CREAM BMX magazine #23

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En couv : Pascal Bacuet à Paris sur la route du Sud, photo Van Hanja

SEA, SEX AND SUN Sea, Sex and Sun, ça aurait pu être mon prénom, mais un poil trop long, donc refusé. Est ce que ça va faire frimeur de parler de tout ça ? Facile de faire croire aux gens que ces trois mots représentent un gros morceau de ma vie actuelle et future. Les prêtres n’ont aucun des trois et ils ont pourtant l’air heureux. Les croyants vous diront : “Mais si, il y a du soleil dans son coeur, son sexe est dans sa tête et le sable est devant l’église”. Le sable est surtout près du morceau de pelouse là où les chiens pissent… Oh mais putain, ça te fait pas rêver ça ? Merde ! C’est quand même trois choses essentielles à la vie. Profiter des joies de la nature est quelque chose d’essentiel aux yeux de tous. Le BMX m’a apporté énormément au niveau des rencontres, plus ou moins éphémères, avec les gens, mais il m’a surtout fait découvrir une autre passion tout aussi importante, voire même plus que le BMX : les voyages. Des paysages de dingues, de la nourriture incroyable, des cultures tellement différentes des nôtres… Je suis surexcité à l’idée de partir dès que j’en ai l’occasion, et prépare mon sac intelligemment, super rapidement. Je ne prends que l’essentiel désormais, je démonte mon vélo en espérant l’utiliser un peu quand même… Je ne me prive pas d’une petite session la veille d’un voyage, si je ne tombe pas 15 jours avant pourquoi je me niquerais la veille ? J’adore voyager seul, car je fais ce que je veux, quand je veux, à l’heure où je le veux. Il est rare de trouver des gens qui veuillent se caler deux heures à regarder la mer et le soleil se coucher… Je vais me contredire, mais c’est vrai aussi que partager ces moments-là avec de très bons amis est tout autre chose. Siroter quelques mousses fera qu’ils resteront volontiers ces deux heures avec moi. Pour ce qui est du sexe, c’est pour moi quelque chose d’essentiel, de vital, un équilibre fondamental à l’humain et une source de jouissance hors normes, toutes catégories confondues. J’espère un jour pouvoir organiser avec mes amis un événement qui regroupe cette idée-là du rêve, une jam de quelques jours ou tout le monde kiffe rider un trail de ouf et profiter d’autres choses que le BMX. Mater des photos de paysages de plage, de coucher de soleil de fou, me fait toujours rêver. S’il vous plait, si vous êtes dans un endroit loin de chez vous, lâchez votre Mc Do cinq minutes et allez déguster un bon plat local sur la plage en pensant à moi et à vos potes qui sont chez eux. Là, vous allez vraiment apprécier. Sea, sex and sun. Ces trois mots représentent le quotidien d’un rêveur. Enjoy the flight or the 3ZERO9 and don’t forget to dream. Kisses

BiBi en Thailand, photo Cedrine Noirot

Sea, sex and sun could have been my name if it wasn’t a bit long. So no. Will I seem to be boasting talking about that? Easy to make people believe that these three word represent an essential part of my present and future life. Priests do not have any of those three but they look happy. Believers will say “Indeed, there’s sunshine in his heart, the sex is in his head and the sand is on front of the church”. Well sand is more near that piece of grass where dog pees. Hey, fuck! Doesn’t that make you dream? Shit! They are the three essential things in life. To have a good time with nature’s gifts is something essential for everybody. BMX has given me so much by meeting so much people. But it has, most importantly, made me discover another passion that I love maybe even more than BMX itself: trips. Great sceneries, incredible food, cultures so much different than ours... I am overexcited each time I am going somewhere so I prepare my bag intelligently, very quickly. Nowadays I only bring what’s essential; I take my bike hoping I’ll use it a bit... I don’t walk away from a session before going. If I don’t get hurt 15 days before why should I on the eve of departure? I love traveling alone because I get to do whatever I want, when I want. It is rare to find people who like to take two hours of their time to look at the sunset on the beach... I might contradict myself, but it’s true that sharing those moments with very good friends is completely different. Having a few beers will make them keen on staying with me for two hours. Now for sex, it is for me something vital, essential, fundamental to human being and a source of pleasure without boundaries, whatever it be. I would love to organize an event someday with my friends that would absorb this idea of a dream. A jam, for a few days, where everyone would love to ride a great trail and have a good time with a few more things than only BMX. Enjoy pictures of beach scenery, great sunsets always makes me dream. Please if you are in some place far away from home, leave your Mc Donald’s for a moment and try local food on the beach while thinking of me and your friends at home. There you’ll really appreciate. Sea, sex and sun. Those three words represent everyday life for a dreamer. Enjoy the flight or the 3ZERO9 and don’t forget to dream. Kisses BIBI



NEWS RENDEZ-VOUS CHRONIQUES MATOS SHOPPING MY BIKE LIFESTYLE / SONY VS APPLE PATOCHERIE BUSINESS / WATCHBMX ASSOS / PUZZLE ARCHI / MAPPEMONDE PHOTO CONTEST SCHOOL / FUFANU EVENT / RED BULL 14 (MEXICO) FACE / GORDY TOTH (USA) FACE / CORY FESTER (CANADA) SPOT / LE MAZET LADIES / AUDE CASSAGNE REPORT / CLASSE DE NEIGE EVENT / CIRCLE OF BALANCE (JAPAN) FACE / JIMMY VAN BELLE (BELGIQUE) LA GAZETTE SCENE / REPUBLIQUE DOMINICAINE FREESTYLE / YOU & ME SHUTTERS / 9 PHOTOGRAPHES MUSIQUE / PRAVDA FACE / YORK UNO (JAPAN) FACE / MICHAEL GROSSI (PARIS) EVENT / CIRCLE COW EVENT / KULTE CONTEST EVENT / TICO JAM (COSTA RICA) EVENT / MÜNSTER BEAT CITY (GERMANY) FREESTYLE / SEA, SEX & SUN (THAÏLAND) DR OLDSCHOOL / THE WULFRAN ABONNEMENT Mica à Paris, photo Van Hanja

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PRO TIPS DAMIEN CROCE

J’en ai marre des protections de moyeux coniques en aluminium. Du coup j’ai pris un peg en titane que j’ai mesuré et coupé à la taille désirée. C’est beaucoup plus léger et esthétique. De plus, quand on se cale sur certains curbs, ça bloque sec. Du coup avec ce système, on a plus ce problème. Sauf les rayons qui fatiguent un poil... I am fed up with the conical chromed hub-guards. So I took a titanium peg instead, that I measured and cut to the desired size. It’s a lot lighter and more aesthetic than the usual hub-guards. Plus when you go on some curbs, it stops you dry, but with this system no more problem, but the spokes tire a bit quicker though.

Dean Evans new team Koxx flat

TRANSFERTS

Dean Evans (Scottland) : Superstar & Bsd Pete Brandt & Brad Simms (Usa) : SCG shoes Jeremy Muller (Fr) : Odyssey Tony Neyer (Usa) : Sputnic Aude Casagne (Fr) : St Martin “ Mouton” (Fr) : Easy Rider shop Rob Wise (Usa) : Mirra co Danny Clayton (Uk): Superstar Karl Poynter (Usa) : The shadow Conspiracy Alex Jumelin, Matthias Dandois, Raphael Chiquet, Alexis Desolneux : Koxx Tim “Fuzzy” Hall (Usa) : Redline ERRATUM Xavier MAGNAN (Fr): Hoffman bikes & Revolution Clothing Le lookdown pleine page Vincent Vernet (Fr) : Sunex TM dans le report sur Pessac Oba Stanley (Usa) : Simple bike était Justin Fouque et le Sergei Geier (Germany) : We the people downside whip à Pessac Markus Tooker & Nick Cooper (Usa) : Haro était Daniel Wedemeijer. Jean Marie Baertsch (Ch) : Mirra co & 48S Homeshop Geoff Slattery (usa) : United Tony Watkinson (Uk) : Haro La Couv du Cream 22 Alexandro Barbero (it): Mirra co revue par Chocoslip... ! Cooper Brownle (AUS) : WTP BITCH Voici le nouveau numéro du zine clermontois on line de BMX, BITCHmag. Réalisé par Olivier Poinsignon, il nous prouve qu’il y a une vie après les fanzines papiers français tels que Yoos, Multiprise et BMXicos… Pour le télécharger : www.myspace.com/bitch_bmx_magazine_6 Here the new issue of the online clermontois BMXzine BITCHmag. Realized by Olivier Poinsignon this fanzine prove us that there is a life after French paper fanzines such as Yoos, Multiprise & BMXicos… To upload it: www.myspace.com/bitch_bmx_magazine_6 10 News

BMXTORIC - Eric Rothenbush text

- En mars 1994, Chris Rye et Marco Massei sortent le premier numéro du vidéo magazine Props. C’est l’occasion de voir des images des Bicycle Stunt contests de Mat Hoffman. Nos camarades français Lionel Cardoso et Alexis Desolneux y font une apparition lors de la finale à Chicago en 1993 et nous sommes témoins d’une belle tentative de 540 tailwhip par John Parker lors de la première manche en 1994. - Le 4 avril 1974, Linda et Michael Mirra donnent naissance à Dave. Il attend 1988 pour rentrer 10 whiplashes dans la vidéo “Dorkin II”. Puis, après un petit passage à Limoges en 1993 où il devient Vice Champion du monde de freestyle par team ( juste derrière l’équipe franco-anglaise menée Gérard Garcia), il crée sa propre marque de vélo, Mirraco, en 2006. - Steve Crandall crée FBM en 1993. Ces trois lettres sont les initiales de “Fat Bald Men”, ou les “gros hommes chauves”. Il commence à produire des cadres de vélo en 1998 puis organise, le 14 septembre 2002, le premier “FBM Ghetto street Comp” où les compétiteurs s’affrontent sur un park extraordinaire construit essentiellement avec de vieilles palettes, à côté d’une usine désaffectée. - En janvier 1986, Martin Aparijo invente le cherrypicker (le “cueilleur de cerises”). C’est une figure de flatland qui s’exécute avec la roue avant levée. Il faut poser un pied sur la roue arrière et l’autre par-dessus la colonne de direction, sur le puit de selle, pour rebondir frénétiquement tout en souriant. Les plus audacieux peuvent lâcher les mains et applaudir en même temps. - In March 1994, Chris Rye and Marco Massei launched the first issue of the Props video magazine. That’s the occasion to see footages from Mat Hoffman’s Bicycle Stunt contests, where you can even see our French compatriots Lionel Cardoso and Alexis Desolneux in the Chicago finale in 93. We were also able to witness a beautiful 540 tailwhip attempt by John Parker during the first leg in 1994. - April 4th 1974, Linda and Michael Mirra welcome baby Dave into the world. He will wait until 1988 to pull 10 whiplashes in the “Dorkin II” video. Then, after a quick stop in Limoges where he becomes freestyle team vice World champion ( just behind Gérard Garcia’s French-English team), he will start his own bike brand, Mirraco, in 2006. - Steve Crandall created FBM in 1993. These three letters stand for “Fat Bald Men”. He starts to produce bike frames in 1998, and then organizes (on September 14th 2002) the first FBM ghetto street comp, where contestants compete in a crazy park mostly made out of old junk, next to an abandoned warehouse. - January 1986, Martin Aparijo invented the cherrypicker. It’s a flatland trick done with the front wheel up. You have to put your foot on the back wheel, and the other one above the head tube, on the seat tube, in order to bounce like mad with a big smile. The bravest riders would even applaud while doing it.



AGENDA EVENTS 2007 -KOXX DAYS, 31.03.07, Buthiers (77) - FR. Flatland & dirt shows, www.koxx.fr -FLATLAND FÜR ARME FLATLAND FÜR BEINE #4, 31.03.07, Neubrandenburg - DE, www.flatland-nb.de -L’APPEL DE LA BICHE, 31.03/01.04.07 night bowl session, Marseille (13) - FR. www.myspace.com/sonsoflabich -CAROTTE D’OR, 01.04.07, Public Domain park, Albi (84) - FR -FESTIVAL D’AURON, 07/09.04.07, Extreme sports film festival, Auron - FR. www.festival-auron.com -BARCELONA CYCLE SHOW, 13/15.04.07, Cycle trade show, Dirt, park & Flat contest, Barcelona- SP. www.bikeshowbcn.com -DEMO RESIST BMX, 14/15.04.07, shows, Fismes (51) - FR. www.resistbmx.new.fr -BICYCLE SHOW, 14/15.04.07, Le Crès (34) - FR. www.unlimited-riders.com -GROUND CONTROL, 15.04.07, Flatland shows, Marseille (13) - FR -KING OF GROUND #1, 22.04.07, Flatland contest,Tokyo - JP www.kingofground.com -TENDANZ’URBAINES, 28.04.07 à Trignac (44) - FR -VERSION LIVES, 28.04/06.05.07, Flatland shows, Paris - FR www.versionslive.fr -NL CONTEST, 05/06.05.07, Park contest, Strasbourg (67) - FR www.nouvelle-ligne.com -TRAIL KULTURE JAM, 08.05.07, Villenave d’oron (33) - FR trail-kulture.kanak.fr -JAM SESSION, 12/13.05.07, parking des Itailens park, Avignon (84) - FR. www.sportmediaconcept.com/avignonjam -NOKIA FISE, 16/20.05.07 à Montpellier (34) - FR www.nokiafise.com -TR !CKSTUFF BIKE JAM, 26/27.05.07, Dirt jam, Freiburg - DE www.trickstuff-bikejam.de -ROULA3, 26/27.05.07, Bowl and Dirt contest,Troyes (10) - FR www.roula3.info -SUPER VW NATIONALE, 25/05.07, Oldschool BMX shows & Spine Air shows, Thenay (41) - FR -AKOD, 01/02.06.07, Trail contest, Linz – AUSTRIA. www.akod.at -OAKLEY TWENTY JAM, 09/10.06.07, bowl, Carmaux (81) - FR -FRIENDSHIP JAM, 16.06.07, Dirt, Chantérac (24) - FR -100 CONTESTS, 16/18.06.07, Park , Flat & Dirt contest, Cergy (95) - FR. www.100contests.com -YORK JAM, 23.06.07, Flatland jam in York - USA -WOA JAM 4, 23/24.06.07, Trail, Beauregard-Terrasson (24) - FR -KING OF PACA, 24.06.07, Flat contest only, Marseille (13) au stade d’été (Prado), 3000 € de price money - FR -LES EUROCKÉENNES DE BELFORT, 29.06/01.07.07, Music festival & Braun Cruzer shows, Belfort - FR. www.eurockeennes.fr -SUMMER FEST, 30.06/01.07.07, île Chambod (01)- FR -NASS, 06/07.07, Dirt, Vert & Braun Cruzer tour mini-ramp contest, Sommerset - UK. www.nass04.com -MOSAIC STREET PARTY, 06/08.07.07, itinerant street contest, Paris - FR. Registration: contact@mosaic-clothing.com -BMX MASTERS, 13/15.07.07, Dirt, park, vert, flat & Braun Cruzer tour , Jugend park Köln - DE, www.bmxmasters.com -2nd ANNUAL MIDWEST FLATLAND JAM, 14.07. 07, Ellenberger Park ice rink, Indianapolis - USA. www.midwest-flat.com -KING OF GROUND #2, 22.07.07, Flatland contest, Fukushima - JP. -OG SUMMER GYPSY GAMES, 23/29.07.07, Vorosmarty Gimnasium, Ajka - HUNGARY. www.original-gypsy.com -FLATGROUND, 03/05.08.07, Flatland contest, Amsterdam - NL -FLATDANCE, 18.08.07, Stara Lubovna - SK. www.flatland.sk -JUMPSLAND TRAIL JAM 5, 01.09.07 & 02.09.07, Trails jam, Flaynac (46) - FR -BREIZH WORLD TOUR : championnat de trail à la Bretonne : 05/06.05.07, Saint Avé, Vannes (56) 02/03.06.07, Saint Malo de Guersac (44) www.lespellesusees.free.fr 09/10.06.07 : La Chapelle caro (56) Finale. www.3rskateparks.com -FISE EXPERIENCE TOUR 2007: 08.10.06, FESTY URBAN CONTEST, Valence. www.f-u-c.org 07/08.07.07 FREE GAME, Marseille, www.nokiafise.com 17/20.08.07, URBAN PLAGNE, La Plagne, www.urbanplagne.com -FLATRING, 29.09.07, Flatland Battle/Show, 20.00 PM, Cabaret Sauvage, Paris - FR. www.flatring.com

12 Rendez-vous



CIRCLE Il y a quelques temps on nous annonçait la naissance d’un nouveau vidéo mag européen crée par les allemands Thomas Fritscher et Markus Wilke. Et bien voilà, le premier opus est dispo et honnêtement, le résultat est vraiment prometteur. On sent un soin tout particulier accordé au montage et à la bande son. Dans ce premier numéro on nous propose donc un trip « Revolt » à Bratislava, la Rebel Jam, les Eastpak en Grèce, le profil de Sergej Geyer, le Lumberjack contest, plus quelques shuffles, et c’est déjà pas mal. Pour ce qui et de la distribution en France je ne peux que vous conseiller de vous rendre sur www.circlebmx.com Voilà en tous cas, bravo pour cette belle initiative et bonne chance pour les prochains numéros. We were told months ago that a new European video magazine, created by the Germans Markus Wike and Thomas Fritscher would out soon. Well here we are, the first issue is out and the result is already promising. We feel that a lot of care has been given to the editing and the music. On display, the “Revolt” trip in Bratislava, the Rebel jam, the Eastpak in Greece, Sergej Geyer profile, Lumberjack Contest, and miscellaneous stuff. Not bad! Well congratulations for this great initiative and good luck for the next issues. www.circlebmx.com PROPS 63 Au menu de cette dernière props, deux choses surtout : de la jam avec la métro, toujours l’occasion de constater à quel point ça devient de la folie. La Beringer jam à l’image du proprio, vous l’aurez compris ça s’passe sur son spot. Et la transam au bowl Little Devil, putin v’la les lignes. D’autre part des roadtrips de teams avec ici Profile, Credence, FlyBikes et Liquor bikes. Ça vraiment on ne s’en lasse pas, c’est tranquille à regarder et y’a plein de trails, avis aux amateurs… Ah oui y’a aussi la scène de nouvelle angleterre nous confirmant l’état ravagé de Sean Burns. Voilà un personnage intéressant, à quand l’interview dans Cream ?... On the menu of the last Props: some jam with the Metro (always the opportunity to realise how crazy it has evolved), the Beringer Jam of the owner himself (you might have understood that this takes place at his house) and the Transam at the Little Devil bowl (great lines). Some more with team’s road trips: Profile, Creedence, Fly Bikes and Liquor Bikes. You can’t

DON CAVALLI Cryland (A Rag) Don Cavalli est un mystère, un type dont on ne sait pas s’il est un vieux chanteur noir US galvanisé par des années d’incompréhension, un baroudeur urbain privé de ses racines rurales ou LA révélation française à des années lumières des formats d’ici… Ce que l’on sait c’est que Don Cavalli a pris la route avec dans ses poches une voix abîmée, des wahwah folles, son harmonica famélique et des rythmiques corruptrices. En résulte une musique à l’efficacité et la simplicité affolantes. L’album français de l’année ? Don Cavalli is a mystery. No one knows if this guy is an old US black singer galvanized by years of incomprehension, an urban wanderer who lost is rural roots or the French revelation, far from our actual music formats... What we know for sure is that he’s on the road, and that he put in his pockets a broken voice, some crazy wah-wah guitars, his hungry harmonica and some sticky rhythms. Result is a music as simple as effective. French record of the year?

MANOWAR Gods Of War (SPV) Il y a ceux qui écoutent Manowar et les autres. N’écoute pas qui veut des types qui font se déplacer le Guinness Book pour se faire valider “groupe jouant le plus fort au monde”. Les gros bras américano-italiens de Manowar reviennent avec “Gods Of War”, un disque qui pourra te transformer, toi le jeune nerd discret, en un vrai athlète dévoué à la cause du métal. “Die For Metal” sera désormais ton hymne. Rejoins nos rangs. Some can listen to Manowar, others don’t. It’s not an easy job listening to guys that call Guinness Book in order to certify their band the “loudest band on earth”. Big muscles american-italian guys are back with Gods Of War, a record able to transform you, the shy nerd, in a real athlete devoted to metal cause. “Die For Metal” is know your hymn. Come and join our troups.

get enough of it, it’s really cool to watch and there’s a lot of trail. Oh and there’s the British Colombia scene underlining the madness of Sean Burns. Here’s an interesting character, the kind of to be interviewed in Cream? Alexandre Lamarche TIP ONE OUT A l’heure ou le street riding est à l’honneur , je dois avouer que c’est un plaisir de voir encore quelques irréductibles trail riders nous prouver que le délire est loin d’être mort et qu’avec une simple pelle et une bonne dose de motiv chacun peut se créer son propre spot a l’écart des petit tracas occasionnés par les structures publiques genre les gosses en récré, les rollers, les trotters et autre sales cons. Enfin je m’égare... donc dans la vidéo peu de tricks mais beaucoup de flow, peu de tète d’affiche mais beaucoup de flow donc beaucoup de bon riders mais pas Duflot. Hahaha nitch. Info : BARENDBMX.com At a time when street riding is really hype, it’s always a pleasure to see a few unstoppable trail riders who show us that their fun is far from dead and that with a simple shovel and a big spoon of motivation, everybody can create his own spot. A spot away from problems of public structures, like pupils having their break, rollerbladers, trotters and other jerks. Well, I’m losing myself a bit... So, in the video you won’t find much tricks, but lots of flow, lots of good riders, but no Duflot. Ha ha ha nitch. www.barendbmx.com URBAN LIFESTYLE Bienvenue dans la vie de 3 jeunes français qui vous présentent en direct de leur ville leur discipline sportive respective : l’Urbanball, le Parkour et le Flat-BMX (yes!). Ils racontent avec sincérité leur passion, les galères, la vision de leur avenir et comment concilier sport et boulot. C’est tout un art de vivre urbain que décrit cette vidéo, sans artifice, un état d’esprit libre de vivre sa passion à fond et l’envie de la faire découvrir aux autres. Respect! Welcome in the life of 3 young French people who present to you live from their city their respective sporting discipline: Urbanball, Parkour and Flat-BMX (yes!). They tell with sincerity their passion, the troubles, the vision of their future and how to reconcile sport and job. It is a whole urban lifestyle that describes this video, without artifice, an attitude free to live thoroughly its passion and the desire to show it to others. Respect! Blandine

THE SHOPPINGS (Ici D’ailleurs) En connaissance de cause, puisque évoluant en pleine hype, le duo The Shoppings moque le quotidien du gars “cool-hype-tendance-fashion-clubber” parisiano parisien avec une autodérision certaine. Le tout sur une formule boîte à rythmes-guitare ambiancée keupon à l’ancienne finalement bien adaptée pour vous conter le quotidien et le “nocturnien” d’une jeunesse qui se voit belle. Leur version de Salut à toi des Béru vaut à elle seule le détour. Salut à vous The Shoppings ! Themselves part of tha hype, The Shoppings know better than anyone else how to laugh about cool-hype-fashion-clubbers from a Parisian microcosm. An they told fun stories of young people that believes they’re pretty on a punk drum machine-guitar formula. Their cover of the Bérurier Noir’s “Salut à Toi” is a pretty good reason to listen to this album. Salut à vous The Shoppings!

BAXTER Future Is More Than A Word (Dead Puppet) Derrière une pochette faite à la maison se trouve un excellent punk rock par un groupe bien de chez nous. Les Baxter assurent tant dans la forme que dans le fond, puisque leurs lyrics (en anglais) sont plutôt bien vus. Baxter traite de notre société et l’on est là bien loin du “Droit de Savoir” de TF1. Le groupe nous fait découvrir dans le livret du CD sa version de la cène : un ours destroy démultipliant les bières, entouré d’apôtres ahuris. Amen. Behind is DIY cover this album hides an excellent punk rock from a local French band. Baxter sound is as good as their lyrics, words on our society, but not a badass vision of society as we can see on our TV programs (supposed to scare people). And you can discover in the booklet their adaptation of Jesus last meal: a junk bear who can multiply beers in front of some astonished apostles. Amen.

OXMO PUCCINO Non content d’avoir sorti, avec ses Jazzbastards, un excellent album qui s’impose plutôt bien (“Lipopette Bar”) et de remplir toutes les salles où il se produit, notre ami Oxmo Puccino a décidé de se remettre au flat ! Il sera d’ailleurs présent au micro du prochain Flatring. On vous en reparle très bientôt, mais en attendant vous pourrez l’apprécier sur scène lors des dates suivantes : Oxmo Puccino is one of the most brilliant French rappers; he released last year an excellent record with his Jazzbastards (“Lipopette Bar”) and all his concerts are sold out. When not on stage, Oxmo is also a flatland adept and he wants to ride more this year. He’ll be on the mic on next Flatring but you can already check him on tour on the following dates: 28/03 : Blue Note Festival - Le Cargo - Caen 31/03 : Cully Jazz Festival - Cully (Suisse) 01/04 : Salle Henri Martel - Sin Le Noble 07/04 : Bose Blue Note Festival - La Cigale - Paris 25/04 : Le Grand Mix - Tourcoing 02/05 : L’autre Canal - Nancy 05/05 : Salle Daniel Ferry - Nanterre 10/05 : Salle Jeanne d’Arc - Saint-Etienne 11/05 : Omega Live - Toulon PREJUDICE-GVA L’enfer c’est les Autres (Gps Prod) On comprend mieux à l’écoute de cet album pourquoi Johnny Hallyday veut obtenir sa nationalité suisse. Car voyez vous, Jean Philippe Smet en a assez de chanter des bouses comme “Allumez le Feu” devant des fosses remplis de mecs portant des t-shirts à imprimés loup+camion (ou loup+aigle, camion+aigle, voire les trois)… Johnny veut de l’action et il l’a trouvée avec les genevois de Prejudice-GVA. Un groupe bien costaud qui, avec cet album hardcore-metal, prouve que la Suisse, elle est terrible ! Our “national singer”, Johnny Hallyday, wants to become a Switzerland citizen. Because Johnny is bored of singing in front of an audience wearing t-shirts with wolf+truck on (or wolf+eagle, truck+eagle, or all of them)… Johnny wants some action, and he found it with Prejudice-GVA, a dangerous hardcore rock band from Geneva who proves that Switzerland… “Elle est terrible!”. PH Camy



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1 - SHADOW CONSPIRACY umbra post, 227grs / 8oz 2 - SHADOW CONSPIRACY nostra pedals 3 - S&M redneck xlt stem, 53mm, 312grs / 11.3oz 4 - MUTINY burlrish frame, 20.7’’ & 21’’, 2.17kgs / 4.8lbs 5 - KOXX killian, 20.5’ & 20.8’, 2280g / 80.42oz 6 - KHE Halflink Hollow Pin, 1/2“ x 1/8“

16 Matos

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7 - PREMIUM team frame, 20,8’’ 8 - COLONY Oneway peg, 99grs / 3.5oz peg 9 - SHADOW CONSPIRACY torrid cranks, 4130crmo, 865grs 10 - SHADOW CONSPIRACY nostra pedals 11 - GUESSET slim jim magnesium pedals, 425grs/ 15oz pair 12 - INERTIA hades street frame

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13 - KHE Lolita 9T Cassette Hub. 14mm, 496grs/ 17.5oz 14 - UNITED trinity bar 15 - DUO Chris Doyle signature grip 16 - SHADOW CONSPIRACY asphalt grip 17 - COLONY Transformer Levers, Clint Millar Signature, 59g 18 - SHADOW CONSPIRACY lite spocket, 7075 T6, 25t to 36t

19 - UNITED spocket, 7075 T6, 25<36t, 6,5mm thickness 20 - ST MARTIN Ringo spocket, 20/24/26t, 20t = 32g / 1.13oz 21 - COLONY Ryan Guettler spocket, 5mm thick, 25/28/30t 22 - BULLS Mark Webb signature 23 - HARO Forum pro, 21’’tt, 3pcs, 36h 24 - MIRRACO Blend 3, 20,75’’tt, Mirraco 3 pcs & 36h



Pull in

Insane

DC

Converse

Evs

Kiuu

Corona extra

Vans

Reef

Carhartt

Puma

Electric

Alias One

Carhartt

Von Zipper ZooYork Braun Cruzer 4

Eastpak

Ogio



DAVID LOMBARD ITW

20 My Bike

Comment pourrais-tu te définir en quelques mots ? Chilleur, à la cool, loyal, fou de Dieu, fêtard, amoureux du riding.

How would you shortly describe yourself ? Chill, laid back, loyal, Jesus freak, party animal, love to ride.

A quoi ressemble une journée ordinaire pour toi ? Travailler, creuser, rouler, chiller, traîner avec une minette, tout ça c’est gérable dans la journée.

What is your daily schedule? Work, dig, ride, chill, hang with lady, all in a days work.

Existe-t-il des pièces que tu n’échangerais pour rien au monde juste parce que tu les aimes ? Toutes mes pièces Shadow ! Shadow for life, yo !

Is there any parts that you won’t trade for any other cause you just love them? All Shadow parts! Shadow for life, yo!

Quelles pièces as-tu dessinées sur ton bike ? Avec le Team Shadow on s’investit dans le développement de toutes les pièces et on a notre mot à dire tout au long du processus de développement.

Which parts on your bike did you design? Special input? With the Shadow team we all have input so all the parts at some point in development we all have saying into the design process.

Cadre/Frame : Stolen Heater JJ model Fourche/Fork : Shadow Creeper 035 Potence/Stem : Shadow Attack Guidon/Bars : Shadow 11B tall bars Poignées/grips : Shadow Asphalte grip JJ model Levier de frein/Brakes Lever : No idea Gaine de frein/ cable : No idea Collier de selle/ seat clamp : Shadow Alferd clamp Tige de selle/ seat post : Shadow Umbra post (best ever) Selle/Seat : Shadow Penumbra series JJ model Pédalier/Crank : Shadow Torrid cranks Pédales/Pedals : Shadow protoype Couronne/Spocket : Shadow light Chaîne/Chain : Shadow Interlock V2 Jante avant/Front rim : Sun camo Jante arrière/ back rim : Shadow prototype Moyeu avant/ Front hub : Shadow Rant Moyeu arrière/Back hub : Shadow rant V2 Axe/axle :Shadow Pneu avant/Front tyre : Shadow Belter Pneu arrière/ Back tyre : Shadow Undertone Jeu de direction/ headset : No idea Etrier de frein/Brakes : No diea Divers/Misc.: (tooth) Axle nuts :Shadow alloy Embouts de guidons/ Bar Ends: Shadow Chambre à air/ tubes : No diea Pegs :Shadow Ti and Shadow little ones



RAPHAEL CHIQUET TEXT, C.VAN HANJA PHOTO

IPOD SHUFFLE VS SONY NW-S205F : THE BATTLE Vous ne sortez jamais rider sans musique entre les oreilles et n’êtes pas du genre à fixer un ghetto-blaster de 250 kilos sur votre BMX juste pour le plaisir de rouler sur un classique de Motörhead (salut les streeters) ou de la bonne jungle (salut les flatlanders)… Cream a pensé à vous en confiant en test à l’incontrôlable Raphaël Chiquet deux lecteurs mp3 à fixer sur vous, le rider. Lequel de l’iPod Shuffle ou du Sony nw-s205f lui permettra de détrôner Martti Kuoppa ? You never go out riding without music in your ears and are not really into sticking a 250 lb ghetto-blaster on your BMX in order to ride with a good Motörhead classic (hey streeters) or a good jungle vibe (hey flatlanders)... Cream has thought about you, we have charged the crazy Raphaël Chiquet to test 2 mp3 players, to stick on you, the rider. Which one of the iPod Shuffle or SONY NW-S205F will help him beat Martti Kuoppa? PREMIERE APPROCHE : l’iPod Shuffle est très compact, doté d’un design sympathique, mais dépourvu d’écran. Le Sony nw-s205f est un peu plus volumineux, de forme cylindrique et intègre quant à lui un petit écran à cristaux liquides. - Avantage à l’iPod grâce à sa petite taille. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES : Le lecteur d’Apple contient une mémoire de 1 GO contre 2 GO pour le Sony. C’est un iPod, il fonctionne donc avec iTunes, que vous soyez sous mac ou PC. Le Sony nécessite quant à lui l’installation de SonicStage, logiciel permettant le transfert des chansons sur son lecteur depuis son ordinateur. Attention ! Ce logiciel ne fonctionne que sur PC, mais il intègre néanmoins un tuner radio et un compteur de calories pour les joggings du dimanche ! - Avantage pour le Sony cette fois-ci. A L’USAGE : Il est vraiment facile et rapide de synchroniser l’iPod avec iTunes : on branche le lecteur, on élabore sa playlist et le transfert s’opère en un clin d’ oeil sur le lecteur. Il est en revanche plus fastidieux d’installer et de manipuler SonicStage. Ce logiciel peut aussi servir de lecteur mp3 par défaut sur votre ordinateur, mais la plupart du temps, il ne sert qu’à transférer de la musique sur le lecteur. - Avantages indéniables à l’iPod sur ce point. POUR LE RIDING : Le Sony est fourni avec un petit brassard et des écouteurs qui tiennent relativement bien sur les oreilles, mais sont à la longue quelque peu désagréables. Son faible poids vous fait oublier que vous avez un lecteur mp3 accroché au bras. L’iPod s’accroche n’importe où avec sa petite pince : sur le col du t-shirt, sur une casquette, un bandeau ou même sur un casque audio. - Egalité pour ces deux lecteurs qui ne vous gêneront absolument pas durant le riding. VERDICT : L’iPod sort vainqueur de ce duel sans merci. Même s’il est moins généreux en mémoire et dépourvu de radio, son petit prix, sa facilité d’usage et sa petite pince très pratique lui donnent l’avantage sur le Sony.

Format: The iPod shuffle is very compact, with a nice design but no screen. The Sony NW-S205F is a tad bigger, shaped like a cylinder and has a small screen. - Advantage iPod for its small size. Technical characteristics: The apple player has a 1go memory, whereas the Sony has 2go. It’s an iPod so it works with iTunes, with PC or Mac. The Sony needs a special program, SonicStage, that allows transfers of songs from the computer to the player (careful, it only works on PCs). But, it has a radio tuner and counts burnt calories when you go jogging. - This time, advantage Sony. When you use it: It’s really easy and quick to synchronize iPod and iTunes: you plug in the player, enter your playlist, and the transfer is done almost immediately. It’s harder to install and use SonicStage; this program can also be used as mp3 player on your computer, but most of the time it is only used to transfer music on to your player. - Big advantage iPod there. Riding: The Sony comes with a small arm band and headphones that stay quite well in place but that become quickly annoying. Its lightweight makes you forget that you are carrying an mp3 player. The iPod can fix itself anywhere with its small clamp: on your t-shirt, on a cap, a headband or even big headphones. - Here, both players are good; they do not have any impact on the riding. Conclusion: The iPod is the winner of this merciless duel. Even if it has less memory and no radio, it is cheaper, easier to use and it’s very practical clamp give it the advantage on the Sony.



PATRICK GUIMEZ TEXT

ET SI ON PARLAIT - VOLUME 2 Bonjour à tous, je suis de retour comme vous pouvez le remarquer. Les beaux jours reviennent et j’imagine que chacun d’entre vous est impatient de sortir de son park indoor, de son parking souterrain ou tout simplement de décrocher de sa télé ! J’aimerais cette fois-ci vous parler du riding, du temps que l’on passe sur notre petit vélo et des conséquences que cela peut avoir sur notre physique, ou même notre mental… Une fois de plus je ne souhaite pas me placer en moralisateur, mais je veux juste vous faire part de mon expérience et de mon ressenti après toutes ces années de pratique. Pour faire simple je voudrais vous faire comprendre que le bourrage de crâne n’est pas positif et ce pour toute activité. En effet, plus on répète quelque chose, plus on le robotise, plus on s’acharne, plus on se lasse… Il serait peut-être bon de trouver un juste milieu et de laisser l’envie et le plaisir vous envahir pour vous ruer sur votre bike. Beaucoup d’entre vous me diront qu’ils ont toujours envie et que c’est le top comme cela, mais je crois qu’au final votre corps s’essouffle et demande du repos. Pour ma part j’ai toujours agi dans l’excès; très jeune, je ne voulais que rider et passer le maximum d’heures sur ma bête. Mais au fil des années, je me suis aperçu que ça gênait ma pratique, mais aussi mon mode de vie. Au même titre que j’ai compris que ne faire que du BMX détruisait mon corps, même si c’était le seul sport que j’aimais. C’est grâce à ma rencontre et mon implication avec le pole BMX d’Aix-en-Provence que j’ai réalisé que pratiquer d’autres sports m’aidait à préserver mon corps et me préparait même pour le BMX. Cela va vous paraître idiot, mais depuis deux ans, je me contente de ne faire du BMX que deux à trois fois par semaine. Le reste de la semaine, je fais du renforcement musculaire, du vélo de route, et si je peux, de la natation. C’est, je dois vous l’avouer, comme une seconde jeunesse pour moi aujourd’hui et je me sens prêt à rider de nombreuses années encore !!! Si j’avais pratiqué exclusivement le BMX, je pense que je serais en train d’arrêter. Le BMX est ma vie et c’est pour cela que j’ai cherché le moyen de le pratiquer très longtemps. Sans rentrer dans l’abus, je vous invite à vous poser et à vous demander quelles choses vous pourriez faire en parallèle afin d’améliorer votre état physique. Les étirements sont, vous le savez, indispensables, ils représentent la clé de voûte de notre sport. Un peu de renforcement musculaire vous aidera à protéger vos os et limiter les entorses en tous genres. La natation vous procurera une sensation de relâche et de bien être. Et le sexe vous aidera à… faire du sexe ( j’aime bien cette activité là !!!). Pour ce qui est du mental, et je sais que c’est grâce à lui que nous effectuons bon nombre de cascades, il vaut mieux lui donner du repos. Au même titre que le physique, j’ai réalisé que plus je ridais, plus je m’acharnais… Et que bien sûr, moins ça marchait. Mon ami Arnaud m’a fait une remarque qui m’a marqué. Il m’a dit de faire place aux sensations et non aux multiples répétitions. Depuis peu, je roule de cette manière, et mon riding est plus coulé, plus précis. Je ne me prends plus la tête à décortiquer un geste ou une position, je me contente de la visualiser et de faire d’avantage confiance à mon expérience. Voilà chers amis et lecteurs, quoi qu’il en soit (et je ne le dirai jamais assez) le plaisir prône avant tout. Les résultats viendront par la suite. Donnez le maximum de chances à votre corps et il vous aidera à rider très longtemps. N’hésitez pas à venir me voir ou à contacter Cream pour quelque question que ce soit, je serai fier d’y répondre ! Merci et à très vite

24 Patocherie

LET’S HAVE A CHAT - PART 2 Hi y’all, as you can see, I am back. The sun is back too, and I guess most of you can’t wait to get out of your indoor parks, underground car parks or just to get out off your couch! This time, I’d like to talk to you about riding, about the time we spend on our little bikes and about the consequences it can have on our body, and our mental... Once again, I am not here to be judgmental, I just want to let you know about my experience, after all those years of riding, and the way it makes me feel. To be short, I want you to understand that stuffing your head is never positive, whatever the activity is; the more you repeat something, the more you become a robot, the more you push it, the more you get fed up... It might be better to find a good balance and wait to be filled with need and desire before you jump on your bike. Lots of you would tell me that they always feel that way and that it’s great, but to be honest I think that after a while your body gets tired and needs some rest. As for me, I have always been excessive, and since I was a young boy all I ever wanted was to spend as much time as possible on my bike. But after a few years I noticed that not only did it bother my riding, but it also bothered my way of life. I have understood now that practicing only BMX was slowly destroying my body, even though it’s the only sport I liked. Thanks to my meeting with the BMX pole in Aix en Provence, I realized that practicing other sports would help preserve my body and even help my riding. It might sound stupid to you, but for the last two years I have ridden my bike only a couple of times a week, the rest of the time I work out, ride my racing bike, and go to the swimming pool if I can. And I have to admit, it’s like being young again, and it makes me feel able to ride for many years to come!!! If I had only practiced BMX, I would probably be about to stop right now. BMX is my life, and that’s why I tried to find a way to make me ride for a lot longer. Without being excessive, I’d like to ask you to take a break and find out what you could do to better your physical state. Stretching is an absolute necessity, and is a big part of our sport. Working out will help you to protect your bones or limit sprained muscles. Swimming will help you to relax, and having sex will help you to... well, have sex (I really like this one!!!). Concerning our mental, and I know it’s what makes us execute most of our stunts, it’s better to give it a bit of rest. I have noticed that the more I rode and the more I pushed it, the less it worked. My friend Arnaud told me something that left its mark; he said to focus on sensations and not on repetitions. I’ve been putting his words to test recently, and my riding is smoother, more precise. I just visualize the gesture or position, rather than analyze it in details, and I trust my experience. That’s it dear friends and readers, and I will never say it enough: what matters most is the pleasure you get out of it, the results will follow. Give your body a chance, and it will help you ride for a long long time. Do not hesitate to come and see me, or contact Cream if you have any questions, I’d be proud to answer them. Thanks, and see you soon.



A.MASSABOVA ITW & LIBELLULE PHOTOS

Marre de zoner sur le web à saliver sur les derniers exploits du M.I.L.F Hunter ou de checker nos bonnes copines sur l’incontournable Myspace de Cream ? Watchbmx.com est le site qu’il vous faut. Lancé par le légendaire Olivier Rosset et la machine Lotfi Hammadi, ce nouveau site Internet vous est exclusivement dédié. Son but ? Vous permettre en quelques clics d’accéder au top des vidéos de BMX disponible gratuitement sur le Net. Le consortium Algéro-Suisse aux commandes de Watch BMX nous en dit plus…

Tired of wandering on Internet watching M.I.L.F Hunter performances and pretty cyber girlfriends of Cream on our fantastic Myspace page? Watchbmx.com is for you! Launched by the legendary Olivier Rosset and the machine Lotfi Hammadi, this brand new website is exclusively dedicated to you riders. Its goal? Allow you, with a few clicks, to access the best BMX free videos from the Internet. The Algeriano/Swiss consortium behind Watch BMX is ready to tell us more…

Messieurs, pouvez-vous rapidement faire un point sur vos parcours respectifs ? Olivier : 35 ans, Geneva, Paris, Zermatt, 25 ans de petit vélo en alternance avec du snowboard, du business, du temps perdu et des voyages. Lotfi : 33 ans, Paris, Monaco, Ouagadougou, 17 ans de flat, 11 ans de street, 4 ans de park, 5 jours de dirt et 2 heures de vert. Et 33 ans de branl... Non j’arrête, c’est un interview sérieux !!! Le BMX a réellement ruiné ma vie ( j’aurais dû être trader à la bourse de NYC, d’où l’envie de mettre des costards !).

la meilleure sélection de vidéo de BMX à tout le monde dans le monde entier... Indiquer aux gens les sites où l’on peut visionner des vidéos gratuites ! Que le BMX soit diffusé partout dans le monde. Je serais heureux de savoir que sur d’autres continents (les moins touchés par les sports alternatifs), on peut voir et développer le BMX. L’image n’a pas besoin de traduction donc c’est maximum de communication... Mais la vraie raison, c’est qu’on veut se faire un max d’argent sur votre gueule, vous mettre à poil et profiter de vous, bien sûr ! Pardon, je m’emporte…

What’s your story? Olivier: 35 years old, Geneva, Paris, Zermatt, 25 years of riding a little bike as well as snowboarding, doing business, wasting time and traveling. Lotfi: 33 years old, Paris, Monaco, Ouagadougou, 17 years of flatland, 11 years of street, 4 years of park, 5 days of dirt and 2 hours of vert. And 33 years of wan... No, no this is a serious interview!!! BMX ruined my life (I could have been a trader in NYC, that’s why I want to wear suits!!!).

Lotfi: The aim of the whole thing is to give the best selection of BMX vids for free, accessible from anywhere in the world by anybody... And let people know where they can watch free videos! I’d be happy to know that on other continents (the ones who know less of alternative sports) they can see and develop BMX. The images don’t need any translation, so it can reach everybody. But the real reason is that we want to make a load of cash out of you, get you guys naked... And use you of course.... But sorry, I’m getting too far there!!!

L’histoire de Watchbmx.com, pourquoi, comment ? Olivier : J’en avais marre de devoir faire tous les sites de BMX et de me taper trop de vidéos qui ne m’intéressaient pas pour finalement n’en apprécier que deux ou trois par jour... Et puis je voulais voir si j’arrivais à faire un site Internet... Lotfi : C’est la jonction de deux idées : je voulais refaire une vidéo de street et la donner gratuitement sur Internet, et Olivier voulait réunir toutes les vidéos qu’il aimait sur le Net... Donc on s’est mis là-dedans. Moi au graphisme et lui sur la partie web-technique. Et voilà !

Les différents projets liés à ce site ? Lotfi : On est déjà parti sur une base d’envoyer les gens sur les autres sites via des “links”… Logiquement on va se mettre à produire des vidéos et toutes sortes de vidéos liées au BMX et à son développement, tout en restant très pointus !

How and why did Watchbmx start? Olivier: I was fed up to check every BMX website and watch a whole lot of videos, and in the end only appreciate two or three a day... And I wanted to know if I could do a website... Lotfi: It’s the meeting of two ideas: I wanted to do a street video and distribute it for free on the Internet, and Olivier wanted to gather all his favorite videos on the Net... So that’s how we started, I designed it and he took on the web technical duties.

What are you projects with the website? Lotfi: Well, we have links that send people to other websites... The logical next step is that we will produce videos, and every kind of videos that have a link with BMX, but we will stay very in depth!

Votre but dans tout ça ? Olivier : Je sais plus... Lotfi ? Lotfi : Le but de l’opération, c’est de donner gratuitement

26 Business Watchbmx

Des mercis, messages ? Lotfi : On voulait remercier Margaux pour son travail, ainsi que tous les riders français et étrangers pour leur soutien. Olivier : Yeah, bien dit ! Lotfi : Yo !!! Suce ma bite mon frère !!! (les gens concernés se reconnaîtront)

What’s your goal? Olivier: I don’t even remember... lotfi?

Any thanks? Lotfi: We’d like to thank Margaux for her work, and all the French and foreign riders for their support. Olivier: Yeah, well said! Lotfi: Yo!!! Suck my dick bro!!! (people targeted know who they are)



For a few months now the word has spread concerning a growing association in the suburb of Paris called “Puzzle BMX”. Not only do they travel on jams, but they’re currently building an authorized trail in St Quentin en Yvelines. I then decided to interview their president as to know more about them. We met at the local Mickey D’s for a nice meal.

JULIEN MUGUET ITW & PHOTO

Depuis quelques mois, on entend parler d’une petite association qui bouge en région parisienne et dénommée “Puzzle BMX”. En plus de se déplacer sur des jams ses membres sont en train de bosser sur la construction d’un trail autorisé à St Quentin en Yvelines. Ni une ni deux, je décide d’en apprendre un peu plus sur eux en interviewant leur Président. Le rendez-vous est pris dans un Mc Do local, histoire de se faire un bon repas par la même occasion. Comment est née cette association ? Je pourrai t’en parler des heures, mais pour faire simple il sera dit qu’après des combats qui m’ont profondément changé dans la vie, j’ai choisi de venir à St Quentin en Yvelines. Moi qui roulais seul, la nuit, dans le désert “BMXtique” qu’est le 93, me suis retrouvé face à une véritable scène free qui ne demandait qu’à s’exprimer. Crac, je demande à tous de se réunir un sombre soir de mars 2005 au park; et tous sont au rendez-vous. Tout a été décidé dans le noir et le froid, en deux heures, et je me suis retrouvé Président. Le nom, que j’ai trouvé plus tard, nous va bien pour plein de raisons. Un champ de bosses autorisé par la mairie, c’est peu commun; comment en êtes-vous arrivés là ? Matt, le secrétaire de l’asso, qui est une perle rare à ce poste, avait déjà proposé une ébauche de projet qui n’avait pas retenu l’attention de la mairie. Mais le fait d’être regroupé à 30 dans une asso et le fait que je sois plus âgé ont changé le regard du service des sports. On a donc déposé un vrai et gros dossier avec des plans, des schémas en 3D, une gestion organisée et tout et tout. La mairie a senti qu’il y avait un vrai besoin et une source d’animation possible. Mr Rouleau, le Directeur des Sports, a fait le reste. Et nous voilà à la tête d’un vrai bijou...

28 Assos Puzzle

Et le Puzzle Camp, il ressemblera à quoi une fois terminé ? Les plans prévoient quatre sections de différentes tailles, avec des transferts partout se finissant dans une section park encore à définir; entre modules et constructions purement en terre. Ce sera réussi, les gars sont impliqués et motivés à fond. Ils m’impressionnent de plus en plus à mesure qu’on avance. Comment vois-tu le Puzzle dans trois ou quatre ans ? Je suis positif et réaliste, certains arriveront, d’autres partiront… Une asso, c’est une école pour certains et un but pour d’autres, voire un outil. C’est un puzzle. C’est la meilleure asso du monde et elle va exploser, alors surveillez là, car elle contient déjà des talents en devenir et plein d’autres choses inattendues. Tu veux rajouter quelque chose pour la fin ? Non, je veux rajouter quelque chose pour le commencement, car désormais je regarde devant. Merci à tous les adhérents et tous les soutiens comme Tatane pour le site Web, car nous grandissons mutuellement en nous complétant. Merci à la Mairie de Voisins-le-Bretonneux, ainsi qu’à l’entreprise Colber Location. Une page de mercis n’y suffirait pas. A ma famille, je vous aime.

How was this association born? I could talk about it for hours, but to sum up after a few personal struggles that profoundly changed my life I chose to come to St Quentin en Yvelines. I used to ride alone at night in the BMX-less 93 and found myself in the middle of a scene that wanted only to spring to life. Bing, I ask everyone to gather at the park one dark March night of 2005 and everyone showed up. Everything was decided in the cold and dark in 2 hours and I became President. I found the name later on and it suites us well for many reasons. Authorized dirt jumps aren’t that common, how did you manage that? Yes it’s fairly rare. Matt, the secretary for the association, who is one heck of a great guy at his job, had already shown the town hall a rough sketch of a project but without much success. The fact that we managed to gather more than 30 riders in this association and that I’m older profoundly changed their mind. We then came up with a real and heavy file with plans and 3D views, an organized structure etc etc. The town hall then realized that was a real demand and Mr Rouleau (Head of Sports) did the rest. Now here we are with this little gem... What will the Puzzle Camp look like once it’s finished? We planned 4 sections of different sizes with transfers everywhere ending in a park section that still needs to be defined between the modules and the dirt jumps. It will work, the guys put all their hearts into it and they impress me more and more as we go on. How do you see Puzzle in 3/4 years? I’m both positive and realistic, some will come as others will go. An association is a school for some and a goal or a tool for others. It’s a puzzle. It’s the best association in the world and will become big so keep your eyes pealed because it’s already full of great riders in the making and many more unexpected things. Would you like to add something for the end? No, I’d just like to add something concerning the beginning because now I always look ahead. Thank you to all the members and all the people that helped us like Tatane for the website, because we all grow together as we complete one another. Thanks to the town hall of Voisins-le-Bretonneux and Colber Location. One “thank you” page wouldn’t be enough. To my family, I love you.



ALEX LAMARCHE TEXT & C.VAN HANJA PHOTO

Informations techniques • Titre de l’œuvre : Skate park • Arrondissement : 13è • Localisation : Square Bajac, porte d’Italie, 2 Bd Kellerman • Description : Bowl inscrit dans une surface d’élan plane et circulaire • Matériau : Béton • Dimensions : Sphère : 6 m de diamètre ; épaisseur coque : 15 cm ; surface d’élan : 16 m de diamètre • Techniques utilisées : Nergalto sur lit de ferraillage • Finition : Piste : lisse ; bowl : lisse-granulé • Habillage : Dessin peint d’une mappemonde sur toutes les surfaces visibles du bowl, intérieures et extérieures 30 Architecture Mappemonde


QUAND L’ART RENCONTRE LE BMX… A Paris, la nouvelle ligne de tramway entre la porte d’Ivry et le pont de Carigliano fut intégrée à un projet global d’aménagement urbain et paysager, donnant toute sa place au sein même de l’espace urbain, à l’art contemporain. Ce programme artistique a ainsi donné lieu à la mise en œuvre de neuf commandes publiques le long du parcours du tramway. Ces œuvres ont été réalisées par des artistes contemporains de renommée internationale, qui les ont pensées en fonction de leur vision de l’occupation de l’espace urbain. Vous me direz ok, mais quel rapport avec le BMX ? Eh bien pour une fois, un des ces neuf artistes : Peter Kogler, nous a tout simplement gâté, nous autres, pauvres errants en quête perpétuelle de nouveaux spots, en nous concoctant une œuvre « ridable ». Au lieu d’être érigée hors de terre, son œuvre en béton s’inscrit alors dans le sol, constituant ainsi un bowl, sur lequel se dessine une carte du monde. Délibérément «ridable» donc, car au-delà d’une préoccupation esthétique et poétique, la forme incurvée de cette mappemonde en fait une aire de jeux idéale pour le riding. C’est ainsi à juste titre et avec pleine conscience des conséquences futures que Peter Kogler est allé jusqu’à nommer son œuvre « skate park ». Située dans le Square Robert Bajac, cette sculpture « fonctionnelle » pose alors très justement la question de la mobilité en milieu urbain, tout en renvoyant à une certaine culture urbaine : au skate et au BMX qui chacun à leur manière appréhendent et investissent l’espace urbain différemment du simple promeneur. A ce dernier ils opposent une conception décalée de la pratique de la ville et une réevaluation de certains espaces urbains ordinairement laissés pour compte par le simple passant. Repoussant toujours les frontières du praticable, ils réinventent singulièrement une manière de vivre cet espace en redynamisant autant son mobilier que son architecture (bancs, rampes d’escalier, marches, trottoirs, courbes, plans inclinés….). La ville, territoire de jeu immense, aux infinies possibilités ? Si les BMXeurs et autres skateurs sont pleinement détracteurs et défenseurs de cette liberté qui leur est offerte ; la ville, ou plutôt certains élus municipaux, tentent d’éradiquer cette liberté en ayant pleinement conscience à leur tour, de l’activité qu’elle génère. Ainsi, si le BMX ou le skate modifient à leur manière la ville par une politique poétique du « praticable », les municipalités en font de même par une politique de « l’ impraticable ». Arrêtes architecturales, bordures, et autres bancs utilisables se voient alors parsemés d’encoches aussi rigoureuses, que casse-couilles, barrières inutiles installées devant certains dénivelés évacuent du même coup toutes tentatives de prise d’élan par exemple… Brefs, une petite guérilla bien menée par ces élus contre ses « pratiques urbaines sauvages » improductives à leurs yeux, qu’ils préfèrent canaliser par la création de skate parks. Ne crachons pas dans la soupe, ces terrains « artificiels » répondent également à une attente et à un « besoin réel » (pour preuve le peu de boycottage de ces lieux, devenus parcs d’entraînement intensif pour certains ou parcs d’attractions pour d’autres, souvent plus jeunes, qui paradent innocemment en trottinette ou en roller sous les yeux bienveillants de papa et maman inconscients…). Mais en même temps ses parks ne peuvent-ils pas tout aussi bien être perçus comme une manière gentiment détournée d’interdire toujours plus farouchement ces « pratiques urbaines sauvages » dans l’espace urbain…? Le débat reste ouvert… Donc finalement, un salut à Peter Kogler dont l’œuvre est en réalité bien plus qu’une simple proposition purement formelle. Au delà, elle assimile une donnée essentielle de la ville contemporaine : le mouvement des individus qui la composent, et la reconsidération de ces « pratiques urbaines sauvages ». Elle renoue ainsi avec l’idée d’une œuvre non plus seulement à contempler, mais véritablement à « pratiquer ». Un espace de résistance reconquit, une petite victoire gagnée sur les municipalités, une liberté à pratiquer. Avis aux amateurs… WHEN ART MEETS BMX... In Paris, a new tramway line from the Porte díIvry to the Carigliano Bridge was built within a global urban planning and landscape-designing project leaving the urban area to the field of contemporary art. This program has given the way for the government to purchase nine works of art to be displayed all along the tramway line. Created by internationally known artists, they were design so as to fit in a way of seeing the urban area. Okay, but whatís it got to do with BMX? Well, for once, one of these artists, Peter Kogler, gaves a little treat to us (poor riders continuously looking for new spots) by coming up with something on which you can ride.

Stevan Lantschner carving IN PARIS

Instead of being erected from the earth, his work is built on the ground, making a bowl on which is drawn a map of the world. More than a simple matter of artistic or poetic concern, his work is deliberately built to be ridden, as the shape of the bowl is a great playground for riding. Knowingly, Peter Kogler even gave his work the title ìSkateparkî. Located in Robert Bajacís square, this functional sculpture justly raises the question of urban mobility in which he brings up the urban culture: the skateboarders and riders, who use the urban area in a different manner than the passers-by. The former thus opposing another conception and use of the urban area to the latter while coming up with creative ways of seeing parts of the urban area that pedestrian wouldnít. Always pushing the barriers, they keep finding new ways of looking and enhancing the range of possibilities with the architecture and urban furniture (benches, handrails, stepsÖ). The city, an enormous area of infinite possibilities? As BMXers and skateboarders defend as well as offend that freedom which is offered to them, the municipalities, or the elected officials, try to eradicate that liberty having full knowledge of the kind of activity it generates. In this way, as BMX and skateboard create and modify the city with a poetic politic of riding the towns do the same with a politic of non-riding. Spots get ruined by skate-stoppers as useless as bitchy, barriers installed in front of a spot to cut your speed. A small guerilla is thus conducted by elected officials against the “unlawful rollerskating”, useless, from their point of view that they would rather conventionalize into skateparks. Well letís be reasonable, these artificial areas correspond to a real demand. The proof being the boycott of these intensive training grounds or amusement parks for some (mostly the youngest), innocently parading on their scooters and rollerblades under unaware parental supervision. Still, couldnít those skateparks be built as a soft way to forbid that “unlawful rollerskating” throughout the urban area? The debate is opened... So, letís end with a thanks to Peter Kogler whose work goes further than mere formal art. Indeed, it takes into account an essential aspect of the modern city namely the movement of its individuals as well as the reconsideration of “unlawful rollerskating”. It corresponds to the idea of art not only to contemplate but also to use. An area of resistance gained back, a small victory over the municipalities, a liberty to benefit from.


Pour ce numéro, c’est le photographe Anthony Favennec de Morlaix (29) qui remporte le grand prix (la trilogie des DVD Cream) avec 2 photos originales. En 2e, Kevin Duchet de Thizy (69) nous montre le water jump à sa façon. Pour participer, continuez à nous envoyer 2 à 3 de vos meilleures photos en indiquant les infos utiles : rider, photographe, spot... Si vous voulez récupérer vos tirages, joignez à votre pli une enveloppe timbrée avec votre adresse. Allez, courage ! On attend vos chef-d’oeuvres. Adresse : Cream BMX, 191 avenue de Daumesnil 75012 Paris. Ou par Email : cream@cream-bmx.com

1er

Greg Masson, photo Anthony Favennec “Du water jump, trop souvent mis de côté alors que ça rend vraiment pas mal et c’est plus esthetique que le bac à mousse !“ Rider du crew du Benny’s Pub (Nemfo, Kévin et Guillaume Flandin) au Lac des Sapins à Cublize (69). Photo Kévin Duchet

32 Photo contest

2ème



RIDER JUANITO (JEREMY CHAUSSON), PHOTOS OLIVIER POINSIGNON, SPOT PÉRIGNAT.

Beaucoup commencent le vélo avec pour seul but de faire whip ou flip alors qu’ils ne savent pas faire des tricks dits “basiques”. Dans le même goût que le blunt/abbubaca, le fufanu en fait partie. Le fufanu demande d’avoir un bon frein arrière qui ne lâchera pas (c’est souvent que la roue continue de tourner et qu’on se retrouve par terre !) donc les riders brakeless peuvent se rhabiller pour cette leçon (à moins de le faire avec le pied, mais ça c’est encore autre chose). Le fufanu consiste à arriver de face sur un module pour pouvoir se poser sur l’arête (coping, curb ou barrière selon le fuf !) en restant sur la roue arrière, puis repartir en faisant un 180 afin de retomber dans le même module. Ici nous allons apprendre le fufanu sur barrière, légèrement différent d’un fufanu sur coping, où il suffit juste de se laisser retomber dans la courbe. Avant tout il faut s’assurer de la solidité ainsi que de la flexibilité de la barrière que vous voulez rider, car une barrière qui relance c’est bien, mais une barrière qui pète, ça fait mal (c’est con, mais il faut le dire). Secondement, il faut évaluer la hauteur et la longueur à parcourir pour se poser (sinon il y a de grandes chances que vous enfonciez votre cadre !). Après avoir évalué le tout, n’hésitez pas à faire quelques petits fufanus pour vous remémorer le geste. Vous êtes chauds... C’est parti : élancez vous rapidement sur la courbe et tirez en n’hésitant pas à tendre vos jambes pour mieux appréhender l’impacte en amortissant. Posez vous légèrement de côté pour faciliter la rotation du retour. Une fois sur la barrière, penchez légèrement votre corps en direction de la courbe tout en tournant la tête du côté de votre rotation. Pour repartir, utilisez la hauteur et votre poids pour vous laisser tomber, poussez avec vos jambes et tirez vers l’arrière avec vos bras en hésitant pas à regrouper vos jambes si vous voyez que vous allez raccrocher. Enfin il existe des variantes. Si vous avez de grosses cacahuètes, vous pouvez mettre un bus avant de vous poser et puis pourquoi pas en remettre un en partant ! Pour l’oppo, c’est la même chose, mais de l’autre côté... Bon ride !

34 School Fufanu

Many guys start riding only to learn whips or flips while they can’t even do basic tricks like the fufanu… But how to do a fufanu?! You need to have a good rear brake that won’t let you down (often the wheel continues to spin) so brakeless riders are moved out (unless they want to break with their foot but that’s something else). The fufanu is about landing the back wheel on the coping, curb or barrier, to stay on it for an instant and come back by doing a 180. Now we will learn to fufanu a barrier (slightly different from a fufanu on the coping in which you just have to let yourself drop back in the quarterpipe). First you might want to check the barrier’s solidity and flexibility as it can help to throw you back into the quarterpipe or can break (might be obvious but you have to say it). Next you have to evaluate the height and the depth of the barrier (or you might dent your frame). Now don’t hesitate to do a few easier ones beforehand to get your mind ready. Now you’re ready: get enough speed and don’t hesitate to pull hard out of the quarterpipe. Keep your legs straight to reduce the impact and try to land a bit sideways to help coming out of it. When you are on the barrier turn your body towards the quarterpipe by looking at it. To land the fufanu use the height and your weight to let yourself drop in. Push with your legs, pull with your arms and don’t hesitate to dive if the back wheel is not going far enough. Here are tricks you can put into like barspin in or barspin out if you have balls. For the opposite version of the trick it is the same thing but doing it the other side... Ride on



J’arrive dans le tout petit aéroport de San Luis Potosi, au Mexique. Ma première pensée : “Qu’est ce que je fais là ?”. Un représentant de Red Bull vient me chercher et me conduit jusqu’à la ville du contest, à trois heures de route. Je me dis que je suis déjà dans un endroit paumé, alors qu’est ce que ça va être après trois heures de route ?! Le trajet est assez dingue, on va super vite et il n’y a que du désert à perte de vue. La route est droite et ennuyeuse. On quitte la route principale et là, tout change. On descend un chemin rocailleux qui ne semble pas fait pour les voitures, direction les montagnes. Quelle idée d’aller à ce contest ! On arrive au sommet de la montagne, devant un étrange tunnel. Ce tunnel est le seul chemin pour accéder à la ville. On s’y engouffre pour en ressortir environ cinq minutes plus tard, à Real de Catorce. J’ai l’impression d’avoir remonté le temps 100 ans en arrière. Ce village est tellement petit. Il est situé dans la vallée, les rues sont vieilles et pavées, il y a de la poussière partout et tous les buildings sont anciens. Sérieusement, il ne doit pas y avoir plus de 1000 habitants. On finit par arriver à l’hôtel, étonnement très agréable. Pour être honnête, le quartier tout entier est cool. La nourriture est incroyable, les gens très sympas et le contest n’est qu’à cinq minutes à pied. La ville est complètement irréelle et tranquille. Je suis curieux de voir le lieu du contest. Je vais y faire un tour et suis soufflé par l’ambiance. La mise en scène est la meilleure que j’ai jamais vue : une arène pour combats de coqs transformée en arène pour battles de flatlanders, avec vue sur les montagnes et les murs en vieille pierre. Les gradins sont en pierre et descendent jusqu’à l’aire de riding, faite de bois. Des gens sont en train de s’afférer là-dedans donc je retourne à l’hôtel pour manger avec Martti et Viki. C’est l’heure du contest et j’ai hâte de voir la scène mexicaine. Martti et Terry s’échauffent. L’air est très fin, il est difficile de respirer. On est à 9000 pieds au-dessus de la mer. Le sol du contest semble être glissant. Peu importe, tout le monde s’entraîne. On voit 50 riders pour les qualifs. Pas mal de riders mexicains m’impressionnent, même si le niveau n’est pas très élevé, mais certains sortent du lot. Viki Gomez se qualifie à la première place, il est parfait. Les qualifs terminées, c’est la pause, tout le monde se prépare pour la soirée. Cette fois la scène est sous les projecteurs, avec de la musique et une bonne ambiance. Les habitants sont tout excités et prêts pour le contest. Il y a beaucoup de battles et certains riders font forte impression. Ils sont très courageux et n’hésitent pas une seconde à affronter des riders étrangers. Je pense que cette expérience aura un impact sur leur riding. Pendant les demi-finales Miguel Ceballos, Aldo Castro, Oscar Jimenez et Jose Luis Galan tentent de faire partie des quatre derniers. Malheureusement ils se sont retrouvés face aux meilleurs riders mondiaux : Martti Kuoppa, Aaron Frost, Viki Gomez et Terry Adams. La foule chante pour les riders mexicains, c’est vraiment incroyable. Un moment fort des demi-finales : Aldo Castro vs. Aaron Frost. C’est une belle battle. Aldo pénètre l’arène, très fier, avec l’appui de tous les mexicains. Aaron a la pression. Il rentre des walk around runs avec son style bien smooth. Aldo, lui, roule sans freins, avec un style agressif. Il rentre half whopper to mc circle. Le village tout entier retenti des cris de joie de la foule, même Aaron s’y met. Aldo est le sauveur du Mexique et trouve sa place parmi les quatre finalistes : Terry, Martti et Viki. Les finalistes se lancent directement. La première battle confronte Terry à Viki et j’ai hâte de voir ça. Terry est à fond, c’est vraiment sa nuit. Le sol glissant, qui gêne Viki, ne semble pas avoir d’effet sur lui. Il rentre hitchhiker jump to back pegs; à ce moment-là on sait tous qu’il a gagné cette battle. Ensuite, c’est Aldo vs. Martti. Le public est évidemment pour Aldo, mais on sent un respect pour Martti. Martti gagne la battle avec ses combos hallucinants et son expérience de la compétition, mais je pense réellement que c’est une incroyable expérience pour Aldo, qui pourra peut-être gagner l’année prochaine. La dernière battle réunit Terry et Martti, deux amis qui ont passé tout leur week-end ensemble, à monter à cheval, parler de la vie et manger. Mais cette fois, ils sont en mode compétition. Martti et Terry vont et viennent avec leurs combos originaux et complètement dingues. C’est drôle, car je pense que Martti est pour beaucoup dans les progrès de Terry. Terry respecte énormément Martti et Viki, il est plus qu’honoré de les battre tous les deux. Après l’annonce des champions, tout le monde fait la fête, il y a même un groupe qui joue de la pure musique. En conclusion, je tiens à remercier Red Bull Mexico et tous les flatlanders mexicains. C’était plus qu’un contest, mais une mission. Terry, Viki, Aaron et Martti ont été de vrais pros dans leur attitude avec la scène mexicaine. Je crois que la mission a été accomplie. 36 Event Redbull 14


BY SCOTT OBRIEN


My Trip to Mexico Red Bull 14 contest in Real de Catorce… I arrive at this really small airport in San Luis Potosi, Mexico. My first thoughts where: “What am I doing and where am I?”. The Red Bull representative picks me up and we have a three-hour drive to the town of the contest. So I am thinking I’m already in a small place and now we drive for three hours; what is the place going to be like when I get there? The drive was crazy. We were going so fast and there was nothing but desert as far as you can see. It was a straight boring rode. Then we get off the main rode and everything changed. We started down a cobblestone bumpy rode that does not seem to be meant for cars. It was a crazy ride into the mountains and I was thinking: “What am I doing going to this contest?”. We finally arrive at the top of this mountain and there is a strange old tunnel. That tunnel is the only way into this town. So we proceed in and it took about 5 minutes to go through. We finally come out to the other side and we are in Real de Catorce… I feel like I went threw a time travel back about 100 years. This town was so small. It is set inside of a valley in the mountain. The roads are old with bricks, there is dust everywhere and every building is very old. I am sure only 1000 people live here. We finally arrive at the hotel and, to my surprise, it was a very nice one. In fact the entire set up was great. The food was incredible, the people where nice and the contest was a five minute walk from the hotel. The town was surreal and peaceful. I was curious to see the contest area. I went to check it out and I was amazed at the atmosphere. The setting was one of the best I have ever seen. It was a cock-fighting ring that they transformed into a flatland battle area. Mountains are in the background and the walls are all old stones. The seating area is old stones to sit on all the way down to the riding surface; it was very

Martti Kuoppa

Viki Gomez

38 Event Redbull 14

unique. The riding surface is made like a stage out of wood. They where busy working on the area so I headed back for a dinner with Martti and Viki. Contest time and I can’t wait to see the Mexican scene. Martti and Terry warm up in the morning and there are a few concerns. The air is very thin and it is hard to breath. We are 9,000 feet above see level. Also the contest floor seems to be slippery. Anyway, they push on as professionals and practice. We went through prelims of 50 riders. I was impressed with quite a few Mexican riders even though there level is not high they still had a some riders stand out. Viki Gomez qualified first and he was perfect. Qualifying ended and there was a big break to rest and get ready for the night. So now the stage is set with lights, music and atmosphere. People in the town where excited and ready for the contest. One of the great things was a huge wall that had the bracket for the final battle results and you could follow the rider’s progression through the battles. There were many battles and some of the riders really stood out for me. They were very brave with no hesitation to go against the riders from outside of Mexico. I believe this experience will progress there riding. In the semi final, Miguel Ceballos, Aldo Castro, Oscar Jimenez and Jose Luis Galan were the Mexicans that wanted to advance to the final 4. But they had to go against some of the best from the world: Martti Kuoppa, Aaron Frost, Viki Gomez and Terry Adams. It was great to hear the crowd chant for Mexican riders; the people wanted so badly for one of there riders to advance. The true story of the semi finals was Aldo Castro vs. Aaron Frost. It was a great battle. Aldo entered the floor very brave in his run, with confidence, carrying the entire Mexican scene on his back. It seemed that the pressure changed and got to Aaron. Aaron pulled some walk around runs and smooth style. Aldo has brakeless aggressive style and pulled half whopper to mc circle. The place erupted and all the people where cheering for him; even

Aaron Frost. Aldo was the savoir for Mexico and he advance to the final four with Terry, Martti and Viki. The final four was set and we went directly into it. First battle was Terry vs. Viki and I was excited for it. Terry was just on this night; he was not going to be stopped in this battle. Viki struggle with the surface and it did not seem to bother Terry. Terry pulled hitchhiker jump to back pegs and that’s when you knew he won the battle. Next was Aldo vs. Martti and you can tell the people where behind Aldo but of course the respect is there for Martti. Martti won this battle with his unbelievable combos and experience in competition. But I really think the experience for Aldo was a great one and maybe next year he can be the winner. Final Battle was Terry vs. Martti and they where friends hanging out all weekend. Riding horses, talking about life and having dinner. But now it was battle time and everything is set for these two great competitors. Martti and Terry went back and forth with their crazy original and difficult combos. In the end Terry was the Champion. Martti had struggled to get his combos together and Terry had this look in his eyes like he was not going to be stopped. Its funny because I believe Martti is one of the reasons for Terry’s rise in his level of riding. Terry greatly respects Martti and Viki and was honored to have competed and beat two of the best ever. After the Champions where announced there was a great celebration and a band was playing some awesome music. In closing I would like to thank Red Bull Mexico and all of the flatlanders in Mexico. This was more than a contest, this was a mission. Terry, Viki, Aaron and Martti were true professionals in their attitude towards the Mexican Flatland scene. I think the mission was accomplished.


Terry Adams


BRIAN CLOSE TEXT & PHOTOS

Gordon Toth représente beaucoup de choses pour moi. C’est quelqu’un avec qui je roule, qui sait raconter des histoires et par-dessus tout c’est un ami très cher. Ça n’a pas toujours été le cas, car au début, tout ce que je savais de lui étaient les rumeurs véhiculées par mes amis sur ses missions délirantes et ses déboires. Mais on ne peut juger quelqu’un que sur ses actions. Je m’en suis aperçu le premier jour où j’ai rencontré Gordy, il y a environ cinq ans, à Salt Lake City. Depuis ce jour, j’ai su que nous serions amis, et c’est toujours le cas. Même s’il nous balançait des pétards dessus à l’arrière du van, c’était trop drôle pour se mettre en colère. C’est comme ça qu’est Gordy, qu’il soit en train de gueuler sur les gens par la fenêtre de sa voiture ou en train de rider ses trails, ça vaut toujours le coup d’être avec lui. Malgré son image de badass, je ne l’ai jamais vu s’énerver vraiment, quand il roule, il ne balance jamais son vélo (d’un autre côté il risquerait de le casser, avec tous les trous qu’il a forés dedans !). Ça lui arrive de gueuler, mais qui ne gueule jamais ? Il est toujours prêt à aller rouler (sauf à Hollywood) ou faire la fête, à ou aller bomber n’importe quoi. Il a eu une grande influence sur mon riding depuis le jour où je l’ai rencontré. A tel point que certains disent que je me suis cassé la même jambe au même parc que lui pour qu’on puisse tous les deux avoir du titane dans les jambes. Son style est incroyable et il peut passer sur n’importe quoi, en particulier dans son jardin, je vous mets au défi de trouver quelqu’un qui y fait de meilleurs inverts ou turndowns. Sa passion pour le riding est toujours aussi pure. Rien ne semble l’arrêter, pas même rouler seul pendant des heures ou bien creuser pendant des mois sans l’aide de personne. Il n’est jamais loin de son vélo, même quand il est blessé. Dès qu’il peut se lever ou tenir son vélo il recommence à fond. Je suis fier de compter Gordy parmi mes amis, même si on ne se voit pas aussi souvent que je le voudrais. Je sais que même une fois que le riding sera terminé, nous serons toujours amis.

40 Face Gordy Toth

Gordon Toth is a lot of things to me. He is a riding partner, a good storyteller and most of all, a really good friend. It didn’t start out like this, in the beginning I had only heard tales of Gordy from all my other friends; of all his bombing mission and his entrapments and everything else he gets himself into. But one can’t make judgments about someone bases only on their actions; I found this out the first day I met Gordy in Salt Lake City about five years ago. From that day on I knew we would be good friends and we have been ever since. Even though he was throwing fireworks at all of us piled in the back of a truck on the way to eat, it was too funny to get mad about. That’s just how Gordy is. Whether he is yelling at people out the window of his car or riding his trails, he is always fun to be around. Despite his badass image, I have never seen him really get mad. When he was riding he never throws his bike (of course this might be because if he did it would break for sure, from all the holes he drills in it), he may yell a bit but who isn’t guilty of that every now and then? He is always down to ride or party, or go bombing pretty much anything except ride Hollywood. He has been a very big influence on me and my riding ever since I have met him. So big some might say I broke the same leg at the same park he did just so we could both have titanium in our legs. His style is amazing, he can flow pretty much anything you put in front of him, especially his own backyard. You would be hard pressed to find someone with as good as inverts and turndowns as Gordy’s. His passion for riding is always clear. Weather it is riding alone for hours in his own backyard or digging for months and months on his own to get his trails down, nothing seems to stop him or keep him off his bike for a very long time. Not even injuries, as soon as he can stand up or hold a bike he is trying to get back at it full bore. I’m proud to have Gordy as a friends and a riding buddy even if we don’t get to see each other as much as I would like. I know that even after riding is gone we will still be friends.


Peux-tu te présenter pour commencer ? Je m’appelle Gordon Mitchell Charles Toth. Cela fait dix ans que je sacrifie ma vie et mes membres à ce bâtard à deux roues qu’on appelle le BMX. J’habite en ENFER, en Californie, un endroit aussi connu sous le nom de BARSTOW. Pourquoi le BMX ? A cause de sa polyvalence. Un BMX me permet de rouler sur n’importe quelle surface, pas comme le skate où les options sont limitées. Sur un BMX, les possibilités n’en finissent pas, il y a toujours quelque chose à apprendre, quelque chose à construire ou quelque part où aller. Grâce au BMX, un jour de merde se transforme en pur bonheur, c’est comme une thérapie. Quand quelque chose me préoccupe, je saute sur mon vélo et tous mes problèmes s’envolent. Il n’y a rien de plus marrant que de rider une section de trail, sentir la force de gravité, creuser pendant des milliers d’heures pour faire de mes rêves une réalité et voir mon endroit imaginaire prendre forme devant mes yeux. Ou peut être que je ride parce que le BMX a tendance à prendre le pas sur ma vie. C’est tellement plus que de faire du vélo pour moi... C’est qui je suis, ce que je fais, ce que je partage avec mes amis et des tas de gens à travers le monde. Grâce au BMX, j’ai voyagé et vu des endroits magnifiques et suis devenu ami avec des gens extraordinaires qui ont tous en commun le même amour pour un petit vélo. En général, où peut-on te trouver quand tu n’es pas sur ton vélo ? N’importe où, je peux me balader en ville et balancer des trucs sur les clodos, jouer avec mon groupe NEMANATAS, ou plus probablement aller aux trails creuser et réparer un éject, construire un wallride, ou peaufiner une bosse dans mon jardin. Quand je ne roule pas, je passe la plupart de mon temps à

faire des trucs pour quand je roule... Qu’est ce qui t’inspire ? Il y a tellement de choses et de gens qui m’inspirent. La musique m’inspire beaucoup. Il n’y a rien qui me met d’avantage d’humeur à creuser que du metal à fond dans les oreilles. Je suis inspiré par un endroit vide que je vais construire. Je suis inspiré par des gens comme Mat Hoffman, des gens qui sont à fond sur leur vélo, qui se cassent les os, se font opérer des dizaines de fois, souffrent, et quand ça va mieux y retournent sans crainte, comme si rien ne s’était jamais passé. Je suis inspiré par une nouvelle pièce de vélo où une nouvelle bosse. Le BMX est un sport rempli d’inspiration, et tous ceux qui le pratiquent m’inspirent. Ta vie ressemble parfois à un grand huit, ça te plait ? Oui, j’adore ma vie, mais j’aime beaucoup moins me casser la jambe en deux, me déboîter l’épaule et me faire opérer encore et encore. Mais c’est comme ça, c’est ça le BMX, c’est la vie. Selon moi, il faut bien payer le prix pour tout le bon temps qu’on passe. Il faut juste gérer les mauvais côtés et passer à autre chose. Mais globalement j’adore ça. J’ai fait tellement plus en 24 ans de vie que monsieur tout le monde. Cette question me rappelle quand j’étais à l’école. Après les vacances, quand on revenait en cours, le prof nous demandait ce qu’on avait fait pendant l’été. La plupart des gens disaient : “J’ai dormi tout l’été, j’ai traîné, je me suis tellement ennuyé que j’avais hâte de reprendre les cours pour voir mes amis”. Je me disais : “Quelle bande de losers !”. Moi l’été, je faisais trip sur trip, je suis resté à Las Vegas plusieurs semaines à rider mon vélo. J’ai roulé sur tout un tas de parks et de trails, me suis fait de nouveaux amis et me suis bien éclaté avec les anciens. Je me

suis amusé comme jamais et je n’ai pas du tout envie de retourner à l’école. Donc à mon avis, une vie comme un grand huit est bien plus intéressant que passer son temps à dormir. Que vas-tu faire cet été ? J’ai très hâte d’être à l’été. Pour l’instant je ne peux pas rouler car on m’a opéré de l’épaule. Je fais de la gym, je me muscle et je pense beaucoup à rider. Cet été va tout déchirer. Début juillet je vais faire une énorme soirée chez moi pour mon anniversaire, avec une centaine d’amis qui se lâchent dans mon jardin pendant que la bière coule à flots et que les groupes de musique jouent à fond. Je commence toujours mes étés comme ça. Je prévois de passer du temps à Las Vegas et je vais aussi aller en Utah, puis direction Pennsylvanie. En septembre on fait une tournée avec mon groupe, et j’emmène mon vélo avec moi, on s’arrêtera sur tous les bons skateparks et spots en chemin. Je vais m’éclater cet été, j’ai trop hâte. Un dernier mot, des idées, coups de gueule ? Oh oui. Déja, je veux dire : continuez à rouler ! J’ai plein d’idées, il va falloir venir chez moi pour voir comment elles se réalisent. Je voudrais remercier mes parents, ma copine Ashly qui est toujours là pour moi. Merci à Bryan Close pour faire tant pour moi, et pour m’avoir amené à l’hosto si souvent. Merci aussi à mes sponsors : ODI GRIPS, SUPERCROSS BMX, INDECLINE, ANSWER, et DRIVE. Merci à tous ceux qui ont creusé dans mon champ de bosses, les autres n’espérez pas y remettre les pieds. Merci à Danny chez Indecline. Merci à tous mes amis, les métalleux, Cradle of Filth… Et tous ceux qui m’ont aidé un jour. Si vous avez un vélo, merci à vous.


Full name, years riding, and place of residence? My full name is, Gordon Mitchell Charles Toth. Years riding, I have devoted life and limb to riding a two-wheeled bastard also known as a BMX bike for the last ten years of my life, and I reside in HELL California also known as BARSTOW.

On any given day, where might you be found when you’re not on your bike? It could be anywhere from cruising the city’s throwing stuff at bums, playing with my band NEMANATAS, or more than likely, at the trails fixing a lip, building a wall ride, or shaping out a new jump in my backyard. I spend most of my time off my bike building stuff to ride with my bike.

Why BMX? Because of the versatility of the sport. A BMX bike allows me to ride on any surface, unlike skate sports where the options are very limited. The possibilities on a BMX bike are endless; there is always something to learn, somewhere to build, or somewhere to go. BMX has the ability to turn my shittiest days right around, its like therapy. When something in life is bothering me I can just hop on my bike and all troubles and all worries go away. There is nothing more fun than flowin a huge set of trails, feeling the g-forces of bookin around a tight berm, digging for thousands of hours to make my dreams come true and my imaginary place to ride a reality, or maybe I ride because of the simple fact that BMX tends to take over ones entire life. BMX is so much more than just riding a bike to me…Its who I am, its what I do, its what I share with my friends, and countless people all over the world. Through BMX I have traveled and seen so many amazing places and have become friends with many extraordinary individuals whom all share the same love in life as I do… A two-wheeled bike.

Who/what are your inspirations? There are so many things and individuals that inspire me. I get a lot of my inspiration from music. There is nothing that sets the mood better when I want to build or ride than some metal blastin in my ear. I am inspired by an empty lot to build. I’m inspired by people like Mat Hoffman; people who take it on there bike, snap there bones, go through countless surgeries, wait out the pain, and when its time, they’re out there again with no fear, like nothing ever happened to them. I am inspired by a new bike part or a new jump. BMX is a very inspirational sport everything and everyone in it is inspiring to me.

I plan on spending some time in Las Vegas and I am defiantly going to head up to Utah, then I’m off to Pennsylvania to ride. In September I will be touring with my band, taking my bike along, and stopping at every good sk8 park / trail spot along the way. I’m going to have a blast this summer… I can’t wait. Do you have any last words, ideas, or shout outs? Oh yes. I’d like to say ride on, not right on. I have many ideas; you will have to come to my house to see how they worked out. I’d like to 42 Face Gordy Toth

Your life is a rollercoaster at times, are you loving it? Yes, I love my life but I certainly don’t like snapping my leg in half, popping my shoulder out of the socket, and going threw countless surgeries. It’s the nature of the beast, that’s BMX and that’s life. The way I see it, you got to pay a price for all this fun – you just have to deal with the bad and move on. But overall, yes I’m lovin it, I have done so much more in my 24 years of life

thank, my mother and my father, my girl Ashly for always being there for me. I’d like to thank Bryan Close for doing so much for me and taking me to the hospital so many times throughout the years. I’d like to thank my sponsors: ODI GRIPS, SUPERCROSS BMX, INDECLINE, ANSWER, and DRIVE. Thanks to all the people whom have fixed there ruts at my trails, and as for the rest of you bastards, don’t ever come back. I’d like to thank Danny at Indecline. I’d like to thank all my friends, metal heads, Cradle of Filth, and everyone else who has ever helped me along in my life. If you own a bike, thank you.

than the average person. This question makes me think back to when I was in school. For some reason, when we would return to school from summer break, the teacher would ask all of us students to stand up and tell the class what we did this summer. Most people would say, “I slept the whole summer, sat around, I was so board, all I wanted was to come back to school and see my friends.” I would think to myself, what a bunch of losers. Over the summer I have gone on countless trips, stayed in Vegas for weeks at a time riding my bike. I have rode countless parks and trails, I have made many new friends and had lots of fun with old ones. I partied my ass off this summer and I never want to go back to school. So in my opinion, having a rollercoaster life is a lot better than sleeping your life away. What are the immediate plans for this summer? I’m actually really looking forward to this summer. As of right now I am unable to ride because I had reconstructive surgery on my shoulder. I’ve been going to the gym, working out, and thinking about riding a bunch. This summer is going to be a blast. Starting off in July I’m going to have a huge party at my house on my birthday with hundred of my friends shredding my yard all night long while the beer is flowin and the bands are playin. I always kick my summer off with one of these. I am going everywhere I can this summer and I am going to ride every day.


ARRETEZ-VOUS UNE SECONDE…

STOP FOR A SECOND…

…et pensez à la personne la plus motivée que vous connaissez. Maintenant pensez à la passion de cette personne, comment elle la nourrie, comment elle s’en occupe tous les jours, comment elle travaille pour que chaque détail soit parfait. Lorsque les autres voient cette passion grandir en un chef d’oeuvre, il arrive assez souvent que ces gens-là se demandent comment quelqu’un peut avoir une telle obsession. Alors que Gordy et moi avons grandi ensemble dans la petite ville de Big Bear, en Californie, j’ai eu l’occasion de voir en détail son côté ultra-créatif lui dicter ses choix quotidiens. Nous avons commencé la race ensemble il y a environ dix ans, et peu après nous avons mis les pieds dans la scène trail. Bien que la majorité de la communauté BMX ai depuis laissé tomber les champs de bosses, Gordy est resté fidèle à son style de riding plutôt indépendant. Demandez lui de venir passer la journée au skatepark et vous aurez droit à une explication détaillée des raisons qui le poussent à rester chez lui à creuser, plutôt que d’aller rouler sur quelque chose construit par quelqu’un d’autre. D’un autre côté, quand je vois à quel point son jardin est bien plus créatif que la plupart des skateparks du coin, je ne peux que lui donner raison. Gordy a commencé à se faire un nom dans le milieu il y a environ cinq ans, quand il a commencé à organiser des contests de dirt dans son jardin. Cette tradition s’est transformée en soirées privées, vu que les contests laissaient son champ de bosses dans un état déplorable. J’irais jusqu’à dire que sa maison est le vrai coeur de la scène trail sud californienne. Donc quand Gordy m’a appelé récemment, pour me proposer de passer une semaine chez lui à prendre des photos, j’ai tout de suite dit oui. Et voilà le résultat…

…and think of the most driven person that you know. Now think of that person’s number one passion, how they nurture that passion, how they treat it on a daily basis, how they work to fine-tune even the smallest detail. As others watch this passion grow into an extraordinary masterpiece, it is not uncommon to find these people pondering how one person could have such an intense obsession. As both Gordy and I spent our high school years in the small town of Big Bear, California, I have gotten a really in-depth look into the ultra creative though process which drives his everyday decisions. We had both started racing at the local BMX track about ten years ago, and shortly thereafter we discovered the trails scene. Though most of the biking community has since strayed away from riding and building trails on a daily basis, Gordy has kept true to this rather independent style of riding. Ask Gordy to join you at the skatepark for a day and you will usually get a detail explanation on why he’d rather go dig in the yard, than ride something that someone else has built. I cant help but agree with him seeing as to how his backyard has a much more creative layout than that of the surrounding skateparks. Gordy really broke into the scene about five years ago when he started holding dirt comps in his backyard. This tradition has adapted into invite-only parties, as comps tend to leave the trails in a horrible state of disrepair. I would go so far as to say that his house is the truly the heart of the Southern California trail scene. So when Gordy called me recently to ask if I would come out and spend a week getting some creative shots of the yard I immediately accepted the invitation. The results are as follows…


EFFRAIM CATLOW ITW JEFFERY GARLAND PHOTOS

J’ai rencontré Cory Fester à la Metro Jam de Vancouver en 2003. On roulait au parc pour chiens, juste derrière chez Shane Neville. Cory était très amical et un incroyable rider : il pouvait faire backwards flail (boomerang) to backwards backpacker. J’étais impressionné mais aussi très surpris, car il n’était pas sponsorisé. Quelques années plus tard, on s’est revus à l’Intrikat Jam de Long Beach en 2005, on était restés chez Chad & Amy Johnston pendant une semaine (et on a recommencé en décembre dernier, merci encore !). On est vite devenus de bons amis, et peu de choses ont changé depuis. Cory fait toujours les backwards halfpacker les plus durs possible, il n’est toujours pas très médiatisé (à part en vidéo), et quand on a pris des photos, je me suis aperçu qu’il avait une approche très différente des autres riders, ce qui est une bonne chose. Son riding est une bouffée d’air frais, et il n’y a pas de meilleur endroit que Cream pour interviewer un des meilleurs flatlanders actuels.

44 Face Cory Fester

I first met Cory Fester at the Vancouver Metro jam in 2003; we were riding at the dog park just by Shane Neville’s house. Cory was super friendly and an amazing rider, he could do backwards flail to backwards backpacker, that sticks in my mind, I was amazed. I was also amazed that he wasn’t sponsored. Fast forward a few years, and me and Cory met again at the 2005 Intrikat Jam in Long Beach, we stayed at Chad & Amy Johnston’s house for a week as we did in December 2006 just gone by (thanks again Chad and Amy!). Over those years we became good friends, not much has changed since I first met Cory. He still does the hardest backwards halfpacker stuff, and he’s still unsponsored, getting coverage is a rare thing for Cory (besides the video parts), I could see that when he was shooting photos, he comes from the opposite side of the spectrum than many rider I know, that’s a good thing. Cory’s riding is a breath of fresh air, no better place than Cream to interview one of the world’s best flatlanders.


Qui es-tu Cory et quel est ton parcours en BMX ? Je m’appelle Cory Fester. J’ai 25 ans et viens d’Edmonton, Alberta, Canada. J’ai commencé à rouler quand j’avais 16 ans, donc ça fait quasiment 10 ans. Ces jours-ci je ne fais presque que du flat. Je ridais en rampe auparavant, mais il y a quatre ans, je me suis défoncé le genou, et je n’ai pas pu rouler pendant presque un an. J’aime trop le flat pour risquer de me blesser à nouveau. Tu es connu à travers le monde car tu partages tes tricks sur “Pedalbmx”, qu’est ce que ça t’apporte ? Pour être honnête, je pense que ma motivation varie à chaque fois que je filme. Je crois que la première fois, je filmais un genre de démo pour envoyer à des sponsors, mais j’étais tellement mal-à-l’aise que j’ai gardé les images. Un de mes potes était bien à fond dans les forums Internet et il m’a proposé de mettre mes images en ligne pour que d’autres riders puissent les voir. J’ai eu de bons retours. Maintenant j’aime juste que les gens soient enthousiastes quand je poste un nouveau footage. Je me souviens, quand j’ai commencé, j’adorais voir de nouveaux tricks et je pense pouvoir en faire de même pour les autres. C’est un moyen de rendre un peu de ce que je dois à cette communauté. Le centre du Canada doit être plutôt froid en hiver, comment fais-tu pour progresser à cette période ? Ça tombe jusqu’à combien ? C’est vrai, Edmonton craint vraiment l’hiver. Les hivers sont très froids et durent entre 4 et 6 mois, avec des températures allant entre –5° et –40° Celsius, et beaucoup de neige. C’est presque impossible de rouler dehors. L’hiver de l’an dernier est le premier où j’ai vraiment roulé, car les deux précédents, j’ai été opéré du genou. J’essaye de rouler dans un des parks indoor du coin, mais cette année, il n’y a aucun endroit, donc je n’ai pas touché mon vélo. C’est bizarre, d’un côté le fait de ne pas rouler m’aide à progresser car c’est comme si je me reprogrammais mentalement. Je pense à de nouveaux tricks et des idées tout le temps, donc quand vient le printemps, je sors et je roule pendant huit à dix heures pour apprendre autant que possible. Je travaille beaucoup plus en hiver comme ça je peux y aller doucement en été et j’ai assez d’argent pour me rendre sur les compétitions.

couver. J’étais tellement nerveux que j’ai vomis avant le contest. Je n’avais pas l’impression d’être dans la bonne catégorie, et je me disais que si je me plantais, les gens allaient se demander ce que je foutais chez les Pros. J’avais vraiment l’impression de devoir faire mes preuves. Après la sortie de la “Mixt”, cette pression est retombée. C’était ce dont j’avais besoin pour booster ma confiance en moi et ça m’a permis d’être plus relax et concentré sur mon riding. Cela fait deux année de suite que tu fais le voyage jusqu’à Long Beach pour l’Intrikat Jam, qu’est ce qui te plait dans cet événement ? Le climat dans un premier temps : +20° en Californie ou –25° à Edmonton. Le choix est simple... Et puis j’aime bien l’ambiance, être entouré de plein de riders. Et Chad et Amy font tellement pour le flat que je veux juste leur apporter mon soutien et les remercier. Comment se fait-il que le Canada produise autant de bons flatlanders depuis toutes ces années ? Je crois que c’est parce que c’est tellement vaste. Il n’y a pas vraiment de scène importante. D’un côté ça craint parce qu’il n’y a pas énormément de riders, mais on a tous un style différent. On est bien moins influencés. Ça nous permet d’être plus créatifs. A part ça, j’en sais rien.

Quel est ton set up? Il est plutôt simple. J’essaye de faire en sorte que mon vélo soit aussi léger que possible, mais qu’il demeure solide. C’est un bon compromis. Je crois que ma selle est plus basse que la plupart de celles des autres riders, mais j’aime m’étendre lors de mes tricks. Ça m’aide. Il y a des avantages et des inconvénients en tout… Ta part dans “Mixt” t’a fait encore plus connaître que “Pedalbmx”, as-tu senti une différence avec les autres riders depuis cette vidéo ? Je ne crois pas que les riders me traitent différemment, mais beaucoup plus de gens savent qui je suis pendant les contest désormais. La plus grosse différence est que j’ai bien moins la pression maintenant. Je me souviens de la première compétition où je suis passé en pro, la Metro Jam de Van-

Quel est le tournage qui t’as pris le plus longtemps pour une vidéo ? Je crois que le plus long m’a pris quelque chose comme 12 ou 13 heures avec un trépieds, espacées sur plusieurs jours. C’est dans “Here Comes The Sun”. 99% du temps, je ne vais pas filmer avant de pouvoir rentrer le trick dans les deux heures, c’est plus facile pour les cameramen. L’essentiel de mon temps, je le passe à apprendre le combo avant de filmer. Le plus souvent j’apprends quelque chose pour une vidéo, donc je passe deux semaines, huit heures par jour à apprendre avant de filmer. La plupart des trucs, je les apprends spécialement pour la vidéo, donc ça prend du temps. Pour moi tu es à l’opposé des riders européens, car si tu vivais ici tu serais connecté, tu irais sur tous les contests, etc... Mais avec ton riding, tu ne laisse rien au hasard, tu travailles comme un dingue, tu as cette mentalité à la Andrew Faris, et pourtant tu n’as rien en retour, si ce n’est ta propre satisfaction… C’est ce qui te motive ? Je ne vois pas le flat comme un boulot ou une source de revenus. Rouler est ma manière de m’évader du monde réel. C’est la chose la plus pure et honnête que j’ai dans ma vie. Si je veux apprendre un tricks, je sais que tout ce que je dois faire c’est y passer du temps et travailler, c’est simple. Il y a tellement de choses que l’on ne peut pas contrôler. Vous pouvez travailler comme un fou pour un boulot et vous faire virer, essayer de faire marcher une relation amoureuse et la voir s’écrouler. Rouler me donne une stabilité, me permet de m’évader, c’est quelque chose que je peux contrôler. La minute où ça deviendra autre chose, ça perdra ce qui le rend spécial. J’apprends les tricks que je veux apprendre. Le jour où je ne peux pas apprendre un tricks parce que je suis blessé ou que je n’ai pas le temps sera le jour où je passerai à autre chose. Ne vous méprenez pas, j’adore rider, mais ce qui me plait par dessus tout c’est la progression et le contrôle. Si cet aspect disparaît, ça ne sera plus la même chose pour moi.

Edmonton, Canada, est la ville d’où viennent aussi Andrew Faris et Dan Rigby; as-tu roulé avec eux plus jeune ? Ont-ils eu une influence sur toi ? J’ai roulé quelques fois avec Andrew, idem avec Steve Roy. Je n’ai jamais roulé avec Dan. C’est marrant, mais on roulait tous chacun dans notre coin, et puis je n’avais pas leur niveau. Mais la personnalité d’Andrew m’a laissé une sacrée impression. Pas vraiment le côté “doe or die”, mais plutôt sa vision de l’originalité et le fait qu’il garde toujours l’envie de faire des choses difficiles. Je ne l’ai jamais vu apprendre à récupérer un trick, en pompant par exemple, il voulait toujours faire les choses de la façon la plus difficile possible. J’adore cette attitude. A ce jour, il est l’une de mes plus grandes influences. On sait qu’il est difficile de trouver un sponsor quand on vient du Canada, tu rides le div depuis de nombreuses années, et tu casses régulièrement tes cadres. Pourquoi racheter toujours le même cadre, sachant que tu te le payes toi-même ? Ça t’ennuie de devoir acheter tes pièces ? Pour moi le plus important est de me sentir à l’aise sur mon vélo. J’aime le cadre, donc je rachète le même. Je déteste changer des trucs sur mon vélo, je préfère passer mon temps sur de nouveaux tricks plutôt que de devoir m’habituer à de nouvelles pièces. Ça ne me dérange pas de payer pour ce que je ride. Personne ne me doit rien. Pour être honnête, le seul moment où ça m’ennuie c’est quand je vais à des compétitions et que les gens viennent me voir en me demandent pourquoi je n’ai pas de sponsors et en me comparent à des riders sponsorisés. Ça craint. Sérieusement, à moins que l’on me paye mes voyages ou un salaire être sponsorisé ne changerait pas grand-chose pour moi. Ça ne changerait pas ma façon de rider ni la façon dont ma vie s’organise autour du riding. Tout ce que ça ferait ce serait de me donner quelques dollars et changer la perception que les autres ont de moi. Certaines personnes pensent que l’on est un meilleur rider si on est sponsorisé. Personnellement, je m’en contrefous.

Ta part dans “Here Comes The Sun” est bientôt être prête, ça te prend beaucoup de temps et de travail ? Tu te crées des objectifs pour chacune de tes parts ? Pour moi, filmer une vidéo implique de faire des trucs qu’on ne fait pas d’habitude, ou que l’on a jamais rentré. Pour chaque part, j’ai une liste de tricks-combos que j’essaye de rentrer, j’essaye de faire le plus difficile possible. Je veux rentrer tous les tricks de ma liste car j’aime que ça capture une période de mon riding, et j’ai l’impression que si j’en laisse de côté ma part est incomplète. Pour ma part dans “Mixt” je n’avais que deux mois, donc j’ai dû faire un compromis sur pas mal de tricks. Pour cette part-ci, ça m’a pris presque cinq mois et je la sens bien plus complète. Je pense que ça montre d’avantage de quoi je suis capable, et pour moi c’est le but d’une part vidéo. Si quelqu’un paye pour voir des images de moi, je dois donner quelque chose qu’il ne peut pas voir gratuitement sur Internet. Je ne filme pas pour une vidéo si je ne sens pas que je peux faire toute une section qui va plaire aux autres.

Tu es connu pour être le gars qui fait les combos ou variations en backwards halfpacker les plus difficiles, ça fait combien de temps que tu les fais ? Je crois que j’ai commencé il y a environ 5 ans. J’imagine que j’aime le fait que ce soit difficile et que ça prenne du temps à maîtriser. Je n’ai jamais vraiment vu de gens en faire, donc ça m’a laissé beaucoup de liberté créative. Je ne sais pas, quand je vois ce que Chase a fait pour le brakeless, je me dis que j’aimerais en faire autant pour les tricks backwards. Il y a quelqu’un qui t’a demandé de faire des trucs sur l’avant à la battle cette année, ça te fait quoi ? Tu crois que les gens perçoivent les trucs backwards de manière plus négative ? Au début, j’ai trouvé ça drôle, mais parfois j’ai l’impression que les gens s’imaginent que je ne sais rien faire d’autre, même chose pour les tricks sur la roue arrière, je n’en fais pas beaucoup. J’aime faire mes propres tricks, c’est tout. Il y a plein de trucs que je vais apprendre que je n’ai pas inventés, mais lors d’une jam je préfère faire mes tricks. Personnellement je ne pense pas vraiment à ce que les autres définissent comme “difficile”. Pour moi, les choses les plus dures sont celles que vous inventez, car vous devez y penser plutôt que juste copier quelqu’un d’autre. Penses-tu que le riding backwards est un peu ignoré dans les contests ou les vidéos ? Je ne pense pas, mais aux contests on préfère un genre de riding plus flashy. Pour moi, ce qui rend les trucs backwards plus difficiles c’est qu’on ne peut pas les sauver en donnant deux trois coups à la roue ou en pompant. Et puis tomber sur son dos n’est pas idéal. Je casse beaucoup de pièces car je ne peux pas m’agripper à mon vélo si je tombe. Je pense que c’est pour ça qu’on n’en voit pas beaucoup en contests.

Quels riders admires-tu ? Il y a tellement de riders qui m’influencent. C’est bizarre, je trouve toujours quelque chose à admirer chez les autres, qu’il s’agisse de leur personnalité ou de leur riding, c’est souvent quelque chose qui, à mon avis, peut faire de moi un meilleur rider. Certains de ceux qui m’ont influencé à travers les ans sont : Andrew Faris, Ross Smith, Chase, Martti Kuoppa, Travis Collier, Steve Roy... Il y en a trop pour les nommer tous. Quel genre de musique écoutes-tu ? A peu près de tout, sauf de la country !!! Si tu pouvais décrire ton style de riding en une phrase... Risque vs. Récompense. As-tu trouvé le photo shoot avec Jeffery Garland très différent de ce dont tu es habitué à Edmonton? Oui, c’était quelque chose de très différent. Le plus difficile a été de trouver un terrain d’entente où nous étions tous les deux à l’aise. C’est un compromis. Le photographe veut le meilleur arrière-plan et moi je veux garder le truc aussi naturel que possible, ce qui est parfois difficile. Tout mon respect à Jeff qui a réussi à recréer le meilleur des deux mondes, il est le photographe avec lequel j’aime le plus travailler. Tu comptes venir en Europe un de ces jours ? Pour l’instant j’économise pour venir aux Masters en Juillet et rester peut être deux ou trois semaines et même faire une autre compétition. Remerciements ? Merci à tous ceux qui m’ont aidé, que ce soit en m’hébergeant ou en passant un bon moment avec moi. Chad et Amy Johnston, Tex, Effraim, Travis Collier, Jeffery Garland et Cream pour consacrer une grande partie du magazine au flat et à des riders un peu différents.


Introduce yourself Cory for the readers of Cream, what’s your background in riding? My name is Cory Fester. I am 25 years old from Edmonton, Alberta, Canada. I started riding when I was 16 years old, so I have been riding for almost 10 years now you could say. I pretty much ride flatland exclusively these days. I used to ride ramps and stuff quite a bit but about 4 years ago I blew my knee up pretty bad doing that, and lost out on over a year of riding. I love riding flat too much to be getting hurt like that now. You are known worldwide for sharing your tricks with many on “Pedalbmx”, what do you get out of doing that? To be honest I think every time I film something for that I have a different motivation for doing it. I think the first one I put up, I originally was filming sort of a demo tape to send to sponsors but after I filmed it I felt so awkward about sending it out that I just decided to keep it. A friend of mine was all into these forums and mentioned the idea of just putting it up for other riders to see so I ended up doing that and it got a good response. Now when I put something up I just really like to get people psyched you know. I remember when I first started and how excited I got when I watched new tricks and now I feel like I’m in a position to do that for other riders. I feel like it’s a small way of giving back to a community that I owe so much too.

disadvantages to everything. How about your fork set up Cory? That’s not immediately apparent when you look at your bike. Basically I run offset on a zero offset fork. I really like the tapered legs on my odyssey forks but they only come in either zero or regular offset so I get the zero ones and grind out room on the front of the fork to create a little bit of offset. I made spacers to sit inside to keep everything tight. I guess I just found that perfect amount of offset that I want to do my tricks. Your part on “Mixt” helped you gain even more recognition than the “Pedalbmx” stuff, did you find riders treated you differently after that video part? I don’t think it really made riders treat me differently, a lot more people knew who I was at jams and stuff though. The biggest difference for me was just the fact I felt a lot less pressure on me. I remember the first comp I went to I entered pro at Vancouver’s Metro Jam. I was so nervous I got sick before the comp. I just didn’t feel like I belonged in the pro class, like if I screwed up in the back of my head I thought people would be saying why is he here in pro you know? I felt like I had to prove myself so much. After “Mixt” came out I didn’t really feel that pressure anymore. It was the boost of confidence I needed so I could relax and just focus on riding.

Middle of Canada must be cold in the winter, how do you progress during the winter? How cold does it get there? Yeah, Edmonton really sucks in the winter. The winters are cold and last between 4-6 months, with temperatures anywhere between -5 and -40 Celsius with lots of snow. It’s almost impossible to ride outside. Last year was the first winter I actually rode because the 2 previous years I had back-to-back knee surgeries. I try and ride at one of the two indoor parks around but this year there is nowhere so I haven’t touched my bike at all. Its weird, in a way the time off really helps me progress because it allows me to sort of reboot mentally. I think about new tricks and ideas all the time so when I can ride in the spring I just go out and ride 8-10 hour days and learn everything I can. I also work a lot more in the winter so I can work less in the summer and save up money to go to comps.

You’ve made the annual trip to Long Beach for the Intrikat Jam for two years in a row now, what’s so good about it? The weather by far. +20 in California or -25 in Edmonton. That’s a pretty easy choice for me. I also really enjoy the vibe there, being surrounded by so many great riders. Also Chad and Amy go out there way so much for flatland in general and me as well I just wanna show my support and thanks.

Edmonton, Canada, is the previous homes to Andrew Faris and Dan Rigby, did you ever get to ride with them growing up? Did their philosophies in riding influence your way of thinking about riding? I rode with Andrew a couple times, same with Steve Roy. I never rode with Dan. It’s weird but we all pretty much just rode alone, I was also not quite on those guys level either. Andrew’s personality definitely left a lasting impression on me though. It wasn’t so much the do or die part but his whole perspective on originality and keeping things difficult. I never really saw Andrew learn how to save tricks, like pumping or extra scuffing, he always wanted to do things the hardest way he could. I love that attitude. To this day he is one of my biggest influences.

You’re pretty well known as the guy that does some of the hardest backwards halfpacker variations/combos, how long have you been doing them? I think I started getting into the backwards stuff about 5 years ago. I guess I like the fact that its hard and it takes a long time to get. I never really seen a lot of people doing it so I knew there was so much stuff I could come up with. I don’t know I look at what Chase did for brakeless tricks, in a way I would like to do the same thing with backwards stuff.

We’ve talked about how hard it is to get a sponsor being that you are from Canada, you’ve been riding the div now for many years, and you’ve broke everyone you’ve had, why go back to the same frame being that you’re buying it? Does it annoy you that you have to buy bike parts/frames? For me I find it more important to be comfortable on my bike than anything. I like the frame so I keep going back to it. I hate changing things on my bike; I would rather spend my time on new tricks than getting used to new parts all the time. Paying for stuff that I like to ride doesn’t really bother me. No one owes me anything. To be really honest the only time it really bothers me is when I go to a comp or jam and I get a whole bunch of people coming up and asking me why I’m not sponsored or whatever and comparing me to guys that are. It sucks. I mean unless I was getting free travel or salary being sponsored wouldn’t drastically change my life. It wouldn’t change the way I ride or how much of my life I devote to it. All it would do besides save me a few $ is change the way other people perceive me. Some people think that being sponsored means you’re a better rider than someone who isn’t. Personally I could care less. Describe your bike set up? My bike setup is pretty simple. I try and make my bike as light as possible but as strong as possible at the same time. Kind of the happy medium. I guess I run a lower seat than most riders but I like being stretched out on a lot of tricks. I find it helps me on some stuff. There are advantages and 46 Face Cory Fester

What is it about Canada that brings out some of the World’s best flatlanders over the years, the list is long? I think the fact that it’s so spread out. There aren’t too many big scenes. It’s bad in a way because there are not as many riders but the riders we have all have different styles. There is a lot less in the way of influence. I think that brings out a lot more in the way of creativity. Other than that I have no idea.

Didn’t someone ask you if you could do anything forwards at the battle at the beach this year, tell me about that? And do you think that comes down to people’s perception that backwards is not that respected? Yeah, I thought it was funny at first but sometimes I feel like maybe people really think that’s all the stuff I can do, the same way that I don’t really do a lot of back wheel tricks. The thing is that I just like doing tricks that are mine. There is so much stuff I will just go out and learn that isn’t mine but at a jam or whatever I would rather do my own stuff. Personally I don’t really worry about what other people think is hard. The hardest stuff is the stuff that you come up with yourself because you have to take the time to figure it out rather than just emulating someone else. We’ve talked a lot about backwards riding in the Time I’ve known you, and how you cant save backwards stuff easily, do you think backwards stuff is overlooked in contests, and even in video parts? I don’t really feel it’s overlooked but I think contests are definitely geared towards a more flashier style of riding. For me what makes the backwards stuff more difficult is the fact you can’t really save it. Like you cant just give your tire a couple kicks and pumping that stuff is super hard. Not to mention falling on your back sucks. I break a lot of parts on that stuff simply because I can’t really hold onto the bike if I’m falling. It’s a lot more do or die in terms of dialing it; I think that’s why you don’t see a lot of that stuff in contests. Your part in “Here comes the sun” is due out shortly, how much work goes into a Cory Fester video part? Do you have set objectives with each video part? For me filming a video part should be about doing stuff that you can’t pull all the time or stuff that I have never done. Every video part I film I always have a list of combos/tricks I want to do and I try to make it the hardest stuff I can do at the time. I want to get every trick on the list done because to me I

like to watch it and have it capture a certain period of my riding so if I leave stuff out then to me the part is incomplete. When I filmed for “Mixt” I only had 2 months so I was forced to compromise on so many tricks. This part coming up in “Here Comes The Sun” I took almost 5 months straight to film and to me it feels a lot more complete. I think it shows more of what I am capable of which is what I think a video part should be. I feel like if someone is paying money to see footage of me then it should be something they can’t see on the Internet for free. I won’t film for a video part unless I feel like I can do a full section of stuff that people will be stoked on because that’s what its about to me. What’s the longest you’ve filmed one clip in your video parts? I think the longest I ever filmed 1 clip for is like 12 or 13 hours with the tripod over a few days. That was a clip in “Here Comes The Sun”. 99% of the time I wont film something until I have it to the point where I can pull it in a couple hours, it makes it easier on the filmers. Most of the time goes into learning the combo or whatever before I film it. A lot of times I learn stuff just for film so I’ll spend 2 weeks 8 hours a day learning it first then film it. Almost everything I film whether it’s a single trick or a combo I learn just for the video, that’s what takes the time. To me you come from the opposite side of the spectrum to a European rider. For example if you lived over here you would be hooked up, it’d be easier for you to hit contests and so on, but with your riding, nothing is half assed, you have that Andrew Faris mentality, but yet you have no obvious gain, other than selfsatisfaction… Is that what drives you Cory? I don’t ever think of flatland as a job or a source of income. Riding has always been an escape from the real world for me. For me riding is the most honest and pure thing I have in my life. If I want to learn a trick I know that I just need to put in the work and time and I can do it, its simple. There are so many things in life that you cant control you know. You can work as hard as possible at a job and still get laid off if the company is bad or try so hard to make a relationship work and have it fail. Riding is what keeps me stable, it’s my escape from all that, its something that I can control. The minute it becomes more than that it would start to lose what makes it special in the first place. I learn the tricks I want to learn. The day I can’t learn a trick because I can’t get hurt or I don’t have the time will be the day I quit and move on to something else. Don’t get me wrong I love riding but I love the progression and control I have over it, if that’s gone it wouldn’t be the same for me. What riders do you look up to? And how has that changed over your years of riding if at all? There are so many riders that influence me. Its weird, I usually find something I admire about almost everyone and I try to take that to heart. Whether its aspects of their personality or riding its usually something that I think would make me a better rider or person for that matter. Some of the people that have influenced me over the years have been: Andrew Faris, Ross Smith, Chase, Martti Kuoppa, Travis Collier, Steve Roy...There are just so many it’s hard to name. What music are you into? I’ll pretty much listen to anything. Except country!!! If you could describe your riding style, what would you say in one sentence? Risk vs. Reward Did you find the photo shoot with Jeffery Garland far removed from what you’re used to in Edmonton? Yeah, it was definitely not something I’m used to. I think the biggest thing for me was finding a middle ground that we were both comfortable with. It’s a compromise. The photographer wants the coolest background and I want to keep it as real as possible which is sometimes really hard to do. Much respect to Jeff for being able to get the best of both worlds. He is defiantly my favorite photographer to shoot with. You’re planning on making it over to Europe anytime soon? Right now I am saving up to come over for the masters in July and maybe stay 2-3 weeks and hit another comp around the same time. Any thanks to close this interview Cory? I just want to thank anyone who has helped me out whether it was a place to stay or just having a good time hanging out. Chad and Amy Johnston, Tex, Effraim, Travis Collier, Jeffrey Garland and Cream for devoting so much of their magazine to flatland and different riders.



MANU SANZ ITW & PHOTOS

Sylvain Fabre, racontes-nous l’histoire du Mazet s’il te plait ? Il y a bien longtemps, mon arrière grand père construisit un petit mazet (maison de campagne) entouré d’une grande vigne. D’après ma tante, c’était pour lui son petit coin de paradis. Des années et des années plus tard, après son décès, ce mazet est resté dans la famille sans que personne ne s’en occupe. Et la vigne fut transformée en un champ plat. Tout commença pour moi il y a environ huit ans, à l’époque de la race. J’ai voulu construire des bosses et ce vaste terrain perdu au milieu de la campagne était l’endroit rêvé. Après avoir obtenu l’autorisation de la famille, me voilà donc creusant quelques petites bosses au milieu des moutons du voisin qui squattaient le champ. Avec le temps, les choses ont évolué, mon père m’apporta des camions de terre de son boulot, puis je louais un tractopelle pour faire une bonne série, aidé d’un pote de ma classe. Tout cela m’a fait arrêter la race pour ne plus faire que du trail. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Laurent et Julien, des mecs de mon village à la base des principaux changements du Mazet, qui fut le “Duck Trail’. Ils se motivèrent tous les deux pour construire un gros éject en bois, et nous voilà partis pour nos premières sessions dirt. L’année suivante, le tracto revint mettre en forme nos projets un peu trop ambitieux. En effet, du fait des inondations, les séries n’avaient jamais vu le jour. La démotivation prit place et l’on ne roulait plus que sur l’éject en bois qui s’enchaînait d’un wall en terre appuyé sur le mur du Mazet. Le street et le park prirent de plus en plus de place. Après une petite période creuse pour le Mazet, des idées de jam et de park ont redonné l’envie de l’exploiter à sa juste valeur. C’est là que le trail fut abandonné pour un joli petit ghetto park et la “Destroy Jam”. Le virus de la construction de modules nous prit et l’on continua à en faire, mais cette fois à l’intérieur du Mazet. D’abord dans les chiottes de six mètres carrés (le “placardmoute”), puis dans la cuisine (“cuisinemoute”). Après la seconde jam, les ghetto modules commençaient à lasser, malgré les moult lignes. L’envie de quelque chose de plus roulant nous poussa, la larme à l’oeil, à détruire notre park pour construire la backyard rampe. Voilà toute l’histoire. Aujourd’hui et depuis déjà longtemps je comprends mon arrière grand père, car son petit coin de paradis et devenu le mien. As-tu eu des problèmes de voisinage ? Lorsque j’ai rencontré Julien et Laurent, c’était l’époque de nos premières cuites et le Mazet était l’endroit propice à notre débauche. Notre charmant voisin paysan n’ayant pas l’habitude du bruit le soir s’empressa d’aller se plaindre auprès de ma famille, racontant que l’on fumait du haschich (les drogués racontent souvent n’importe quoi). Suite à une malencontreuse poursuite en scooter avec ses moutons, l’un d’entre eux décéda d’une violente crise d’épilepsie. Il nous menaça mon père et moi alors que ma famille lui prêtait le champ depuis des années. Ma mère prit donc l’initiative de le virer lui, ses moutons et son cheval. Ce n’est qu’un extrait de multiples accrochages. Mais en tout cas, à partir de cette époque-là, la paix était revenue au Mazet. Des histoires avec la police ? Oui, nous avons eu de petits problèmes avec la police car notre bien aimé voisin les avait prévenus de notre seconde Destroy Jam. On peut imaginer le dérangement qu’il avait subi lors de la première. En gros les gendarmes voulaient nous faire prendre conscience de l’illégalité de notre événement. Ils nous ont laissés partir sans aucune pénalité, donc pas de casier. On a seulement eu deux petites visites de leur part durant le week-end de la jam qui se sont bien passées. Mais je pense que s’ils avaient su d’où venait tout le bois du park, ça n’aurait pas été la même. D’ailleurs, durant les multiples voyages de bois, nous sommes tombés une ou deux fois sur eux, mais on s’en est toujours bien sorti.

48 Spot Le Mazet

Je suppose que vous avez volé tout le bois, les vis, l’outillage et les palettes ? En ce qui concerne le bois, c’est exact (chantiers), mis appart le Fise qui nous en a fait don à la fin de ses événements. On a beau le critiquer, mais heureusement qu’il était là, car plus de la moitié du placage et des bastins vient de là. Pour les palettes, toutes les Euro ont été volées derrière des magasins (environ 35 à 150€ l’unité). Pour les autres palettes, c’est John, un rider de notre village, qui nous a trouvé un plan grâce auquel nous avons bénéficié de plus 300 palettes gratuites et livrées à domicile. En ce qui concerne l’outillage, tout le monde y a mis du sien : mon père, Damien, Laurent, Camille et moi. En réunissant tout notre matos, nous avons réussi à être bien équipés (aucun vol pour cela). Quant à la visserie, les trois quarts ont été achetés (prés de 800€ de frais entre la ghetto et la rampe). Pour conclure, nous n’avons sorti le portefeuille que pour les voyages de bois (essence) et pour la visserie. Mais les principales dépenses ont été payées avec de la sueur, du stress et de la motivation. A quoi ça sert de construire une rampe dans un placard où le vélo rentre à peine en largeur ? Un peu plus et tu pouvais rouler qu’en fackie ! C’est malin… Je ne sais pas, ça sert à rien, c’était juste pour le délire. En tout cas, le peu de fois où je roule dedans, je me régale. Ce qui m’a le plus motivé à aller au bout de cette construction c’est que tout le monde me disait que ce ne serait jamais ridable. Et en fait on peut même faire toucher le plafond à la roue arrière. Pourquoi construis-tu ? Je trouve que partir de rien et en arriver à finaliser quelque chose est une réelle satisfaction. Que se soit à travers mon métier (soudeur) ou les modules. Depuis le ghetto park c’est une vraie drogue. Le travail du bois me plaît bien plus que lorsque je creusais des bosses. Aujourd’hui, ça fait six mois que je n’ai pas construit de module et ça me manque. De plus je n’ai pas envie d’attendre que les mairies construisent quelque chose de correct. Ce que tu fabriques sort de ton esprit et correspond exactement à ce dont tu as envie (rayon, hauteur…). Je sais que nous avons eux la chance d’avoir un endroit qui nous a permis de faire tout cela, alors on en profite Je pense que pour moi, construire c’est un peu comme le riding, ça me permet de m’exprimer. Pourquoi si haute la nouvelle “mini” ? En Espagne, les bowls en béton sont profonds et raides, aux Etat Unis, la moindre courbe en bois fait minimum deux mètres. La question serait donc : pourquoi en France les trois quarts des courbes sont-elles si petites ? Le Mazet est perdu au milieu des vignes, mais la rocade va bientôt passer à côté. Tu le savais avant de reconstruire? Comment vois-tu “l’avenir” du Mazet ? Bien sûr je savais pour la rocade, mais ce n’est pas bien grave, on a toujours été tranquilles dans la campagne et ce n’est pas le bruit des voitures qui va nous empêcher de rouler. Le pire, c’est plutôt que certains membres de ma famille veulent vendre, ce qui nous laisse un an minimum de certitude pour en profiter. Malgré tout, je voulais faire cette mini, car si ce n’était pas maintenant, ce ne serait peut-être jamais. Je ne préfère pas trop y penser, on verra le moment venu. Mazet is not dead ! Dédicaces ? Mes tantes SO et Denise, une pensée pour mes arrières grands parents, mes parents, Alex et Virginie, Amine, Patrick, Bertrand, Tétel, François, Damien, Camille, David, Zouher, Mikado, Jé des bois, John, Antony Gencil, Julien, Lisa, Kevin, le FISE, William, Manu, Daniel, Pascalou de TAMTAM. Il y a également beaucoup de gens qui nous ont aidés pour les jams et on leur dit merci du fond du cœur. I love Mazet…



SYLVAIN’S BACKYARD: LE MAZET Please Sylvain Fabre, tell us about the history of your backyard… Long time ago, my grand-grand father built a small house (called “Mazet”) in the middle of a big vineyard. According to my aunt, that place was his own heaven on earth. Years and years later, after he died, that place remained in the family but nobody took care of it. The vineyard turned into a flat field. It all started for me 8 years ago when I was BMX racing. I wanted to build some jumps and that wide space in the middle of the country was just the perfect spot. After I got the family permission, I started digging some little jumps among the neighbors’ sheeps that were squatting the field. As time went by, things were changing, my father brought me truckloads of dirt from his work. Then I rented a digging machine to build a section with the help from a school friend. All that made me stop racing to ride trails only. That’s when I met Laurent and Julien, two guys from my village who are the main people behind the “duck trail”. They build a big wooden tranny and we had our first dirt jumping sessions.

Next year the caterpillar was back to realize our ambitious dreams but floodings killed our plans and the sections never came to life. Demotivation was upon us. We were only riding the wooden takeoff that was leading to a dirt bank to wall on the house. Street and park took over more and more. After a calm period for the “Mazet”, ideas of park and jams made us want to re-use its potential to the fullest. That’s the time when the trail was left for a nice ghetto park and the “Destroy Jam”. We got hooked on the woodbuilding craze. We kept on building even inside the house. First in the toilets (6 squared meters). Then in the kitchen. After the second jam we got bored with the ghetto ramps even with all the lines. The need of something smoother and faster made us destroy the park to build the backyard ramp. That’s the entire story. Today and from a long time now I understand my grand-grand father cause his own heaven became mine. You had problems with the neighbors? Yes. When I met Julien and Laurent, we were having our first parties and the Mazet was our best spot for to get drunk. Our nice farmer neighbor wasn’t

used to noise at night so he went straight to my family to complain. He told them we were smoking hashish (drug addicts often say stupid things). Then after a tragic sheep scooter chase, one of the sheeps died from a violent epileptic fit… Our neighbor threatened me and my dad even though we let him used the field for many years. My mother decided to kick him out along with his sheeps and horse. That’s only a few of the many problems we had. But from that time peace was back on the Mazet. Some problems with the police? Yes we had some trouble with cops cause our beloved neighbor had warned them about our second Destroy jam. You can imagine the trouble he went through for the first one. Basically, The police wanted us to realize the illegal status of our event. They let us go without a fine. They just visited us a few times during the jam without problem. But I guess that if they knew about where the wood came from, it won’t have been the same. We met them a few times while carrying some wood but we always managed to get out of it.

DAMIEN CROCE, OPPO INDOOR WALLTAP

50 Spot Le Mazet


More stories? There are millions of stories. So much that I don’t even know what to tell you. I guess you stole most of the wood, screws…? Concerning the wood, that’s right (building sites) except that the Fise contestgave us some wood after the events. We criticize it but we were lucky it was there because more than half of the wood for surface and structure comes from there. For the pallets, all the “euro” were stolen behind shops (something like 150 pallets at 35€ each). For the rest of the pallets, we found a guy that delivered more than 300 pallets for free in the field. We used our tools (no stealing for that). We also bought most of the screws (around 800€ for ghetto and ramp). To sum it up, we had to pay for screws and for fuel to carry the wood. But the main expenses have been paid with sweat, stress and motivation.

SYLVAIN FABRE, WALL-SIDE

What’s the use of building a ramp where a bike can hardly fit on the platform? A little narrower and you could have only rode facky! I don’t know, it’s useless, that was just for fun. Anyway, the few times I get to ride it, it’s a treat. What motivated me the most to finish it is that everybody told me it won’t be rideable. Actually you can even touch the ceiling with your tire.

me to express myself.

Why do you build? I think it’s a great satisfaction to start from nowhere and to manage to finalize something. Wether it’s in my work (welder) or in the ramp building. Since the ghetto park it’s a real drug. I like working on wood way better than digging dirt. Today I haven’t build from six month and I miss it. Also I don’t wanna wait for a city to build something decent. The things you build come from your mind and match exactly your needs (tranny’s radius, height…). I know we were lucky to have a place that allowed us to do all that so we make the most of it. I think building is kind of like riding for me, it allows

The Mazet is in the middle of the wineyard but the highway will soon be next to it. Do you knew that before building the backyard ramp? How do you see the future of the Mazet? Of course I knew for the highway but we have always been quiet in the country and we are not gonna be stopped by some cars’ noise. The worst thing is that some of my parents want to sell the place. We still have like a year to enjoy it. Anyway I wanted to do that ramp because if it wasn’t now it may have been never. I’d rather not think too much about it, we’ll see when the day comes. Mazet is not dead.

Why is the “mini” ramp so high? In Spain bowls are deep and steep, in the USA any wooden tranny is at least 2m high. Actually the real question should be why so small in France most of the time?


A.MASSABOVA ITW, THOMAS NOYER INTRO, C.VAN HANJA PHOTOS

Lorsqu’on est une adolescente de 12-13 ans, il est plus commun, et surtout plus facile, d’avoir des préoccupations d’adolescentes, du genre shopping, copines, sorties…. Il y a presque quatre ans, j’ai fait la connaissance d’une fille pour laquelle ce n’était pas le cas. Loin de M’ Po, “Podium” et des chaussures à talons, pour elle c’était plutôt Hiro, Cream et solides pantalons. La fille dont je vous parle a fait un choix : un choix de passion, un choix de vie et finalement un choix de filles comme il n’y en a pas assez. Ce choix, c’est celui de pratiquer dans la durée l’une des disciplines les plus esthétiques mais aussi l’une des plus dures et des plus ingrates du BMX. Depuis son Haro 16’’ elle concilie donc à merveille les cercles tracés sur le bitume avec ses pneus et ceux tracés sur les feuilles de cours avec un compas. Née dans une famille de flatlanders, c’est sous l’impulsion de son grand frère Max qu’elle débute. S’en suivront de nombreux rollings et bar whips qui donneront peu à peu envie à la troisième de la fratrie, Marie, de s’y mettre. Cette fille aussi simple et spontanée que douée, pour qui “la grosse tête” est uniquement synonyme de fièvre, est encore trop une “ghost girl” sur la scène française. Ladies and gentlemen : lumière sur Aude Cassagne ! When you are a teenager girl, 12 or 13 years old, it’s quite common, and definitely easier, to have hobbies like shopping, or partying with your girl friends. Almost 4 years ago, I met a girl whose hobbies are quite different. Far from “Seventeen” and high heels, she was mostly into Hiro, Cream and strong trousers. The girl I am talking about made a choice: the choice of passion, a way of life, the choice of a unique girl, and we wish there were more like her. This choice is to practice one of the most beautiful but also difficult and underestimated discipline in BMX. On her Haro 16’’ she draws with her wheels some beautiful circles on the asphalt, like the ones she draws in class with her compass. Born in a flatlanders family, she starts riding influenced by her big brother Max. Numerous rollings and bar whips will follow, and soon the third child of the family, Marie, will start riding too. This girl, as nice and spontaneous as she is skilled, for whom being “big headed” means having a fever, is too much of a “ghost girl” in the French scene. Ladies and gentlemen: here comes Aude Cassagne!

52 Ladies Aude Cassagne


A quoi ressemble ton quotidien ? J’habite à l’Isle-Jourdain et je suis au lycée en 1e S. Quand je n’y suis pas, je roule, je fais mes devoirs ou la cuisine (ou d’autres choses d’ailleurs) ! Quelle est ton histoire avec le BMX et le flat ? Mon frère en faisait déjà plus ou moins, du coup, je l’ai accompagné au Fise 2003. Quand j’ai vu tout plein de flat en vrai (et “du vrai”), ça m’a trop plu. Quelques mois plus tard, mes parents m’ont acheté un BMX 16 pouces ! Parles-nous aussi de ta famille qui ride... Mon frère Maxime, enfin mon demi-frère, roule depuis je ne sais pas trop… On roule environ tous les 15 jours ensemble. Ma soeur jumelle, Marie, roule depuis pas trop longtemps, mais je ne saurais pas non plus dire depuis quand... On roule souvent sur le hauvent de la maison, qui nous sert de spot. Il est assez exigu, mais bon ! Le flat c’est ta passion ou c’est un délire ? C’est clair que c’est une passion et je crois que j’adore ça de plus en plus ! Tu es douée ou tu t’entraînes à mort ? Quel est ton secret ? Je ne suis pas spécialement douée, alors je m’entraîne. Je m’organise pour pouvoir rouler et en même temps gérer l’école. Alors j’essaie de rouler au moins un peu après les cours, puis le

mercredi et le week-end, je roule environ quatre heures quand c’est possible, voilà ! Quelles sont tes idoles ? J’en ai plein : Alex Jumelin, Raphaël Chiquet, les japonais, Matthias, Michael Sommer et aussi Marksou et Ben Kammoun, ils me motivent trop ! Jusqu’où veux-tu aller ? On verra bien ! Tu crois qu’une fille peut battre un mec en Pro dans un contest ? Si elle roule mieux que lui, ben oui ! Pourquoi les autres filles sont beaucoup moins fortes ? Il y a de tous les niveaux, ça dépend du temps qu’on passe sur le vélo. De toute façon, ce n’est pas l’important. Et les françaises ? Il y a pas mal de filles qui roulent, le problème, c’est qu’elles ne vont (font) plus aux contests, enfin, j’ai l’impression ! Et les japonaises ? J’en ai vu rouler quelques-unes dans les vidéos, ça tue ! Il semble qu’elles soient plus nombreuses qu’en France ! Tu cherches des sponsors et à devenir pro ou tu veux juste te faire

plaisir? Le plus important, tout le monde le dit et c’est vrai, c’est de se faire plaisir ! Pourquoi ne viens-tu pas à Paris faire du vélo avec les stars ? Paris c’est un peu loin pour y aller tous les week-ends... Mais bon, à Toulouse, on roule très bien tous ensemble aussi. On s’entend bien, donc c’est super ! Cela dit, je ne dis pas non à un petit périple à paris de temps en temps ! Avec des stars ou pas. Souhaites-tu voyager et entrer dans cette famille des flatlanders internationaux ? C’est sûr que j’aimerais bien voyager, aller style au Japon. Par contre “famille de flatlanders internationaux” est une expression un peu abstraite à mes yeux. Maintenant tu peux nous dire ce que tu veux… Tu as des messages pour les vieux cons ? Rien de particulier… Tes remerciements ? Je voudrais remercier mes parents, ma soeur Marie et mon frère Maxime, la famille en général. Jok, Thomas et les trois autres flatlanders d’Albi : Ben, Kammoun et Marksou. Manu et Med pour St-Martin (et Frenchy’s), Etienne de D-Zekilibre, tous les flatlanders et flatlandeuses avec qui j’ai pu rouler. Mme Cester, les organisateurs de contests, les amis du lycée. Voilà ! Roulez bien !


Can you tell us about your everyday life ? I live in l’isle jourdain, and I am in high school. When I am not there, I do my homework or I cook ! (and many other things). What’s your story with BMX and Flatland ? My brother was already kinda riding, so we went with him to the FISE 2003, and when I saw some real Flatland live (eh eh) I just loved it. A few months later my parents bought me a 16 inches BMX ! Tell us about your family... My brother Maxime, well, my step-brother, has been riding for I don’t know how long, we ride every fortnight together. And my twin sister Marie has started recently, I don’t remember exactly when though... We ride together quite often, in our spot : our house veranda, eh eh eh... It’s quite tight, but what can you do !

Is Flatland a passion or a hobby ? It’s definitely a passion, i love it more each day !

Do you think a girl can beat a guy in a pro contest ? If she rides better than him, of course !

Are you skilled or do you practice a lot ? What’s your secret ? I am not incredibly skilled, so I practice ! I organise my schedule to have time to ride, I already have to handle school, so... But I try to ride pretty much every day after school, and on wednesdays and week end I ride about 4 hours when I can.

Why are the other girls not as good ? There’s every kind of level, it depends on the time you spend on your bike, that’s all. That’s not what matters anyway.

Who do you look up to ? Many people, alex jumelin, raphael chiquet, the japanese riders, matthias, michael sommer...and also marksou and ben kammoun, they motivate me a lot ! How far do you want to go ? We’ll see !

What about the french girls ? There a quite a number of girls that ride, but the problem is that they don’t go to contests anymore, at least that’s my impression ! ( coralie, stephanie, caro, marie, franceline, kacou...) And the Japanese girls ? I have seen some of them ride in videos, it kills, there seems to be even more riders than in France !

Are you looking for sponsors and wish to become a pro or are you just having fun ? What is really important is to have fun, everybody says it, but it’s true ! Why don’t you come to Paris and ride with the stars ? Paris is a bit far, I can’t afford to go there every week end... But you know, in Toulouse we ride all together as well, we get on well, it’s great ! But I am definitely not against a little trip to Paris once in a while. With or without stars ! Do you want to travel and enter the family of the International Flatlanders ? Sure, I’d like to travel, go to Japan for example, but to be honest the « family of International Flatlanders » is an expression a bit too abstract for me.



56 Report Classe de Neige


FABIEN SEDAT & JEROME MORLAN PHOTOS


Depuis notre premier report sur le snowscoot dans Cream, nous tenions avec les gars d’Insane Toys à faire se rencontrer des BMXers et des snowscooters. Les Championnats du Monde à Chamrousse (près de Grenoble) nous en ont offert l’opportunité. Les membres du team Easy Rider shop furent les heureux élus d’un trip BMX repoussant les limites du guidonnage jusqu’à la poudreuse et ses spatules fartées. JOUR 1 Ça fait chier, Mouton ne peut pas rouler car il a trouvé le moyen de se faire un poignet la vielle. Le 1e spot est magique, même si la moitié a été détruite et que la piscine en forme de dauphin est inondée, mais on l’a arrangée à la “Luneloise”. Puis on a repéré des spots pour la prochaine fois et on a fini à Grenoble chez Victor Verlac, après avoir ridé au park de Valence avec Damieu Fleur. Santoo JOUR 2 Réveil à Grenoble, petite visite du champ de bosses en construction de Grenoble ou Tito et Cyril manient la pelle à fond. Puis session bien fun sur la piste de race, qui nous rappelle de bons souvenirs. Pause kebab dans le centre, et nous ferons dans la journée une petite partie des spots de la ville : walls incurvés, rails… Sauf Santoo, qui se rattrape sur la bolognaise des pâtes. Session la Bifurk avec une partie des locaux : Victor, Omar, Thierry

Samy, Cyril, Fabien… Une pure journée grenobloise, merci les gars ! Nous partons sur Chamrousse pour les Championnats du Monde de snowscoot. 1650m, la voiture chauffe… Mouton JOUR 3 J’étais un peu blasé car je me suis aperçu que le snowscoot n’était pas pour moi et j’ai donc fini par louer des skis. Par contre, j’ai été surpris par la rapidité de prise en main de Mouton et Santoo qui se sont mis de bons vols, et même des tricks : whip, x-up, table… Et même les curbs du snowpark ! Après la cantine des snowscooters, les BMXers ont retourné le resto à grands coups de “Oh My God !”. Thibert Nous voici donc aux Championnats du Monde de snowscoot, sponsorisés par les protections Knox, à Chamrousse. Le téléphone sonne; Omar et Victor ne pourront venir, mais le team Easy Rider est dans la place, faisant office de “BMXers test pilotes” pour snowscoot. Les frères Moustache (Hervé Bonnefont et Nico Pillin) nous accueillent à bras ouverts et nous attaquons donc l’échange culturel entre snowscoot riders et BMXers. Les BMX ont tout déchiré et ont pris beaucoup de plaisir. Bruce Rulfo cherche des juges pour le big air tandis que le “scootercross”

laisse beaucoup de monde sur le carreau. Bilan : trois clavicules, blessure au dos, trauma cranien, genoux et chevilles… Manu Fouché, le Champion du Monde en titre, récidive. David Pace remporte le dual slalom. Et pour le slopstyle, Eric Forney, plus connu sous le nom de “Forneycator”, est disqualifié pour usage abusif de Viagra, tandis qu’Alexis Brigolle est à la recherche de son dentifrice et Hervé Bonnefont de ses Haribo Polka… Qui gagnera le slopstyle ? Réponse sur www.snowscoot.com. Un événement avec une pure ambiance, un pur soleil et des conditions optimum avec de très bonnes structures et des shapers au top ! Dimanche matin, alors que les gars du downhill s’élancent sur la piste du Gloumoute, nous partons vers de nouveau horizons… Les YMCA JOUR 4 Nous redescendons de la montagne (comme dit la chanson) et au détour d’un virage se dessine un pur spot avec de gros plans inclinés sur plusieurs étages et des walls dans tous les sens. Santoo paie un gros transfert bien fat avec élan sur l’herbe, tandis que Mouton en cherche désespérément. David Merci pour l’expérience. Le Mono et les BMXers (Santoo, Mouton, Jérome, Fabien & Thibert)

DAMIEN FLEUR, VALENCE PARK

OMAR BERREDAD, BIFURK PARK

SANTOO, X-UP, CHAMROUSSE

58 Report Classe de Neige

THIBERT PALLY, LOOKDOWN GAP, GRENOBLE

SANTOO, CURVED WALL, GRENOBLE


Since our first Snowscoot report in Cream, we wanted, with the insane Toys guys, for BMXers and Snowscooters to meet. The World championships in Grenoble gave us the opportunity the Easy rider team couldn’t miss. First day Mouton’s pissed, he can’t ride because he sprained his wrist. The first stop is great. Even though half of it is destroyed and the dolphin-shaped pool is flooded we tried to make it ridable. We found spots for next time and, went to Valence to ride the park with Damien Fleur then to Grenoble at Victor Verlac’s house. Santoo Second day We woke up in Grenoble for a quick visit of the trail being built by Tito and Cyril followed by a session at the race track to bring back old memories. A Kebab stop in the city centre to ride the local spots : curved wallrides, rails

(except for Santoo) who takes his revenge on the pasta. Bifurk session is next with some of the locals Victor, Omar, Thierry, Samy, Cyril, Fabien... A great day in Grenoble, thanks guys! We go to Chamrousse 1650m for the Snowscoot world championships I was a bit disenchanted when I realised Snowscoot’s not for me so I rented skis. However mouton and Santoo got quickly used to it going high throwing whips, Xup, table...and even curbs. After the canteen the snowscooters and BMXers turned the restaurant upside down “oh my god!”. Here we are at the Snowscoot world championship sponsored by Knox. Omar and Victor can’t make it but the easy rider team is here as BMX test riders for snowscoots. The moustache brothers (Hervé Bonnefont and Nico Pillin) greet us cheerfully for a cultural exchange between BMXers and snowscooters Bruce Rulfo is looking for snowscoot judges for the big air while scootercross results with 3 broken shoulders, backs, knees, ankles... Manu Fouché the

current world champion does it again. David Pace wins the dual slalom. Eric « Forneycator » Forney is disqualified for taking viagra while Alexis Brignolle is looking for toothpaste and Hervé Bonnefont his Polka Haribo... who will win slopestyle? The answer www.snowscoot.com. A contest with a great vibe, sun and conditions with great shapers. While the downhill guys are starting on the Gloumoute piste we are heading away... Fourth day As we are coming down from the mountain, we find a great spot with so many wallrides. Santoo does a huge transfer, pedalling from the grass while Mouton is desperately looking for some. Thanks for the experience Signed : the monitor and the BMXers (Santoo, Mouton, Jerome, Fabien and Thibert.

SANTOO, MOTO ONE FOOT GAP


SANTOO,TREE-RIDE, GRENOBLE CHAMROUSSE POSTCARD

SECRET SPOT SANTOO, MOTO AIR, AQUALAND

60 Report Classe de Neige


THIBERT, DOWNSIDE WHIP, AQUALAND


A. MASSABOVA, TEXT MANU SANZ PHOTOS

REDBULL CIRCLE OF BALANCE TOKYO 2007 Qui que vous soyez, flatlander ou non, quel que soit votre style, votre âge, votre sexe ou votre origine, le Japon vous attire. Si j’ajoute des conditions parfaites pour un événement orchestré par une grosse compagnie et voyant s’affronter les meilleurs riders au monde, vous êtes en plein rêve. Le RedBull Circle of Balance a mis les moyens pour vous donner un tournoi de flat extraordinaire. Le japon est pour nous autres flatlanders la destination finale. D’où ce choix judicieux de transporter la planète vers ce lieu magique qui compte tant. Après deux succès, le COB devait nous étonner, et cette troisième édition a su honorer le flat à sa juste valeur. Ce qui s’est passé pendant et avant cette rencontre au sommet sera dur à faire partager. L’intensité d’un trip comme celui-là ne s’explique pas. Bien sûr, il fallait en être pour le vivre, mais voici l’histoire du troisième COB au pays du flat.

Terry Adams

62 Event Circle of Balance

Whoever you are, flatlander or not, whatever your style, age, gender or origin, you are bound to be attracted to Japan. So if on top of that you add a moment with the most amazing riders in the world, organized by one of the biggest companies, you just enter a living-dream. The RedBull Circle of Balance did everything to give us an extraordinary flatland battle. For us flatlanders, Japan is the final destination. It was therefore a great idea to bring the flatland planet into this magical and important scene. After 2 successes in a row, the COB has still managed to surprise us, and this 3rd edition showed flatland the respect it deserves. What we experienced before and after this event will be hard to describe and share with you. Such intensity can’t be explained. Of course, you had to be there to experience it first hand, but here is the story of the 3rd COB in the Flatland country.


Alex Jumelin


En compagnie de quatre autres français complètement abrutis, nous nous envolons vers ce pays que nous connaissons tous déjà, mais nous fascine tant : le Japon. Nous voilà avec Alex J, Raph C, Manu S et Alexis D dans un avion qui a pour destination le flat. Arrivés sans dormir à Tokyo dans ce grand hôtel où se déroule le contest, nous n’en finissons plus de croiser et nous accoler avec ce qu’on nommera “la grande famille du flat international”. Notre première journée se termine au bar du 38e étage de l’hôtel, à boire des cocktails avec Scott O’brien... Dès que nous sommes entrés dans la salle, nous avons compris que ça allait être gros. Car tout était fait pour que ça paraisse gros. Tout cela présumait une rencontre exceptionnelle, voire trop... Le flat n’est pas encore habitué à un tel engouement et autant de medias. Mais ça reste une bonne chose pour lui, c’est même là son avenir... Revenons à nos moutons, les 18 riders sélectionnés ne sont pas venus pour rire. Et les 20 000$ de price pèsent lourd sur la balance... Les organisateurs avaient tout prévu, et le timing fut parfait jusqu’au moment tant attendu. Un car nous a permis de visiter Tokyo, son temple Asaksa, son spot de shopping fashion d’Arajuku et son carrefour incroyable de Shibuya... Tout ça pour faire monter la pression et nous mettre en condition, à la japonaise,

Wolfgang Sauter

64 Event Circle of Balance

avec accueil et respect. Arrivé donc au Stella bar, le public est plongé dans le noir avec juste une lumière bleue sur 18 vélos installés sur une piste ronde où est peint en son centre : RedBull Circle of Balance... 18 fous sont prêts à se jeter dans la fosse pour s’affronter face à cinq juges, deux speakers excités et un public constitué de fans de flat. Il est 20h et le spectacle commence. Les deux speakers japonais sautent partout et font leur show, mais en vain, car on ne comprend rien... Mais où est Scott O’Brien ? Il est en fait avec nous autres invités, derrière les juges, au rang de spectateur… Ce qui jette un froid sur ce contest si parfait : le show sera uniquement en japonais. Je passerai sur les runs visibles sur Internet (voir Global Flat). Enfin, les premières poules s’affrontent, laissant sur la touche les plus timides. Les favoris passent les premières battles sans trop de suspense, mais la tension monte vite quand il n’en reste que huit pour les quarts de finales. Et tandis que Martti s’embourbe dans des fires, son associé semble à l’aise. Pour les français, le Raphaël passe les deux premiers tours avec peine sur un sol qui ne lui plait pas (en bois recouvert de grip), mais s’incline face à Hiro. Pour le Alex, reconnu ici comme une star, ses links passent et il ne se laisse pas impressionner, mais Viki prend le dessus.

On arrive à une finale attendu avec Hiro qui joue sur son terrain, fortement avantagé par les riders et le public. Mais Viki fait face et sort le grand jeu avec des runs plus propres et impressionnants que ceux d’Hiro. Viki remporte ce troisième COB au grand regret des japonais, mais sa victoire est indiscutable et ne le sera pas. Les juges ont fait du bon boulot. Alex fait sa dernière battle contre Terry pour la troisième place. L’acteur américain sait comment jouer de son vélo et prend donc l’avantage sur notre héros national. La fête qui s’en suit est tout autant aussi, avec une équipe de France très en forme. On repart le lendemain matin sans avoir dormi avec une patte folle et après avoir subi ou causé quelques dégâts : Raphaël rentre grand écart mais sa cuisse claque et je conclus la soirée en balançant une pancarte sur Alex… Pancarte qui vient se planter dans la jambe de la meuf de Frank. Je croyais qu’elle était en carton, mais elle était en métal.... Quel con ! Nous repartons avec plein de souvenirs après avoir passé quatre jours de fou. Merci à Andy pour tout, pour nous avoir offert tous ces moments qui font que le flat est ressorti une fois de plus gagnant.


Hiroya


In the company of four other completely dumb French riders, we head towards this country that we know and that will always fascinate us. With Alex J, Raph C, Manu S, Alexis D, we find a plane, direction Flatland. Once in Tokyo, without any sleep in us, we arrive at the big hotel where the contest is happening. We keep running into and hugging what we can call the big international flatland family. We finish our day drinking cocktails in the bar on the 38th floor with Scott O’Brien… As soon as we entered the place we realized that it was gonna be big as everything was made so that it looked big. Everything pointed out to an exceptional meeting, maybe too much exceptional... Flatland is not yet used to such interest and such media coverage. Let’s come back to the subject. The 18 selected riders did not come for nothing and the 20 000$ price money was going to be on everyone’s mind. The organizers had it all dialed: the timing was perfect until the one moment everyone was here for. A bus allowed us to visit Tokyo: the Asakusa Temple, the Arajuku fashion shopping centre and its incredible Shibuya crossroad...

66 Event Circle of Balance

All this to increase pressure and put us into the Japanese style: warm welcome and respect. The public had arrived at the Stella Bar. All the lights were off except for a blue spotlight pointing on 18 bikes standing on a round arena on the centre of which was painted: Redbull Circle of Balance. 18 mad guys were ready to jump in the arena to face each other in front of five judges, two overexcited speakers and the public made up of flatland fans. 8.00pm, show’s on! The two Japanese speakers were jumping around, but for nothing: we didn’t understand anything. But where was Scott O’Brien? Well he was with us guests, as a spectator. That was one cold aspect of that perfect contest: the show is in Japanese. I will not describe the runs since you can look them up on Global Flat. At last the first pairs were facing each other leaving behind those too shy. The favorites got passed the first battles without much suspense but the pressure was increasing when only 8 were left for the quarterfinals. And while Martti got stuck in some fires, his partner seemed at ease. As far as

Kotaro Yanmar

the French were concerned, Raphael won the first two rounds on a ground he didn’t enjoy (made of wood covered with grip) but he lost against Hiro. Alex, here known as a celebrity, pulled his links, but he lost against Viki. Then came a very interesting final with Hiro at home, greatly encouraged by the riders and the public. But Vicky stood up with clean and impressive runs. Viki, sadly for the Japanese, won this third COB. But his victory was indisputable. The judges did their job well. The party that followed was great with a French team in great form. We went back the next morning without much sleep after having caused some damage. Raphael did some stretching but his thigh broke down and I ended the night by throwing a billboard on Alex, which ended up planted in Frank’s girlfriend’s leg. I thought it was made of cardboard but it was actually made of metal... What an ass! We left with many memories of those 4 great days. Thanks to Andy for everything, for having offered us these great times which make flatland bigger each time.


Taka


MICKAEL LEFEBVRE INTRO, LIBELLULE ITW, LIBELLULE & KEMO PHOTOS

La première chose qui me vient à l’esprit quand je pense à Jimmy, c’est que c’est un gars motivé. Dès qu’on se croise sur un spot, on arrive très vite à parler de n’importe quoi, en deux langues (français et flamand). C’est le genre de gars qui, à seulement 15 ans, part tout seul en Angleterre pour rouler a la Backyard Jam et finit la nuit dans une cabine téléphonique. Toujours en galère de transport pour se déplacer, il se démmerde toujours pour participer à un maximum de contests... Si personne n’est chaud pour venir avec lui, il part tout seul, basta. Mais si je me rappelle bien, mon premier souvenir de Jimmy date d’il y a 4 ans. Je l’ai croisé dans un park qu’Alain Piens avait monté dans un hangar bruxellois. Il était déjà là, à seulement 14 ans, envoyant de gros condors tout en rigolant. Ce jour-là c’était une session pépère, mais quand je croise Jimmy sur un contest, c’est tout autre chose une fois que c’est son tour. A la dernière Slampe Jam, il envoyait des tricks comme un AK-47 crache ses balles!!! C’est un vrai plaisir de le voir rouler, car on ne sait jamais à quoi s’attendre. Il a eu je ne sais combien de cadres Dragonfly Hample et il les détruit plus vite que ses paires de pompes. Il reprend à chaque fois le même cadre, juste parce qu’il aime bien les deux visses qui permettent de mettre la roue arrière en place facilement. Il a toujours l’air calme, mais une fois sur son bike, il devient bien vénère et progresse vite. Très très vite même. C’est le genre de petit con qui apprend 10 tricks par session, donc j’ai hâte de le voir progresser. Car je n’ai pas l’impression qu’il se pose de limites...

68 Face Jimmy Naubelle

First thing that comes to mind when I think of Jimmy is that he is a very motivated guy. When we meet up on a spot, we tend to talk about everything and nothing in two languages (french and flamish). He’s the kind of guy who, at only 15, would go on his own to England to the Backyard Jam and finish the night in a phone booth. He’s always in trouble to find ways to travel, but he goes to as many contests as he can... If nobody wants to go with him, well he goes on his own and that’s it. If I remember well, I first met Jimmy four years ago. I saw him in a park that Alain Piens built in a warehouse in Bruxelles. He was already there, at only 14, pulling huge condors whilst laughing. That day was only a quiet session, but when he is in a contest it’s another story. During the last Slampe jam, he was throwing tricks as fast as an AK-47 trows bullets !! It’s a real pleasure to see him ride, because you never know what to expect. He had I don’t know how many Dragonfly Hample frames, and destroys them quicker than his shoes. He always takes the same frame, because he likes the two screws that keep the back wheel well in place. He always looks pretty calm, but once on his bike he gets mad and progresses very quickly. Very very quickly. He’s the kind of jerk that learns 10 tricks per session, so I can’t wait to see him evolve, I don’t think he has any limits...



70 Face Jimmy Naubelle


Peux-tu te présenter ? Je suis Jimmy Naubelle, j’ai 16 ans, je suis belge et je roule depuis décembre 2002. Comment as-tu été attiré vers le BMX ? J’ai commencé par le VTT street, comme ils appelaient ça… Après m’être rendu dans un skatepark avec mon VTT, j’ai découvert le BMX. Je trouvais ça trop fou et si petit. Après avoir fait mes premiers 360 sur spine avec mon VTT (deux semaines après avoir connu le skatepark), on m’a vivement conseillé d’acheter un BMX… Voilà comment cela a commencé. Que fais-tu comme études ? Pour le moment, j’étudie la soudure à mi-temps à l’école… Le reste de la semaine, je donne un coup de main au Shop Hangloose BMX, ce qui me permet de beaucoup rouler ! Quel est ton but dans la vie ? Arriver le plus loin possible dans le monde du BMX, trouver un sponsor un

jour, faire le plus de roadtrips et contests possible ! M’amuser un max ! Où roules-tu généralement ? Je roule souvent au park de St-Niklaas qui se trouve plus ou moins à une heure de chez moi. Sinon à Zumiez où je me rends tous les samedis, si j’ai un moyen de transport. Je n’ai encore jamais roulé au bowl de Courtrai... Tu apprécies les contests de temps en temps ? Oh que oui !!! Pour moi, les meilleurs moments que je passe sur mon bike, c’est quand je suis dans mon run, concentré comme jamais ! Que penses-tu de l’ambiance en France par rapport à la Belgique ? J’adore l’ambiance française, il y a toujours quelqu’un pour amuser la galerie… Et puis l’ambiance engendre la motivation ! Comment trouves-tu la motivation pour rouler ? Je ne sais pas trop d’où elle vient, mais en tout cas, il n’y a pas un seul jour de la semaine où je n’ai pas envie de sortir ma bicyclette...

Qu’est ce qui a de l’importance a tes yeux ? Ma famille bien sûr, mes potes, le Quick, Fanta, mon bike. Quelles sont tes idoles ? Scotty Cranmer. Qui d’autre ? Hi Hi ! Tu est belge comme Hannu Cools, prends-tu exemple sur lui ? Pas vraiment niveau riding. Plus pour les trips et tout ça. Il bouge très souvent et c’est quelque chose que j’aimerais bien faire moi aussi. Practices-tu souvent ? Tout dépend si je trouve un moyen de transport, train ou caisse. Trois à quatre fois par semaine. Des remerciements ? Mz Products pour les petites vidéos, Kemo (Ken), Hangloose qui me fournit pas mal de pièces pour mon bike, Mikel ride on, Carolo (plus connu sous le nom de Walibi), Kevin, Adrien et tous les autres !


Can you introduce yourself ? My name is Jimmy Naub elle. I am 16 years old, from Belgium, and I have been riding since December 2002. How did you discover BMX? Well, I started by riding street mountain bike, as they call it... After going to a skatepark with my mountain bike, I discovered BMX (I thought it was too small and crazy). Then I started to do my first 360° over the spine with my MTB, something like two weeks after I found the skatepark, so people advised me to get a BMX. That’s how it started. What do you study? For the moment I study welding part time with school... The rest of the time I give a hand in the shop Hangloose BMX. That allows me to ride often (when I have a vehicle!). What’s your goal in life? Go as far as I can in the BMX world! Find a sponsor one day. Do as many

72 Face Jimmy Naubelle

roadtrips and contests as possible. Have a max of fun! Where do you usually ride? I often ride in St-Niklaas skatepark, which is about an hour away from where I live. And I go to Zumiez every Saturday if I have a vehicle. I haven’t ridden the Courtrai bowl yet... Do you like contests? I love them!!! The best moments I have on my bike are during my run, super focused! What do you think about the atmosphere in France, compared to Belgium? I love the vibe in France, there’s always somebody around to have fun... The good vibe leads to motivation as well. Where do you find your motivation? I don’t know, all I know is that there isn’t a day a week that I don’t want to ride!

What’s important to you? My family of course, my friends, Quick, Fanta, my bike. Who do you look up to? Scotty Cranmer. Who else? You are Belgian like Hannu Cools, does he inspire you? Not really riding wise... But I’d like to travel as much as him. Do you practice often? It depends if I find a vehicle, whether it’s train or car, whatever... Usually three or four times a week. Any thanks? Mz Products for the small videos, Kemo (Ken), Hangloose that helps me out with small parts for my bike, Mikel ride on, Carolo a.k.a Walibi, Kevin, Adrien. And all the others!




BICYCLE REPAIR

Situé dans la presqu’île guérandaise, propice au développement de riders, le shop Bicycle Repair se construit autour d’un bac à mousse indoor et d’un comptoir. Vous y trouverez tout ce dont vous avez toujours rêvé. Et peut être plus encore… Questions à Vincent Guihennenc, le patron.

BLACK JAM - CHINCHA, PERU

Dirt jump contest & Flatland Demo, Camilo Gutierrez report Cet évènement s’est déroulé à Chincha, une petite ville à 200km au sud de Lima (la capitale). Le même week-end avait eu lieu le Rally du Pérou, il y avait donc beaucoup de gens dans le coin, et beaucoup de soirées organisées. Il y avait environ 60 riders, venus de cinq villes du Pérou, et deux riders suisses venus juger l’évènement. La journée a débuté par une démo de flat, puis les battles de dirt ont commencé. Le coin dirt était composé de deux sauts. On a vu des tricks impressionnants comme des 360 truckdriver, 360tailwhips, backflips turndown & x-up, 720 et trois tentatives de frontflip. Nous avons passé deux jours à camper et faire du dirt dans le désert péruvien. Les riders ont roulé dur et fait de leur mieux sous les 36° à l’ombre pour montrer au public le niveau de la scène péruvienne. Le vainqueur, avec le moins de crashs, le plus de flow et de bons tricks, a été Bruno Subauste.

This event took place in Chincha, a little town, 200 km south Lima (the capital). In the same weekend was held the Peruvian Rally. A lot of people came to this town to watch this and big parties were held. There were like 60 riders from five Peruvian cities and two riders from Switzerland that came to compete and judge the event. The day starts with a flatland demo and after some good runs and new stuff, the dirt battles started. The dirt set was composed with two jumps. So many good tricks were seen, like 360 truckdriver, 360 tailwhips, backflips turndown & x-up, 720 and three attempts to frontflip. We had two days to camping and jump in this Peruvian desert. Under 36 degrees, the riders rode hard and made their best to show the public how the BMX level in Peru is going up. Finally, the winner, with less crashes, flow and good tricks, was Bruno Subauste.

Quelques mots sur ton parcours dans le vélo ? Débuts en VTT, cruiser puis 20 pouces en race, freeride et buvette. Est ce que tenir un shop de BMX dans une région assez pluvieuse pose des difficultés ? On n’est quand meme pas dans le Finistère! Quel serait ton coup de cœur si tu devais conseiller un produit BMX ? La couverture du dernier Cream… N’oublie surtout pas de me filer son numéro. T’impliques-tu dans la scène régionale? Oui, consulte le site www.bicyclerepair.fr. Prochains événements dans la région ? Le samedi 28 avril, la “Ghetto Jam” à Trignac, et surtout le “Breizh World Tour”, le premier championnat de trail breton ! Les 5 et 6 mai à St Avé. Le 2 juin, la “LPU Jam” (St Malo de Guersac), les 9 et 10 juin, la “Garden Party” (La Chapelle Caro). Remerciements ? Je remercie tous les riders qui me soutiennent et ceux qui m’entourent au quotidien… Pourvu que ça dure !!! www.bicyclerepair.fr

WINTER SOUTH FLATLAND JAM VALTER GUERREIRO REPORT

Le 16 décembre, la Winter South Flatland Jam a eu lieu à Faro, au Portugal. C’était la première jam de ce type et elle a réuni des riders du Portugal, d’Espagne, Suède et Australie. La jam s’est déroulée dans un music-hall, ce qui a bien motivé les riders à lancer des tricks dans une excellente ambiance. Beaucoup de visiteurs sont venus jeter un oeil, impressionnés par le niveau de riding. Merci beaucoup à Bento et aux Portugais pour avoir organisé cet après-midi de feu. On vous voit à la prochaine ! On December 16th, the Winter South Flatland Jam took place in Faro, Portugal. The first jam of its kind to take place, it was well supported with riders from Portugal, Spain, Sweden and Australia representing. Its location was inside a music hall, which gave it a great atmosphere and motivated the riders to bust out with all their tricks. A constant stream of people passed through, well impressed by the level of skill that the riders had on display. A big thank you goes to Bento and the Portuguese guys for putting in the time to organize this fun afternoon. See you all at the next one! 75


Xavier Mazeyrat report

PEGLESS CONTEST - 25 FÉVRIER 2007 GRENOBLE

Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’occasion de venir faire un tour sur le Pegless Contest de Grenoble, organisé par l’association “Les Roues de l’Espoir”, voici un petit résumé du week-end. J’arrive sur les lieux le samedi soir, et là, grosse session privée organisée par Victor avec pas moins d’une vingtaine de riders déjà chauds bouillants travaillant leurs lignes. Je reconnais, entre autres, la bande des valentinois, Shelter et ses collègues qui ont fait le déplacement, ainsi que Bruno Faucon et ses acolytes, sans oublier les locaux… La session se termine vers 1h30 du matin après un petit incident technique, mais rien de très grave. Après une petite nuit, me voila au milieu du skate park, à attendre le reste de l’organisation qui ne tarde pas à arriver, sauf (bien sûr) la voiture remorque accueillant la caisse, la friteuse, la machine à hot-dogs et les boissons… Presque tout quoi ! Forcement, un contest sans galères, ça n’existe pas : une crevaison sur l’autoroute pour notre plus grand bonheur. Mais le plus drôle dans tout ça c’est qu’au moment d’arriver et de décharger, ils avaient oublié toute la charcuterie et le fromage pour les sandwichs. Résultat : pas de hot-dogs et des riders affamés. Conclusion : un allerretour Grenoble-Lyon. Les premiers inscrits arrivent sur les coups des 9h pour une

session libre qui dure jusqu’à 13h. Les premières qualifications amateurs débutent tranquillement avec une bande de petits jeunes qui en veulent et tricksent déjà dur. La journée s’enchaîne logiquement avec les qualifs pros avant de souffler sur une longue session libre. Le plus hallucinant dans ce contest c’est qu’outre le concept de “Pegless Contest”, on aurait pu ajouter celui de “Brakeless Contest”, la majorité des riders n’ayant pas de freins. Détail important quand on voit le niveau du riding. Les finales ont débuté sur les coups des 15h30 avec un niveau faisant plaisir à voir et une relève bien assurée. Ça attaque dur avec de bons tricks sur le volcano qui aura servi de funbox. Et c’est David Boulon qui accède à la 1e place du podium avec, entre autres, un 3.6 lookback parfait sur le volcano, suivi de très près par Anthonie Roux et Julien Combier. Pour ce qui est de la finale pros... Comment dire ? C’était tout simplement impressionnant. Je ne sais pas par où commencer. Les cascades d’Omar, le local survolté, ou l’aisance de Kevin Kalkoff et Alex Valentino avec leurs grosses hauteurs et leurs 180 sur le spine. Ou même Bruno Faucon, rider impressionnant qui nous a rentré un pur flair sur le hip et de belles tentatives d’hand plant sur le gros quarter. Une autre belle prestation, celle de Damien Fleur qui est à mon goût un rider très technique avec un beau 180 bus sur

For those who couldn’t make it for the “Pegless Contest” in Grenoble, organized by “Les Roues de l’Espoir”, here’s what happened. I arrived Saturday evening as Victor organized a huge private session with about 20 riders riding like hell and finding their lines.

DAMIEN FLEUR

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le volcano et du tricot type bus tailtap to foot jam. Et j’en passe. Je vais terminer avec l’incroyable Pierre Tran qui a vraiment dominé la compétition avec des 3.6 à une hauteur astronomique sur le volcano et qui enchaîne avec un bon gros wallride, histoire d’arriver à mach 12 sur le gros quarter et d’y poser l’un des plus gros aerials du week-end (impressionnant). Et pour mettre tout le monde d’accord il pose un fufanu sur la barrière du grand quarter. Oui oui, sur la barrière du grand quarter, soit un vide d’environ 3m50 !!! Ensuite, surmotivé par le run qu’il vient de réaliser, il enchaîne sur deux tentatives de 360 alley hoop fufanu sur la barrière du volcano, dont une qu’il manque de rentrer de peu. Une chose est sûre : il n’a pas volé sa victoire. Après toutes ces émotions, place aux remises des récompenses, avec une bonne grosse poignée de lots offerts par nos généreux sponsors. Après quoi, nettoyage du site et remise des clefs du park avant de rentrer, sous la pluie, l’esprit chargé de motivation… Le seul regret du week-end fut l’absence de Sébastien, qui n’a pas pu se déplacer sur le site. J’espère qu’il sera présent à Gerland. A bientôt et bon ride à tous. www.lesrouesdelespoir.com

I recognized the Valentinois crew, Shelter and his friends who made it to Grenoble, Bruno Faucon and his mates, as well as the locals… The session ended at 1.30 AM after some minor incident, but nothing bad. After a short night, here I was in the park, waiting for the organizers to come. Which they did, but without the deep fryer, the hotdogs machine, the drinks… Nearly everything! Well, obviously a contest without trouble doesn’t exist: a puncture on the highway. And, the best part: they had forgotten the cheese and the meat for the sandwiches. No hotdogs, hungry riders. The result was a back and forth journey to Lyon. The first subscriptions began at 9 AM for a free session, which lasted until 1 PM. The first amateur qualifications started with a gang of motivated youngsters. The day then continued with the pro qualifications, ending with a free session. The most impressive aspect of the contest was that not only that a “Pegless Contest” was organized, we could have also added the “Brakeless Contest” as the majority of riders didn’t have brakes. An important detail, when taking into accounts the level of riding. Let’s talk a bit about the final, which showed great skills of the younger generation, ready to take over. The guys were riding hard on the volcano, which was used as a funbox. David Boulon ended up first with a perfect 360 lookback on the volcano, closely followed by Anthony Roux and Julien Combier. The pro final was simply amazing… I wonder where to begin: the crazy stunts of Omar, the wild local, or Kevin Kalkoff’s and Alex Valentino’s flow, their huge airs and their big 180s over the spine; or maybe Bruno Faucon, an impressive rider who nailed a great flair and attempted a hand plant on the big quarter pipe. Damien Fleur, a technical rider who pulled a 180 bus driver on the volcano and some other tech stuff like bus to tail tap to foot jam, etc… Last but not least, the incredible Pierre Tran, who ruled the contest with the highest and most impressive 360s over the spine; then continuing with a huge wall ride to get speed for the most enormous

air of the weekend on the quarterpipe. He then fufanued the barrier of the same quarter pipe!!! 3 and half meters high!!! Then, over excited by his run, he tried to alley hoop fufanu the barrier of the volcano, which he nearly nailed. One thing for sure: he deserved victory. After all these emotions, it was time for the winner’s prices offered by our generous sponsors. After that, came the cleaning part. We gave back the keys of the park before going home under the rain, our minds full of riding motivation. The only regret was Sebastian’s absence, who could not come on the event, and we hope he will be there in Gerland. See you soon and ride well www.lesrouesdelespoir.com

ROMAIN MAUREL


Düsseldorf/Cologne, 14 mars 2007. Samedi dernier, la deuxième Rookie Jam a eu lieu à Cologne. Environ 44 riders se sont inscrits et ont participé au BMX Street Contest dans les catégories Rookie et Amateur. Les Rookies ont commencé : 28 riders, dont les jumeaux Ben et Zoe, 3 ans, soit les plus jeunes participants, et Udo Eich qui à 37 ans est le plus vieux des rookies... Celui qui a tout déchiré dans les rookies est Felix Prangenberg, 8 ans, qui s’est baladé sur l’aire de street avec grand style. 16 riders se sont inscrits dans la catégorie amateur et on a pu voir de bon tricks comme des 360’s sur le spine, 540’s, des wallrides et des backflips, un tailwhip ou encore un fakie lookdown. Vadim Bonascher de Cologne s’est classé premier et a gagné un bon de voyage sur U-Travel d’un montant de 150€, des Nike 6.0 et une chemise Felt. Patrick Hallor est arrivé second et a reçu un bon de voyage d’une valeur de 100€, des Nike 6.0 et une chemise Felt. David Theisen, teamrider de 12 ans pour Bulls BMX s’est placé troisième, avec des superbes airs, wallrides et 360’s sur le spine, ce qui lui a permis de repartir avec un bon de voyage de 75€, des Nike 6.0 et une chemise Felt. Son partenaire chez Bulls BMX, Patrick Windeck, a fini cinquième (photo). Enfin, les pros Mark Webb (aussi chez Bulls BMX), Kyle Blake et Mark König ont montré leur talent à la foule avec des runs magnifiques et des tricks comme downside whips (Kyle), tailwhips et flair to 540 tailtap to tailwhip in sur plusieurs rampes (Mark Webb) et un super tech 360 nosepick tailwhip sur le spine (Mark König).

ROOKIE JAM - COLOGNE

Düsseldorf/Köln, 14 März 2007. Last saturday the second Rookie Jam was held in Cologne. About 44 riders entered the BMX Street Contest and competed in the classes Rookie and Aamateur. The Rookies started at first: 28 riders entered, among them 3-year old twins Ben and Zoe Jandt as youngest competitors and 37-year old Udo Eich as oldest Rookie... The Rocker among the Rookies was 8-year old Felix Prangenberg, who ripped the whole street area with a great style. 16 riders entered the Amateur class and showed notable tricks such as 360’s over the Spine, 540’s, wallrides as well as a backflip, a tailwhip or a fakie Lookdown. Vadim Bonascher from Cologne became first and won a U-Travel voucher to

the amount of 150€, Nike 6.0 shoes and a Felt shirt. Patrick Hallor finished second and received a U-Travel voucher to the amount of 100€, Nike 6.0 shoes and a Felt shirt. 12-year-old Bulls BMX Teamrider David Theisen placed third. He had a run with amazing airs, wallrides and 360’s over the Spine and won himself a U-Travel voucher to the amount of 75€, Nike 6.0 shoes and a Felt shirt. Bulls BMX Team-Buddy Patrick Windeck followed on the fifth place (pic). Last but not least Pros Mark Webb (also Bulls BMX), Kyle Blake and Mark König showed the audience some amazing runs and pulled tricks such as downside whips (Kyle), tailwhips in each version as well as a flair to 540 tailtap to tailwhip in on several ramps (Mark Webb) and super tech 360 nosepick tailwhip over the spine (Mark König).

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CAMILO GUTIERREZ TEXT & PHOTOS

SCENE BMX DE LA REPUBLIQUE DOMINICAINE Au milieu de l’Océan, cette île occupe un territoire important des Caraïbes. La plupart des gens s’imaginent que le BMX est réservé à l’occident et aux pays les plus importants, avec un statut économique qui permet de gagner sa vie en faisant du vélo... In the middle of Caribbean Ocean, this island emerges from the sea and gets an important place in the Caribbean territory. Most of the people usually think that BMX just take place in the 1st World and biggest countries, with an economic status that allows ride BMX for life…

78 Scene Dominican Republic

AMAURIS AKA GREA, LA FORTALEZA OSAMA


La République Dominicaine est un des premiers endroits découvert par Christophe Colomb lors de son périple à travers l’océan Atlantique en 1492. Juste histoire de voir si des gens vivaient là-bas. C’était la rencontre de deux mondes, et l’endroit a d’abord été nommé “Hispaniola”/“la Espanola”. De nos jours, la République Dominicaine partage son territoire avec Haïti, qui a connu une guerre civile (ou presque) il y a quelques années. La scène BMX a vu le jour dans les années 80 et s’est considérablement développée ces dernières années, avec 140 riders dans tout le pays. La majorité d’entre eux fait du flat, du dirt et du street, et certains ont eu la chance de voyager dans les années 80 et 90 et d’aller montrer leur talent aux Etats-Unis. L’un d’entre eux a pu se mesurer à Trevor Meyer, Ed Nussbaum et Brian Tunney. Des riders comme Ruben Alcantara, Lance Mosley ou Matt Wilhelm ont commencé à venir rider, pour leurs vacances ou pour filmer. Santo Domingo, la capitale, Santiago et Moca sont les “villes BMX”. Le BMX y est respecté dans la rue et dans les différentes communautés. Tout le monde aime regarder “brincar”, “montar”, “hacer trucos”, faire du BMX dans toutes les disciplines. Les filles sont dingues de hip-hop, reggaeton et tous ces différents rythmes

et styles. L’île a des plages mondialement connues comme Punta Cana, Bávaro, et La Romana. Cabarete et Macao sont les spots de surf. Attention aux requins ! J’ai passé un mois dans ce coin du monde, à rider, faire des contests, filmer et me balader. Comme l’endroit est très petit, les locaux remarquent tout de suite une nouvelle tête. Ici tout le monde sait qui est qui et en particulier qui fait l’idiot sur son petit vélo. Je suis resté chez des amis, mais tous les jours des riders appelaient ou venaient me chercher pour aller rider, regarder des vidéos, parler du BMX ou bien aller dans la vallée pour retrouver de nouveaux potes. Enfin s’il ne pleuvait pas. Richie et Amaury étaient mes hôtes. On allait rider et prendre des photos de street, flatland et dirt. Il y a environ 8 riders qui rident depuis 24 ans !!! Chase, Kevin et Martti ont beaucoup d’influence sur eux. Les riders old school essayent de garder nos racines en vie. Il y a eu un gros évènement incluant une démo Pro dirt jump et un Pro flatland Contest.

Des riders de Puerto Rico, Costa Rica, Pérou, et les Dominicains ont fait le déplacement pour participer et montrer leur talent. Je suis arrivé second en flat. Les riders BMX locaux ont eu la possibilité de s’associer avec la “National Cyclist Association”, qui les aide avec un peu d’argent, de la nourriture et un endroit où rider. Le “Velódromo” est un colisée qui était autrefois utilisé pour les entraînements olympiques. Il y a un endroit très large où l’on peut faire du flat et faire des bosses de dirt. On peut y rouler toute la journée. Santo Domingo a beaucoup de modules de street, comme des gros escaliers, rails, gaps, de petits skateparks et plein d’autres obstacles. Si vous avez la possibilité de venir en république Dominicaine, amenez votre vélo et vous passerez un excellent et intense moment. Merci Cream, de m’avoir donné la possibilité de vous montrer un peu de la scène d’Amérique Latine. Merci à tous ceux qui m’ont aidé là-bas : Richie, Amaury, Alan, Carlos, 809BMX.com team, Atipax-Peru, FlatlandPeru.com, The velódromo guys. Chema pour m’avoir laissé dormir par terre. Keep Riding


Richie Estrella, spinning in front of Ocean Caribbean

80 Scene Dominican Republic



Dominican Republic is one of the first places that Christopher Columbus discovered in his travel through the Atlantic Ocean in 1492. Just to know if someone lives in another part of the land. It was the meeting between two Worlds. It was called the “Hispaniola”/”la Espanola”. Today this shares the territory of island with Haiti that was in almost a civil war some years ago. The BMX scene comes from the eighties and they have a big scene right know, with 140 riders in all the country. Most of them ride flatland, dirt and street. Some of them got the opportunity to travel in the 80s and 90s to USA, to compete and show their level. One of them competed with Trevor Meyer, Ed Nussbaum, and Brian Tunney. Riders like Ruben Alcantara, Lance Mosley and Matt Wilhelm appeared to ride, vacations, film and more. Santo Domingo (the capital), Santiago and Moca are the BMX cities. BMX is respected at the streets and between the communities. Every body loves to watch “brincar”, “montar”, “hacer trucos”, riding BMX in all our disciplines. The ladies are crazy with hip-hop, reggaeton and all that different moves

82 Scene Dominican Republic

with rhythm and style. The Island has the world famous beaches like Punta Cana, Bávaro, and La Romana. Cabarete and Macao are the surfing spots. Take care with the sharks! I spend one month in this part of the world, riding, competing, filming and moving around the island. Like in all little places, your face is a new visual impact for the citizens. People know who is who and who goes crazy with little bikes. I was staying at friends’ house and all the day I had BMX riders that call or locking for me to go ride, watch videos, talk about BMX or go down the hill to meet new friends and go ride again. If the rain allows us… Richie and Amaury were my hosts. We were riding and taking photos of street, flatland, and dirt. There are like 8 riders that ride from 24 years ago!!! Chase, Kevin and Martti have a lot of influence on them. The old school riders try to keep our roots alive. There were a big event that included Pro dirt jump demo and Pro flatland

Contest. Puerto Rico, Costa Rica, Peru, and the Dominicans riders appeared to compete and show their skills. I got 2nd in Flatland. Local BMX riders got the opportunity to take part of the National Cyclist Association, that help them with some cash, food and a big place to ride. The “Velódromo” is a coliseum that is used to practice Olympic bicycle .It has a very large area to ride flatland and a set of dirt jumps. You can ride all the daylong. Santo Domingo has a lot of street sets, like big stairs, rails, gaps, some little skate parks and many more obstacles. If you have the opportunity to travel to Dominican Republic, come with your bike and you will pass a nice, wild and intense time. Thanks to Cream, to give me the chance to show you part of the Latin American Scene. Thanks to all the people that helped me in DR: Richie, Amaury, Alan, Carlos, 809BMX.com team, Atipax-Peru, FlatlandPeru.com, The velódromo guys. Chema for giving me their floor to sleep. Keep Riding


Amauris aka Grea, manual, Parque Montesinos



RÉALISATION ALAIN MASSABOVA, PHOTOS CHRISTIAN VAN HANJA

Raphaël : Chemise Vans Casquette New Era Short Eastpak Shoes Adidas Caleçon Pull-In Vélo KGB Freestyle 85


86 Freestyle


Karolina : Lunette Oakley Shoes Converse Pant Kanabeach Top Split Sweat Von Zipper RaphaĂŤl (Adidas pro rider) : Polo Split Lunette Adidas Pant Cheap Monday Ceinture Stereo Panda Jacket Eastpak Shoes Puma Bague Caption


Karolina : Shoes Vans Pant Kanabeach Top Kiuu T-shit Eckรถ 88 Freestyle



Ptit Mat, hip table, Nîmes (France)

Qui es-tu ? Espanet Guillaume, 26 ans, je suis de Nîmes et je fais de la photographie depuis 6 ans. Matos favori ? Je n’ai plus beaucoup de matériel en ce moment, juste un Canon EOS numérique, un 50mm, un 24mm et quelques flashs. L’appareil que j’ai possédé et qui m’a le plus plu est un moyen format Hasselblad avec un 80mm standard. Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Le reflet de mon cœur, j’adore faire des photos avec les gens que je connais bien et que j’aime. J’essaie de montrer leur meilleur coté, celui qui fait que je les apprécie tant. Quels photographes t’ont inspiré ? Cartier Bresson avec sa recherche du “moment décisif ”. C’est ce qui est le plus difficile en BMX, prendre la photo au bon moment, là où la figure est la plus poussée. Who are you? Espanet Guillaume, 26 years old, I come from Nîmes and have been taking pictures for 6 years. Favorite equipment? I don’t have much stuff at the moment, just a digital Canon EOS, a 50mm and a 24mm and a few flashes. My favorite camera was a medium format Hasselblad with a standard 80mm. Photos are reflection of you mind, soul or heart? A reflect of my heart, I love taking photos of people I know well and that I love, I try to show off their best side, the reason I like them so much. Photographers that inspired you? Cartier Bresson, with his search for the “right moment”, that’s what is the most difficult in BMX, taking the photo at the right time, when the trick is at its maximum. 90 Shutters



Qui es-tu ? Rutger Pauw, 29 ans, je viens de Rotterdam en Hollande. Ça fait cinq ans que je fais de la photo. Matos favori ? Hasselblad fisheye, ça fait un chouette son quand on prend une photo. Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Probablement mon esprit et mon instinct ? Prendre des photos avec son coeur, ça sonne un peu comme une chanson de Lionel Ritchie… Quels photographes t’ont inspiré ? Glen E. Friedman a pris des photos de la naissance du skateboard, du hardcore punk et du rap. Son livre “Fuck You Heroes” est un chef-d’oeuvre. J’aime les portraits de Richard Avedon... Je ne sais pas si je suis vraiment inspiré par d’autres photographes, j’essaye toujours de faire les choses à ma façon. Who are you? Rutger Pauw, 29, Rotterdam, Holland. About 5 years of photography. Favorite equipment? Hasselblad fisheye, it makes a cool sound when you take a snap. Photos are reflection of you mind, soul or heart? Probably from my mind, and from my instinct? Taking photos from the heart sounds a bit like a Lionel Richie record. Photographers that inspired you? Glen E. Friedman took photos of the birth of skateboarding, hardcore punk and rap. His book “Fuck You Heroes” is a must see. I like Richard Avedon’s portraits... I don’t know if I really get inspired by other photographers, I always try to do things my way. 92 Shutters

Tim Frijters, fufanus the extension of the mini in Scheveningen (The Netherlands), to the discontent of the present skateboarders who were all hoping he would flip over


Qui es-tu ? Je m’appelle Alex Catt, j’ai 17 ans et je viens d’Angleterre. Je prends des photos depuis deux ans.

Who are you? My name is Alex Catt a 17 year old photographer from the U.K been shooting photos for 2 years.

Matos favori ? En ce moment, Canon EOS 350D, objectif 15mm Sigma et flashs Vivitar 285hv. Et bientôt mon Bronica Sq-Am.

Favorite equipment? At the moment, Canon EOS 350D, 15mm Sigma lens and vivitar 285hv Flashes. Soon to be my bronica Sq-Am

Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Elles reflètent mon état d’esprit et l’atmosphère qui m’entoure.

Photos are reflection of you mind, soul or heart? I think they reflect my mind and the atmosphere around me.

Quels photographes t’ont inspiré ? En ce moment, les photos de Nadav Kander.

Photographers that inspired you? Nadav Kander’s images inspire me at the moment.


Qui es-tu ? Ryan Bailey alias “Le Scarabé”, j’ai 21 ans, je viens de Sarasota en Floride. Je fais de la photo depuis cinq ans. Matos favori ? Holga 120FN, Mamiya 645J, Canon 20D, mais j’ai pas mal shooté en argentique ces derniers temps… Des flashs Q, un Sunpak 544 Bracketed, des Pockets Wizards. Un Lumedyne et une batterie Quantum turbo. Mes sacs Lowepro sont mes meilleures acquisitions ! j’ai des tonnes d’objectifs, mais mes deux favoris sont mon Canon 50mm F1.8 et mon 15mm fisheye f2.8. Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Pour être honnête, si je pouvais combiner tous ces mots en un seul, quel qu’il soit au final, il ressemblerait à ma façon de faire des photos. Quels photographes t’ont inspiré ? Greg Gorman, Gregory Creudson…

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Who are you? Ryan Bailey aka Beetle, age 21, Sarasota, Florida. 5 years of photography. Favorite equipment? Holga 120FN, Mamiya 645J, Canon 20D, but I just shoot more film lately… Q flashes, Sunpak 544 Bracketed flash, Pocket Wizards. One Lumedyne and one Quantum turbo battery. My Lowepro bags are the best thing I have ever purchased! Tons of lens’s but my two favorites are my Canon 50mm F1.8 and my 15mm fisheye f2.8 Photos are reflection of you mind, soul or heart? To be honest if you could combine all of those words into one, whatever that word may be, it would be how I produce photographs. Photographers that inspired you? Greg Gorman, Gregory Creudson…


Qui es-tu ? Je m’appelle Craig Tull. J’ai 23 ans, je viens de Maidenhead en Angleterre, mais en ce moment j’habite à Brisbane en Australie. Ça fait deux ans que je prends des photos sérieusement. Matos favori ? Mon équipement préféré c’est du Nikon. Objectif, probablement le Nikon 10.5mm fisheye F/ 2.8. J’adore aussi les Speedlights Nikon comme les SB-800. Mais mon matériel préféré c’est mon Pocket Wizard Plus’s. Super pour des flashs off camera !!!

Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Mes photos reflètent ce que je ressens le jour où je les prends. Si je me sens un peu dingue, je vais prendre des photos artistiques et un peu dingues. Mais si tout ce que je veux c’est une excellente photo de la session, je vais tout préparer pour avoir une photo parfaite du meilleur trick. Quels photographes t’ont inspiré ? N’importe quel photographe qui arrive à me faire regarder ses photos plus de 5 secondes m’inspire.

Chad Moore, 180 hop over rail (Usa)

Who are you? My name is Craig Tull. I am 23 years old from Maidenhead UK, currently residing in Brisbane, Australia. I have been taking photos seriously for about 2 years now.

Photos are reflection of you mind, soul or heart? My photos are a reflection of what i am feeling on that day. If I’m feeling a bit crazy and have got people going off around my local park or wherever, i will try to be really crazy and artistic with my shots that i take. But on the other hand if I just want one really good pic from that session then I will get everything set perfect for me and try to capture the trick as good as i can possibly get it.

Favorite equipment? My favourite photographic equipment would Photographers that inspired you? have to be Nikon. I own a D2h. My favourite Any photographer that can make me look at their picture for longer than 5 seconds is a lens would probably be the Nikon 10.5mm inspiring one in my eyes. fisheye F/ 2.8 that I own. I also love the Nikon Speedlights like the SB-800. My favourite piece of equipment would have to be my Pocket Wizard Plus’s. Great for off camera flash !

Luke Maskell unlookback air (Uk)


Qui es-tu ? Niels Thanild, 30 ans, Copenhague, Danemark. Cela fait 16 ans que je prends des photos, je crois.

Who are you? Niels Thanild, 30 years, Copenhagen, Denmark. 16 years of photography I think.

Matos favori ? Mon Holga.

Favorite equipment? My Holga.

Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Je crois que mes photos reflètent ce que je vois, et surtout ce que vous voyez en elles.

Photos are reflection of you mind, soul or heart? I think my photos reflect what I see, but more importantly what you see in them.

Quels photographes t’ont inspiré ? Chris Hoff, Tuala Hjarnø, Thomas Basse… Ceux qui m’ont fait regarder une photo une deuxième fois.

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Photographers that inspired you? Chris Hoff, Tuala Hjarnø, Thomas Basse… Anyone who made me look twice really.

Qui es-tu ? Christian Van Hanja, Paris, 15 années de photo. Matos favori ? Canon EOS 1 D & D mark 3, SuperTakumar, Balcar Monobloc 3. Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? J’espère qu’elles sont plus le reflet des gens que je photographie. Quels photographes t’ont inspiré ? George Fêvre, RIP (photographe, maître tireur noir et blanc). C’était le responsable de Pictorial service (Picto), l’ami et le tireur personnel de Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Koubelka… Accessoirement, c’était mon professeur de labo qui est décédé seul il y a un mois. Si vous avez regardé une photo de Doisneau, vous avez vu son travail de tirage.

Who are you? Christian Van Hanja, Paris, France. 15 years of photography. Favorite equipment? Canon EOS 1 D & D mark 3, SuperTakumar, Balcar Monobloc 3. Photos are reflection of you mind, soul or heart? I hope they are more the reflecting the people i shoot rather than myself. Photographers that inspired you? George Fêvre, RIP (photographer and black and white lab guru). This man was the boss of Pictorial service (Picto), a friend and personal printer of Robert Doisneau, Henri Cartier-Bresson, Koubelka... In fact he was my lab teacher. He died alone, one month ago. If you have ever watch a picture of Robert Doisneau, you have seen his work.


Travis, table air, Christiana bowl (Denmark)

Ryan Guettler, woodward west’ trail moto one foot.


Qui es-tu ? Je m’appelle Nicolas pauly. J’ai dix-huit ans et je vis à Lyon pour mes études. Je pratique la photographie depuis un peu plus de deux ans.

Who are you? My name is Nicolas Pauly, I am 18 and live in Lyon for my studies. I have been taking photos for a bit more than two years.

Matos favori ? Je shoote le plus souvent sur un Canon EOS 30D avec un 17-55 très agréable à utiliser. Pour l’argentique, les films Provia 100 et Velvia 50 sont les plus agréables à travailler, je les utilise sur boîtier Mamiya m645 et optique fisheye 24mm.

Favorite equipment? I usually shoot with a Canon EOS 30D with a very nice 17-55. Digital photography is a great alternative, very instinctive and practical. I like provia 100 and velvia 50 films best. I use them on my Mamiya m645 with fisheye 24mm.

Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? J’essaye de rendre l’environnement le plus agréable possible à regarder. Je mets le décor en scène, plutôt que le rider. Donc mes photos reflètent mon esprit... En tant que rider. Je respecte la rue, je remercie ses architectures. Sans elles il n’y aurait pas de street. C’est l’esprit BMX quoi...

Photos are reflection of you mind, soul or heart? In my photos I try to make the whole composition as nice to look at as possible. I work on the background more than on the rider. So I’d say my photos reflect my spirit... As a rider, I respect the street, I thank its architecture... Without it there wouldn’t be any street riding. It’s BMX spirit...

Quels photographes t’ont inspiré ? Je m’inspire du travail de personnes comme Bernd Becher pour les cadrages et la composition. J’aime l’univers de photographes comme Lachapelle. Ces photos sont des tableaux.

Photographers that inspired you? I am inspired by people like Bernd Becher for his framing and compositions. I like Lachapelle’s universe. His photos are like paintings.

Vincent Anglaret, hop barspin, Clermond-Ferrand (France)

98 Shutters

KEVIN GUERDNER, TABLE, LE MAZET


Qui es-tu ? Morlan Jérôme, 34 ans, six ans de photos.

Who are you? Morlan Jérôme, 34 years old, 6 years of photo.

Matos favori ? Actuellement sur Nikon, j’aimerais bien un 2e flash pour plus d’aisance et pourquoi pas un autre appareil, pour plus de rapidité.

Favorite equipment? Right now Nikon, I would like a second flash to make things easier, and why not another camera for more speed.

Penses-tu que tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Depuis l’âge de 12 ans, j’hallucine sur les photos de BMX que je placardais dans ma chambre. Je ne fais que retransmettre ce que les riders me donnent et j’en fais un milk-shake, et ça donne une grande passion de gamin.

Photos are reflection of you mind, soul or heart? Since I was twelve, I have been amazed by the BMX pics I would put on my wall. All I do is give back a bit of what the riders give me, I shake all that together and it’s a great childhood passion.

Quels photographes t’ont inspiré ? Klein et James Nachtwey, un photographe de guerre.

Photographers that inspired you? Klein and James Nachtwey, war photographer.


PH CAMY ITW

A quelques rares exceptions près (Gainsbourg et son anglaise, par exemple) les duos de musiciens homme-femme de par chez nous sont loin d’être rock’n’roll... Et bien c’est terminé ! Composé de la bestiale Sue à la basse au synthé et au chant, et de l’intraitable Mac à la guitare, Pravda (une tuerie scénique) sort ces jours-ci son premier album. Interview exclusive. Comment est né Pravda ? Mac : Le jour de l’an 2003, on s’est dit “fuck it, man”, ce soir, c’est spécial, on va pas aller dans toutes ces teufs pourries... On est resté à la maison pour enregistrer de la musique. On s’est mis à faire des reprises des Buzzcocks. Vers minuit, on s’est aperçu qu’on n’avait pas de micro pour faire les voix. On a appelé un pote qu’on a réussi à faire venir avec son micro ! Le jour de l’an ! Faut dire qu’on avait des arguments : une bouteille de whiskey single malt... Une excellente soirée, et le début de l’aventure Pravda, mais ça on ne le savait pas encore... Pourquoi Pravda, l’Est et l’Ouest ? Un traumatisme post Guerre Froide ? Mac : Quand j’étais môme, je croyais que les Russes me surveillaient par satellite. Qu’ils m’espionnaient, même quand j’étais aux chiottes ! Sue : Pravda veut dire la “vérité” en russe, c’est un beau mot pour ça et par sa sonorité, ça sortait un peu du lot pour nous, et ça évoquait bien d’une part notre sincérité, et d’autre part, notre volonté d’être simples et efficaces. Est/Ouest, parce que jusqu’en 89, voire 90, la bipolarité donnait un sens au monde, il y avait des raisons de penser, des raisons d’être dans un camp ou dans l’autre. Aujourd’hui, on est tous dans un camp, souvent malgré nous, car on n’a plus de choix, plus d’alternative possible... Si ce n’est les mouvements “alter”, pas très frontal tout ça... Pendant la Guerre Froide, tout était encore possible tant que l’issue n’était pas prononcée. Mac : Je pense qu’on a encore un choix, l’alternative au capitalisme reste le socialisme, sauf que depuis la fin de la guerre froide la réaction cherche à tout prix à nous le faire oublier... Quels genres d’histoires peut-on entendre dans votre disque ? Sue : Des histoires d’amour mais du point de vue le plus fun qui soit : le sexe et pas la rupture, les corps moins que le cœur. Chaque texte se veut un simple croquis de situations, ce qui laisse place à l’imagination. On parle de la grande théorie unifiée, de l’addiction des corps, des contraires qui s’attirent, des amants qui s’aimantent, des fans de rock, des petites frenchies, de la télé qui nous lobotomise, des gens qui se rassemblent même s’ils ne se ressemblent pas... Comment faites-vous pour inventer de bons riffs sachant qu’AC/DC a déjà presque tout dit ? Et seriez-vous là sans Angus est ses amis ? Sue : C’est vrai qu’aujourd’hui, on pense que tout a été dit, tout le meilleur a été fait. Et c’est vrai aussi que l’on adore s’inspirer des riffs connus, parce qu’ils sont bons et qu’il n’y en a pas 36. Il suffit d’en changer un peu le rythme, de rajouter un nouveau demi-ton et le riff part ailleurs. En réalité, il y a des milliards de combinaisons possibles et donc des milliards de riffs à inventer encore. On ne doit pas dormir sur ses acquis,

il faut aller de l’avant tout en se servant de ce que les Pères ont déjà fait ou apporté. C’est un peu ce que dit Aristote dans la Poétique... (rires) Mac : On serait pas là sans la somme totale de tous les groupes-chanteurs qui ont jamais existé, même les pires. Par exemple : si Roch Voisine, Johnny Hallyday, Balavoine et Coldplay n’avaient pas existé, on n’aurait peut-être pas entrepris ce groupe avec la même rage et la même volonté de donner un coup de pied dans toute cette merde... A quoi faut-il s’attendre lors d’un concert de Pravda ? Sue : Sex and rock’n’roll baby ! Il faut s’attendre à bouger son cul et à faire des headbangers ! Mac : Les morceaux sont assez différents de l’album. L’album est rock et sans concession certes, mais sur scène, c’est plus minimal, moins cinématique, plus rentrededans... On ne prend pas de prisonnier. Sue, pourquoi tant de léopard ? Sue : On revient d’un safari où on a tué beaucoup de léopards et plein d’autres petites bêtes. Après je me suis dit : “Pourquoi pas en profiter pour me faire des fringues ?”. Bon, à l’époque, c’était pas à la mode, maintenant, c’est un peu galvaudé, mais pour moi le léopard, ça évoque les pin-ups, les Clash et le rock’n’roll, tout simplement... Mac, tu kiffes le riding ? BMX, Harley, skate ? Mac : Je kiffe totalement, mais je suis nul avec tous les trucs de glisse... Par contre je te prends quand tu veux à Quake, Doom ou Half-Life en réseau, mec ! Donnez nous une bonne raison d’acheter votre album ? Mac : Si les gens achètent l’album au lieu de le télécharger, ça nous permettra d’en faire un deuxième. Autre bonne raison : on ne signe jamais d’autographe sur les CDs gravé, encore que... En tout cas on signe pas d’autographe sur les baladeurs mp3 et les iPods... Sue : C’est l’album qui réveille le matin, qui donne la pêche quand tu marches dans le métro en l’écoutant dans ton DISCMAN, et que tu connais par cœur pour pouvoir le chanter avec nous quand on est sur scène. C’est une tuerie quoi !!! (rires) Sue, pour nos jeunes lecteurs célibataires... Comment te séduire ? J’ai une dédicace d’Angus... J’ai une chance ? Sue : Avec une dédicaaaace !!! Tu me tues là ! Ouai, t’as pt’être une chance... Sinon, il faut juste savoir me prendre. Mac : Oui, mais avant de te “prendre”, il faut bien te séduire, non ?

Pravda is the rock’n’roll duet that France was waiting for. Their first album is released now. Sue (the girl) and Mac (the boy) gave to Cream an exclusive interview... How was Pravda born? Mac: It was on New Year’s Eve 03, we told to ourselves “fuck it man”, tonight is a special night, we won’t go out in those rotten parties. Let’s stay home and record some music! So we played some Buzzcocks covers. Midnight came and we were in need of a microphone, we called a friend that came to us with one. We had some special arguments: a bottle of whiskey single malt. Pravda was born that night, but we didn’t new it... What kind of stories can we hear on your record? Sue: Some love stories, but fun ones: sex instead of ending a relationship, bodies instead of hearts. Every lyric is a simple sketch of situations, so you can let your imagination go. We talk about the big unified theory of bodies addiction, opposites which attract each other, fans of rock, little frenchies, TV that lobotomize us, people that get together but are different... What are we suppose to see when coming to one of your gig? Sue: Sex and rock’n’roll baby! Be ready to move your ass and headbang! Mac: Songs live are different than the album ones. The LP is rock and without concessions, but on stage it’s more minimal, less cinematic, more in your face... We take no prisoners. Sue, why so much leopard on you? Sue: We’re just coming back from a safari, we killed lots of leopards and others small beasts. So I told myself: “Why don’t you do clothes with all that?”. To me leopards means pin-ups, The Clash and rock’n’roll... Mac, you’re down with riding? BMX, Harley, skate? Mac: I’m totally down with riding, but I’m completely unable to ride extreme. But I can kill you in Quake, Doom or Half-Life, man! Give us a good reason to buy your album? Mac: If you buy it instead of downloading it, we can do a second one. Another one: we don’t sign autograph on CDRs... We don’t sign on MP3 players or iPods... Sue: This record wakes you up in the morning, gives you power when you walk in the subway, listening to it on your DISCMAN, you know the words by heart and can sing them with us on stage. It’s a total blast!!! Sue, for our young readers that are single... How can they seduce you? I have an AC/DC logo t-shirt and an autograph from Angus... Do I have a chance? Sue: An autograaaaph!!! You’re killing me! Maybe you have a chance... But you just need to take me. Mac: Yes, but before to “take you”, we need to seduce you, no?

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Pravada – Album : “A l’Ouest” www.myspace.com/pr4vd4


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YASUYUKI TAKEO ITW, VAN HANJA PHOTOS

102 Face York Uno


“AVANT GUAR” - YOSUKE “YORK” UNO INTERVIEW York a eu un rôle important dans la création du KOG, Ares Bykes, et a montré que les riders japonais pouvaient participer, il y a 10 ans, aux contests internationaux. Il est non seulement un pionnier, mais aussi celui qui a repoussé les limites de la scène japonaise ces dix dernières années. Ouvrant de nouvelles portes en permanence, il est le témoin de l’évolution la plus rapide de la scène japonaise. Pourquoi as-tu commencé à travailler pour Triangle? (un producteur de BMX) Personne ne pouvait vivre du BMX à l’époque. J’adorais le BMX et je voulais travailler dans quelque chose qui avait un rapport avec le vélo. Donc j’ai travaillé dans la vente, le développement de produits et pas mal d’autres choses chez Triangle, un des producteurs de BMX au Japon. Je roulais, allais aux contests et rendais visite aux locaux durant mon temps libre. Des riders se sont foutus de moi et m’appelaient le “vendeur-rider” ou le “rider de bureau”. Pour moi, ce devait être un rider qui devait travailler dans un poste comme le mien, pour que l’on garde le contrôle de notre scène. Et puis, par-dessus tout, être un rider pro ne serait qu’un rêve si je n’avais pu faire mes preuves. Heureusement, Triangle m’a permis de choisir des riders à sponsoriser et j’ai pu commencer ma marque de pièces. Après avoir travaillé trois ans pour Triangle, le nombre de bons riders et de gens sponsorisés avait augmenté, mais les riders pensaient qu’il n’y avait que très peu de flatlanders dans le monde. J’avais entendu parler des contests aux Etats-Unis, donc j’ai quitté Triangle pour devenir un rider pro. Avec la foi de ce que j’avais appris avec Triangle pour me guider. Pourquoi as-tu lancé les KOG ? Je pensais qu’un contest de flat japonais motiverait les riders. Takashi Ito, Kotaro Tanaka et moi-même rêvions du KOG, organisé par des riders pour les riders. Ce n’est pas juste du business. On espérait que ça allait faire de notre scène une culture et que ça nous permettrait d’être d’avantage médiatisés. Le KOG et le niveau des riders ont de loin dépassé nos espérances. Parfois, c’était vraiment difficile de s’occuper du contest. Je suis devenu juge, organisateur; à un moment j’ai décidé de m’éloigner un peu du KOG pour des raisons personnelles, mais j’y suis revenu en 2006 avec le rêve de devenir rider #1. Je sais qu’une victoire dans un moment difficile encourage les gens qui la voient, et ça vous encourage vous-même. Nous avons créé le KOG, mais il demeure un contest destiné à encourager les riders, y compris moi. Organiser des contests, c’est comme être sur une route chaotique, mais je m’accroche à mes amis et on continue.

Pourquoi as-tu commencé à te rendre à des contests à l’étranger ? Chaque pays a une histoire et des coutumes différentes, donc je me suis dit que l’environnement dans lequel les riders évoluent devait être différent lui aussi. Mon but, lors de mes voyages, est d’apprendre le plus possible, et de savoir ce qu’il se passe là-bas en dehors du riding. Ce n’est pas toujours facile de récolter des informations en raison de la barrière de la langue, mais vous pouvez vous faire une idée de l’atmosphère. Et je voulais que les gens en sachent plus sur les riders asiatiques. Je voulais qu’ils se souviennent de mon riding à l’annonce de mon nom. Ces épreuves, me rendre sur différents contests, tout cela joue un rôle et nous aide à créer un meilleur futur pour nous-mêmes. Pourquoi Ares ? Vers la fin des années 90, aucun producteur de BMX ne me soutenait. Je me suis dit que ça ne servait à rien de dépendre de quelqu’un. Et puis j’ai rencontré Mr. Sera qui m’a donné l’opportunité de commencer Ares Bykes avec lui. Je pourrais en parler pendant des heures, Ares c’est toute ma vie, donc il vaut mieux que je me taise. Peux-tu nous donner une idée de la scène japonaise actuelle ? Il y a plus de 4000 riders au Japon de nos jours, mais il y a dix ans, il n’y en avait pas cent. La majorité des riders a entre 16 et 20 ans, travaille à mi-temps et gagne entre 80000 et 150000¥ par mois (entre 520 et 970€). La majorité d’entre eux habite chez ses parents, et dépense son argent dans ses centres d’intérêts plutôt qu’en nourriture ou loyer. Ils passent le plus clair de leur temps à rouler et travailler ou à aller à l’école. En général les Japonais sont motivés et n’ont pas peur de faire des efforts pour ce qu’ils veulent vraiment. Il y a une idée d’appartenir à une même grande famille, un lien très fort, en particulier chez les riders les plus jeunes. La communauté locale de riders a une grande influence sur leur style de vie. Au niveau pro, moins de 10 riders peuvent vivre du BMX. Leurs profits viennent principalement de la vente ou du développement de produits, de démos, des prix des contests et de leur médiatisation. Vers la fin des années 90, Takashi Ito, Akira Okamura, Kotaro Tanaka, Ryoji Yamamoto, Hiroya Morizaki et moi-même étions les principaux riders de la scène japonaise. Nous voyagions ensemble à travers le monde et informions les jeunes riders de ce qui se passait dans le flatland mondial. Ça nous a

permis de créer des liens importants, un esprit d’équipe, malgré les histoires différentes de chaque rider. Ce qui rend la scène japonaise unique c’est que les riders s’occupent de tout. Green-G (photographe et organisateur du KOG), Hiroshi Uehara (proprio d’Apparel, Fourthirty), Masashi Nakamura (designer en chef d’Ares bykes, VJ), et Hajime Yamazaki (Degree BMX Magazine et directeur de JuicyVision) soutiennent tous la scène avec leur expertise. Il n’y a pas de hiérarchie ici, nous sommes tous égaux et sommes tous responsables. Cela nous permet d’avancer tous dans la même direction. Et de nos jours ? La scène japonaise a évolué très vite, en particulier après les premiers KOG, mais la “bulle Flat” a finalement explosé en 2000. C’est probablement en réaction aux riders show-off qui se la jouaient dans les rues, ou ceux qui voulaient toujours plus d’argent. Mais ça n’a pas eu d’impact sur les riders qui aimaient vraiment le BMX. C’était juste une phase pour nous. Apparemment, les business, contests et riders ont retrouvé leur stabilité après le boom. Les riders sont revenus sur le bon chemin. Pour être honnête, nos profits ont diminué, mais nous n’abandonnons pas la partie. Mes amis me motivent. Nous bataillons, nous nous encourageons les uns les autres, nous partageons tout. Qu’est-ce que le Circle of Balance a apporté à la scène japonaise ? Ces deux dernières années, les riders étaient assez pessimistes. Que devonsnous faire ? En quoi pouvons-nous croire ? Le COB nous a apporté beaucoup de réponses. Nous devons encourager le gouvernement à s’investir dans le BMX et reconnaître ses avantages. C’est bon pour l’environnement, la santé, un bon moyen d’éducation pour la jeunesse, etc… Nous, les riders pros, devons montrer le chemin et proposer des réponses à ces questions. C’est notre responsabilité. Derniers mots ? Etre rider pro signifie que vous devez être original, même en dehors du riding, afin de le soutenir. Le côté artistique est très important pour le développement de notre scène. Produits, contests, riding, medias, doivent tous être “freestyle”, ce qui nous permettra de faire évoluer notre scène en culture. Merci de m’avoir donné cette opportunité et merci d’avoir lu ce texte ! “Arigatou gozaimashita” (Merci beaucoup !)


“AVANT GUARD” - YOSUKE “YORK” UNO INTERVIEW York has taken an important role in the establishment of KOG, Ares bykes, and proved the possibility of Japanese riders to compete to overseas 10 years ago. York is not only a pioneer, but he’s been driving the Japanese flatland scene faster and further than any rider for the past 10 years. He always opens up new doors and is still hungry for the next door. The perspectives and stories here, only York can tell. He has witnessed the most rapid growth of the Japanese scene in history. Why did you start working at Triangle? (A BMX manufacturer) Nobody could make a living on BMX back then. I loved BMX and was eager to work for something that has to do with BMX. So I was involved in sales, product development, and everything else at Triangle, one of the BMX manufacturers in Japan. I was riding, went to contests, and visited locals in my spare time. Riders made fun of me as “a sales man rider” or “a blue collar rider” wherever I went. I believed that some riders had to take this role or somebody needed to control our scene. More than anything, being a pro rider would be only a dream if I couldn’t prove myself. Fortunately, I was recognized by Triangle and they allowed me to pick up riders for sponsorship and I started my own parts brand. After working for 3 years at Triangle, the number of good riders and sponsored riders actually grew, but the riders saw the world flatland scene as only having a few participants. I was just conscious of contests in US and I quit Triangle to live on riding as a pro rider, with a faith that the experience and the path I made at Triangle would evolve into a way of a life. Why did you start KOG? I believed that all Japan flatland contests would motivate riders. Takashi Ito, Kotaro Tanaka and I dreamed of KOG, which is rider oriented and organized by riders. It is not only for business. We hoped it would make our scene become a culture. We hoped KOG would set up criteria for the best rider and crate a platform for gaining exposure. The growth of KOG and the improvement of riders grew far beyond our expectations. Sometimes our hands were full, running the contest. I became a judge, an organizer, and there was a short period I stayed away from KOG for a while for some reasons, but I came back to KOG in 2006, for my dream to become the #1 rider. In conclusion, I knew a victory through hard times encourages people who see it. It all comes back to you bringing more encouragement for yourself. We created KOG, but it still exists as a contest to encourage riders, including me. Running contest is like being on a rocky road, but I hang in there with my buddies. Why did you start hitting contests overseas? Each country has a different background and customs of their own. So I assumed the environment of riders in each country was different as well. My main interest of a trip is more to acquire knowledge and know what is going on out there besides riding. Collecting information is not as easy because of the language barrier, but at least you can sense the atmosphere. I wanted to have people know more about the Asian riders with good skills. I wanted people to remember my riding when they heard my name. Those challenges and touring contests are definitely pioneering towards a bright future for our selves. Why was Ares formed? Around the end of nineties, No BMX manufacturers supported me. I thought it was pretty much no use relying on somebody. I finally met Mr. Sera who created an opportunity and we started Ares Bykes together. I can tell you about Ares for hours since it’s everything in my life, so I better not say anything more. Please explain the structure of the Japanese scene… The amount of riders in Japan reaches more than 4000 or so nowadays, but it used to be only around 100 or so about 10 years ago. The majority of riders are between 16 to 20 years old, working as a part timer and make 80000 to 150000¥ (about 520€ to 970€) per month. Most of them are living with their parents, so they can spend their money on their interests instead for food and housing. Their life is mostly occupied with working and riding besides going to school. Generally, Japanese are diligent and spare no effort in working hard for what they really want. There is also a sense of fellowship, which is really strong, especially among young people. The influence of the local riding community is strong and it directly reflects their life style. Regarding Pro riders, less than 10 riders can make a living on BMX. Their profit mainly comes from parts development, product sales, demonstration, contest prizes, and media exposure. They handle those in balance and carry on their status as a top rider. By the end of nineties, Takashi Ito, Akira Okamura, Kotaro Tanaka, Ryoji Yamamoto, Hiroya Morizaki and I were the foremost leaders of the scene. We traveled together all over the world often and informed young riders what’s actually going on in the world flatland scene. The process built tight relationship, which could be called “a team” even with the differences of 104 Face York Uno

each rider’s background. Acknowledgement of each personality develops the rider’s strong point without suppressing their unique character. The result is what you see now in Japan. What makes the Japanese scene unique is that riders do everything themselves. Green-G (Photographer/KOG organizer), Hiroshi Uehara (The owner of Apparel brand, Fourthirty), Masashi Nakamura (Ares bykes chief designer, VJ), and Hajime Yamazaki (degree BMX magazine and JuicyVision director) support the scene from their field of specialty. Also there is no hierarchy here, we are all at the same level and responsible for each roll. That lets us focus on the same path and go with the same pace. How about the current situation? The Japanese scene grew up rapidly and flourished for a couple years after KOG was formed, but the “Flatland bubble” finally burst in 2000. It might be a punishment for “show-off ” riders that flooded the streets, money greedy, trying to make a killing with BMX. But it didn’t bother riders who were dedicated to riding. It was just “a phase” for us. Apparently business, contests, and riders have settled down after the boom was over. Riders knew what flatland is all about and everything went back on the right path. Honestly, our profit declined after the boom, but we don’t give up. There are no short cuts for development.

My friends always push me. We argue, encourage each other, and share almost everything. We try to live on the edge and the members are growing. What did Circle of Balance bring to the Japanese scene? Riders here had been kind of pessimistic for almost past 2 years or so. What should we do? What can we believe in? But we found out many hints at the COB. The way to go has gradually emerged in our minds. We need to get the government involved in BMX and have them recognize the advantages of BMX. BMX is eco-friendly, health conscious and a great education for youth, etc... I hope it leads to more riding spots. We pro riders need to show great leadership and suggest answers to these questions. We are responsible for that. Last words? Lastly, living as a professional rider, you have to be original outside of riding, in order to support riding itself. Art form is a really important factor for the growth of our scene. Products, contests, riding, medias, should be “freestyle” and that will lead our scene to develop as a culture. I’m really glad to be able to have an opportunity like this and thank you for reading it through! “Arigatou gozaimashita” (Thank you very much!)



J.PETIT INTRO, A.DIETRICH ITW & C.VAN HANJA PHOTOS

Curved wall, La Défense

106 Face Michael Grossi


Depuis quelques temps déjà un petit crew de streeters a vu ses rangs grossir et des rumeurs commençaient à courir sur un gonze qui rentrait bunny hop truck quelque part entre Bastille et Bercy ! Le jeune homme est plutôt discret, mais parle à coup d’alley oop whip lors des sessions de mini à Bry... Brakeless en plus. Ça sent la newschool, polyvalent en plus de ça : big, sessions street et de bons runs en park. Le garçon touche à tout... En tout cas, Mika ne passe pas inaperçu, tant par son riding qu’avec son physique de videur. Street street street à Bastille si vous le croisez pour une session... Ouai gros !

D’où te viennent ces bras de titans ? Je ne sais pas trop, dans ma famille personne ne dépasse les 1m75 et on n’est pas très musclé. Je pense que le fait que je pratique le judo à un bon niveau y est pour beaucoup. Je mange aussi pour quatre (rires).

L’interrogatoire peut commencer… Nom : Grossi, Prénom : Michael, Age : 16 ans, Années de riding : 4 Sponsors : Le shop Carhartt de Châtelet, Nike 6.0 via John Petit Ville : Mitry-Mory (77290)

Que fais-tu comme études ? Je suis en lycée général (seconde).

Comment es-tu venu au BMX ? J’y suis venu par la race (en allant à la piste du coin), je trouvais que sauter des bosses était cool et l’ambiance était sympa. Un jour, j’ai rencontré un mec de chez moi qui faisait du street (Loïc Menguy) et c’est là que j’ai commencé à vraiment “rouler”.

On m’a dit que tu pratiquais le judo en compétition, est-ce vrai ? À quel niveau? C’est vrai, je revêtis le kimono deux fois par semaine. J’ai débuté il y a déjà 12 ans et je suis ceinture noire premier dan. Je le pratique au niveau régional et national.

Est-ce difficile pour toi de gérer le judo, le BMX et tes cours ? J’arrive à concilier les 3, mais ce n’est pas toujours évident car je ne peux rouler que le mercredi et le weekend, et pendant les vacances. Mais c’est amplement gérable. Ces deux sports sont-ils complémentaires ? Le judo t’aide pour le BMX ? Je pense que le fait d’avoir appris à chuter et à avoir de l’équilibre pour se rétablir lors de chutes rend le judo complémentaire, le fait est que cela me permet de ne pas trop me blesser. Oui, le judo m’aide pour le street, le fait de développer la musculature grâce à lui aide beaucoup pour tout ce qui est gaps et gros bunny up, mais aussi pour encaisser les chutes. Aussi pour voir mes

limites parfois. A quoi se résume la semaine de Michael Grossi ? Ça commence par des heures de cours du lundi au vendredi et le soir, avec judo à 20h30 le mardi et vendredi, du BMX le mercredi après-midi et le week-end. Une semaine “normale” quoi. Quelles sont les riders qui t’influencent ? Plusieurs types de riders m’influencent, les streeters comme Edwin, Aron Ross, Eddie Cleveland Erick Holley et en park Morgan Wade, Corey Martinez, Mike Aitken. Quelles sont tes potes de riding ? Loïc Menguy, Romain Babeau, Willie Knoll, Sébastien Marks, Adrien, Thomas, John Petit, Nicolas Nemours, Nicolas de la Crémerie, Shelter Doe, Vince du Pecq, Arthur Dietrich, Cyril et Antony de Chelles, Dimitri Ivanov, Kevin (Mackak), Eddy, Nak, Julien Masse (Mangoose)… Désolé pour les autres (il y en a plein). Où rides-tu le plus souvent ? A Paris, Bry-sur-Marne et chez moi (Mitry-Mory). Des souvenirs de sessions ? Oui plein, des sessions à la défense, Bercy et Lille ou j’ai terminé dans un sacré état (Mangoose et son mur pourront en témoigner).

se rassembler entre potes, voir de nouveaux tricks et progresser. Tu rides pour Nike 6.0, es-tu content du matos ? Correspond-il à la pratique du BMX ? Oui, je ne me plains pas des shoes, elles sont assez solides et relativement confortables. Le fait que la semelle soit très résistante me convient, étant donné que je roule brakeless. Que penses-tu des sponsors en France ? Je pense qu’il sont très axés sur les compétitions, ils ne sont pas beaucoup à soutenir les streeters comme aux States, car un pur streeter qui fait des tricks chauds et techniques ne sera pas aussi reconnu qu’un Dave Mirra. Je pense qu’ils devraient soutenir les futurs riders qui seront les pros de demain et l’avenir du BMX français. Remerciements ? A Loïc Menguy qui m’a fait découvrir le street et qui me rend très souvent service. Au petit Nico qui me dépanne souvent niveau matos. A John Petit pour les shoes et les déplacements. A Romain Babeau pour les fringues Carhartt. A Willie Knoll pour les vidéos. Merci à Arthur pour l’itw, les potes de Paris et de sa banlieue pour toutes les sessions passées avec eux. Salut !

On te voit de plus en plus sur les contests français, qu’est ce qui te plaît dans ces événements ? Rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux spots,

Hop truck, La Défense


108 Face Michael Grossi


No hand wall fackie, La Seine


It’s been a little while that a small street crew has been attracting attention, and rumors started to grow about a guy who could pull bunny hop truck somewhere between Bastille and Bercy. The young man is pretty quiet, but his alley oops whip on the miniramp in Bry are pretty loud! And he rides brakeless, smells like newschool. He’s versatile, rides big, street and park. He’s a guy to remember. Mika, his riding, and his doorman body! Last name: Grossi First Name: Michael Age: 16 Years of riding: 4 Sponsors: The Carhartt shop in Châtelet (Paris), Nike 6.0 via John petit. Hometown: Mitry-Mory (Paris suburbs). How did you discover BMX? I started through racing, (by going to the local race tracks), I liked jumping and there was a nice vibe. One day I met this guy who rode street (Loïc Menguy) and that’s when I really started to ride.

I am still in High School.

In Paris, Bry-sur-Marne and in my hometown.

Is it difficult to combine BMX, judo and school? It’s not always easy, I can only ride on Wednesdays and on the weekend and vacations, but that’s always nice.

Any memories from riding? Yes, plenty: sessions in la Défense, Bercy and Lille… Where I finished in such a state! Mangoose and his wall are my witnesses.

Do you see those two sports as complementary? Does judo help you with BMX? It taught me how to fall, to have balance, so in that judo helps; I don’t get hurt too much. It helps me for street riding, it developed my muscles, which is always good for gaps and big bunny hops. It helps me to see my limits sometimes.

We see you more and more at the French contests, what do you like in those events? I like meeting new people, new spots, gathering with my friends, see new tricks and progress.

What’s your average week? I go to school, Monday to Friday, then judo on Tuesdays and Fridays at 8:30pm, BMX on Wednesdays afternoon and weekends. A normal week, really.

You ride for Nike 6.0, do you like the shoes? Does it fit with BMX riding? Yes, I like the shoes they are pretty solid and quite comfortable, and I like the big shoe soles because I ride brakeless.

Which riders have influenced you? There are different types of riders that inspire me: streeters like Edwin, Aron Ross, Eddie Cleveland Erick Holley, and in park, Morgan Wade, Corey Martinez, Mike Aitken…

What do you think of French sponsors? I think they are very focused on contests; they don’t really support street riders like in the States, because a street rider who does amazing tricks will not have the same recognition as Diva Mirra. I think they should support the riders that will be tomorrow’s pros and the future of French BMX.

What level did you have in judo? I wear my kimono twice a week, I started 12 years ago and I am a black belt 1st Dan. I compete regionally and nationally.

Who do you ride with? Loïc Menguy, Romain Babeau, Willie Knoll, Sébastien Marks, Adrien, Thomas, John petit, Nicolas Nemours, Nicolas from la crémerie, Shelter Doe, Vince from Le Pecq, Arthur Dietrich, Cyril and Antony from Chelles, Dimitri Ivanov, Kevin (Mackak), Eddy, Nak, Julien Masse (Mangoose)… Sorry for the ones I have forgotten.

Any thanks? I’ll start with Loïc Menguy who made me discover street riding and who helps me very often. Petit Nico as well that helps me with parts, John Petit for the shoes and the traveling expenses, Romain Babeau for the Carhartt clothes, Willie Knoll for the videos, thanks to Arthur and Cream for the interview, all my mates in Paris and suburbs for all our past sessions. Thanks, bye.

What do you study?

Where do you usually ride?

Where did you get those massive arms? I don’t really know, in my family nobody is tall or very muscled. I think doing judo at a high level surely helped, and I eat for 4.

Ledge & rail, La Défense

110 Face Michael Grossi


Whip air, Bercy miniramp

TOP 5 VidĂŠos : 1) Facad (Streets) 2) Voices (Streets) 3) Flip side (Streets et Park) 4) Props Road fools 15 (street et park) 5) Props 62 (street et park) TOP 5 spots : 1) La dĂŠfense, (Paris) 2) skate Park de Bry sur marne, (banlieue Parisienne 94) 3) Bercy, (Paris) 4) bastille, (Paris) 5) le pont de Tolbiac (Paris)


PASCAL MINTOVT TEXT VAN HANJA PHOTOS

Alexis Brake

Cette 8e édition du Circle Cow a été un peu particulière. En effet, malgré les difficultés pour trouver de l’argent, les quelques galères comme la perte du site Internet en janvier et la baisse de motivation cette année (car parfois dans la vie il y a d’autres priorités), nous sommes très contents du résultat final. Nous n’avons jamais lâché prise et nous avons tout fait pour être prêt le jour J. Nous avons même bouché les trous du sol. L’ambiance était superbe et les runs d’un bon niveau. Le système de la finale pro avec tirage au sort des poules de deux riders pour les _ de finale selon le principe des têtes de série (les quatre premiers des qualifications contre les quatre derniers) et finale était intéressant. Même si nous pensons pouvoir l’améliorer. Nous avons eu droit à bon suspense lors du tirage. Pour les autres catégories, nous avons repris le système de l’année dernière (car nous le pensons juste) qui consiste à additionner le score des qualifications à celui des finales. 67 inscrits, c’est un peu plus que l’année dernière, mais moins que les autres éditions. C’est un peu dommage, mais au moins c’est plus facile à gérer au niveau du planning et du temps pour les entraînements. Je remercie les riders qui cette année ont respecté les échauffements de chaque catégorie. Nous regrettons le fait qu’il n’y avait pas de soirée mais notre priorité est le contest, même si nous savons que c’est important, nous n’avions pas le budget et le temps nous a manqué. Mais l’essentiel est qu’après chaque Circle Cow nous gardons intacte notre motivation pour continuer, et je peux vous dire qu’elle l’est. Donc rendez-vous en février 2008 !!! Merci aux partenaires sans qui le contest n’existerait pas aussi : Carhartt, Agoride, Frenchy’s, Saint Martin, Global Flat, Cream, Soul, 713, Stereo Panda, California BMX, X-treme TV, Redbull et la mairie de Servon. Merci aux dj’s Shamalo et Coshmar pour leur prestation. Merci pour leur aide : Ismaël, Amaury (site web), David (affiche, dj), Emma et Gabby, les buvettes girls qui ont assuré (Franceline, Adeline, Elodie, Gaelle), Alex Dormois, Benoit et Emeric, Kevin, Bertrand, Harmonie et son frère, Caro (cake bmx), Shane Badman, les riders de Dijon Marksou et Christophe, Mike Emde (Carhartt), l’équipe de Paint Scop (images et photos), aux juges, Matthias Dandois (pour la musique de Cindy Lauper qui m’était destinée), Alex Jumelin et Raphaël Chiquet (pour avoir décalé leur départ pour le COB), Manu (Agoride), Seb et Carl (Global Flat), Alain (Cream), Julie (la streeteuse qui est venu du sud de la France), et surtout à tous les riders et au public !!! On vous attend pour la 9e édition en 2008, en espérant vous voir plus nombreux l’année prochaine. 112 Event Circle Cow

CARHARTT CIRCLE COW This 8th edition of the Circle Cow has been a bit special. But despite the difficulties to gather funds, the problems like the loss of the website in January and the lower motivation because sometimes, in life, there are other priorities, we are very happy with the final result. We never gave up and did all our best to be ready on the day of the event. We even filled the holes in the ground. The vibe was amazing and the runs had a good level. The draw for the pro finals was interesting, even if we thought we could make it better. There was a great suspense. For the other categories we used the same system as last year (which we thought was fair), which consists in adding the points from the qualifications and finals. 67 participants, it’s a bit more than last year but less than the previous editions. It’s a bit of a shame, but it’s definitely easier to handle time wise. Thanks to the riders that respected the practices of each category. We are sorry about the lack of party in the evening but our priority was the contest, even if we know that the party is important, we didn’t have enough budget or time. But the most important is that after each Circle Cow, our motivation is still there to continue. So see you in February 2008!!! Thanks to our partners who made this contest possible: Carhartt, Agoride, Frenchy’s, Saint Martin, Global Flat, Cream, Soul, 713, Stereo Panda, California BMX, X-treme TV, Redbull and Servon town hall.


Misawa Shintaro

Matthias Dandois

Alexis Desolneux & son the incedible judges

Thomas Noyer


PHOTOS BRUNO FAUCON

KULTE SUPREME BOWL CONTEST, Samedi 3 février, Gémenos. Beau temps et chaleur ! Donc riding en t-shirt ! On est bien dans le Sud… Edition 2007 du Kulte Suprême et on peut dire que c’est bon une journée BMX comme ça. Que du bon feeling tout au long de la journée et que des gars cool avec le smile, la motivation et la rigolade. On peut être fiers d’appartenir à un sport où les gens sont capables de comprendre l’essence des rapports humains. Toujours la catégorie des débutants, avec nos petits Juniors qui font leurs premiers pas dans ce type de rassemblement. A signaler qu’ils ont été très gâtés par nos partenaires, avec des lots de folie pour les six premiers : Cadre Eastern Jane 06, roue Eastern neuf dents, t-shirt Kulte, casque, sweat Authentique, petite couronne Hoffman... C’était encore Noël ! Ils le méritent bien, bravo. Les amateurs n’ont pas été en reste, eux aussi gâtés, pour un niveau de plus en plus impressionnant. Pour les pros, je laisse les commentaires à Nico Deschamps qui nous a fait un superbe article sur BMX Info : - Qualifs Pro : Alors cette année il y a eu plus de pros que d’amateurs, je pense ! AH AH AH AH !!! Je citerai donc Mathieu Dubois, Alex Valentino, Kevin Kalkof, Pascal Guérard, Tommy Lauque, Le Natchou, qu’on n’avait pas vu depuis MATHIEU DUBOIS

PROS RESULTS: 1 alex valentino 2 kevin kalkof 3 mathieu dubois 4 pascal guérard 5 morgane lahaie 6 NATCHOU 114 Event Kulte contest

longtemps !!! Romain Maurel, Dech et Brigitte Lahaie !!! - Romain Maurel nous fait un p’tit run sympathique avec du tech et un gros turn transfert bien claqué. - Natchou nous paye un flair sur les micros courbes !!! Ainsi que son flip manual traditionnel et un fufanu sur une barrière de sécurité improvisée en barrière de module ! - Pascal Guérard, dans la lignée des mecs qui ont du style et des tricks, déchire tout à coup de whip air bus dans le grand bowl et un whip 360° tailtap ! - La routine de Tommy est déconcertante de facilité… On a l’impression que tout est facile pour lui : des airs haut dans un bowl chelou, whip par-ci par-là. - Brigitte Lahaie va nous refaire le même run que l’an dernier !!! Pas bien du tout ça !!! Avec quand même un putain de condor en transfert du grand bowl à la box - Mathieu Dubois, le local forever, a quant à lui déchiré par ses lignes overpropres avec des whips claqués à la vitesse de la lumière !!! Des 270° turndown plus haut et plus gros que les autres !!! Tricks marrant, abubaca to nosepick to fackie... - Dech (moi) lol, même run que l’année dernière avec quelques transferts en

plus... Over icepick to over sur ce putain de spine trop chaud !!! 540° courbe et un transfert 360° du bowl sur la plateforme. Un truc assez marrant est le flip traditionnel que j’ai essayé sur un autre transfert, mais que je n’ai pas plaqué... - Kevin Kalkoff a fait le déplacement et s’est pas branlé !!! Style énorme, lignes énormes, airs énormes et énorme 540° fackie en transfert !!! Loockback surstylé sur le hip ! Bel invert !!! Genre on aurait dit qu’il y roule tous les jours !!! - Alex Valentino... Alors là, ça commence à devenir énorme !!! Je pense que ce mec n’arrête pas de progresser et de déchirer tous les spots qu’il ride, alors énoncé des tricks : traditionnel antismith to 270°, des fackies bus, nosepicks foot jam, turn transfert et un OVER PEDALE SUR LA BARRIERE DU NATCHOU !!! Trop trop abusé !!! MY GOD MICHET !!! Donc, le vainqueur est alex Valentino qui a détrôné l’imbattable Mathieu Dubois !!! Mais c’est tout mérité !!! Merci Nico pour ton compte-rendu et ta sympathie… Et remerciements à Kulte “original”, Sunex Oliv, Authentique Romain, le Gé Univers, Cream, Gémenos City et notre belle région !

ALEX VALENTINO


KULTE SUPREME BOWL CONTEST Great weather and warmth, so we can ride in t-shirt! Ah, we really are well in the South... Edition 2007 of the Kulte Supreme, and we can honestly say that it’s good to have a day of BMX like this one. Good feelings all day long, some cool dudes with a big smile on, great motivation and lots of fun. We can be proud to be part of a sport where we truly understand the essence of human relationships. As usual we had the beginners pool, with our little juniors who entered their first contest. We need to mention that they have been spoilt by our partners this year, with prizes for the first six riders: frame Eastern Jane 06, wheels Eastern, Kulte t-shirt, helmet, Authentique sweatshirt, Hoffman stuff… It was like Christmas time! They deserved it, bravo. The amateurs weren’t forgotten either, they were spoilt too, and their level is getting better and better. For the pros, I pass it on to Nico Deschamps who wrote a great article on BMX Info: - Pro heats: This year I think there were more pros than amateurs! AH AH AH LE NATCHOU

AH!!! There were Mathieu Dubois, Alex Valentino, Kevin Kalkof, Pascal Guérard, Tommy Lauque, Le Natchou, that we hadn’t see for a while!!! Romain Maurel, Dech and Brigitte Lahaie!!! - Romain Maurel did a nice little run, quite tech and with a big pushed turn transfer. - Natchou gave us a flair on the micro tranni!!! As well as his usual flip manual and a fufanu on a security fence turned quarter fence. - Pascal Guérard, clearly one of the guys who can combine style and tricks, destroyed everything with whip air bus in the big bowl and a whip 360 tailtap! - Tommy’s routine seems so easy it’s upsetting! It seems like everything is easy to him: big high airs in a weird bowl, a whip here, a whip there... - Brigitte Lahaie pulled the same run as last year!!! Not good!!! Still, with a fucking huge condor transfer from the big bowl to the box. - Mathieu Dubois, local forever, was impressive with super smooth lines and crazy fast whips!!! His 270 turndown were higher and bigger than anybody’s!!! Funny tricks, abubaca to nosepick to fackie... - Dech (me) lol, same run as last year with a couple more transfers... Over

icepick to over on this damn spine!!! 540 in tranni and a 360 transfer from the bowl to flat. I tried the traditional flip on another transfer, but didn’t pull it. - Kevin Kalkoff came all the way here and didn’t waste his time wanking! Huge style, huge lines, huge airs, and huge 540° fackie transfer!!! Super stylish loockback over the hip! Great invert!!! It looked like he rides here everyday!!! - Alex Valentino... it’s really starting to get crazy!!! This guy never stops progressing and destroying every spot he rides: traditionnal antismith to 270°, fackies bus, nosepicks foot jam, turn transfer and OVER PEDALE ON THE SECURITY FENCE!!! Absolutely mental!!! So the winner is Alex Valentino, who stole the place to the usual winner Mathieu Dubois!!! But it was truly deserved!!! Thanks Nico for you article and your friendliness... And thanks to Kulte “original”, Sunex Oliv, Authentique Romain, the Gé Univers, Cream Al, Gémenos City and our beautiful region!

JUSTIN FOUQUE


BY LUIS ELÍAS BENAVIDES MADRIGAL

TICOS JAM 4 La 10e édition de la Ticos Jam a tenu ses promesses vis-à-vis des flatlanders qui ont fait le déplacement le 10 février dernier, au Costa Rica. Tout, qu’il s’agisse de l’organisation ou de la jam en elle-même, a été parfait. Michael Meza et Manuel Prado, ainsi que quelques autres, ont vraiment fait un travail incroyable pour organiser cette jam. Pour ceux qui ne connaissent pas la Ticos Jam, je vais vous donner quelques indices. Cet évènement n’est pas un contest, rien de ce style, c’est plutôt une sorte de réunion de tous les flatlanders du Costa Rica, qui se regroupent pour partager leurs expériences avec les autres et passer un bon moment sur leurs vélos. Il n’y a pas de pression, pas de compétition, pas de tensions entre riders. La Ticos Jam est née de la nécessité de créer un vrai évènement de Flat qui puisse motiver et pousser le niveau de riding au Costa Rica. Et c’est exactement l’effet qu’elle a eu. Depuis la Ticos Jam 1, le niveau de riding a énormément progressé. Il est très difficile pour les costaricains de faire connaître un sport qui reste quasiinvisible en raison du fait que le football est considéré là-bas comme le sport principal. Cependant les choses ont commencé à changer depuis la création de la Ticos Jam. De plus en plus de riders se déplacent pour montrer que le Flat est bien vivant. De plus, grâce à des médias comme Diversion Video Magazine, Flatlandfuel.com, Global-Flat.com, Flatlandlatino.tk, et Cream Magazine, la Ticos Jam est devenue internationale. Cette année par exemple, nous avons eu trois riders venus du Panama, et 116 Event Tico Jam

un de Hollande. En plus, nous avons eu trois guest riders qui sont venus apporter un peu de piment à l’évènement : Chase Gouin du Canada, et Scott Powell et Bobby Carter des Etats-Unis. Le créateur du renommé Flatlandfuel. com, Patrick Schoolen, est venu pour la seconde fois pour nous amener des purs prix qui ont été distribués à tous les riders participant à la jam. Le jour précédant l’évènement nous avons eu une “pre-jam session” avec les pros. Quand Chase Gouin est arrivé au terrain de basket de Curridabat en début d’après-midi, dans la voiture de Michael, tous les regards se sont tournés vers lui. Nous savions tous à quel point il est connu dans le monde du Flat, mais nous ignorions à quel point il est humble. Il a écrit une phrase sur le T-shirt d’un gamin qui restera à jamais dans mon esprit : “Garde les pieds sur terre, vise haut”. On devrait suivre son conseil dans chaque aspect de notre vie. Niveau riding, nous avons passé un très bon moment avec Chase, Scott, Bobby, Manuel, et le reste des locaux. Leur style de riding a été une grande inspiration pour nous. La Ticos Jam 4 a commencé le lendemain. Nous avons dû nettoyer l’endroit car le sol était glissant et poussiéreux, mais ça n’a pas eu beaucoup d’effet, il est resté glissant... et poussiéreux. Avec ces conditions, certains d’entre nous ont eu des problèmes pour rentrer leurs tricks, mais on s’en foutait. Le but de la jam était de passer un bon moment ! Chase et Scott ont ouvert la jam avec des combos hallucinants. Pour les remercier, le public les a encouragés à fond, tout le monde était euphorique et applaudissait à chaque trick.Il faut vraiment voir les tricks de Chase en vrai pour comprendre ce

que je veux dire. La jam a continué avec les autres riders qui ont fait de leur mieux. Après une heure et demie de warm-up, chaque rider a dû passer seul devant le public. Comme je l’ai dit, à cause du sol certains ont eu quelques problèmes, et il n’y a pas eu de spinning tricks. Vers la fin de la jam, Manuel a appelé les riders qui voulaient participer au “Best Trick Contest.” Le prix, offert par Patrick Schoolen, incluait un cadre et une fourche Suelo, plus plein d’autres produits et la bannière de Ticos Jam 4 signée par tous les riders. Chase Gouin a fait office de juge et a choisi deux riders : Harry Sánchez et Max Muñoz. A la fin Harry a gagné avec ses front wheel combos et switches. Incroyables. La Ticos Jam 4 s’est bien terminée. Manuel Prado, Michael Meza, et Patrick Schoolen ont distribué les prix à tous les riders qui ont roulé en public. Nous avons tous reçu un t-shirt Ticos Jam 4 offert par Patrick, ainsi que des pièces de vélo et des fringues. Chase et Scott m’ont dit qu’ils voulaient vraiment revenir l’année prochaine. Que demander de plus ? Si vous voulez voir comment se passe notre jam, n’hésitez pas à nous contacter. Il y a des hôtels pas chers dans le coin, plein de plages splendides et d’endroits exotiques à visiter. Et puis la Ticos Jam est une expérience que vous n’oublierez jamais, et je vous promets que vous voudrez revenir. Le site Myspace de la Ticos Jam est : www.myspace.com/ticosjam. Enfin, je voudrais remercier qui ont fait de cette jam une réalité et tous ceux qui ont fait le déplacement. Merci les gars ! Luis Elías Benavides Madrigal


the Chase Gouin

Bobby Carter

TICOS JAM 4 The fourth edition of the Ticos Jam fulfilled the expectations of all the flatland riders who got together last 10th of February in Costa Rica. Everything, from the organization of the event to the moment of the jam itself, was well set up. Certainly, Michael Meza and Manuel Prado, as well as a bunch of other people, had bent over backwards to make this jam possible. For those who don’t know what the Ticos Jam is about, I’ll give you some hints. This event is not a contest or anything like that; we can say it’s a meeting where all the flatland riders in Costa Rica get together in order to share with others and have a good time with their bikes. There’s no pressure, no competition, and no fights between riders. Ticos Jam was born out of the necessity to have a true flatland event that could motivate and push the level of riding in Costa Rica; actually, that’s what it has done. Since Ticos Jam 1, the level of the Costa Rican riders has increased by far compared to the previous years. For Costa Ricans it’s very hard to have recognition in a sport that remains almost invisible due to the fact that we live in a society where soccer is the “top notch” sport; however, that has been changing since the Ticos Jam was created. With the passing of time, more and more riders have joined this jam to show everybody that flatland is alive. Besides, thanks to several organizations such as Diversion Video Magazine, Flatlandfuel.com, Global-Flat.com, Flatlandlatino.tk, and Cream magazine, Ticos Jam has become international. This year, for example, we had three people from Panama and one rider from

the Netherlands. In addition, we had three guest riders who added a little spice to the event: Chase Gouin from Canada, and Scott Powell and Bobby Carter from the United States. The owner of the well-known Flatlandfuel. com, Patrick Schoolen, showed up for the second time in this country to hook us up with great prizes that were eventually given away to every rider that participated in the jam. The day before the event we had what we can call a “pre-jam session” with the pros. When Chase Gouin arrived in Michael’s car at one or so in the afternoon to the Curridabat basketball court, all eyes were on him. We all knew how famous he is in the flatland world, but what most people ignored was how humble he is. There is a phrase he wrote on a little boy’s t-shirt that I’ll keep in my mind for the rest of my life; it says: “Stay grounded, aim high.” In fact, we should take his advice in every single thing we do. Going back to the riding thing, we had a great time with Chase, Scott, Bobby, Manuel, and the rest of local riders. We all were inspired by such a great style of riding coming from these guys. Next day it was time for the Ticos Jam 4. We had to clean up the place because the floor was slippery and dusty, but at the end it didn’t help that much because it remained slippery and dusty. With those conditions, some of us had problems pulling tricks, but we didn’t care a lot. The goal of the jam was to have fun! Chase and Scott opened the jam with amazing combos. As a reward for those guys, they get a very good vibe from a euphoric crowd that couldn’t stop clapping their hands from seeing their tricks. You really have to experience Chase’s mind-blowing tricks in real life to make your own conclusions and to see what I’m talking about.

The jam continued with the participation of the rest of the riders who gave all their best in the practice run. After one hour and a half of warm-up, every rider had to perform their tricks individually in front of the public. As I said before, some of us had serious problems with the conditions of the floor, so we couldn’t do any spinning trick. Heading towards the end of the jam, Manuel called the riders who wanted to participate in the “Best Trick Contest”. The prize, donated by Patrick Schoolen, included a Suelo frame and fork plus a lot more products and the Ticos Jam 4 banner signed by all the riders who attended the event. Chase Gouin judged the battle and picked two riders: Harry Sánchez and Max Muñoz. At the end, Harry made the hit with his incredible front wheel combos and switches. The Ticos Jam 4 had a happy ending. Manuel Prado, Michael Meza and Patrick Schoolen were in charge of giving away the prizes to every rider who showed his tricks to the crowd. All of us got our Ticos Jam 4 t-shirt donated by Patrick plus random bike parts and clothing. Chase and Scott told me that they really want to make it next year. What else do you want in a jam? If you’d like to know what it is like to be in our jam, you can contact us. There are cheap hotels around the area and lots of beautiful beaches and exotic places you can visit in our country. Moreover, Ticos Jam is an experience that you’ll never forget, and I assure you that you’ll want to come back. The Ticos Jam Myspace website is http://www.myspace.com/ticosjam. Last but not least, I’d like to thank all the people who made this jam possible and all the riders who showed up that day. Thank you guys!


JOCHEN BERTENHOFF TEXT & JP KOVERMANN PHOTO

MÜNSTER BEAT CITY JAM 2007 La deuxième Münster Jam a eu lieu la dernière semaine de janvier. Pour la plupart d’entre nous, cela a été la première occasion de la nouvelle année de voir les gars de l’année passée, de se faire une session, s’amuser et s’enfiler quelques verres (ou encore quelques autres). The second Münster Jam took place the last weekend of January. For most of us it has been the first chance in the fresh New Year to see all the guys from last year, to have a session together or just hang out and take a few (or a few more) drinks.

Bien au chaud au Skaters Palace, lieu de la jam, les riders ont passé un pur moment. Des gars venus de toute l’Allemagne ont fait le déplacement, et même un groupe de 6 tchèques (10 heures de route pour une petite jam, on a halluciné !). Il y a eu plusieurs contests : Miniramp A et B, Bunny Hop, Best Rail et un highest Air/Best Trick sur le Step up Spine Wallride, construit spécialement pour la jam. Premier en Miniramp B : Vadim Brunocheff ( j’imagine que c’est un des tchèques). En Miniramp A, la première place est allée à Björn “Bommel” Mager, de Berlin. Le titre de Bunny Hop Monster du week-end a été attribué pour la deuxième fois à Mike “Manuel Mike” Hermille, qui est monté à 1,08m (et c’est un ramp rider, pas un “real street raw dog”). Après le BH contest, place au dîner, et vu qu’on est tous des sportifs, on s’est vu servir des pâtes. Une heure plus tard, place à ce qui a été le point fort de l’édition précédente : le Best Rail contest. Cette année, il n’y avait qu’une poignée de compétiteurs, et comme l’an dernier, le public a choisi le vainqueur. Dennis Kicza a une fois de plus montré son talent avec un rail ride down, hop over feeble i.e. Bommel a rentré rail ride to bar spin et rail ride to tailwhip into the bank !!!??? What the fuck? Mais j’imagine que le public est tombé amoureux de Dennis étant donné qu’il a gagné de nouveau. Les autres riders ont rentré de bons tricks, mais il y en a eu trop pour tous s’en souvenir. Le prix pour le Best Trick/Highest Air Contest était une bouteille de Jack Daniel’s, sponsorisée par Alex Reinke (qui était plus ou moins l’arbitre de la jam). Bommel a montré ses flips whips et un des tchèques (désolé, je ne me souviens pas de son nom), a rentré un pur double whip… Encore une fois, il y a eu trop de bons tricks pour tous les nommer. La première place et la bouteille de Jack ont été remportées par Sergej Geyer et Sprosse, et j’ai entendu dire que Sergej s’en est donné à coeur joie avec la bouteille. Car Sprosse a moins de 18 ans et ne peut pas boire ! Quoi d’autre ? Ah oui, toute jam de ce nom se doit d’avoir une soirée... Pour une raison que j’ignore il n’y avait que 8 filles à cette soirée. Du coup, on a fait du limbo, on a bien bu et on s’est auto célébrés. Et je crois qu’on y est bien arrivé… J’espère voir plus de gens venant de pays voisins à la prochaine édition. Merci de votre attention. At the well-heated Skaters Palace, where the jam was held, everybody seemed to have a rad time. Guests from all over Germany went to Münster and even a little group of six people from the Czech Republic (10 hours drive for a little jam, we were stocked) showed up. Several contests happened: Miniramp A and B, Bunny Hop, Best Rail and a spontaneously highest Air/Best Trick on the Step up Spine Wallride construction, which was only built for the Jam. First Place Miniramp B went to Vadim Brunocheff (I guess one of the Czech guys); the highest place on the podium in Miniramp A went to Björn “Bommel” Mager from Berlin. The title of Bunny Hop monster of the weekend went for the second time to Mike “Manuel Mike” Hermille, he cleared a height of 1,08m (he is a ramp rider, no “real street raw dog”). After the BH contest we had a little break for dinner and, cause we are all sportsman, only noodles were served for every rider at the jam. An hour later everybody got back for the highlight of last year’s jam: the Best Rail contest. This year there were only a handful competitors and like last year the audience had to make the choice who should be the winner. Dennis Kicza once again showed his skills on the round piece of metal, rail ride down, hop over feeble i.e. Bommel did a rail ride to bar spin and a rail ride to tailwhip into the bank!!!??? What the fuck? But I guess the audience felt in love with Dennis and he was the lucky winner again. The other competitors also showed several really good moves, but too many to name them all. The price for the Best Trick/Highest Air Contest was a bottle of Jack Daniel’s sponsored by Alex Reinke (who acted as the moderator of the jam). Bommel showed his flip whip skills again and one of the Czech guys (sorry I don’t remember your name), did a clean double whip… Again, too many awesome things went down to remember. In the end First Place and the Bottle of Jackie went to Sergej Geyer and Sprosse; I heard that Sergej had a lot of fun with the drink, cause Sprosse isn’t 18 and is not allowed to drink it. What else? Ah, for sure, every good BMX jam needs a party, so we had one too. For some reasons, there were only eight girls at the party; so what to do? Jap, we danced limbo and drank a lot. In other words, we just celebrated ourselves and we did a great job. Hope to see a few people from the neighbor countries next year. Thanks for your attention. 118 Event Munster jam

Sprosse, lookback



PHOTOS CEDRINE ET BIBI

Décor Koh Lanta, Moonlight bar en Tailand Board short RIPCURL STL (technologie thermo colé, sans coutures), casquette RIPCURL filet black, lunette spike OAKLEY Bracelet plastique 3 couleurs

Décor secret spot sable blanc grain fin board short OAKLEY Lunette GASCAN Thail boat moteur de J5 65 chevaux

120 Freestyle Sea, Sex & Sun


décor Koh Nangyuan board short OAKLEY

Decor koh nangyuan board short OAKLEY, sac a dos OGIO, teeshirt OAKLEY, sac à roulette de dépanage RIPCURL, lunette GASCAN, casquette OAKLEY, tongue OAKLEY (blanche au depart, grise a l arrivée...)


PAR BASILE FAVRETTO

Wulfran ride depuis le début de l’apparition du BMX en France, au début des années 80. Il a ainsi connu toute l’évolution de ce sport, suivi la vague déferlante BMX avec les Bercy, la vague creuse des années 90, mais ride toujours aujourd’hui. Il partait à Royan l’été et tapait des démos sur place pour se financer ses vacances. C’est un mec oldschool par excellence, qui ride avec un vieux Haro et n’a pratiquement pas changé de look depuis que je le connais. Il est reste fidèle à lui-même, celui que je rencontrais souvent à l’époque, vu qu’on était en gros du même quartier. On ridait souvent ensemble dans le bois de Vincennes, à la belle époque, avec notre team : les Wood Boys… Peux-tu te présenter ? Wulfran Laine, 37 ans, de Paris. Depuis combien de temps rides-tu ? Plus de 25 ans, avec un break de cinq ans sans vélo, entre 2000 et 2005. Comment as-tu découvert le BMX ? Quel fût le déclic ? Un gars est passé en bas de chez moi en wheeling sur un MX20, je ne pouvais plus vivre sans savoir faire ça donc… Quel fût ton premier bike ? T’en souviens-tu encore ? J’ai dépouillé mon vélo d’enfant et j’ai practice les wheeling sans frein arrière, puis on a commencé à faire des sauts dans le bois de Vincennes. Deux ans après, j’ai eu mon 1e spad : un Mx152 Motobécane. Par la suite, as-tu eu beaucoup de bikes ? Quels ont été tes préférés ? Mx172, Supergoose de Mongoose, Haro Master 1st gen, Trickstar Hutch, Haro Master puis sport. Quelles sensations éprouves-tu en ridant ? Ça me défoule et il y a des sensations de vitesse bien accrocheuses, la maîtrise d’un engin et le p’tit côté frime quand y’a du public. Où as-tu commence à rider ? Avais-tu et as-tu encore aujourd’hui des endroits favoris pour rider ? Après le bois de Vincennes, il y a eu la cour d’immeuble d’Alexis (Desolneux), puis la place de la Nation et surtout la mairie de Vincennes. Désormais, le spot c’est opéra, because couvert et ambiance de practice studieuse avec des riders sympas. Avec qui rides-tu ? Je “côtoie” ces riders plus que je m’entraîne avec eux :

122 Dr Oldschool Wulfran Laine

1. Parce que je ne practice pas les mêmes figures, donc on ne partage pas trop d’infos. 2. Et puis quand je m’entraîne, je suis un peu le nez dans la bulle et je ne parle pas trop. Quelle a été ton évolution depuis que tu as commencé ? Pareil que tout le monde, apprendre ce qui sort et qui me fait flasher suivant mes aptitudes. Je force désormais grave sur les rollings que j’avais la flemme d’apprendre quand c’est sorti. J’essaie d’être complet, sachant que j’ai du retard, puisque je ne me suis pas trop entraîné pendant les années 90. J’ai juste gardé ce que je savais faire. As-tu assisté aux différents Bicross de Bercy, Mega Free? As-tu des anecdotes ou des souvenirs à nous raconter à ce sujet ? A part Bercy 84, qui est pour moi le véritable déclencheur du flat en France, les autres éditions nous ont juste un peu plus aspirés dans cette passion. C’était aussi et surtout l’occase de voir les ricains dont on rêvait tant et de les admirer en chair et en os. Avais-tu une discipline de prédilection ? Le flat, c’est clair. Je suis admiratif des autres disciplines, mais je n’ai jamais été tenté par autre chose. Et puis à Paname, il est plus facile de trouver des trottoirs que des halfs ou des pistes. Toi qui a une vision globale de l’évolution du BMX, peux-tu nous dire quelle est la différence entre les tricks de la fin des années 80 et ceux d’aujourd’hui ? Aie, là ça se complique. C’est très dur ce qui se fait maintenant, mais il manque ce côté délié que j’ai connu (une entrée - des tricks - une sortie). Maintenant, les links sont parfois trop longs et je m’impatiente d’en connaître l’issue… Qui se fait attendre. J’aime le coté dynamique et puncheur. Si ça t’endort, je décroche. Des riders ont su garder ce coté visuel et speedé style Jumelin, Gomez, O’brien et d’autres. Pour moi c’est les plus forts. Qu’est ce qui a changé ou évolué ? La tentation d’en faire peut être trop pour montrer que c’est dur alors que ça l’a toujours été. Il y a moins de vitesse, ça tricote, c’est laborieux si c’est pas parfaitement exécuté. On tire vers le tout technique, au détriment du fun pur, du truc qui claque sans prévenir. Je crois que tu as eu un “temps mort” dans ta pratique du BMX ? Qu’est ce qui a motivé ton “come-back” ? J’ai commencé à bosser début 90 et me suis rendu compte

que le vélo ne me manquait pas tant que ça. L’ambiance dans le flat était un peu tendue, et je me suis éloigné sans vraiment lâcher. Je faisais du flat dans le bois avec mes potes les Woodboys qui “dirtaient”. Après un passage de cinq ans dans le roller, je me suis pointé a Servon 2005 avec cinq heures de bike dans les pattes (en cinq ans). J’ai immédiatement retrouvé ce que j’avais perdu au niveau passion envers ce sport. Tu as un style de riding plutôt oldschool. Avec quel bike roulestu aujourd’hui ? Pourquoi ce “blocage” dans le temps ? Es-tu attiré par les nouvelles figures ? Je suis revenu finir ce que je n’avais pas terminé en 91. Je roule avec mon Sport 89 qui se trouve être un collector. J’aime ce bike et pas ce qui se fait maintenant. Mes tricks ne m’imposent pas encore le changement de matos. Sinon, je ne suis pas bloqué, mais j’ai du retard (15 ans) et je ne rattraperai pas en deux ou trois ans, donc je pousse dans ce que je connais. Comment vois-tu les évolutions du matériel ? Ça semble pousser vers une plus grande facilité d’usage vu les tricks modernes. Mais les modes sont capricieuses, je ne serais pas surpris de voir un pro se pointer avec un long cadre et tout le monde le suivre dans cette voie.

ne coûte pas un bras. Il y a un peu d’abus sur les prix, mais bon, c’est ça qui est fun. Des pièces que personne ne voulait il y a 20 ans sont donc introuvables et hors de prix. Le look est-il important pour toi ? Oui. J’adhère moyen au look trash, que ce soit le vélo ou le mec. Eh oui, je suis vraiment oldschool, un clodo qui fait du free sur un spad peint a la bombe, ça fait pas rêver. J’en suis encore à vouloir être impressionné par le niveau comme par l’allure. Je crois que tu as assisté récemment aux X Games en Californie… Es-tu friand des grands shows à l’américaine ? Es-tu déjà allé aux US pour rider et est-ce que la Californie est un peu pour toi la “terre promise” ? Les States, c’est la source de ma passion. Je suis donc fan, même en dehors du bike. J’aime ce qui se passe là-bas concernant le sport en général. Je n’ai pas eu la possibilité d’y rouler, mais ça pourrait être cool. J’y ai vu Day Smith ou Jesse Puente taper la démo à la cool le dimanche à la plage. C’est comme ça que j’aime le free : on s’entraîne sérieux et on fait profiter ceux qui veulent apprécier. En plus, ils sont cool, toujours prêts à papoter, même avec des inconnus.

As-tu des pièces fétiches sur ton bike ? Carrément, ma Kashimax plate et mon Vdc Woody Itson (guidon).

Quelles sont tes idoles ? La c’est clair et net : Mc Coy, Perry Mervar, Graig Lepage, Mark Eaton… Tous rapides et stylés, y’a pas à redire. Ils m’impressionnent toujours.

Quelle est la nouveauté BMX qui t’as le plus marqué ces derniers temps ? En pièces rien, puisque je ne suis pas de près. Et surtout, je ne teste pas.

Ton kiff ? Une journée de bike avec DMC, histoire de le voir en vrai et de lui montrer qu’il y a de vieux nazes qui s’entraînent encore sur ses links d’il y a 20 ans.

Quelles sont selon toi les évolutions majeures que le BMX a connues depuis le début des années 80 ? Tout le monde pense et sait que tout est possible, quelle que soit la discipline. C’est no limit, ça c’est mortel. Regarde le dirt, le street ou même le flat, vois où ça en est. Qui peut dire : “Jamais un mec fera ça”. C’est plus possible.

Des coups de gueule ? Bah non, le bike c’est coolos, j’ai rien à reprocher à personne.

T’intéresses-tu au phénomène actuel du “revival oldschool BMX” ? Collectionnes-tu certaines pièces ou vêtements ? A fond, je suis un Vbmx Member, il y a un bon esprit chez les mecs qui ont connu le début et en sont un peu nostalgiques. On a tellement aimé ça que c’est marrant de voir qu’on a tous flashé sur les mêmes pièces, les mêmes figures ou riders. J’ai du matos d’avance à la maison au cas où. Tant que ça

Des remerciements ? A tous ceux qui me disent que je ne suis pas ridicule quand je ride. Un dernier mot ? Le BMX c’est la passion de ma vie. Je suis content d’avoir été là au tout début et d’avoir été un peu habile en flat pour vivre des moments incroyables, avec d’autres gars mordus comme moi.



Wulfran has been riding since the apparition of BMX in France, at the start of the 80’s. He has witnessed the whole evolution of the sport, he was part of the BMX wave with the Bercy events, kept riding in the 90’s when BMX was at its lowest and is still riding today. He used to go to Royan in the summer and do demos there to pay for his holidays. He is the typical old school rider, he rides an old Haro and has barely changed his look since I have known him. He is still the same guy that I used to meet up with at the time, when we were living in the same area. We used to ride together in the Vincennes woods, with our team the “Wood Boys”… Can you introduce yourself ? Wulfran Laine, 37, from Paris. How long have you been riding? More than 25 years, with a 5-year break, no bike between 2000 and 2005. How did you get into BMX? I saw a guy do a wheeling down the street on his MX20. I couldn’t live one more day without knowing how to do that… Do you remember your first bike? I modified my child bike and practiced wheeling with no back brake. Then we started to do some jumps in the Vincennes woods, and two years later I got my first spad, an Mx152 Motobécane. Did you have lots of bikes after that? Can you tell us which ones you preferred? Mx172, Supergoose from Mongoose, Haro Master 1st gen, Trickstar Hutch, Haro Master then Sport. What sensations do you experience while riding? It makes me unwind; I love the sensation of speed, the control over the machine, and also the little show-off side when you have a public. Where did you start riding? Did you, and do you still have favorite places to ride? After the Vincennes woods there was the yard in Alexis Desolneux’s building, Place de la Nation and above all Vincennes city hall. Nowadays the spot I like is Opéra, because

124 Dr Oldschool Wulfran Laine

it’s covered and there’s a good practice vibe and nice riders.

towards technique rather than pure fun, spontaneity.

Who do you ride with? I ride alongside them, rather than with them: 1. Because I don’t practice the same tricks so we don’t exchange much info. 2. And when I practice, I am in my bubble, I don’t speak much.

You said you had a break, can you talk about it? What motivated you to “come back”? I started to work in the early nineties, and realized that I didn’t miss my bike much, the vibe in flatland was a bit tensed. I took my distance but didn’t completely stop, I rode in the woods with my mates the “Woodboys” (“dirters”). After five years rollerblading, I went to Servon in 2005. I had only ridden 5 hours (in 5 years) but I immediately got my passion back.

How have you evolved, since you started? Erm, same as everybody, I learn what’s new and what I like according to my capabilities. Now I am pushing the rollings, I was too lazy to learn them when they first appeared. I try to be complete, even though I am quite behind because I didn’t practice much during the 90’s, I just kept what I knew I could do. Have you been to the different Bicross in Bercy, Mega Free? Do you have any memories to share from that time? Except for Bercy 84, which was, for me, the real trigger for flatland in France, the other editions just gave us a bit more reasons to love our passion. It was also and mostly the occasion to see the Americans that we were dying to see in the flesh. Was there a discipline you liked better? Definitely flatland. I have always admired the other disciplines but have never been attracted to them. And in Paris it’s easier to find sidewalks than half pipes or race tracks. You have a global view of the evolution of BMX, what do you think is the difference between today’s tricks and the ones in the 80’s? Ouch, it’s getting tough now but it lacks this smooth side we had (start-tricks-end), now links are sometimes too long and I get impatient to know how they end... I like the tricks to be dynamic, with punch, if it makes you sleep, no point. Some riders have kept this visual side, the speed, people like Jumelin, Gomez, O’brien and others. For me, they are the best. What changed? Maybe the temptation to do too much to show the difficulty, it’s always been difficult. There is less speed, lots of knitting, it’s laborious if it’s not perfectly pulled, it’s going

Your style is quite oldschool. What bike do you ride today? Why do tricks from the past? Do you like new tricks? Lol, I came back to finish what I left in 91, I ride with my sport 89, a collector. I like this bike and not what you find now, and with the tricks I do there’s no need to change my stuff. I am not trapped in time, I am behind (15 years), and won’t get back to today’s standards in two or three years, so I push what I already know. What do you think of the material evolutions? It seems to go towards an easier use, according to the new tricks, but trends change and I wouldn’t be surprised to see a pro arrive on a long frame one day, with everybody following next. Do you have favorite parts on your bike? For sure, my Kashimax plate and my Vdc Woody Itson (bars). What new parts have impressed you lately? Nothing because I don’t follow what’s new and I don’t try them.

see that we all went for the same parts, tricks or riders. I have parts at home, as long as it doesn’t cost an arm and a leg. Things are a bit too expensive, but that’s what’s fun, parts that nobody wanted 20 years ago are now rare and very expensive. Is the look important for you? Yes, quite. I am not a fan of the trash look, whether it’s the guy or the bike. What do you want, I’m old school, a tramp that rides on a spray-painted bike, it doesn’t make people dream. I need to be impressed by the level of riding and the overall look. You have been to the X-Games in California recently, haven’t you? Do you enjoy those big shows? Have you ever been to the US to ride? Is California a bit like the Promised Land for you? The States are the source of my passion, so I am a fan, even outside of BMX. I like how things are over there. I haven’t been able to ride there yet, but it would be cool. I have seen Day Smith or Jesse Puente doing demos on Sundays at the beach, that’s how I like free: you practice seriously and people who want to have a look and enjoy the show can. And they are really cool, always ready to have a chat with people. Who do you look up to? Without hesitation, Mc Coy, Perry Mervar, Graig Lepage, Mark Eaton… All of them fast and stylish, there’s no question, they still impress me. What would you like? A day of riding with DMC, to see him in the flesh and show him that there are still old farts practicing his 20 years old links.

What are the biggest evolutions BMX has faced since the 80’s? Now everybody knows and thinks that everything is possible, whatever the discipline, there are no limits, it’s crazy. Look at where dirt, street or flatland are now. Who can say “you can never do that”? You can’t anymore.

Any anger to share? No, riding is cool, I have nothing against anybody.

Are you interested by the old school revival? Do you collect certain parts or clothes? Definitely, I am a Vbmx Member, there’s a good spirit between the guys that have known BMX from the start and that are a bit nostalgic. We loved it so much, it’s funny to

Last words? BMX is the passion of my life, I am glad to have been there from the start and to have been skilled enough to spend some amazing times with other passionate people.

Any thanks? All the ones that don’t tell me I am ridiculous when I ride.







DENNIS ENERSON FOOTJAM DANS LE SUD DE LA CALIFORNIE, INTERVIEW COMPLÉTE DU RIDER VOLUME DANS LE PROCHAIN NUMÉRO. DENNIS ENARSON FOOTJAMS A LARGE BANK/QUARTER IN SOUTHERN CALIFORNIA, FULL INTERVIEW IN THE NEXT ISSUE. PHOTO ALEX AUERBACH

CREAM BMX LIFESTYLE MAGAZINE #23 avril / mai 2007 EDITION BMX LIFESTYLE sarl RCS PARIS A 489 603 688 191 avenue Daumesnil 75012 Paris +33 143 421 730 info@cream-bmx.com www.bmxlifestyle.com DIRECTEUR DE LA REDACTION Alain Massabova cell +33 611 171 826 alain@cream-bmx.com PUBLICITÉ / ADVERTISING David Lombard pub@cream-bmx.com Cell + 33 610 025 711 SECRETAIRE DE REDACTION PH Camy ph@cream-bmx.com

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