptéridophytes du Jardin botanique national de Belgique, où est conservé son herbier, qui compte quelque 7 000 numéros récoltés principalement en Belgique et en France.

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Sa disparition laisse un grand vide parmi tous ceux qui l’ont côtoyé.

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Pierre Compère, ancien chef du département bryophytes-thallophytes, est décédé le 29 avril 2016 à l'âge de 81 ans. Pierre était l'un des algologues les plus renommés de ces 40 dernières années. Sa carrière scientifique, qui a commencé au Congo belge en 1959 et s'est poursuivie jusqu'à son décès, a été extrêmement fructueuse. En tant que spécialiste, non seulement des diatomées, mais aussi des cyanobactéries, des euglénophytes, des desmidiées et des characées, Pierre a décrit plus de 125 nouveaux taxons, parmi lesquels trois nouveaux genres (Bourellydesmus, Nupela et Olifantiella) et a publié plus de 100 articles dans des revues spécialisées internationales. Il a été président de l'Association des diatomistes de langue française (ADLaF) de 1988 à 1999 et, depuis 1993, secrétaire du comité pour la nomenclature des algues au sein de l'International Association for Plant Taxonomy (IAPT). En plus de ses activités de recherche, Pierre a été pendant plus de 30 ans le rédacteur en chef du Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique (devenu le Belgian Journal of Botany en 1990) et a fait partie du comité de lecture de Cryptogamie, Algologie. Pierre a été une source d'inspiration pour moult jeunes scientifiques qu'il a toujours aidés en répondant à des milliers de questions en taxonomie, morphologie et nomenclature phycologiques. C'était le type même du gentleman scientifique. Son amabilité, son expérience et sa vaste connaissance des algues manqueront profondément à tous ceux qui l'ont connu.

Pierre Compère observant des algues au microscope. Photo APM.

In memoriam Pierre Compère (1934-2016)

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Le Jardin botanique en chiffres

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Finances Résultat budgétaire (K€)

Évolution revenus propres

En 2016, le budget disponible s’élevait à 13 884 K€; 12 198 K€ ont été utilisés. Le supplément de 1 686 K € a été engagé pour des travaux qui seront exécutés dans les années à venir.

2015

2016

Recettes

12 662

13 884

Dépenses

12 530

12 198

132

1 686

Balance budgétaire annuelle

2012

2013

2014

2015

2016

1 002

1 181

1 288

2 086

2 197

Évolution revenus propres 2 500

2 000

1 500

1 000

Répartition des recettes 500

Les recettes sont composées d'une subvention du Gouvernement flamand de 11 687 K€ et des revenus propres totalisant ainsi 2 197 K€. Les revenus propres proviennent principalement de projets externes, de missions de consultance et de la vente de tickets. Les ventes dans le Jardin et via la boutique en ligne sont passées de 124 K€ en 2015 à 152 K€ en 2016. Ceci s’explique par le succès du nouveau guide des plantes sauvages du Benelux. Répartition revenus propres (K€) Location

88

Vente de tickets

454

Boutique

152

Cantine du personnel

2012

2013

1 418

Concession Orangerie

25

Assurances

18

Sponsors

4 2 197

Location Vente de tickets

2014

2015

2016

Dépenses Les coûts salariaux constituent un peu plus de 70% du budget total. Les coûts énergétiques représentent près de 4% du budget. Pour les collections, la recherche et les activités destinées au public, les fonds disponibles étaient respectivement de 677 K€, 253 K€ et 323 K€. Dépenses

37

Project et consultance

Total

0

Coûts salatiaux

8 237

Collections

677

Recherche

253

Activités grand public

323

Fonctionnement

884

Investissements & réparations

998

Coûts énergétiques

488

ICT Total

86 12 198

Boutique Cantine du peronnel

56 .

Coûts salariaux Collections

Projects & consultance

Recherche

Concession Orangerie

Activités grand public

Assurances

Fonctionnement

Sponsors

Investissements & réparations Coûts énergétiques ICT


Répartition du personnel selon la source financière (situation au 1er janvier de chaque année) Le personnel du Jardin botanique est payé sur la dotation de la Communauté flamande (124 membres du personnel, 69%), sur ressources propres (26 membres du personnel, 14%) et sur les moyens de la Communauté française (30 membres du personnel, 17%). 2014

2015

2016

Communauté flamande

129

125

124

Communauté française Ressources propres

31

31

30

27

25

26

187

181

180

Total

2014

2015

2016

140 120 100

Personnel

80

Répartition du personnel (situation au 1er janvier de chaque année)

60 40 20

Le nombre de membres du personnel a diminué d’un agent pour atteindre 180 membres.

2013

2014

2015

2016

Statutaires scientifiques

13

21

20

22

Statutaires non scientifiques Contractuels scientifiques Contractuels non scientifiques

81

92

92

91

18

13

13

12

69

61

56

55

181

187

181

180

Total

0 Communauté flamande

Communauté française

Ressources propres

Répartition du personnel selon la communauté et la fonction (situation au 1er janvier 2016) Trente-quatre membres du personnel (19%) sont des scientifiques dont un tiers est payé par la Communauté française. La Communauté française rétribue également 18 membres du personnel (10%) impliqués dans d'autres processus du Jardin botanique. 2016

2013

2014

2015

2016

100

Scientifiques de la Communauté française

12

90

Scientifiques de la Communauté flamande

22

Non-scientifiques de la Communauté française

18

Non-scientifiques de la Communauté flamande

128

80 70 60 50

57 .

40 12 (7%)

30 20 10

18 (10%)

0 Statutaires scientifiques

Statutaires non scientifiques

Contractuels scientifiques

Contractuels non scientifiques

22 (12%)

128 (71%)

Scientifiques de la Communauté française Scientifiques de la Communauté flamande Non-scientifiques de la Communauté française Non-scientifiques de la Communauté flamande


Communauté française

Pyramide des âges

Homme

Femme

Total

60-+

3

1

4

55-59

3

1

4

50-54

4

1

5

45-49

3

2

5

40-44

5

1

6

35-39

3

2

5

30-34

1

0

1

25-29

0

0

0

20-24

0

0

0

Total

22

8

30

Homme

Près de deux tiers des membres du personnel ont plus de 40 ans et 40% ont plus de 50 ans, dont 9% ont plus de 60 ans. Environ 40% du personnel est féminin, mais la répartition entre les différents services est très inégale, ainsi par exemple, la plupart des jardiniers sont des hommes.

8

Femme

3

2

7

60-+ 55-59 50-54 45-49

Ensemble du personnel 2016 Homme

40-44

Femme

35-39

Total

60-+

11

5

16

55-59

15

10

25

50-54

20

13

33

45-49

12

14

26

40-44

13

10

23

35-39

15

7

22

30-34

16

8

24

25-29

7

2

9

20-24

2

0

2

Total

111

69

180

30-34 25-29 20-24

Communauté flamande Homme

Femme

60-+

8

4

12

55-59

12

9

21

50-54

16

12

28

45-49

9

12

21

40-44

8

9

17

35-39

12

5

17

30-34

15

8

23

60-+

25-29

7

2

9

55-59

20-24

2

0

2

50-54

Total

89

61

150

Homme 20

15

10

5

Femme 0

5

10

15

Total

45-49 40-44

Homme

35-39 30-34

58 .

25-29 20-24

15 60-+ 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24

10

5

Femme 0

5

10

15


Les stagiaires et les stages en milieu professionnel Le Jardin botanique offre aux stagiaires de nombreuses possibilités d’apprentissage. De cette façon, nous essayons de les préparer au mieux au marché du travail. En 2016, le nombre total de stagiaires est resté stable avec 31 personnes. Nombre de stagiaires et de stage Total

Rémunéré

Non rémunérés

2014

32

1

31

2015

30

0

27

2016

31

0

31

Stagiaires et stage avec invalidité Total

Rémunéré

Non rémunérés

2014

3

0

3

2015

1

0

1

2016

0

0

0

Stagiaires et stages avec arrière-plan de migration

Visiteurs Nombre total de visites Le nombre de visites en 2016 a grimpé jusqu’à 131 995, ce qui représente un nouveau record. En comparaison avec l’année 2000, année où les visiteurs ont été systématiquement comptabilisés pour la première fois, le nombre de visites ‘uniques’ a plus que doublé (‘uniques’= toutes les visites à l'exclusion des visites des résidents de Meise ou des abonnés). L’organisation d’événements dans le Jardin botanique sur le thème des saisons porte clairement ses fruits.

Nombre total de visites

Total

Rémunéré

Non rémunérés

2014

11

0

11

2015

13

0

13

2016

12

0

12

2012

2013

2014

2015

2016

88 612

91 171

126 486

124 781

131 995

2012

2013

140 000 120 000 100 000

Bénévoles

80 000 60 000

Le nombre de bénévoles est resté stable, représentant presque 10 EFT (la conversion du nombre de bénévoles en équivalents « temps plein » est basée sur la norme du Gouvernement flamand, à savoir 1520 h/an). Ils jouent un rôle très important dans toutes les activités du Jardin botanique, de l'accueil des visiteurs à la recherche. 2012

2013

2014

2015

2016

Nombre

70

98

108

118

120

ETP

5,7

6,7

8,6

10,5

9,6

40 000 20 000 0 2014

2015

2016

Évolution visites uniques 140

Régression linéaire

12

250,00 120

10

200,00

100

59 .

8

150,00

80 6 60

100,00 4

40

Nombre ETP

50,00

2

20

2016

2015

2014

2013

2012

2011

2010

2009

2008

2007

2006

2005

2016

2004

2015

2003

2014

2002

2013

2001

2012

2000

0,00 0

0


Répartition du nombre de visites (gratuit / réduction / tarif normal) L'augmentation du nombre de visiteurs est due principalement aux personnes qui visitent gratuitement le Jardin botanique ou qui bénéficient d’un tarif réduit. Le nombre de visites au tarif normal a légèrement augmenté. 2012

2013

2014

2015

2016

Gratuit

30 913

31 368

39 312

39 059

44 048

Tarif réduit

38 215

38 992

57 676

60 339

63 493

Plein tarif

19 484

20 811

29 498

25 383

24 454

Tarif réduit

Plein tarif

Gratuit

Participation à des visites éducatives organisées Le nombre de visites scolaires a augmenté de 35%. Le nombre d'ateliers a fortement augmenté (+ 57%). 2012

2013

2014

2015

2016

Visite libre

2 771

3 523

2 467

2 529

3 214

Visite guidée

1 091

989

1 156

857

992

Module BAMA

551

713

671

566

643

Atelier scolaire

1 763

1 127

1 917

2 330

3 658

Total

6 176

6 361

6 211

6 282

8 507

70 000 60 000

2012

50 000

4 000

40 000

3 500

30 000

3 000

2013

2014

2015

2016

2 500

20 000

2 000

10 000

1 500

0 2012

2013

2014

2015

2016

1 000 500 0 Visite libre

Visite guidée

Module BAMA

Atelier scolaire

Cartes annuelles Une augmentation des cartes annuelles d'environ 7% a été observée. En particulier, l'augmentation du nombre de cartes annuelles individuelles Gold est frappante (+ 25%).

Carte individuelle

2012

2013

2014

2015

2016

1 113

1 443

1 756

1 233

1 278

Gold

100

94

112

213

267

Gold 1+3

384

411

517

673

732

1 597

1 948

2 385

2 119

2 277

Total

Carte individuelle

Gold

Visiteurs à la Boutique Au total, près de 6 672 visiteurs ont acheté des produits de la Boutique. Les produits typiques issus du Jardin botanique, comme le miel ou le café, sont restés très populaires cette année. On a constaté aussi de très bonnes ventes grâce au nouveau guide des plantes sauvages du Benelux, édité par le Jardin botanique.

Visiteurs

2012

2013

2014

2015

2016

4 729

5 189

6 244

6 547

6 672

Gold 1+3

3 000 8 000

2 500

60 .

7 000

2 000

6 000

1 500

5 000

1 000

4 000 3 000

500

2 000

0 2012

2013

2014

2015

2016

1 000 0 2012

2013

2014

2015

2016


Le Jardin botanique dans les médias et les réseaux sociaux En 2016, le Jardin botanique a diffusé 21 communiqués de presse. Actuellement, 2 830 personnes sont inscrites à la newsletter numérique Musa, publiée de manière saisonnière en néerlandais et en français. Pas moins de 118 messages en néerlandais et 106 en français ont été postés sur la page Facebook du Jardin botanique. Au total, plus de 300 000 visiteurs différents ont consulté notre site Web, ce qui représente près de 1,3 millions de consultations

Abonnements Musa

2012

2013

2014

2015

2016

2 640

2 715

3 270

2 880

3 830

Collections Collections vivantes Les collections vivantes comprennent toutes les introductions dont les plantes vivantes et/ou les graines sont disponibles. Elles représentent 32 230 introductions de 18 928 taxons différents. 89% appartiennent au patrimoine scientifique fédéral, 11% sont propriété de la Communauté flamande. Federal

Flemish

Global

Taxons

16 540

2 923

18 479

Espèces

12 437

2 388

13 701

Acquisitions

28 547

3 683

32 230

4 500 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500

Collection de plantes vivantes

1 000 500 0

2012

2013

2014

2015

2016

Dumortiera, un périodique numérique publié par le Jardin botanique et lié à la floristique, a vu son nombre d’abonnés baisser jusqu’à 1 022. La diminution est expliquée par le fait que la liste d'abonnés a été soigneusement vérifiée et que les doublons ont été éliminés.

Abonnés Dumortiera

2012

2013

2014

2015

2016

643

1 000

1 050

1 205

1 022

La collection de plantes vivantes du Jardin botanique compte actuellement 25 675 introductions. Elles représentent 347 familles, 3 053 genres, 17 504 taxons et 12 958 espèces. Elles sont partagées entre les serres (55%) et les collections de plein air (45%). Les familles de plantes les plus représentées dans les serres sont les Cactaceae (2 194 introductions), les Orchidaceae (1 691), les Euphorbiaceae (1 518), les Liliaceae (713), les Rubiaceae (559), les Araceae (483) et les Crassulaceae (465). Dans les collections de plein air, les familles les mieux représentées sont les Ericaceae (789 introductions), les Rosaceae (769), les Liliaceae (510), les Asteraceae (468) et les Malaceae (421).

Plein air

Serres

Plein air

Serres

Plein air

Serres

2014

2014

2015

2015

2016

2016

7 887

9 637

7 942

9 667

7 964

9 540

Abonnés Dumortiera

Taxons

1 400

Espèces

5 024

7 937

5 015

7 970

5 078

7 880

Introductions

11 390

14 869

11 391

14 470

11 480

14 195

1 200 1 000 800 600 400 200

Plein air 2014

Serres 2014

Plein air 2015

Serres 2015

Plein air 2016

Serres 2016

16 000

0 2012

2013

2014

2015

2016

61 .

14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 2 000 0 Taxon

Espèces

Introductions


Évolution de l’acquisition de matériel végétal vivant Le nombre de nouvelles acquisitions a été relativement faible en 2016. Toutefois, il y a eu une augmentation substantielle du nombre d'introductions dans les familles d’Euphorbiaceae (+ 166), d’Orchidaceae (+ 135) et de Cactaceae (+ 116).

Cultivé

Origine sauvage

Total

Confiscation de plantes CITES

2011

1 021

863

2012

1 631

528

2 159

2013

710

404

1 114

2014

1 233

465

1 698

2015

1 440

312

1 752

2016

619

244

863

Cultivé

1 884

En 2016, 11 saisies ont été effectuées par les douanes belges, conformément à la législation CITES; les plantes ont été transférées au Jardin botanique. Les plantes de sept saisies représentent 20 introductions dans notre collection. Les plantes des autres saisies ont été soit détruites, soit renvoyées.

Introductions CITES

3 000 2 500

2013

2014

2015

2016

86

122

43

48

20

140

2 000

120

1 500

100

1 000

80 60

500 0

2012 Origine sauvage

40

2012

2013

2014

2015

2016

20 0 2012

2013

2014

2015

2016

Évolution du nombre de recherches dans LIVCOL LIVCOL est la base de données utilisée pour la gestion quotidienne de la collection de plantes vivantes et de la documentation connexe. Sur le site du Jardin botanique, cette base de données est aussi partiellement accessible au grand public. Le nombre de recherches a légèrement diminué en 2016. 2012

2013

2014

2015

2016

3 734

3 962

5 838

7 602

7 251

Nombre de saisies CITES

2012

2013

2014

2015

2016

12

10

10

9

11

Number of confiscations

Recherches dans LIVCOL

14 12 10

Recherches dans LIVCOL

62 .

8 000

8

7 000

6

6 000

4

5 000

2

4 000

0

3 000 2 000 1 000 0 2012

2013

2014

2015

2016

2012

2013

2014

2015

2016


Distribution de matériel vivant Le nombre d’échantillons de plantes envoyés a légèrement augmenté. En 2016, un total de 2 749 échantillons ont été expédiés, dont environ 76 % sous forme de graines.

Distribution de matériel

2012

2013

2014

2015

2016

1 664

1 770

1 830

2 610

2 749

Distribution de matériel 3 000

Conservation à long terme des semences

2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 2012

2013

2014

2015

2016

Montage de spécimens d’herbier Le montage de spécimens est une étape importante et de longue haleine qui permet une conservation à long terme du matériel végétal.

La banque de graines est un moyen de conservation ex situ très important pour soutenir les projets de conservation in situ. Elle permet de stocker, dans un espace très limité, une très grande diversité génétique à long terme (plus de 100 ans). La banque de graines du Jardin botanique stocke actuellement des graines prélevées dans la nature dont 980 introductions d’espèces belges et 896 de plantes du cuivre du Katanga. La collection de graines de haricots sauvages et des espèces apparentées reste la plus importante collection avec 2 149 introductions. Flore belge

Flore du cuivre

Haricots sauvages

2012

841

536

2 144

2013

890

626

2 152

2014

906

803

2 152

2015

949

820

2 152

2016

980

896

2 149

En 2016, le nombre de spécimens montés est tombé à 13 000. Ceci est principalement dû à l’investissement à temps plein pour préparer les collections en vue de leur digitalisation dans le cadre du projet DOE! 2012

2013

2014

2015

2016

18 096

24 311

35 514

20 300

13 000

24%

Flore belge

Total

54%

Flore du cuivre Haricots sauvages 22%

Total 40 000 35 000 30 000

2012

25 000

2013

2014

2015

2016

2 500

20 000 15 000

63 .

2 000

10 000 5 000

1 500

0 2012

2013

2014

2015

2016

1 000 500 0 Flore belge

Flore du cuivre

Haricots sauvages


Encodage des collections dans les bases de données Les étiquettes des spécimens d’herbier contiennent de précieuses données sur la répartition, l’écologie et l’utilisation des plantes. Par la digitalisation des collections et l’encodage dans une base de données, cette information est rendue accessible à un vaste groupe d’utilisateurs potentiels. En 2016, on constate une augmentation considérable du nombre de spécimens introduits (242 937). Dans le cadre du projet DOE!, des données minimales de spécimens ont été introduites afin de faciliter le traitement des échantillons numérisés.

Prêts et programmes d’échange Total

2012

2013

2014

2015

2016

47 811

75 446

51 037

133 128

242 937

total

Le transfert de spécimens d’herbier entre institutions est essentiel pour la recherche botanique. Les spécimens peuvent être transférés vers un autre Herbier sur base d’une convention temporaire sous forme de prêt, de façon permanente comme don ou dans le cadre d’un programme d’échange. En 2016, nous avons reçu deux dons importants: l'herbier de la Vrije Universiteit Brussel et l'herbier de Leuven. Dans le rapport annuel de 2015, le nombre de spécimens mentionnés comme don n’était pas correct. Le nombre exact est 49 054 et non 24 054.

300 000 250 000 200 000

2012

2013

2014

2015

2016

Échanges entrants

7 892

15 536

853

2 758

1 919

Dons entrants

8 591

3 918

7 141

24 054

53 599

Prêts entrants

2 391

678

1 394

904

472

Échanges sortants

1 655

1 991

459

183

8 507

Dons sortants

175

128

116

132

903

Prêts sortants

1 701

2 366

2 430

1 719

472

150 000 100 000 50 000 0 2012

2013

2014

2015

2016

2012

2013

2014

2015

2016

60 000

50 000

40 000

64 .

30 000

20 000

10 000

0 Échanges entrants

Dons entrants

Prêts entrants

Échanges sortants

Dons sortants

Prêts sortants


Acquisitions de la bibliothèque Le nombre de nouvelles acquisitions de la bibliothèque a continué de baisser en 2016. Plus de deux tiers des acquisitions appartiennent à la Communauté flamande. Un petit tiers a été ajouté au Patrimoine fédéral (dons de André Fraiture, Jacques Lambinon & Jean Lehman). Un petit nombre de livres reste la propriété de la Société royale de botanique de Belgique, dont la bibliothèque est hébergée au Jardin botanique.

2012

2013

2014

2015

2016

Monographies

1 035

926

965

1 165

911

Fascicules de périodiques

2 733

2 500

2 500

2 200

2 000

Monographies

Fascicules de périodiques

3 000 2 500 2 000

Base de données de la bibliothèque

1 500

Le nombre d’enregistrements dans la base de données de notre bibliothèque est en augmentation constante. Le catalogue complet, qui est également disponible en ligne, comprend plus de 130 000 enregistrements.

1 000 500 0

Articles

2012

2013

2014

2015

2016

49 030

49 150

49 404

49 330

49 709

4 695

4 789

4 828

5 007

5 080

Séries Correspondance Monographies

7 444

7 444

7 444

7 452

7 453

49 969

50 743

51 268

52 010

52 499

Ouvrages précieux

3 386

3 421

3 461

3 465

3 467

Périodiques

8 979

9 117

9 168

9 118

9 201

560

1 554

2 185

2 640

2 904

123 503

124 664

127 758

129 022

130 313

Matériel iconographique Total

2012

Monographies

264 (29%) 2012

2013

2014

2015

2016

2013

2014

2016

Flamand

Fédéral

Société royale de botanique de Belgique

627

264

20

20 (2%)

Flamand Fédéral 627 (69%)

60 000

2015

Société royale de botanique de Belgique

50 000 40 000

65 .

30 000 20 000 10 000

ue iq

ico no

M

at

ér

iel

uv O

gr ap h

rio

di

qu

es

ux ré

ra ge

cie

ies

sp

og on M

re

sp

on

ra

da

ph

nc e

s rie Sé

Co r

Ar

tic l

es

0


Consultation externe de la bibliothèque La bibliothèque est ouverte au public. Le nombre de visiteurs et le nombre de prêts inter-bibliothèques ont légèrement baissé. A l’avenir, ce nombre va encore diminuer car la littérature botanique est de plus en plus souvent disponible en ligne.

Visiteurs externes Prêts inter-bibliothèques

2012

2013

2014

2015

2016

457

440

342

177

167

61

58

95

25

23

Recherche Nombre de publications

Visiteurs externes

Prêts inter-bibliothèques

Le nombre de publications scientifiques du personnel a encore augmenté. Le ratio de publications avec facteur d'impact et sans facteur d'impact a fortement diminué, mais le nombre total de publications avec facteur d'impact reste stable.

600 500 400 300 200

Manuscrits et chapitres de livres

Résumés de posters ou présentations

Autres publications (rapports, comptes rendus de livres…)

2012

83

72

14

169

2013

116

50

26

192

2014

131

100

14

245

2015

134

97

27

258

2016

164

103

19

286

100

Total

0 2012

2013

2014

2015

2016

2012

2013

2014

2015

2016

350 300 250 200

66 .

150 100 50 0 Manuscrits et chapitres de livres

Résumés de posters ou présentations

Autres publications (rapports, comptes rendus de livres…)

Total


Publications internationales avec IF

Publications internationales ou nationales sans IF

Livres ou chapitres de livres

2012

30

45

8

2013

49

40

27

2014

75

42

14

2015

74

37

23

2016

76

68

20

2012

2013

2014

2015

2016

80 70 60 50 40 30 20

Facteur d’impact moyen

10 0 Publications internationales avec IF

Publications internationales ou nationales sans IF

Livres ou chapitres de livres

Publications avec IF

Publications sans IF

% avec IF

2012

30

45

40%

2013

49

40

55%

Le facteur d'impact moyen des manuscrits du personnel du Jardin botanique est retombé à 2,1. La diminution s’explique par le fait qu’il n’y a pas eu de publications réalisées, en 2016, dans les meilleurs périodiques en dehors de notre domaine.

Moyenne IF

2012

2013

2014

2015

2016

2,81

2,33

2,04

3,25

2,11

Moyenne IF 3,5

2014

75

42

64%

2015

74

37

67%

3

2016

76

68

53%

2,5 2

% avec IF

1,5

70 1

60 0,5

50 0

40

2012

2013

2014

2015

2016

30 20 10

67 .

0 2012

2013

2014

2015

2016


Publications Publications dans des revues à facteur d'impact Abrahamczyk, S., Janssens, S.B., Xixima, L., Ditsch, B. & Fischer, E. (2016) Impatiens pinganoensis (Balsaminaceae), a new species from Angola. Phytotaxa 261: 240-250. (IF 2015: 1.087) 2. Aptroot, A., Ertz, D., Etayo Salazar, J.A., Gueidan, C., Mercado Diaz, J.A., Schumm, F. & Weerakoon, G. (2016) Forty-six new species of Trypetheliaceae from the tropics. Lichenologist 48: 609-638. (IF 2015: 1.29) 3. Bauman, D., Raspé, O., Meerts, P., Degreef, J., Muledi, J.I. & Drouet, T. (2016) Multiscale assemblage of an ectomycorrhizal fungal community: the influence of host functional traits and soil properties in a 10-ha miombo forest. FEMS Microbiology Ecology 92: fiw151. (IF 2015: 3.53) 4. Boedeker, C., Leliaert, F. & Zuccarello, G.C. (2016) Molecular phylogeny of the Cladophoraceae (Cladophorales, Ulvophyceae), with the resurrection of Acrocladus Nägeli and Willeella Børgesen, and the description of Lurbica gen. nov. and Pseudorhizoclonium gen. nov. Journal of Phycology 52: 905–928. (IF 2015: 2.536) 5. Buckles, L.K., Verschuren, D., Weijers, J.W.H., Cocquyt, C., Blaauw, M. & Sinninghe Damsté, J.S. (2016) Interannual and (multi-)decadal variability in the sedimentary BIT index of Lake Challa, East Africa, over the past 2200 years: assessment of the precipitation proxy. Climate of the Past 12: 1243-1262. (IF 2015: 3.638) 6. Cabaña Fader, A.A., Salas, R., Dessein, S. & Cabral, E.L. (2016) Synopsis of Hexasepalum (Rubiaceae), the priority name for Diodella and a new species from Brazil. Systematic Botany 41: 408-422. (IF 2015: 1.098) 7. Cadima Fuentes, X., van Treuren, R., Hoekstra, R., van den Berg, R. & Sosef, M.S.M. (2016) Genetic diversity of Bolivian wild potato germplasm: changes during ex situ conservation management and comparisons with resampled in situ populations. Genetic Resources and Crop Evolution: doi:10.1007/s10722-015-0357-9. (IF 2015: 1.258) 1.

68 .

8. Carlier, A., Fehr, L., Pinto-Carbó, M., Schäberle, T., Reher, R., Dessein, S., König, G. & Eberl, L. (2016) The genome analysis of Candidatus-Burkholderia crenata reveals that secondary metabolism may be a key function of the Ardisia crenata leaf nodule symbiosis. Environmental Microbiology 18: 2507-2522. (IF 2015: 5.932) 9. Chen, J., Parra, L.A., De Kesel, A., Khalid, A.N., Quasim, T., Ashraf, A., Bahkali, A.H., Hyde, K.D., Zhao, R.L. & Callac, P. (2016) Inter- and intra-specific diversity in Agaricus endoxanthus and allied species reveals a new taxon, A. punjabensis. Phytotaxa 252: 1-16. (IF 2015: 1.087) 10. Cocquyt, C., de Haan, M. & Lokele Ndjombo, E. (2016) Eunotia rudis sp.nov., a new diatom (Bacillariophyta) from the Man and Biosphere Reserve at Yangambi, Democratic Republic of the Congo. Phytotaxa 272: 73-81. (IF 2015: 1.087) 11. Cocquyt, C. & Ryken, E. (2016) Afrocymbella barkeri spec. nov. (Bacillariophyta), a common phytoplankton component of Lake Challa, a deep crater lake in East Africa. European Journal of Phycology 51: 217-225. (IF 2015: 2.205) 12. Crop, E.D., Van De Putte, K., De Wilde, S., Njouonkou, A.L., De Kesel, A. & Verbeken, A. (2016) Lactifluus foetens and Lf. albomembranaceus sp. nov. (Russulaceae): Look-alike milkcaps from gallery forests in tropical Africa. Phytotaxa 277: 159-170. (IF 2015: 1.087) 13. Couvreur, J.M., San Martin, G. & Sotiaux, A. (2016) Factors affecting the presence and the diversity of bryophytes in the petrifying sources habitat (7220) in Wallonia and the Brussels-Capital region, Belgium. International Journal of Agronomy 2016: 1-18. (IF 2015: pending) 14. Dauby, G., Zaiss, R., Blach-Overgaard, A., Catarino, L., Damen, T., ..., Engledow, H., ..., Janssens, S.B., ..., Sonké, B., Sosef, M.S.M., ..., Stoffelen, P., ... & Couvreur, T.L.P. (2016) RAINBIO: a mega-database of tropical African vascular plants distributions. PhytoKeys 74: 1-18. (IF 2015: 0.99) 15. De Kesel, A., Amalfi, M., Kasongo Wa Ngoy Kashiki, B., Yorou, N.S., Raspé, O., Degreef, J. & Buyck, B. (2016) New and interesting Cantharellus from tropical Africa. Cryptogamie, Mycologie 37: 283-327. (IF 2015: 1.509 ) 16. de Moraes, P.L.R., De Smedt, S. & Esser, H.-J. (2016) Supplement to the "Catalogue of Brazilian plants collected by Prince Maximilian of Wied". Plant Ecology and Evolution 149: 308-315. (IF 2015: 1.162) 17. Ebeneye, H.C.M., Taudière, A., Niang, N., Ndiaye, C., Sauve, M., Awana, N.O., Verbeken, A., De Kesel, A., Séne, S., Diédhiou, A., Sarda, V., Sadio, O., Cissoko, M., Ndoye, I., Selosse, M-A. & Bâ, A.M. (2016) Ectomycorrhizal fungi are shared between seedlings and adults in a monodominant Gilbertiodendron dewevrei rain forest in Cameroon. Biotropica. doi: 10.1111/btp.12415 (IF 2015: 1.944) 18. Ertz, D., Fryday, A., Schmitt, I., Charrier, M., Dudek, M. & Kukwa, M. (2016) Ochrolechia kerguelensis sp. nov. from the Southern Hemisphere and O. antarctica reinstated from the synonymy of O. parella. Phytotaxa 280: 129-140. (IF 2015: 1.087)


19. Ertz, D., Heuchert, B., Braun, U., Freebury, C.E., Common, R.S. & Diederich, P. (2016) Contribution to the phylogeny and taxonomy of the genus Taeniolella, with a focus on lichenicolous taxa. Fungal Biology 120: 14161447. (IF 2015: 2.244) 20. Follak, S., Belz, R., Bohren, C., De Castro, O., Del Guacchio, E., Pascual-Seva, N., Schwarz, M., Verloove, F. & Essl, F. (2016) Biological flora of Central Europe: Cyperus esculentus L. Perspectives in Plant Ecology, Evolution and Systematics 23: 33-51. (IF 2015: 3.578) 21. Gautier, L., Lachenaud, O., van der Burgt, X. & Kenfack, D. (2016) Five new species of Englerophytum K. Krause (Sapotaceae) from central Africa. Candollea 71: 287-305. (IF 2015: 0.386) 22. Godefroid, S., Le Pajolec, S. & Van Rossum, F. (2016) Pre-translocation considerations in rare plant reintroductions: implications for designing protocols. Plant Ecology 217: 169-182. (IF 2015: 1.49) 23. Groom, Q.J., Weatherdon, L. & Geijzendorffer, I.R. (2016) Is citizen science an open science in the case of biodiversity observations? Journal of Applied Ecology. doi: 10.1111/1365-2664.12767 (IF 2015: 5.196) 24. Haelewaters, D., Zhao, S.Y., Clusella-Trullas, S., Cottrell, T.E., De Kesel, A., .... & Roy, H.E. (2016) Parasites of Harmonia axyridis: current research and perspectives. BioControl. doi:10.1007/s10526-016-9766-8. (IF 2015: 1.767) 25. Hamsher, S.E., Kopalová, K., Kociolek, J.P., Zidarova, R. & Van de Vijver, B. (2016) Revision of the genus Nitzschia in the Maritime Antarctic Region. Fottea 16: 79102. (IF 2015: 2.026) 26. Hoehndorf, R., Alshahrani, M., Gkoutos, G.V., Gosline, G.W., Groom, Q.J., Hamann, T., Kattge, J., Mota de Oliveira, S., Schmidt, M., Sierra, S., Vos, R., Smets, E.F. & Weiland, C. (2016) The Flora Phenotype Ontology (FLOPO): tool for integrating morphological traits and phenotypes of vascular plants. Journal of Biomedical Semantics 7: 65. (IF 2015: 1.62) 27. Janssens, S.B., Groeninckx, I., De Block, P., Verstraeten, B., Smets, E.F. & Dessein, S. (2016) Dispersing towards Madagascar: Biogeography and evolution of the Madagascan endemics of the Spermacoceae tribe (Rubiaceae). Molecular Phylogenetics and Evolution 95: 58-66. (IF 2015: 3.792) 28. Janssens, S.B., Vandelook, F., De Langhe, E., Verstraete, B., Smets, E., Vandenhouwe, I. & Swennen, R. (2016) Evolutionary dynamics and biogeography of Musaceae reveal a correlation between the diversification of the banana family and the geological and climatic history of Southeast Asia. New Phytologist 210: 14531465. (IF 2015: 7.21) 29. Ječmenica, V., Droissart, V., Noret, N. & Stevart, T. (2016) Taxonomy of Atlantic Central African orchids 5. A new species of Angraecum sect. Conchoglossum (Orchidaceae, Angraecinae) from Gabon and Cameroon. PhytoKeys 64: 61-71. (IF 2015: 0.99) 30. Jongkind, C.C.H. (2016) Maesobotrya Liberica Jongkind (Phyllanthaceae), a new forest species from Liberia. Candollea 71: 275-279. (IF 2015: 0.386) 31. Karthick, B., Kociolek, J.P., Taylor, J.C. & Cocquyt, C. (2016) Gomphonema grande sp. nov., a new diatom (Bacillariophyta) from the Democratic Republic of the Congo, Tropical Africa. Phytotaxa 245: 187-196. (IF 2015: 1.087)

32. Kochman-Kędziora, N., Noga, T., Zidarova, R., Kopalová, K. & Van de Vijver, B. (2016) Humidophila komarekiana sp. nov. (Bacillariophyta), a new limnoterrestrial diatom species from King George Island (Maritime Antarctica). Phytotaxa 272: 184-190. (IF 2015: 1.087) 33. Kopalová, K., Zidarova, R. & Van de Vijver, B. (2016) Four new monoraphid diatom species (Bacillariophyta, Achnanthaceae) from the Maritime Antarctic Region. European Journal of Phycology 217: 1-19. (IF 2015: 2.205) 34. Kumla, J., Suwannarach, N., Vadthanarat, S., Raspé, O. & Lumyong, S. (2016) First report of Singerocybe in Thailand. Mycotaxon 131: 205-209. (IF 2015: 0.61) 35. Leliaert, F., Tronholm, A., Lemieux, C., Turmel, M., DePriest, M.S., Bhattacharya, D., Karol, K.G., Fredericq, S., Zechman, F.W. & Lopez-Bautista, J.M. (2016) Chloroplast phylogenomic analyses reveal the deepest-branching lineage of the Chlorophyta, Palmophyllophyceae class. nov. Scientific Reports 6: 25367. (IF 2015: 5.228) 36. Lemaire, B., Van Cauwenberghe, J., Verstraete, B., Chimphango, S., Stirton, C., Honnay, O., Smets, E., Sprent, J., James, E.K. & Muthama Muasya, A. (2016) Characterization of the papilionoid-Burkholderia interaction in the Fynbos biome: The diversity and distribution of beta-rhizobia nodulating Podalyria calyptrata (Fabaceae, Podalyrieae). Systematic and Applied Microbiology 39: 41-48. (IF 2015: 3.691) 37. Li, G.J., Hyde, K.D., Zhao, R.L., Hongsanan, S., AbdelAziz, F.A., ..., Raspé, O. & Maharachchikumburaa, N. (2016) Fungal diversity notes 253-366: taxonomic and phylogenetic contributions to fungal taxa. Fungal Diversity 75: 27-274. (IF 2015: 6.991) 38. Lücking, R., Nelsen, M.P., Aptroot, A., Barillas de Klee, R., Bawingan, P.A., ..., Ertz, D., ... & Ventura, N. (2016) A phylogenetic framework for reassessing generic concepts and species delimitation in the lichenized family Trypetheliaceae (Ascomycota: Dothideomycetes). Lichenologist 48: 739-762. (IF 2015: 1.29) 39. Martin, H., Touzet, P., Van Rossum, F., Delalande, D. & Arnaud, J.-F. (2016) Phylogeographic pattern of range expansion and evidence for cryptic species lineages in Silene nutans in western Europe. Heredity 116: 286-294. (IF 2015: 3.801) 40. Meeus, S., Janssens, S.B., Helsen, K. & Jacquemyn, H. (2016) Evolutionary trends in the distylous genus Pulmonaria (Boraginaceae): Evidence of ancient hybridization and current interspecific gene flow. Molecular Phylogenetics and Evolution 98: 63-73. (IF 2015: 3.792) 41. Morin, S., Rosebery, J., Van de Vijver, B. & Schoefs, B. (2016) Advances in diatom biodiversity and ecology. Botany Letters 163: 69-70. (IF 2015: 0.776) 42. Noirot, M., Charrier, A., Stoffelen, P. & Anthony, F. (2016) Reproductive isolation, gene flow and speciation in the former Coffea subgenus: a review. Trees Structure and Function 30: 597-608. (IF 2015: 1.706) 43. Obbels, D., Verleyen, E., Mano, M.J., Namsaraev, Z., Sweetlove, M., ..., Ertz, D., ... & Vyverman, W. (2016) Bacterial and eukaryotic biodiversity patterns in terrestrial and aquatic habitats in the Sør Rondane

69 .


44.

45.

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Livres et chapitres de livres 121. Beentje, H.J. (2016) Pandanaceae. In: Sosef, M.S.M. (Ed.) Flore d'Afrique centrale, nouvelle série. Botanic Garden Meise, Meise, 13 pp. 122. Compère, P. (2016) Cyanoprocaryota. In: Malaisse, F., Schaijes, M. & D'Outreligne, C. (Eds.) Copper-cobalt flora of Upper Katanga and Copperbelt: Field guide. Presses agronomiques de Gembloux, Gembloux, pp. 44-45. 123. Degreef, J., Demuynck, L., Dibaluka Mpulusu, S., Isaac, D., Kasongo Wa Ngoy Kashiki, B., Mukandera, A., Nzigidahera, B., Yorou, N.S. & De Kesel, A. (2016) African mycodiversity, a huge potential for mushroom trade and industry. In: Baars, J.J.P. & Sonnenberg, A. (Eds.) Science and cultivation of edible fungi: Proceedings of the XIXth international congress on the science and cultivation of edible fungi, Amsterdam, The Netherlands, 30 May-2 June 2016. International Society for Mushroom Science, pp. 371-376. 124. Ector, L., Van de Vijver, B., Wetzel, C.E., Cauchie, H.-M., Hoffmann, L. & Dobrowolski, A. (Eds.) (2016) Programme et livre des résumés, 35ème Colloque de l'Association des Diatomistes de Langue Française (ADLaF), Belvaux, Luxembourg, 13-15 septembre 2016. Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), Esch-sur-Alzette, 79 pp. 125. Ertz, D. (2016) Lichenized Fungi. In: Malaisse, F., Schaijes, M. & D'Outreligne, C. (Eds.) Copper-cobalt flora of Upper Katanga and Copperbelt: Field guide. Presses agronomiques de Gembloux, Gembloux, pp. 46-52. 126. Es, K.C.R. (2016) De Plantentuin Meise. Groen en Smakelijk. KNNV Uitgeverij. 127. Geerinck, D.J.L. (2016) Asparagaceae. In: Sosef, M.S.M. (Ed.) Flore d'Afrique centrale, nouvelle série. Botanic Garden Meise, Meise, 34 pp. 128. Janssens, S.B. (2016) Musaceae. In: Sosef, M.S.M. (Ed.) Flore d'Afrique centrale, nouvelle série. Botanic Garden Meise, Meise, 15 pp. 129. Lachenaud, O. (2016) Dalbergia. In: Sosef, M.S.M., Florence, J., Ngok Banak, L., Bourobou, H.P.B. & Bissiengou, P. (Eds.) Leguminosae - Papilionoideae. Margraf Publishers; Backhuys Publishers, Weikersheim, pp. 101153. 130. Ralitsa, Z., Kopalová, K. & Van de Vijver, B. (2016) Diatoms from the Antarctic Region. I: Maritime


Antarctica. In: Lange-Bertalot, H. (Ed.) Iconographia Diatomologica, Vol. 24. Koeltz Botanical Books, Oberreifenberg, 504 pp. 131. Sosef, M.S.M. (2016) L'exploration botanique du Gabon. In: Vande weghe, J. & Stévart, T. (Eds.) Plantes à fleurs du Gabon. Agence Nationale des Parcs Nationaux, Libreville, pp. 28-31. 132. Sosef, M.S.M. & Bissiengou, P. (2016) Ochnaceae. In: Sosef, M.S.M., Florence, J., Ngok Banak, L., Bourobou, H.P.B. & Bissiengou, P. (Eds.) Eriocaulaceae, Ochnaceae, Scrophulariaceae. Margraf Publishers; Backhuys Publishers, pp. 21-87. 133. Sosef, M.S.M., Florence, J., Ngok Banak, L., Bourobou, H.P.B. & Bissiengou, P. (Eds.) (2016) Eriocaulaceae, Ochnaceae, Scrophulariaceae. Margraf Publishers, Backhuys Publishers, Weikersheim, 67 pp. 134. Sosef, M.S.M., Florence, J., Ngok Banak, L., Bourobou, H.P.B. & Bissiengou, P. (Eds.) (2016) Leguminosae Papilionoideae. Margraf Publishers; Backhuys Publishers, Weikersheim, 407 pp. 135. Stieperaere, H. (2016) Antherocerotophyta. In: Malaisse, F., Schaijes, M. & D'Outreligne, C. (Eds.) Copper-cobalt flora of Upper Katanga and Copperbelt : Field guide. Presses agronomiques de Gembloux, Gembloux, pp. 53-55. 136. Stieperaere, H. (2016) Bryophyta. In: Malaisse, F., Schaijes, M. & D'Outreligne, C. (Eds.) Copper-cobalt flora of Upper Katanga and Copperbelt: Field guide. Presses agronomiques de Gembloux, Gembloux, pp. 58-61. 137. Stieperaere, H. (2016) Marchantiophyta. In: Malaisse, F., Schaijes, M. & D'Outreligne, C. (Eds.) Copper-cobalt flora of Upper Katanga and Copperbelt: Field guide. Presses agronomiques de Gembloux, pp. 56-57. 138. van der Maesen, L.J.G. & Lachenaud, O. (2016) Millettia sect. Afroscandentes Dunn. In: Sosef, M.S.M., Florence, J., Ngok Banak, L., Bourobou, H.P.B. & Bissiengou, P. (Eds.) Leguminosae - Papilionoideae. Margraf Publishers; Backhuys Publishers, Weikersheim, pp. 251-260. 139. van der Meijden, R., Strack van Schijndel, M. & Van Rossum, F. (2016) Guide des plantes sauvages du Benelux. Agentschap Plantentuin Meise, 520 pp. 140. van der Meijden, R., Strack van Schijndel, M. & Van Rossum, F. (2016) Wilde planten van de Benelux, een veldgids. Agentschap Plantentuin Meise, 520 pp. 141. van der Meijden, R., Strack van Schrijndel, M. & Van Rossum, F. (2016) Field guide to the wild plants of Benelux. Agentschap Plantentuin Meise, 520 pp.

Publications grand public 142. Cambré, C. & Es, K. (2016) Asters. Jardins & Loisirs 9-10: 60-63. 143. Cambré, C. & Es, K. (2016) Oranjerieplanten. Fence 11-12: 62-65. 144. Cambré, C., Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Les plantes d'orangerie. Jardins & Loisirs 11-12: 72-75. 145. Es, K. (2016) Ficus. Fence 6-8: 54-56. 146. Es, K. (2016) Pleins feux sur les rhododendrons. Jardins & Loisirs 4: 90-93. 147. Es, K. (2016) Rododendrons, in vuur en vlam. Fence 4: 82-85.

148. Es, K. (2016) Theatrale irissen. Prachtig kleurenpalet. Fence: 59. 149. Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Coniferen, ouder dan dinosaurussen. Fence 2-3: 76-79. 150. Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Iris théâtraux. Une superbe palette de couleurs. Jardins & Loisirs xxx: 65. 151. Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Les conifères, plus vieux que les dinosaures. Jardins & Loisirs 2-3: 82-85. 152. Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Les Ficus. Jardins & Loisirs 6-8: 52-54. 153. Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Les majestueuses serres du Jardin botanique Meise. Jardins & Loisirs 4: 70-73. 154. Es, K. & Hidvégi, F. (2016) Parels van serres: De kassen van de Plantentuin Meise. Fence 4: 64-67. 155. Van Conkelberge, L. (2016) Opnieuw Gentse knolbegonia's in Plantentuin Meise. Sierteelt & Groenvoorziening 60: 41-41. 156. Van Conkelberge, L. (2016) Focus op Belgische potchrysanten in Plantentuin Meise Sierteelt&Groenvoorziening 18: 29.

Contributions en ligne et comptes rendus de livres 157. Branquart, E., Vanderhoeven, S., Groom, Q.J. & Tanaka, H. (2016) [Web publication] Acer rufinerve (grey snake-bark maple) (http://www.cabi.org/isc/ datasheet/2889). 158. De Block, P. (2016) [Book review] Extinct Madagascar. Picturing the island's past, Steven M. Goodman and William L. Jungers with Plates by Velizar Simeonovski. Biological Conservation 193: 115. 159. Diagre-Vanderpelen, D. (2016) [Web publication] Biographies of F. Crépin, L. Errera & E. Marchal (internet adress ??). 160. Diagre-Vanderpelen, D. (2016) [Web publication] Maris, Martin (Martijn) (Fijnaart, 14 janvier 1810 - Ixelles, 28 septembre 1868), voyageur, naturaliste-collecteur, médecin (?), diplomate (http://www.kaowarsom.be/fr/ notices_maris_martin). Dictionnaire Biographique des Belges d’Outre-Mer KAOW - ARSOM. 161. Groom, Q.J. (2016) Caring for and sharing data created by volunteers. (https://jappliedecologyblog.wordpress. com/2016/10/04/caring-for-and-sharing-data-createdby-volunteers/). 162. McGeoch, M., Groom, Q.J., Pagad, S., Petrosyan, V.G., Ruiz, G.M. & Wilson, J. (2016) Data fitness for use in research on alien and invasive species. Global Biodiversity Information Facility, 29 pp. 163. Sosef, M.S.M. (2016) [Book review] Spot-characters for the Identification of Malesian Seed Plants. Plant Ecology and Evolution 149: 366-367. 164. Vanderborght, T. (2016). List of seeds. (http://www. plantentuinmeise.be/RESEARCH/COLLECTIONS/ LIVING/INDEX_SEMINUM/BR_IS2016.pdf) 165. Vanhecke, L. (2016) [Book review] De KNNV Veldgids Rompgemeenschappen en enkele kanttekeningen daarbij. Dumortiera 108: 33-37.

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Rapports, documentaires 166. Cocquyt, C. (2016) Analyses of 6 filtered phytoplankton samples from Lake Kivu. Report January 2016. 12 pp. 167. Dessein, S., Es, K.C.R. & Bellefroid, E. (2016) Plantentuin Meise 2.0 De wereld van planten in hartje Europa. 48 pp. 168. Fraiture, A., Sroka, G. & Van den Broeck, D. (2016) Convention d'étude pour l'inventaire des polypores et des lichens des placettes du réseau de suivi extensif de l'état sanitaire des écosystèmes forestiers : Rapport final 2016. Jardin Botanique Meise, 319 pp. 169. Hidvégi, F. (2016) Enquête de satisfaction de la Newsletter Musa. Tevredenheidsenquête Musa (Newsletter). (https://infogr.am/enquete_musa__results) 170. Hidvégi, F. & Degreef, J. (2016) Documentary: Rwanda Fungi - A scientific expedition to Rwanda to make an inventory of edible mushrooms (https://youtu. be/dY84DavE5HQ). 171. Vanderborght, T. (2016) LIVCOL, database for the Living Collections. Data and Programming. 26 pp. 172. Vanderborght, T. (2016) PHASEO, database for the Wild bean Collection. Data and Programming. 16 pp. 173. Vanderborght, T. (2016) Quel avenir pour les bases de données relatives aux collections vivantes? Brahms vs IrisBG. 7 pp. 174. Vanhecke, L. & Becuwe, M. (2016a) Overzicht van de floristische, vegetatiekundige, ecologische en historischagrarische kenmerken van sloten en poelen in het westelijk en zuidoostelijk gedeelte van het beschermde landschap Oudlandpolders van Lampernisse en van hun habitat- en natuurwaarde en kwetsbaarheid. Rapport. Agentschap Plantentuin Meise, 173 pp. 175. Vanhecke, L., Becuwe, M., Engledow, H. & Vanbillement, B. (2016b) Botanische, ecologische en landschappelijke elementen voor de opmaak van een beheersplan tot het behoud en verdere ontwikkeling van de biodiversiteit in en langs de sloten en poelen in de Beschermde Oudlandpolders van Lampernisse. Rapport. Agentschap Plantentuin Meise, 233 pp.

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L'équipe du Jardin Personnel de la Communauté flamande .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Amalfi, Mario Asselman, Sabrina Baert, Wim Ballings, Petra Bawin, Yves Bebwa Baguma, Nestor Bellanger, Sven Bellefroid, Elke Bockstael,Patrick Bogaerts,Ann Borremans,Paul Brouwers,Erwin Buyle, Céline Cambré, Chitra Cammaerts,Thomas Cassaer,Ronny Clarysse,Katrien Claus,Liliane Cocquyt,Christine Cremers,Stijn Dardenne,Christel De Backer,Rita De Beck,Jan De Block,Petra De Bondt,Leen De Coster,An De Groote,Anne de Haan,Myriam Dehaes, Mimi De Jonge,Gerrit De Kesel,André De Medts ,Steve De Meeter,Ivo De Meeter,Niko De Meyer,Frank De Meyere,Dirk De Pauw,Kevin De Smedt,Sofie Decock,Marleen Dehertogh,Davy Delcoigne,Daphne Deraet,Nancy Derammelaere,Stijn Derycke,Marleen Dessein,Steven D'Hondt,Frank Engledow,Henry Es,Koen Esselens,Hans Franck,Pieter Gheys,Rudy Ghijs, Dimitri Groom, Quentin Hanssens, Francis Herbosch, Johan Heyvaert, Karin Heyvaert, Louisa

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Hoste, Ivan Janssens, Marina Janssens, Steven Kaïssoumi, Abdennabi Kleber, Jutta Kosolosky, Chris Lachenaud, Olivier Laenen, Luc Lanata, Francesca Lanckmans, Peter Lanin, Lieve Lanin, Myriam Lanin, Peter Leliaert, Frederik Le Pajolec, Sarah Leyman, Viviane Lips, Jimmy Lucas,Glen Looverie, Marleen Maerten, Christophe Mertens, Micheline Mombaerts, Marijke Ntore, Salvator Olievier, Bart Pauwels, Geert Peeters, Katarina Peeters, Marc Postma, Susan Puttemans, Barbara Puttenaers, Myriam Reusens, Dirk Reynders, Marc Robberechts, Jean Ronse, Anne Ryken, Els Saeys, Wim Schaillée, David Scheers, Elke Schoemaker, Erika Schoevaerts, Johan Schuerman, Riet Semeraro, Alexia Seynaeve, Isabelle Sosef, Marc Speliers, Wim Steppe, Eric Stevens, Kenny Stoffelen, Piet Swaerts, Danny Swaerts, Wouter Tavernier, Wim Thiebackx, Mattehw Tilley, Maarten Tytens, Liliane Van Belle, Nand Van Caekenberghe, Frank Van Campenhout, Geert

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Van Damme Vivek, Seppe Van De Kerckhove, Omer Van De Vijver, Bart Van De Vyver, Ann Van den Borre, Jeroen Van den Broeck, Dries Van den Broeck, Mia Van Den Troost, Gery Van Der Beeten, Iris Van der Jeugd, Michael Van der Plassche, Thierry Van Eeckhoudt, Jos Van Eeckhoudt, Lucienne Van Grimbergen, Dieter Van Hamme, Lucienne Van Herp, Marc Van Hove, Daniel Van Hoye, Manon Van Humbeeck, Jos Van Humbeeck, Linda Van Kerckhoven, Ken Van Opstal, Jan Van Ossel, Anja Van Renterghem, Koen Van wal, Rita Van Wambeke, Paul Vandelook, Filip Vanden Abeele, Samuel Vandendriessche, Yuri

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Vanderstraeten, Dirk Vanwinghe, Petra Verdickt, Nathalie Verdonck, Carina Verissimo Pereira, Nuno Verlinden, Kevin Verlinden, Willy Verloove,Filip Vermeerbergen, Jochen Vermeersch, Bart Versaen, François Versaen, Ilse Verschueren, Alice Verstraete, Brecht Verwaeren, Leen Vissers, Dany Vleminckx, Kevin Vleminckx, Sabine Vloeberghen, Jos Willems, Stefaan Zérard, Carine

Personnel de la Communauté française .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Beau, Natacha Charavel, Valérie Degreef, Jérôme Denis, Alain Diagre, Denis Dubroca, Yaël Ertz, Damien Etienne, Christophe Fabri, Régine Fernandez, Antonio Fraiture, André Galluccio, Michele Gerstmans, Cyrille Godefroid, Sandrine Hanquart, Nicole

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Hidvégi, Franck Jospin, Xavier Lahaye, Chantal Lekeux, Hubert Magotteaux, Denis Mamdy, Guillaume Orban, Philippe Raspé, Olivier Rombout, Patrick Salmon, Géraud Stuer, Benoît Telka, Dominique Van Onacker, Jean Van Rossem, Fabienne Vanderborght, Thierry

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Bénévoles

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Aerts, Lutgarde Bailly, Francine Belmans, Lucie Berckx, Anna-Maria Bonnin, Jacques Boyker, Viktor Buekenhoudt, Marijke Buelens, Luc Cammaerts, Jean Pierre Cammaerts, Lisette Cappelleman, Ingrid Claes, Philippe Claessens, Alfons Coen, Marie-Laure Cuvry, Bruno De Beer, Dirk De Boeck, Marc de Borman, Sandrine De Cock, Marianne De Cuyper, Jef De Hondt, Eugeen de Lominne de Bisc, Percy De Ronghé, Rose-Marie De Smet, Françoise De Wit, Daniël Dehaes, Mimi Delière, Sandra Devolder, Christiane Doutrelepont, Hugues Du Bois, Martine Dumont, Anne Marie Durant, Daniël Edmunds, Clive Engels, Maria-Helena Erpelding, Nathalie Exsteen, Walter Fabré, Lisette Gheysens, Godelieve Girotto, Alberto Goossens, Flor Gorteman, Anne-Marie Guillaume, Michel Gyssens, Paola Hendricx, Philippe Hoffstadt, Jacqueline Horions, Christiane Houben, Guido Huriaux, Thierry Jacobs, Ludo Jessen, Georgette Kozloski, Elisabeth Laureys, Myriam Le Clef, Amaury Lecomte, Josiane Lenaerts, René Lepage, Pierre Lokadi, Valère Lucas, Mireille Mager, Gertrude Malevez, Philippe Maton, Bernard

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Mattheeuws, Anne Meira Y Duran, Octavio Mignolet, Vinciane Minost, Claire Moesen, Piet Mortelmans, Bieke Moulaert, Colette Narmon, Gisèle Peeters, Henrica Petri, Vitalija Putman, Didier Ray, Anne Roeck, Robert Roggemans, Martine Rombauts, Luc Saintrond, Dominique Scheers, Patricia Scheiba, Maria Schotte, Marleen Sevenants, Emiel Seynaeve, Isabelle Shutt, Richard Speeckaert, Claudine Simon, Daniel Snyers, Ludo Sonemann, Anja Sroka, Gabriela Sterckx, Marie-Louise Strack, Maarten Swyncop, Muriël Tavernier, Paul Thielemans, Lea Tielemans, Elza Valle Moro, Maria Van Asch, Solange Van Camp, Karel Van Campenhout, Wilfried Van Capellen, Gisèle Van Conkelberghe, Luc Van De Casteele, Geertrui Van der Straeten, Elza Van Kerckhoven, Leo Van Lier, René Van Rossem, Maria Vandeloo, Rita Vanden Baviere, Cécile Vanden Baviere, Nelly Vandeweghe, Sylverster Vanderstukken, Christel Vanhoucke, Wendy Vereschaka, Kateryna Verlinden, Hugo Verswyvel, Myriam Vivignis, Patrick Wagemans, Emiel Wagemans, Philip Wilfert, Sandra Würsten, Bart Wymeersch, Miet

Visiting postdocs .. Ensslin Andreas

Etudiants jobistes .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Ait Aadi, Aïcha Chahbouni, Jaouad De Braekeler, Jolien De Dobbeleer, Nele De Neve, Elke De Neve, Jo De Pauw, Karen De Raedt, Laura Decoene, Isaak Foets, Jasper Geels, Alexandra Geeroms, Jonathan Glodé, Quentin Gouwy, Queenie Heylen, Annelies Hoebeke, Laura Jacquemyns, Maxim Lambrecht, Vincent Lanckmans, Jonas Lanckmans, Simon Lu, Ding-Ding Lucas, Glen

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Mariën, Toon Masy, Cindy Masy, Kelly Masy, Sven Masy, Tim Merckx, Jef Mertens, Arne Poppeliers, Sanne Praet, Eline Rombout, Fiona Sax, Yannick Scheere, David Stevens, Laurenz Telka, Shane Telka, Tasha Turk, Oguzhan Abdulmelik Van den Driessche, Anouk Van Den Eynde, Wouter Van Dijk, Jesper Van Thielen, Tessa

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Mazy Maxim Oguzhan Turk Pinnck Kris Slepcevic Julie Temple Sophie Thongbai Benharong Tiebackx Matthew Vadthanarat Santhiti Van De Vondel Lieven Van Den Broucke Wein Vandenberghe Kevin Verelst Tim Yian Gouve Claver

Stagiaires .. Benedetti Sofia .. Birimgamine Mugoli Elisabeth .. Bukasa Odiia Axel .. Chuankid Boontiya .. Ding Ding Lu .. Duhin Audrey .. Erkelbout Kurt .. Etienne Elisa .. Finet Elliot .. Foets Jasper .. Heylen Annelies .. Hoebeke Laura .. Jacquemyns Maxim .. Lebrun Thibault .. Marien Toon .. Masy Cindy


Collaborateurs scientifiques bénévoles

Guides .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Bailly, Francine Baumers, Maarten Benit, Danielle De Boeck, Marc De Cock, Marianne De Cuyper, Jef Delière, Sandra Doutrelepont, Hugues Geernaert, Inge Kozloski, Elisabeth Loconte, Francesco Mortelmans, Bieke

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Proost, Alida Silverans, Michel Steensels, Steven Van Conkelberge, Luc Vandeloo, Rita Van den Broeck, Martine Van Der Herten, Frank Van de Vijver, Martine van Lidth, Bénédicte Verschueren, Frans Wayembergh, Lisiane Wymeersch, Miet

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Billiet, Frieda Champluvier, Dominique Compère, Pierre Geerinck, Daniel Jongkind, Carel Kopalová, Katerina Malaisse, François Pauwels, Luc Rammeloo, Jan Robbrecht, Elmar Sanín, David

.. .. .. .. .. .. .. .. .. ..

Sharp, Cathy Sonké, Bonaventure Sotiaux, André Stévart, Tariq Vanderpoorten, Alain Vanderweyen, Arthur Vanhecke, Leo van der Zon, Ton Verstraete, Brecht Vrijdaghs, Alexander

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Le Jardin botanique Meise en quelques mots Un Jardin botanique riche de son passé… L’histoire du Jardin botanique Meise remonte à 1796. L’institution est plus ancienne que la Belgique et elle bénéficie de plus de deux siècles d’expérience. Le domaine de 92 hectares abrite des bâtiments historiques, notamment un château dont le donjon remonte au 12e siècle.

Notre mission Explorer, étudier et décrire le monde végétal, le préserver et le faire connaître pour construire ensemble un avenir durable.

Des collections uniques… L’herbier du Jardin botanique abrite quelque 4 millions de spécimens, comprenant notamment le plus grand herbier de roses du monde et d’importantes collections historiques du Brésil et d’Afrique centrale. Le Jardin botanique a aussi une bibliothèque spécialisée comptant plus de 200 000 volumes, avec des publications allant du 15e siècle à nos jours.

Conserver les plantes pour l’avenir… Le Jardin botanique conserve plus de 18 000 espèces de plantes vivantes, parmi lesquelles de nombreuses espèces menacées, comme l’encéphalartos de Laurent (Encephalartos laurentianus). Le Jardin botanique a une collection de référence au niveau mondial de graines de haricots sauvages.

Une institution scientifique qui étudie les plantes et les champignons… Les activités de nos scientifiques couvrent le monde entier, de l’Antarctique jusqu’aux forêts tropicales du Congo. Leur travail se concentre sur l’identification correcte et scientifique des espèces. Quelles sont les caractéristiques d’une espèce ? Combien d’espèces existe-t-il ? Comment pouvons-nous distinguer une espèce d’une autre ? Aucune activité économique basée sur les végétaux ou des produits dérivés des végétaux ne pourrait avoir lieu sans répondre à ces questions fondamentales. Attribuer un nom scientifique à une espèce est la clé des connaissances à son sujet. L’identification correcte des espèces nous aide à distinguer les espèces vénéneuses des espèces médicinales apparentées ou à identifier les espèces menacées qui nécessitent une protection.

Le partage des connaissances sur les plantes…

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Le Jardin botanique reçoit chaque année environ 100 000 visiteurs. La plupart connaît surtout l’existence des collections extérieures et les serres, mais il y a beaucoup plus à découvrir ! Nos scientifiques partagent avec passion leurs connaissances avec le public. Le Jardin botanique a développé une série d’outils qui permettent de diffuser la connaissance sur les plantes de façon efficace et sensibilisent le public à la nécessité de la conservation des plantes. Notre site web www.jardinbotanique.be offre un aperçu des activités en cours.

Nos valeurs Une équipe, une mission En tant que collaborateurs du Jardin botanique, nous mettons ensemble nos talents pour réaliser notre mission. Nous déterminons de concert les objectifs et nous sommes conjointement responsables de leur réa­ lisation.

Le respect de la diversité Nous avons de la considération et du respect pour toutes les personnes que nous côtoyons. Nous valorisons leur individualité et leur diversité. Nos collègues sont des partenaires professionnels avec qui nous interagissons avec respect.

Un service ciblé Dans l’accomplissement de nos tâches et le développement de nouvelles idées, nous avons à l’esprit les besoins et les attentes de nos collaborateurs et de nos clients.

Un engagement pour l’environnement En tant que professionnels dans le domaine nous portons tous une responsabilité pour garantir un environnement sain aux personnes et aux plantes. Nous sommes un exemple et une référence à l’intérieur et à l’extérieur de notre institution.

Une communication ouverte Tant dans notre travail quotidien que dans la prise de décisions, nous communiquons ouvertement et honnêtement. L’information dont nous disposons est un bien commun que nous partageons avec toute personne à qui elle peut être utile. Nous discutons des problèmes que nous rencontrons et cherchons, ensemble, des solutions. Nous sommes discrets lorsque c’est nécessaire.

Viser l’excellence Nous atteignons nos objectifs de manière efficiente, intègre et avec professionnalisme. À cette fin, nous évaluons notre fonctionnement de manière critique et osons faire des ajustements si nécessaire. Nous sommes ouverts aux remarques constructives émanant tant de l’intérieur que de l’extérieur.


Conseil d'administration Mark Andries – commissaire du gouvernement Steven Dessein – secrétaire Véronique Halloin – membre Chantal Kaufmann – membre Jan Rammeloo – president Jan Schaerlaekens – membre Raf Suys – commissaire du gouvernement Ann Van Dievoet – membre Mieke Van Gramberen – membre Yoeri Vastersavendts – membre Mieke Verbeken – membre Renate Wesselingh – membre

Conseil scientifique Représentants des universités de la Communauté flamande Geert Angenon – Vrije Universiteit Brussel Olivier Honnay – KU Leuven Ivan Nijs – Universiteit Antwerpen Mieke Verbeken (president)– Universiteit Gent

Représentants des universités de la Communauté française Frédérik De Laender – Université de Namur Pierre Meerts – Université libre de Bruxelles Claire Périlleux – Université de Liège Renate Wesselingh – Louvain-la-Neuve

Représentants internationaux Pete Lowry – Missouri Botanical Garden, USA Michelle Price – Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, Switzerland Erik Smets – Naturalis The Netherlands

Représentants du Jardin botanique Meise Elke Bellefroid Petra De Block Jérôme Degreef Régine Fabri

Secrétaire Steven Dessein

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Texte: Jardin botanique Meise & BotanicalValues Ce rapport est également disponible en néerlandais et en anglais et peut être téléchargé à partir de notre site web http://www.jardinbotanique.be Le Jardin botanique accomplit ses missions avec le soutien de la Communauté flamande et de la Communauté française Imprimé sur papier recyclé certifié FSC avec des encres à base végétale, sans alcool IP ni solvant.

© Jardin botanique Meise, 2017



Jardin botanique Meise Nieuwelaan 38, 1860 Meise

www.jardinbotanique.be


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