ART BMX Webzine #2 - FR

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cover : JF boulianne by cHristian vanhanja

6 - edito par Patrick GUImez - photo Antony «Carpediemcrea» Magne

Le temps passe très vite et tout l’équipe de Art se donne corps et âmes pour vous fournir un contenu mensuel complet. Une fois de plus vous avez été très nombreux à nous soutenir et nous faire confiance et on vous en remercie chaleureusement. Quoi qu’il en soit et aux vues de l’ampleur de nôtre sport aujourd’hui, il nous faudrait encore plus de pages pour relayer toutes les infos du bmx dans le monde. Nous avons mis tout en œuvre pour vous fournir un magazine complet traitant à la fois des scènes locales comme des riders les plus médiatisés et représentants nôtre sport au plus haut niveau. Une chose est sûre, le bmx ne serait rien sans toutes les personnes qui le composent et dans nôtre monde à nous le pouvoir et la hiérarchie ne sont rien, seule la passion et l’envie compte !! Bonne lecture à vous et merci encore pour nous donner autant d’énergie au quotidien pour continuer cette aventure commune.

start, coupe de france, Pernes Les Fontaines



8 - programme Photo Stan Evans / Red Bull Content Pool

Edwin Delarosa, NYC


10 12 14 18 22 24 26 28 30 38 40 48 58 60

Rendez-vous Shopping Mot-Ana show BDMX patocherie Max Bimar bike phil Dolan & james white Léopold Tramier Ryan NYQUIST Lea Silva Dobrowski Eddie Fiola Davis James photos Villarreal skatepark Adrien Bordes

62 66 70 76 80 90 92 96 98 100 108 116 122 138

TPG La muette Eastern Masters of dirt José Delgado kamal faraj Juan Páez photos Jacqueline Nix san diego trails Odd Time Tattoo Riders distrib Pernes Les Fontaines Jean François Boulianne Sifiso Nhlapo Fred Mairet OS Reunion


10 - rendez-vous ONK BMX DIRT / Helm Trails Helmond / Netherlands / 5.05.2013 UK Vert Series / Northamptonshire / UK / 5.05.2013 FISE 2013 / Montpellier / France / 8-12.05.2013 UCI SX WC Argentina / Santiago del Estero / Argentina / 11-12.05.2013 X-Games Barcelona / Barcelona / Spain / 16-19.05.2013 Trans Jam BMX Contest Series # 3 / Raleigh, NC / USA / 18.05.2013 King of Ground Round 1 / Japan / 18-19.05.2013 NL Contest / Strasbourg / France / 18-19.05.2013 festival des sports urbains / royan / France / 18-20.05.2013 Red Bull Dirt Conquers / Mexico / 24-26.05.2013 TPG Paris EGP 18 / Paris / France / 25.05.2013 monster BMX freestyle exams / Trinidad / 26.05.2013 Voodoo Jam / New Orleans / USA / 1.06.2013

carpentras bmx jam / carpentras / france / 1.06.2013 CityVoice / Grenoble / France / 6.07.2013 UCI SX WC Papendal / Papendal, Arnhem / Netherlands / 15.06.2013 Flat Al Parque International / Bogotá / Colombia / 29-30.06.2013 X Games Munich / Munich / Germany / 27- 30.06.2013 Trophée de France BMX / Serre Chevalier / france / 29-30.06.2013 BMX Worlds / Germany / Cologne / 12-14.07.2013 NASS / UK / 12-14.07.2013 Adrenalin Games / Gorky park / Russia / 21.07.2013 X Games L.A / Los Angeles / USA / 1.08.2013 Vigo Contest / Vigo / Spain / 9-11.08.2013 Trophée des Melons de Cavaillon / France / 24.08.2013 King of Ground round #2 / Kobe /Japan / 24-25.08.2013



12 - shopping

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Profile Rasta BMX Hubs

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macneil northern Embassy Terrible One

ODYSSEY OIL SLICK

spank spike

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Hoffman Bike Bama



14 - Mot-Ana show par Moana Moo-Caille - photos Antony «Carpediemcrea» Magne

La chute... Le soleil est de retour, les températures remontent, les journées s’allongent et les sessions deviennent de plus en plus agréables... Le printemps est là et l’été pointe le bout de son nez. C’est tellement bon de rider son BMX à cette époque de l’année. Race, trail, park tout est bon à prendre et je vous souhaite à tous un maximum de plaisir. Pourtant une chose peut vite vous rappeler à l’ordre: la chute... Et oui, cet élément auquel on ne préfère pas penser fait partie intégrante de notre cher et tendre sport dit «extrême». Je tenais à aborder le sujet après m’être pris une jolie «boite» lors de la 6ème manche de Coupe de France. Cela faisait un bon moment que je n’étais pas tombé en compétition mais là je dois reconnaitre qu’elle m’a pas mal calmé sur le coup. Le bilan est loin d’être alarmant puisque je m’en sors avec une petite fracture faciale me stoppant pour 2 semaines (autant dire rien du tout), mais les choses auraient pu être bien plus graves. En Race sûrement plus que dans les autres disciplines du BMX, la vitesse et le fait de rouler à 8 sur une piste de 6 mètres de large sont deux facteurs (ce ne sont pas les seuls évidemment) qui nous amènent à chuter lourdement en course ou à l’entrainement. Je ne vous apprends rien de nouveau car la plupart des pilotes jeunes ou grands sont conscients des risques qu’ils prennent. Mais j’aimerai vous faire prendre conscience de l’intérêt de bien se protéger. Lorsque j’étais encore au club de Frontignan, c’est à dire entre 10 et 16 ans, mon kiffe était de rouler en short et en casque «bol» à l’entrainement. J’avais droit à tout types de réflexions de la part des membres du club, je préférais me dire que j’avais plus de «style» comme ça (j’en suis revenu depuis). Que dire du temps où je roulais à Peynier sans casque en voyant les top riders faire de même. De plus, je n’ai que très peu roulé avec des coudières et genouillères car je trouvais ça gênant et moche, mais aujourd’hui lorsque je vois la gueule de mes genoux et les nombreux points de sutures qu’on a pu m’y faire, je me dis que j’aurais peut être du laisser le style de côté... Casque, gant, genouillères, coudières, jersey et pantalon sont un minimum. C’est tellement bête de se retrouver privé de BMX pendant plusieurs semaines après avoir glissé dans un virage en goudron et s’être arraché la paume des mains. Prenez soin de vous, faites gaffe à votre capital santé et écoutez votre corps... La chute arrive toujours au moment où l’on s’y attend le moins, alors protégez-vous !









22 - patocherie par patrick guimez - photo PACO images

Me voici rentré de tournée MOD que vous retrouverez dans le mag. Une fois de plus mon bmx me permet de voir du pays et même de découvrir des destinations que jamais je n’aurai pu imaginer auparavant. Qui m’aurait dit qu’un jour j’aurai été en Serbie par exemple? C’est en voyant ça que je me rends compte à quel point j’ai de la chance et à quel point la vie n’est que plus belle et appréciable grâce aux voyages. C’est en voyant diverses cultures et mentalités que l’on s’aperçoit parfois de la chance que l’on a mais aussi du manque d’ouverture d’esprit. Lorsqu’on dit que les voyages forment les gens et bien c est vrai !!! Encore après presque 20 ans de virée, j’apprends encore beaucoup et me sens grandi et surtout bien plus serein. Bien que tout ceci soit souvent très coûteux, organisez-vous et allez voir du pays, vous m’en direz des nouvelles !!! Il me reste encore de nombreux pays à visiter dont certains qui me font littéralement rêver mais je ne suis pas pressé et sais que tout viendra à temps. J’ai appris aussi une chose importante qui est de vivre le présent à fond et de ne pas trop voir dans le futur car on en oublie de vivre et de profiter. Ne prenez pas ses mots comme une incitation à ne rien faire mais plutôt à savoir ce que vous voulez et d’en profiter comme il se doit. La vie est bien trop courte pour se la pourrir au quotidien ou même pour regretter par la suite...



24 - my bike - france Photo riding Morgan Mathurin

max bimar Cadre : Deluxe Sacre Bleu 21.1“ Fourche : Ands fork - 23 Forks Potence : Deluxe - F power stem Guidon : Deluxe Bar V2 XXL Combo Selle : Deluxe - Super light seat leather Collier : Deluxe - Seatclamp Poignées : Deluxe - Shovelhands grips Levier de frein : Odyssey - Monolever Gaine : Odyssey Frein : Eclat - Unit U brake Jeux de direction : FSA Chaine : Shadow

Pédales : Deluxe - F lite pedals. Pédalier : Super star - Duty crank. Pneu AV : KHE MAC 2 DIRT Pneu AR : Kenda - Kontact Elite 1.95 SRC Roue AV : Deluxe F lite wheel Roue AR : Deluxe F lite wheel. Poids : environs 11 kg Pièce favorite : Mon carde signature appélé «Sacre Bleu». En dessinant ce cadre j’ai créé un vélo spécifique à la pratique du champ de bosses, mais certains riders à la recherche d’une geome-

trie plus rapide et stable seront conquis. La géométrie appliquée donne un vélo stable est aigue. Sauts long ou raide, ce cadre est dédié aux passionnés par les enchainements plus ou moins techniques. L’angle de direction est de 74.5°. Les pattes arrieres permettent un long réglages de la longueur de chaine, pour plus ou moins d’assise. L’angle de selle à 72° équilibre le cadre un peu plus sur l’avant qu’un angle à 71°. Il est proposé en 3 tailles. 20.7“, 21.1“, 21.5“. C’est un cadre incisif avec une très bonne stabilité et j’en suis très fier.



26 - Flat kings - uk photo marie meuret

phil dolan & james white

James white

Le flat…. Une journée pour se découvrir soi-même et pour se perfectionner artistiquement ! Bla Bla Blahhhhh ! Excusez-moi je suis malade ! En ce moment le flat me procure une peine tenace, le déficit de mouvements au niveau de mon cou et un doigt palpitant ! Je ne peux pas vous expliquer ce qu’est le flat, pourquoi est-ce ça m’inspire tellement, c’est ainsi et je ne me pose pas de question. Je ne me demande pas pourquoi tous les matins quand je me lève, je regarde par la fenêtre pour voir quel temps il fait. Ne me demandez pas comment je fais pour pouvoir déterminer le temps en voyant quelqu’un qui promène son chien. Ni pourquoi ma quête de la chaussure parfaite ne s’arrête jamais. Pourquoi est-ce que je me questionne tant ? Pourquoi est-ce que je suis impatient de quitter le travail, pourquoi je veux qu’il fasse beau, que le sol soit sec et pourquoi je veux avoir tout mon temps ? Je ne peux pas vous dire qu’estce que le flatland mais je peux dire que sans ça ma vie serait vide. Phil dolan

J’aime faire du freestyle avec mon vélo, pouvoir évoluer et progresser. Le BMX peut être comparé à un gros gâteau et si chacun participe à sa préparation, ça devient de plus en plus intéressant! Plus il y aura de gens qui vont rider plus se sera riche.



28 - maxi best-of - france photos Hugo Bagneres

Léopold Tramier Top 5 des pilotes qui t’ont influencé: 1) Steven Cisar: pour son pilotage stylé et smooth. 2) Kyle Bennett: pour son parcours dans le bmx (Ride In Peace KB). 3) Bubba Harris: pour son style. 4) Robert De-Wilde: pour son style aussi, vraiment particulier et sa personnalité. 5) Joris Daudet: pour les entraînements et les compétitions à ses cotés.

Top 5 aux JO 2016: 1) Stromberg. 2) Daudet. 3) Willers. 4) Willougby. 5) Fields.

Top 5 des pilotes que tu aimes regarder: 1) Mike Day: Un simple régal pour les yeux. 2) Nick Long: Rapide et engagé. 3) Joris Daudet: Posé, rapide et puissant. 4) Kris Fox: Lorsqu’il roulait, il avait vraiment un style fou! 5) Fields: agressif et original mais il en fait peut être trop parfois...

Top 5 des musiques d’avant course: 1) House of pain- ‘’Jump Around’’. 2) 50 cent - ‘’In Da Club’’. 3) Notorious BIG- ‘’Iptnotize.’’ 4) I ce cube -’’Checkyourself’’. 5) Dr.dre and Snoop Dogg- «Nuthin’ but a ‘G’ Thang».

Top 5 de tes pistes préférées: 1) Copenhagen SX: ultra rapide, agréable à rouler avec des gros sauts qui font bien plaisir et une vitesse de malade. 2) Birmingham: gros sauts, vitesse, et très différente des pistes françaises, avec des gros enchaînements. 3) Manchester SX: piste super propre, rapide, avec un énorme premier virage. 4) Creps Bordeaux: piste originale, et peu lassante où il y a vraiment moyen de s’amuser. 5) Creps Bourges: Piste aussi originale et rapide, avec des «pro-sec» de ouf!

Top 5 des trucs à emporter: 1) Mon Ipod pour «chiller». 2) Mes lunettes Oakey pour les yeux. 3) Ma casquette StayStrong quand y’a des coupes de cheveux trop agressives. 4) Ma gourde Rockstar, pour l’hydratation. 5) Mon Energy- Diet pour bien manger.

Top 5 des destinations qui te font rêver: 1) USA 2) Australie 3) L’île de la Réunion 4) Nouvelle-Zélande 5) Tahiti Top 5 de tes concurrents pour 2013: 1) Arthur Goarin (ahahahah ) 2 )Lilian Goux, on se tire souvent la bourre pour les places en quart, demi et finale. 3/4/5) Les 3 mecs en dessous de moi au ranking. Top 5 des potes en dehors de la piste: 1) Tous mes potes du sud. 2) Tous mes potes du Creps de Bordeaux. 3) Tous les potes de mes anciens Lycées. 4) Tous mes potes de Bourges. 5) Et tous les autres que j’oublie BIG UP!

Top 5 des filles sexys sur la piste: 1) Dana Sprengers. 2 )Lauren Reynolds. 3) Sarah Walker. 4) Alice Post. 5) Axelle Etienne Top 5 des choses que j’aime pas dans le bmx: 1) Les pistes moisies qui font 8 bornes. 2) Les butes plates. 3) Les manches qui enchaînent trop vite. 4) Les virages en terre et plats. 5) Les plaques aux championnats d’Europe. Remerciements : Tous mes sponsors et co-sponsors: Stay Strong, Clark & Kent Contractors, Bensink BMX Gates, Rockstar Energy, Freegun, Troy Lee Designs, Oakley, Box Components, KMC, Alienation, Profile Racing, ODI, ANSR Racing et GT... Marco de StayStrong pour m’avoir fait confiance. La DN de Bordeaux, le CREPS de Bordeaux, mes parents, tous mes potes du BMX, et toutes les personnes qui me soutiennent. Et pour finir merci à ART BMX pour ce Maxi Best-Of. Braaaaaapppp



30 - FACE - usa par patrick guimez - photos christian vanhanja & Nicholas Schrunk / Red Bull Content Pool - thanks to Yann Delomez / Hopscotch

Ryan Nyquist Ryan est l’exemple même de réussite dans le bmx. Qui peut se venter aujourd’hui d’avoir une carrière aussi longue et surtout avec autant de succès ? Un rider touche à tout qui excelle dans n’importe quelle discipline. Non seulement talentueux, Ryan fait parti de ces gens simple à qui la réussite ne monte pas à la tête et qui garde le sourire et la bonne humeur en permanence. Prenez le temps de lire cette interview qui vous donnera encore plus envie d’approcher ce rider hors norme à qui nous souhaitons encore de longues années de riding et qui nous surprendra toujours.


Red Bull Stomping Ground 2010 - Chicago. Ryan Nyquist stepped up the transfer most people were doing by crushing a 720 over it. photo Nicholas Schrunk


Présentation

Ryan Nyquist, 33 ans, j’habite à San José en Californie. Je pratique le BMX depuis 1996. Mes sponsors sont : Haro Bikes, Rockstar Energy, Osiris, Bell Helmets, CTI Knee Braces, Jiffy Market de Los Cabos. Ryan peux-tu revenir sur tes débuts dans le BMX et sur ce qui t’a poussé à pratiquer ce sport et non pas un autre ?

Depuis que je suis jeune j’ai toujours aimé les vélos en général, une attraction pour les deux roues, le plaisir de pouvoir me rendre ou je veux en pédalant, chez un ami ou partout ailleurs. J’aimais simplement le fait de pouvoir se lever et aller ou bon me semble. Finalement j’ai compris que je pouvais passer à un stade supérieur en faisant du dirt ou de la rampe, puis j’ai rencontré un groupe de personnes qui aimait vraiment cela et c’est ce qui a fait que je me suis pleinement impliqué dans ce sport et ça m’a permis de m’améliorer et de faire des choses de plus en plus difficiles. Ton nom est ressorti à l’époque de l’équipe « Haro » avec Dave Mirra et aussi dans le nom du fameux jeu vidéo du même nom. Quels souvenirs gardes-tu de cette période, et aussi en parlant du monde des jeux vidéo, peux-tu nous donner quelques détails sur le design et la conception de ce dernier ? As-tu quelque chose de spécial en rapport avec ça à nous raconter ?

J’ai beaucoup de bons souvenirs, c’était une période amusante, l’industrie du BMX florissait à l’époque, c’était incroyable de voir comme les vélos se vendaient rapidement, l’évolution de ce sport était juste énorme. Cette époque était vraiment bien parce qu’on voyageait, on participait à beaucoup de concours et on prenait du bon temps, tous les gens du milieu étaient au top. La création du jeu vidéo était vraiment cool parce qu’ils voulaient que le design soit basé sur des endroits où on avait l’habitude de rider, alors j’ai vraiment trouvé ça bien, car j’ai incorporé le skate parc ou j’ai passé des années à m’entrainer, dans la ville ou j’ai grandi. En plus des tricks, on portait des costumes moulants avec des billes réfléchissantes qui capturaient les tricks qu’on effectuait, alors quand vous voyez des tricks dans les jeux vidéo, il s’agit de nous. On avait l’habitude de bien rire entre nous parce que certains de nos tricks n’étaient pas si bien réussis que ça et on essayait de deviner qui est-ce qui l’avait effectué. Bien entendu les miens étaient toujours parfaits. (rires)

Tu fais partie de ces rares personnes dans le monde qui n’ont cessé de progresser à travers les années et tout ça sans prendre une ride. Régulièrement on te retrouve sur le podium, tu accumules les victoires en dirt, en parcs, quel es ton secret ? Après toutes ces années tu éprouves toujours ce même plaisir à participer aux concours ou alors tu aimerais te consacrer à autre chose maintenant ?

Je ne sais pas ! Mon secret doit être le fait de rester jeune à l’intérieur. C’est difficile de rester motivé quand on effectue toujours les mêmes choses années après années, mais je pense que pour moi c’est un challenge permanent, j’aime ressentir la pression monter en moi, lorsque tout le monde vous regarde et attend que vous réalisiez quelque chose d’extraordinaire, et lorsque vous y arrivez, je pense que c’est un sentiment dont on ne se lasse pas. J’aime participer à des compétitions partout à travers le monde. J’aime être dans ces situations où je dois donner le meilleur de moi-même. Peut-être bien que plus tard je me lasserai de tout ça et j’essayerai quelque chose de nouveau, mais pour le moment je veux continuer à participer aux concours et à m’améliorer. Tu es ce qu’on appelle un « maniaque du barspin » avec des enchainements que tu es le seul à pouvoir effectuer. Comment contrôles-tu ta façon de rider ? Est-ce que tu

essayes d’effectuer un certain type de figures ou alors tu laisses libre cours à ton imagination et à tes désirs ?

J’ai toujours aimé faire le bar spin, et le fait d’effectuer et d’inventer de nouvelles choses m’est venu tout naturellement, lorsque ça ne marche pas je retravaille dessus et c’est ce qui me fait progresser. J’essaye de voir ce que je peux ajouter de nouveau, sans jamais m’arrêter, en essayant toujours de rendre ça au mieux. Parfois ça m’arrive comme ça, n’ importe où, dans l’avion ou lors d’un repas, ou alors lorsque je parle avec les garçons qui me disent « tu devrais essayer ça ». Parfois tu inventes des tricks par hasard, quelque chose arrive et ça t’inspire un nouveau mouvement. Ces temps-ci les selles hautes de BMX se font rares, mais toi tu as toujours ta propre selle ; quel est ton avis sur cette génération qui préfère améliorer son look plutôt que le côté pratique ? Quand est-ce qu’on aura la chance de voir une vidéo de Ryan portant un jean slim et ridant sur une selle vraiment basse ?

Peu importe ce qui vous est confortable, du moment que ça l’est faites-le. Si tu n’aimes pas rider sur des sièges hauts alors ne le fais pas, mais si aimes alors vas-y ! J’ai toujours choisi ce qu’il y avait de plus confortable pour moi, et ce qui m’était le plus commode. Je ne suis pas la mode. A la fin de la journée je serai toujours le même avec mon vélo, à tomber si mes tricks ne marchent pas. Les jeans slim ne sont pas faits pour moi, tout particulièrement lorsque je porte des protections. Je ne peux pas rider avec une selle basse, je ne pourrai probablement pas effectuer la moitié de mes trikcs, alors ne vous attendez pas à me voir rider comme ça !

Ces dernières années tu as été victime de plusieurs opérations qui t’ont mise de côté pendant un certain temps, mais tu es revenu au top de ta forme, qu’est-ce que tu as fait pour guérir si rapidement ? Est-ce que tes blessures ont impacté ton moral ou au contraire est-ce qu’elles ton rendu encore plus fort ?

Honnêtement je n’ai pas eu l’impression de guérir aussi rapidement que ça. J’ai recommencé à faire du vélo dès que je sentais que je pouvais en faire sans avoir mal, mais j’ai mis du temps à reprendre confiance en moi. Je participais à des compétitions et je ne savais pas ce qui allait arriver et si je serais capable de réaliser ce qu’il fallait, c’était un long processus que j’essayais d’accomplir, et ce n’était qu’à la fin de l’année que je me suis senti à nouveau pleinement confiant, c’était un processus qui n’en finissait pas, parce que je me disais tout le temps « ça avait marché avant que tu ne te blesses je suis sure que ça marchera à nouveau ». Lorsque tu te remets de pareilles blessures ça prend du temps, alors on commence à se demander si on va retrouver le niveau qu’on avait avant, ou alors si c’est le début de la fin, mais le plus important est de croire en soi. Lorsqu’on est dans des situations où tout est incertain et qu’on doit prendre des risques, on doit juste se rappeler que quelques mois auparavant on arrivait à effectuer ça, et qu’on n’oublie pas ça aussi rapidement, alors je dois juste y penser pendant tout le processus.

On se croise régulièrement lors de différents contests, et je dois dire que ce qui te caractérise le mieux est ton sourire et ta bonne humeur. Ressens-tu quelques fois la pression ou alors tu vois ce sport comme un jeu, et quoi qu’il arrive tu le prends avec plaisir ?

Merci beaucoup ! C’est vraiment un endroit où je n’arrête pas de sourire et où je prends tout le temps du plaisir, mais juste avant de rider je suis très sérieux et concentré sur ce qui va se passer. Lorsque c’est fait je ris toujours, j’aime rider avec mes amis et plaisanter avec eux, mais lorsqu’il s’agit d’une compétition je suis très sérieux. Je prends les compétions très au sérieux. Si tu devais faire un road trip avec trois personnes pour la durée d’un an, qui choisirais-tu et pourquoi ? Pour toi


worlds, cologne 2012, photos C. vanhanja


le BMX doit avant tout être pratiqué avec des amis ou alors ce n’est qu’une option ?

J’emmènerais probablement mon frère Shay (Hawkins) parce qu’il peut s’adapter à tout et qu’il est vraiment un gars très drôle et qu’il est très créatif, la seconde personne serait … (long silence) Rob Daren parce que c’est quelqu’un de facile et c’est un bon pote, on passe du bon temps ensemble, et la troisième personne serait quelqu’un avec qui je n’aurais jamais ridé, je ne sais pas qui mais les road trip ont pour but de rencontrer de nouvelles personnes, et c’est ce qu’il y a de bien pour ceux qui pratiquent le BMX, se faire de nouveaux amis, alors c’est pour ça que j’aimerais laisser cette troisième place à un inconnu. C’est toujours agréable de rider avec des amis, tout particulièrement avec les plus proches qui connaissent votre façon de rider et vice-versa. On peut se conseiller et s’encourager les uns les autres, parler de tout, en bref faire tout ce qu’on veut ! Mais j’aime aussi rider avec des gens avec qui je n’ai pas l’habitude de rider parce que il y a tellement d’influences dans le BMX qui viennent de l’extérieur, et on peut voir des gens qui font des choses qui sont complétement différentes de ce qu’on a

skyline, paris, photos C. vanhanja

l’habitude de faire, alors on apprend vraiment beaucoup en ridant avec des personnes qu’on ne connait pas. Tu as participé à Redbull Skyline en France et tu as gagné, quelle es ton opinion sur ce nouveau type de concours avec des modules démesurés. Penses-tu que ce sport doit aller dans ce sens pour arriver à attirer le tout public ?

J’ai beaucoup aimé cet événement. C’était extraordinaire de se rendre en un tel lieu, c’était incroyable et magnifique, et les courses étaient géniales. Je suis un grand fan de grandes rampes, alors j’étais très excité. J’ai utilisé du matériel plus gros afin de pouvoir aller plus haut et plus vite, et j’espère vraiment qu’ils vont organiser à nouveau un événement pareil parce que c’était quelque chose d’extra.

Ryan dans dix ans, comment l’imagines-tu ? Plutôt loin du monde du BMX , ou alors errant à travers le monde à la recherche de nouvelles sensations ? En passant, que représentent pour toi les voyages ?

Je ne sais pas trop. J’ai toujours cru que j’arrêterais de rider


x games 2012, los angeles, photos C. vanhanja


quand j’aurais 30 ans, mais là je m’approche des 34 ans et je me sens toujours aussi fort et motivé. Dans dix ans j’aurais 44… Je ne sais pas (rires). Je vais me projeter cinq ans plus tard pour le moment et disons que j’espère que je riderai toujours, que je serais toujours aussi motivé et que j’aurais fait des progrès. Je n’arrive pas à m’imaginer sans pratiquer de sport. J’aime vraiment ce que je fais et je continuerai très certainement. Voyager est extraordinaire. Il y a des fois où j’aurais préféré être à la maison à me reposer parce que c’est difficile, mais à la fin de la journée je me rends compte à quel point j’ai de la chance de pouvoir voyager à travers le monde, rencontrer de nouvelles personnes, voir de nouvelles choses, je veux dire par là que voyager n’est pas quelque chose qui est accessible à tout le monde, alors je suis vraiment chanceux. J’espère pouvoir continuer à voyager et à découvrir encore de nouvelles choses. Tu as maintenant un nouveau programme ou tu testes différentes nouvelles choses et de nouveaux tricks ; d’où es venue cette idée ? Tu sembles prendre un plaisir fou avec ça, et on aime voir ça ! En passant y a-t-il eu un événement particulier avec ce programme que tu aimerais partager avec nous ?

Le nom du programme est «Devenir Extraordinaire» et il est sur Youtube, la plupart du temps ils me laissent le contrôle du programme, du coup ce que je fais est unique et vraiment agréable à faire. On est arrivés avec un tas de concepts tels que jouter des grands vélos et on a créé un vélo-board, tout le processus de création était cool, que ce soit les obstacles ou la création du vélo en lui-même. Ce vélo board était le genre de choses ou on ne savait pas si ça allait marcher ou non, on l’a mis à l’eau, et il ne flottait pas, alors on a dû l’entourer de gilets de sauvetage pour qu’il flotte ! On était sur les rebords de nos sièges pour pouvoir voir si ça marchait quand les caméras filmaient. Si tu devais changer quelque chose dans le BMX en tant que sport, qu’est-ce que ça serait ?

J’aime déjà le BMX tel qu’il est. Je pense qu’il a autant de personnalités que de styles. Je pense que s’il y a une chose que je voudrais changer, ce serait le fait de rendre les gens plus originaux et faire qu’ils pensent par eux-mêmes et suivent leur propre voie plutôt que d’apprendre le dernier truc du moment et faire partie des 15 premiers mecs qui arriveront à le réaliser. Chacun possède ses propres idées et on devrait les suivre, et le sport se porterait très bien ainsi, on pourrait voir tant de différentes facettes de ce sport, ça serait extraordinaire. Un message à faire passer ?

J’espère que cette année de 2013 sera mémorable pour moi avec la compétition X Games. Il y aura beaucoup de voyages, beaucoup de choses cool, et je suis impatient de commencer parce que c’est une grande avancée pour notre sport, et le fait que ça devient international est vraiment quelque chose de positif. Des remerciements ?

Merci à mes sponsors, merci à ma famille et à mes amis, et merci à tous ceux qui ont ridé avec moi et m’ont souri ou tapé dans la main ! Un message à ton cauchemar français ?

Oh tu seras mon cauchemar français, ça te dit ? Bien tu as réussi à me battre une ou deux fois alors je ne le prends pas à la légère … mais si tu seras mon cauchemar français alors je serais… ton rêve américain ?! Haha, oui voilà je serais ton rêve américain qu’en dis-tu ? je te tuerai gentiment…



38 - girlz - USA photos Nathan Silva

Lea Silva Dobrowski

Ou as-tu grandi et où habites-tu aujourd’hui ?

J’ai grandi à Lakewood, dans l’Ohio, dans la banlieue de Cleveland, et j’y habite toujours! Qu’est-ce qui a suscité ton intérêt pour le BMX et qu’est ce qui fait que tu adores toujours ça ?

Un jour j’ai assisté à JOMO, un contest de flat, et ça m’a donné envie d’apprendre. Cela semblait si incroyable et difficile à la fois, alors je devais essayer! Le BMX est une activité, une passion, c’est simplement quelque chose qui rend votre vie meilleure. Après mon opération à l’épaule je ne pouvais pas rider pendant un moment et la vie me semblait plus triste sans rider. Que penses-tu de la communauté des filles qui font du BMX ?

Partout dans le monde il y a beaucoup de filles qui font du BMX, mais j’ai rarement eu l’occasion de rider avec elles. La plupart d’entre elles font de la rampe, de la street ou encore du dirt, donc c’est différent du flat, même si ce n’est pas ce qui m’empêcherait de rider avec elles. Mais le plus souvent je ride avec des garçons, et je participe aux compétitions contre eux, et j’essaye de montrer que les filles sont fortes aussi, mais ce n’est pas si facile que ça. Bien entendu les filles vont plus avoir tendance à tomber et se cogner, mais on doit apprendre à faire avec. J’aurais apprécié qu’il y ait plus de rideuses dans mon coin. Comment peux-tu décrire ton style quand tu rides et quelles sont tes occupations au quotidien ?

HAHA. Et bien j’essaye de trouver mon style quand je ride et d’ajouter des éléments qui feraient que c’est plus difficile quand je ride, mais je ne peux pas dire que je suis toujours très bien apprêtée. Quand je ride je porte le plus souvent un jean et en t-shirt avec une paire de Nike, et si je ne ride pas et bien je porte des bottes. Je ne suis pas vraiment la mode mais je pense être assez tendance et je l’assume complétement. Que je suis en train de rider ou pas, mon style est toujours un peu bizarre et c’est ce qui nous distingue des autres. Par contre ce n’est pas seulement parce que je suis sponsorisée par une entreprise qui vend des ceintures que j’en porte tou-

jours une quand je ride. Un jour j’ai participé à un concours sans en porter et sans le savoir j’ai étonné tout le monde LOL… C’est moi tout crachée ! As-tu un tatouage préféré et que signifie-t-il pour toi ?

Je ne sais pas vraiment comment répondre à cette question. Celui qui est situé derrière est pour ma mère et ma grand-mère, Team McDuff est un ami de l’équipe de pratiquants de BMX, et ils m’ont demandé d’en faire partie, alors ce tatouage signifie beaucoup pour moi, et le site web de mon ami Effraim est sur l’intérieur de mon bras. Alors ces trois tatouages sont mes préférés. Qu’est-ce qui a fait que tu as décidé de faire partie de Armourdillo Belt Co ?

Kyle Cole fait partie de l’équipe, et un jour il m’a appelé pour me dire qu’il avait de bonnes nouvelles à m’annoncer. Il m’a dit qu’Armourdillo s’était intéressé à moi. J’étais ravie. Depuis j’étais sûre d’avoir des ceintures pour mes compétitions, et j’étais très contente de voir toutes ces nouvelles ceintures colorées et ces portefeuilles. J’ai toujours sur moi deux portefeuilles alors j’étais très contente. En plus Arnourdillo est une société qui est géniale. Ils sont toujours en contact avec les riders, leurs demandent toujours s’ils ont besoin de quelque chose, leur produits sont de très bonne qualité, je le sais depuis que je me suis cassée quelque chose, ils se sont montrés très compréhensifs pendant mon rétablissement. Je n’aurais pas pu espérer une meilleure équipe, et je n’aurai pas pu rêver d’être dans une équipe qui m’envoie de si bons produits ! Merci les gars ! Des dédicaces à passer ?

A ma mère, elle est vraiment géniale, à mon mari Nathan Silva qui m’a aidé à prendre toutes les photos et qui m’a appris plein de nouveaux trucs, sans parler du fait qu’il m’a aidé tout au long de ma vie, à Team McDuff, à mon petit pote rider et à tous mes autres potes de BMX qui ont été de vrais amis pour moi, à Kyle pour m’avoir aidé avec Armourdillo, à Crux Divison – sans eux j’aurais encore un vieux vélo méga lourd, et à Armourdillo pour m’avoir soutenu moi et mes ridings ! Je ne peux pas non plus oublier Alain Massabova, il m’a aidé avec cet interview.



40 - legend - usa par seb ronjon, Franck belliot, alain massabova & oldschoolbmx france - intro seb ronjon photos james casimus, mark gray, Tony Donaldson & windy osborn - thanks to Jeremy Moser

eddie fiola

1982 - photos james casimus


Dimanche 2 Décembre 1984, enfermé à double tour chez moi, j’allume religieusement la télé pour assister en direct sur TF1 à l’événement qui va bouleverser l’existence d’un paquet de kids français, le 1er «Bicross International de Paris-Bercy» ! Pas de web à l’époque, très peu de magnétoscopes, bref c’était le direct ou rien du tout, la première fois qu’on voyait du BMX à la télé, un truc de dingue, du «Bicross Magazine» en images qui bougent !... Une fois les races avec les pros ricains passées, le choc ultime : un super héros californien, tout de jaune vêtu, a littéralement retourné le POPB à grands coups d’aérials ! Son nom, Eddie Fiola, «The King of the Skateparks», le symbole de toute une génération ! Il est le premier freestyler US à avoir enflammé la France. Il incarne les années 80, les années folles du freestyle, avec les plus gros aérials du moment dans des parks en béton loin d’être à la pointe. Et en plus d’être à l’origine du mythique GT Pro Performer, il reste le rider qui a cumulé le plus grand nombre de couvertures de magazines à travers le monde ! Bref, une légende ! Il revient au devant de la scène avec sa propre marque de BMX comme un aboutissement d’une carrière qui n’est pas prêt de finir…

2013, the EF, photo Tony Donaldson


Que s’est-il passé pour toi depuis les années 80 ?

Et bien je me suis marié, j’ai eu une petite fille et j’ai travaillé comme cascadeur, et coordinateur de cascades pour le cinéma, la pub et la télé. Et plus récemment j’ai créé ma propre marque de bikes.

mois d’Août (NDLR: “Oldschool Reunion” à Cavaillon - 23 & 24 Août 2013). J’aurais aimé avoir plus de photos de cette époque et vraiment passer plus de temps pour comprendre votre incroyable culture. J’étais jeune et tout ce que je faisais c’était rider.

Es-tu nostalgique des années 80, l’âge d’or du BMX ?

Dans ta vie de BMXer, quelle est ta plus grande fierté ?

Si tu écris un livre sur l’histoire du BMX, il y a des chances que j’y sois mentionné, mais pour moi c’était juste un style de vie. Je n’aurais jamais pu prédire l’impact que ce sport aurait sur les riders 30 ans plus tard. Que penses-tu du BMX aujourd’hui ?

Je trouve que le BMX a perdu de son professionnalisme. A l’époque on était jugé sur nos performances et sur notre apparence. De nos jours personne ne s’intéresse à tes fringues ou à la couleur de tes chaussures, je trouve ça triste. Mais en même temps c’est marrant parce que maintenant il y a tellement de façons de rider. A notre époque, on était soit un Racer soit un Freestyler, et avec l’apparition du dirt et du street, ce sport est devenu attrayant pour un plus large public de riders. Quels sont tes meilleurs souvenirs à Bercy (1984, Paris, France) ?

Bercy ? Il y avait une foule énorme et c’était vraiment dingue. Le public français était extraordinaire et Bercy reste un des meilleurs événements sportifs auxquels j’ai participé. Je suis impatient de retourner en France au

Long Beach 1984 - photos james casimus

Bonne question… Je suis fier d’être resté focalisé sur le BMX et d’en avoir fait ma priorité afin de donner le meilleur de moi-même. Qu’aurait été ta vie si tu n’avais pas signé chez GT ?

C’est sûr qu’elle aurait été tout à fait différente. GT était comme mon âmesœur et notre collaboration était parfaite. Comment a été Gary Turner (NDLR: le boss de GT) à ton égard ? As-tu vraiment réalisé le design du GT Pro Performer ?

Gary est l’un de mes meilleurs amis, encore aujourd’hui. Notre collaboration était du genre : “Hey Gary, je veux pouvoir faire tourner mon guidon, peux-tu courber ce tube pour que le frein avant puisse passer ?” Et il le faisait de suite. Le design final de la plateforme du Pro Perf est le fruit d’une collaboration avec Bob Morales après une session de riding sur la piste de race de Gary ; on avait besoin d’un espace pour poser nos pieds sur le cadre, tout simplement...

Upland 1984 - photos james casimus


photo Windy osborn


A l’époque, comment t’es venu l’idée de faire du BMX dans un skatepark ?

Je ridais toujours dans des halfpipes et je me rappelle avoir vu des photos de Tinker Juarez dans un magazine en train de rider dans une piscine vide. Alors ma première expérience dans une piscine a eu lieu à Lakewood en Californie, devant tout un groupe de skaters. Comment vois-tu le retour du BMX oldschool ? La passion des quadras pour leur premier bike ?

Personne ne peut oublier la sensation d’être un enfant sur un bike. Quand on vieillit et qu’on voit nos enfants grandir, c’est important de toujours

Lakewood 1982 - photos james casimus

garder ça en mémoire. Quand je fais du vélo, j’oublie tous les problèmes de la vie. Je pense que c’est la même chose pour tous ceux qui rident. C’est incroyable comme ces souvenirs sont ancrés, et cette passion ne me surprend pas. Malgré ton impressionnante carrière, qu’est-ce que tu n’as pas eu le temps de faire ? Quel est ton rêve aujourd’hui ?

J’ai vraiment la chance de faire partie des gens qui n’ont pas de regret, et je vis mon rêve avec la création de mon premier vélo, l’EF/Proformer. Je n’ai aucun regret… Je profite pleinement de la vie.


Quel est le trick le plus difficile pour un “vieux” rider de 50 ans ?

Je n’en ai que 48, mais je dirais que l’important surtout, c’est de se relever après un trick raté. Tu es impliqué dans le monde du cinéma, quels sont tes meilleurs films ?

Il y en a tellement… Je pense que “Rad” doit être le meilleur, parce que j’ai joué mon propre rôle, en plus de doubler Cru Jones et Christian. Et pour les nombreux autres films dans lesquels j’ai joué, je n’ai fait que de la doublure sans jamais jouer moi-même.

ef proformer dropout

2012, eddie at home - photos mark gray


Revenons à ton nouveau bike, le EF/Proformer. Pourquoi jaune ?

Ma carrière était à son apogée lorsque j’étais vêtu de jaune de la tête aux pieds. C’est ce à quoi pensent les gens lorsqu’ils se rappellent de moi.

Pourquoi seulement une série limitée ?

Il me plaisait.

Ce vélo peut être configuré pour toute sorte de rider, oldschool ou newschool. J’ai toujours soutenu l’individualité, et cette série limitée vous permet de construire le bike qui vous plait. Le rider qui achète mon bike a assez de bon sens pour prendre ses propres décisions, je n’ai pas envie de lui dire ce qu’il doit faire.

Quelle est l’histoire de ta société “EF Bike” ? Pourquoi maintenant ?

Que pensent GT et Gary Turner au sujet d’EF BIKE ?

Pourquoi ce nom “Proformer” ?

C’est un rêve que j’ai toujours eu. J’ai trouvé quelqu’un pour m’aider à réaliser cela et je pense que nous sommes entrain de créer un créneau pour des BMX “multi-usage” made in US, comme on avait à l’époque. Tout est devenu tellement homogénéisé qu’il était temps de tout mixer. Aujourd’hui, on ne peut pas différencier une marque d’une autre à la télé. Je pense que c’est dommage, alors j’offre une alternative avec le EF/Proformer. Pourquoi est-ce que ça ressemble au GT Pro Performer ? Est-ce un Pro Performer parfait ?

Parce que j’ai créé les deux… et le design est très reconnaissable. C’est le meilleur vélo que j’ai jamais eu, parce que j’ai décidé chaque détail moimême au lieu d’avoir quelqu’un qui interprète à sa façon ce que je veux. Il y a toujours des critiques, et si j’avais splité le top tube, on m’aurait accusé de copier Haro, alors je me contente de ce que je connais et de ce qui fonctionne.

2013, the birth of EF bike co... - photos mark gray

Gary aime ça et il m’a toujours soutenu tout au long de la création. Quelque chose à ajouter avant de terminer, des remerciements ?

Je veux vous remercier de me faire participer à ce numéro. C’est vraiment un honneur pour moi et je prends ça très au sérieux. Je veux également remercier tous ceux qui ont lu cette interview. C’est grâce à vous tous que je reste motivé et que je continue à vivre mes rêves. J’ai parfois la sensation que je reçois plus de mes fans que ce que je peux leur donner... C’est une période très excitante de ma vie avec ce lancement d’EF, un autre rêve qui devient réalité. Hey la France ! En Août je débarque à Cavaillon, pour la “Oldschool Reunion”, et j’espère vous y retrouver tous. Ce voyage m’inspire, et j’ai vraiment envie de consacrer du temps à découvrir la beauté de ce pays et ses habitants.



48 - photo - USA

davis James


Diego Tejada

Demander à ce que vous écriviez une autobiographie pour un portefolio revient au même que de demander «pourquoi pensez-vous que vous méritez ce travail». C’est une tâche difficile. Après avoir déclaré ceci, je vais commencer ma présentation... Je m’appelle Davis Finn James, j’ai 27 ans, et je suis de Houston, au Texas. Je ride depuis 1997 et je fais des photos depuis près de 11 ans. J’ai commencé à faire des photos au lycée quand on a commencé à offrir des 35mm B/W dans les classes. Je me suis beaucoup amusé avec ça et j’ai pris beaucoup de photos mémorables. La plupart proviennent de mes trips en BMX. Par coïncidence, peu de temps après que j’ai terminé cette classe on m’a proposé un travail dans un laboratoire photo à CVS Pharmacy, non loin de la maison de mes parents. Depuis je n’ai jamais arrêté de faire des photos. Le meilleur conseil que je peux donner à un photographe c’est d’essayer de faire de son mieux avec ce qu’on a. Même si on possède un Polaroïd ou un DSLR, faites tout de même des photos. Finnfotography.com










58 - spot - costa rica par Luis Elías Benavides

Villarreal skatepark Avez-vous déjà imaginé un skatepark dans votre école en échange de bonnes notes ? Cela a déjà dû être le rêve de beaucoup de générations précédentes, et maintenant ce rêve est devenu réalité pour les générations d’aujourd’hui et pour celles à venir, du moins c’est le cas au Costa Rica.

Joe Varela

The Ministry of Education, Leonardo Garnier


Ce grand projet a été pensé d’une part car un groupe de skateurs du lycée de Villareal avait de très mauvais résultats et avait un mauvais comportement, et d’autre part car ce projet futuriste a plu à plusieurs institutions qui voulaient mettre de côté les vieilles méthodes pour remettre les étudiants dans le droit chemin et essayer à la place une toute nouvelle approche qui les encouragerait à s’améliorer de jour en jour. Grace aux institutions telles que le Ministère de l’Education, la communauté de Villareal, Fundacion Accion Joven (Fondation d’Action pour la Jeunesse), CEPIA Association, l’Ambassade d’Australie, DINADECo, CEMEX, amigos de la Euducacion, la Fondation de Floride, Nasional Skateboards et d’autres, le rêve de ces jeunes prend forme le 10 mars, lors d’une pompeuse cérémonie d’ouverture qui était présidée par le Ministre de l’Education en personne, Leonardo Garnier ainsi que de nombreux autres représentants de ces insitutions. Il est important de tenir compte de l’énorme travail du pré-

sident de la Fondation d’Action pour la Jeunesse José Aguilar Berrocal qui a participé et encouragé ce projet du début jusqu’à la fin pour améliorer la qualité de vie d’étudiants qui avaient «perdu espoir». Pendant la cérémonie, plusieurs activités culturelles musicales et artistiques se sont tenues, celles-ci ont été suivies de représentations en skate et en BMX par des riders de Villareal mais aussi d’autres coins du pays. Le lycée de Villareal a mis en place un concept qui sera bientôt imité par d’autres institutions éducatives. Sous le slogan « L’indifférence est une agression », la Fondation d’Action pour la Jeunesse appelle à l’intégration des étudiants ayant différents besoins et attentes. La partie la plus encourageante de cette activité a été surement le fait d’avoir entendu que ça ne serait pas le dernier des skateparks à être construit au sein d’une école publique. Alors, maintenant combien d’entre vous aimeraient retourner à l’école ?

Esteban Cubero


60 - what’s up - france par Moana - photos Antony «Carpediemcrea» Magne

Adrien Bordes Adrien était considéré comme un jeune espoir du BMX français après avoir fait une première année exemplaire en catégorie Junior ! Membre du pôle France d’Aix en Provence dès son ouverture en septembre 2005, Adrien aurait peut-être fait partie des meilleurs aujourd’hui. Malheureusement, une très mauvaise blessure l’aura contraint à stopper sa carrière et le prive de sa plus grande passion. Salut Adrien, cela fait de nombreuses années que nous ne t’avons pas vu sur une piste. Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, présente-toi et donne nous tes meilleurs résultats.

Hey ! Oui, c’est vrai, j’ai eu l’occasion de venir il y a deux ans sur la Coupe de France de Marseille, mais rien depuis. En ce qui concerne mon plus gros résultat aura été Champion de France cruiser en catégorie Nationale en 2004 (équivalent Elite 2 aujourd’hui). En 2004 toujours, je termine 5ème au classement général du Championnat d’Europe pour ma première année Junior. Blessé en 2005, je suis passé Elite en 2006. Malheureusement tu as mis un terme à ta carrière après t’être blessé en 2006, que s’est-il passé ?

Oui c’est exact, c’était sur la piste de Mours pendant une course régionale sur laquelle on s’était rendu avec le pôle avant la Coupe du Monde de Fréjus. J’ai été déséquilibré lors d’un saut. Je pose donc le pied à la réception du saut pour ne pas tomber, mais malheureusement ma cheville n’a pas tenu le coup. Résultats : fracture ouverte du tibia-péroné, luxation astragalienne, arrachement des ligaments internes et du cartilage... OUPS !

7 opérations plus tard, je peux marcher presque normalement, mais j’ai dû tirer un trait définitif sur le BMX et le sport en général. Cela m’a apporté une vision différente de la vie mais je garde toujours une certaine amertume de m’être blessé au moment où ma carrière aurait pu exploser. Alors, que deviens-tu ?

Suite à cet accident j’ai validé ma maîtrise STAPS puis je suis parti en école de commence (EUROMED MANAGEMENT) pour avoir un master en marketing et communication. Aujourd’hui j’occupe un poste en tant que Manager chez Abercrombie & Fitch sur les Champs Elysées. J’aime mon métier même s’il me demande beaucoup d’investissement et de temps, mais je dois avouer que l’univers du BMX me manque parfois. Pourquoi pas travailler dans le milieu plus tard ? Un message à passer ?

Je remercie mes parents de m’avoir forcé à poursuivre mes études étant plus jeune, cela m’a permis de pouvoir rebondir rapidement suite à cet accident. Mais également mon frère qui m’a particulièrement aidé ainsi que mes amis qui se reconnaitront... Le plus important pour moi et d’arriver à bien se connaître, se fixer des objectifs et avancer en fonction des événements qui peuvent arriver à tout moments. Je passe un dernier bonjour à ceux qui se souviennent de moi, s’il en reste, et bonne chance à tous les frenchies pour la suite des compétitions. Peut-être à bientôt sur le bord d’une piste...



62 - event - france par fred mairet - photos peka devĂŠ

TPG la muette

michel dos Santos en flair


2ème étape des trophées parisiens de la glisse et le mois d’avril justifie bien l’expression «ne te découvre pas d un fil» ! C’est ainsi que les riders arrivent au compte goutte ce jour là. La météo peu clémente n’a pas découragé les guerriers des Trophées venus en découdrent avec le bowl tant redouté de La Muette.

Raphaël Studer en manual sortie bus drive du curb !


Malgrès un peu de pluie éparse, nous avons pu voir s’envoler du Ghislain Fremont tel un condor ou encore du Antoine Mallier poser sa routine peu commune dans ce bowl pas commode ! Michel Dos Santos, chauffait le fan club des minettes du 16ème en flair et superman sur le Hip de la boule. Quant à Mr Magnan, le choix fut simple, il fallait casser la piscine à base de ligne et de tricks à l’image de son ice pick grind to fakie, complètement furieux. Tony Carneiro fit son spectacle avec une sorte de wall sortie whip imaginé de nulle part... Enfin les streeters ont su sortir les pegs et faire péter des bus driver to je ne sais plus quoi dire, tellement c’était recherché !! Thomas Charrier venu de sa province ne s’attendait pas à rouler sous la douche et pourtant cela lui a bien réussi ! Mister Charrier, passé du côté obscur de la force, enchaîna les foot jam to vador to suicide avec un whip ou un bus en entrée. Nous noterons les bonnes performances de Maxile Tetot , Jordan Thibaut, Raphaël Studer ou encore Mika Grossi ! L’équipe Time2Ride tient à remercier tous les riders présents ainsi que le public et tous nos partenaires pour leur soutien (Mairie de Paris, Zoo York, Monster, Pull In, Pago, La Crémerie, Clandé Distribution, Soul Bmx Mag et Art Bmx Mag). Merci à tous !!! On vous donne rendez vous le 25 mai pour la finale des TPG à l’EGP 18 ! Et ça risque de casser du béton !!

Jordan Thibaut en 180 bus sorti du trou d’obus



66 - event - europe par patoche - photos PACO images

MOD Eastern tour Seulement un mois après l’énorme succès des Masters of Dirt à Vienne, le show mondialement reconnu est de retour avec la tournée en europe de l’est incluant 3 destinations telles que Zagreb, Ljubljana et Belgrade !!!



Patrick guimez, Double flip, Lubljana


Une fois de plus la famille MOD a montré au public venu en masse ce qu’était le freestyle mais aussi la fête. Imaginez 30 personnes en tournée pendant 10 jours, prenants leur pied et partageants des moments unique et surtout prêts à démontrer que Masters of Dirt est tout simplement le meilleur show de la planète. FMX, quad, moto neige, pit bike, bmx et VTT mais aussi les Fuel girls, dj Mosaken et Torsten qui ont simplement enflammé la foule chaque soir. Comme tous les shows freestyle, nôtre sport est dangereux et pour cela nous souhaitons un bon rétablissement à Alaster Sayer qui a subit une lourde chute mais qui sera très rapidement de retour sur les rampes, tu déchires mec !!! Encore une fois, je tiens à remercier toute l’équipe organisatrice qui donnent tout sur cet événement et qui rendent chacun de nos déplacements magiques. Je n ai qu’une hâte, reprendre la route pour le prochain show !!!


josé devant sa vitrine au musée national du sport pour l’expo béton hurlant, 2012, photo olivier weidemann


71 - oldschool - france PAR FRANCK BELLIOT & SEB RONJON - PHOTOS OLIVIER WEIDEMANN & COLLECTION JOSE DELGADO

josé delgado En 1984, José gagne le «Super Freestyle du Circuit Carole», le premier contest de free en France, et est embauché direct par MBK comme pilote officiel. Il devient alors le premier freestyler pro français, rapidement rejoint par son frère Michel et par Adolphe Joly. Les mythiques «Mad Dogs» étaient nés ! Voyages et démos aux quatre coins du globe sont leur quotidien, les Mad Dogs dominent la discipline et aident MBK à concevoir des bikes de free. Les démos du Supertour, les shows à Bercy, les parutions presse, les passages télé feront d’eux les stars françaises incontes-

tées de la discipline. Puis José devient Champion du Monde de flat à St Ouen en 1989, avant de mettre un terme à sa carrière… Mais après une parenthèse de quelques années du côté du supercross et du snowscoot, José revient vite à ses premiers amours, le bmx et le free ! En 2013, à 48 ans, il survole toujours les skateparks et autres champs de bosses avec bonne humeur, a toujours un pur niveau, et n’est pas près de s’arrêter… Un des rares freestylers à avoir traversé toutes les vagues du bmx ! Respect Monsieur Delgado !


Salut José, merci de nous accorder un peu de ton temps. Peux-tu nous dire quand et dans quelles circonstances tu as commencé le bicross ?

Au début des années 80, je faisais du skate au Jardin d’Acclimatation à Neuilly, et un jour, dans un magazine de skate US j’ai vu une photo d’un BMX dans un skatepark, ça a été le déclic… Avec Sbibi (NDLR : Michel Delgado, son frère), on s’est acheté notre premier BMX : un Raleigh Burner. On a commencé à rouler en ville et au skatepark de La Villette, déjà abandonné puisqu’on était à la fin de la première vague du skate en France. On faisait aussi nos premières figures de flat quand on ne pouvait pas aller au park. A ce moment-là, je roulais avec mon frère et Franck Pétoud, mais on n’a jamais fait partie d’un club. Les clubs étaient destinés à la race, le freestyle débutait à peine. Tu es rapidement entré chez MBK pour représenter l’image freestyle ?

Mon premier sponsor a été MBK, Motobécane à l’époque, contrat que j’ai eu suite à ma victoire au «Super Freestyle du Circuit Carole». J’ai roulé pour eux environ 3 ans, à faire des démos, des compétitions et développer des produits. J’ai eu 2 générations de protos mais avant de les développer et qu’ils nous conviennent, on a roulé avec des cadres US restickés MBK… Quelle fut la genèse des Mad Dogs ? Comment avez-vous rencontré Adolphe Joly ?

Au début je suis rentré seul chez MBK, j’ai fait quelques démos, et par la suite mon frère m’a rejoint et ensuite on a rencontré Adolphe qui faisait du motocross sur un terrain pas loin de chez nous. On y allait quelquefois car il y avait un endroit où on pouvait sauter en vélo. Adolphe est venu nous voir et s’est aperçu que Sbibi sautait aussi haut que les gars en moto, avec atterrissage a plat ! Adolphe a alors lâché le motocross, qui lui coûtait trop cher, il a commencé a faire du flat avec moi car il avait peur de sauter avec un vélo ! Il a commencé a être de plus en plus fort et a également été embauché par MBK...

Et pour le nom, avant de faire du bmx, je faisais du skate depuis un moment avec un team parisien que j’admirais : les «Mad Rats», et au début du bmx, je kiffais bien les «Curb Dogs» de San Francisco menés par Dave Vanderspeck. Donc Mad Rats + Curb Dogs = Mad Dogs, mes racines skate plus bmx, les Mad Dogs étaient nés ! Tu connais la suite, des teams de bestioles sont apparus un peu partout, Spin Rats, Crazy Ducks, etc… Haha toute une ménagerie... Tu as eu d’autres sponsors dans ta carrière ?

MBK était le premier, j’ai eu en parallèle des co-sponsors comme Reebok, Converse, Fly… Et après MBK, j’ai roulé pour Haro via l’importateur français V2000, puis plus de sponsor vélo mais quelques sponsors de fringues. A l’époque, avais-tu des contacts avec les racers du team MBK ?

Oui, on se connaissait tous. D’ailleurs nous sommes rapidement partis en tournée race et freestyle avec tout le team MBK à La Martinique. Etant le seul freestyler du team, Jean-Luc Ferré et Edouard Cordier assuraient les démos avec moi. On est aussi allé aux Etats-Unis et au Canada ensemble, avec Claude Vuillemot, Jean-Luc Ferré et quelques autres en 1985 lors des Championnats du Monde de race à Whistler, à côté de Vancouver. On se croisait aussi pour des séances photos pour MBK. Justement, parlons des USA… Dans les années 80, les kids français vivaient le bmx américain via les magazines, c’était le rêve américain, inaccessible pour la plupart ! Tu as eu la chance d’aller plusieurs fois là-bas avec les Mad Dogs, raconte-nous un peu comment tu as vécu cette expérience… Faisnous rêver 28 ans après…

On y est donc allé la première fois avec mon frère en 1985, un mois en Californie payé par MBK, pour nous entrainer et progresser. On a pris l’avion avec le team MBK de race qui partait à Whistler au Canada, on les a laissé à Vancouver, et on a pris un car jusqu’à Los Angeles. 33 heures de car avant de débarquer en Californie,



un peu perdus, sans permis de conduire et sans parler anglais… Jean-Luc Ferré devait venir nous récupérer à la gare de Downtown mais il s’est malheureusement trompé d’un jour !! On a donc dû se débrouiller tout seul, en prenant le premier taxi à destination de Huntington Beach, le seul endroit de Los Angeles que je connaissais grâce aux magazines. C’était pour nous la Mecque du BMX, c’était là-bas qu’il fallait aller ! On a alors trouvé un Motel sur place, on y est resté une semaine, coupé de tout le reste, sans aucun contact, et avec finalement pas beaucoup de BMX ! La galère… Nos vélos n’étaient pas complets, on voulait acheter des pièces américaines pour les remonter. On pensait qu’il y avait des magasins de BMX à tous les coins de rue, ce qui n’était pas du tout le cas en fait… Résultat, on a marché des heures, 15 bornes à pieds pour aller chez Bicycle Source se ravitailler en matos ! Heureusement, Martin Aparijo était là-bas et il nous a ramené au Motel en bagnole. Bref, on a pas mal galéré… Au bout d’une semaine, j’ai fini par réussir à joindre Claude Vuillemot qui était revenu de Whistler et qui était chez Dave Cullinan, un top racer de l’époque, avec Armand Bonis et Xavier Redois… Et là ça a commencé à être cool ! On a un peu roulé avec eux, on faisait du free dans la rue, et surtout du tourisme… On y est retourné l’année suivante, avec Michel et Adolphe, et cette fois on a beaucoup plus roulé. On est allé chez Haro, dans le bureau de Bob, chez Wizard Publications (BMX Action, Freestylin’), rider avec RL Osborn sur sa fameuse rampe! On s’est pris une sacrée claque, comme n’importe quel français qui débarque ! Puis on est allé chez Mike Buff, rider sa rampe mythique dans son jardin ! C’était dingue ! Mon frère a roulé sur des spots de fou et des rampes qui n’existaient pas en France! Et même moi qui ne faisait pas beaucoup de rampe à l’époque, j’avais envie et je ridais dessus comme je pouvais ! C’était un kiff ! On est aussi allé chez Marc McGlynn, un rider Haro de San Diego qui nous laissait sa maison et son halfpipe pendant qu’il allait surfer… Et on s’est retrouvé à rouler à Pipeline avec Franck Pétoud des Spin Rats, qui habitait à Upland, et avec Fiola qui débarquait au skatepark avec son pickup et son GT debout à l’arrière. C’était la star de Pipeline ! On le regardait avec des grands yeux, comme des mômes ! On n’osait parler à personne, on était en admiration devant les ricains… On roulait, on regardait beaucoup et on apprenait ! Tout ça était vraiment cool ! C’était l’eldorado du BMX… On a vraiment kiffé ! On a aussi fait du flat à Huntington Beach avec des mecs qu’on ne connaissait pas, mais cette fois, on a vraiment roulé et on a progressé ! On découvrait des tricks qu’on ne connaissait pas… C’était motivant ! Et après tout ça, de retour en France, notre progression a été flagrante ! Quelles sont les meilleurs souvenirs de ta carrière professionnelle ?

Les voyages... les rencontres… Dès que j’ai été sponso par MBK, il a fallu que je parte en tournée pour la promo du film «Le Gang des BMX», je faisais une démo chaque soir dans une ville différente, avant la projection… Autant te dire que j’ai vu ce film au moins 15 fois ! La tournée à La Martinique avec tout le team MBK reste aussi un super souvenir… Les voyages aux USA, les virées en Porsche avec Claude Vuillemot en Californie, les sessions chez Mike Buff, chez BMX Action, à Pipeline… Bien sûr Bercy ! L’incroyable sensation d’entrer seul au milieu du Palais Omnisport tout éteint, éclairé par une poursuite au milieu de 15 000 personnes en délire… Les tournées pour le Supertour en France avec les racers et les freestylers US et Anglais, la tournée pour Yop à La Réunion avec 3000 personnes qui nous attendaient pour la première démo dès la sortie de l’avion ! Les démos en Turquie…

Et toutes les sessions avec tous les gens que j’ai pu rencontrer grâce au BMX. Quand as-tu stoppé la compétition ? Qu’est-ce qui t’a poussé à arrêter ?

Je crois qu’une de mes dernières compétitions de Flat était les Championnats du Monde à St-Ouen, j’ai dû faire encore un ou deux contests après ça… Puis j’ai simplement arrêté de faire du flat pour faire du street et de la mini-rampe. Tu as fait rêver des milliers de kids par le passé et tu t’es retrouvé malgré toi exposé au cœur de l’expo «Béton Hurlant», dans un Musée National, entre Bob Haro et Mat Hoffman. Qu’est ce que ça fait comme sensation ?

J’étais un peu gêné… On peut se dire «Tiens, y a Bob Haro… Tiens, y a Mat Hoffman… Et là au milieu, euuh, c’est qui ?». Je me retrouvais quand même au milieu de deux énormes icônes du BMX !... Mais je suis super flatté, super honoré, surtout du taf de tout ceux qui ont participé à ça… Merci à Seb Ronjon qui a créé l’expo, et merci à Stéphane Vervins qui a restauré et remonté à l’identique mon proto de l’époque MBK ! C’est un truc de fou ! Mais je réalise même pas en fait… Le vélo a été remonté et tac, il est allé directement dans la vitrine du Musée ! Je ne l’ai même pas touché ! Mais c’est super mortel… J’ai surtout été super content de pouvoir montrer ça à mes enfants. Ca m’a vraiment touché quand mon fils Diego m’a fièrement dit «oooh papa, t’es au Musée !» Je sais que tu roules toujours, tu peux nous en dire un peu plus sur le matos et les spots que tu rides maintenant ?

Je roule avec un Sunday relooké «Redline PL20» (1983) pour la nostalgie… Et je ride à peu près tous les week-ends, plutôt en park, surtout à Abbeville (un des meilleurs parks français), un peu de piste avec mon fils, du trail aussi quand j’en ai l’occasion, , et bien sûr toujours avec l’inénarrable Bones (NDLR : Stéphane Vervins), mon boulet d’amour, et d’autres potes plus ou moins oldschool… En tout cas on se marre bien et c’est bien cool. J’espère pouvoir encore rouler le plus longtemps possible, j’ai tout le temps envie de rider, encore plus qu’à l’époque où j’étais payé pour faire ça ! Et j’ai super envie de tout le temps découvrir de nouveaux spots, avant de devoir inévitablement arrêter un jour… J’ai envie de rouler, rouler, rouler… J’ai peur du moment où il va falloir arrêter, ça fait tellement partie de ma vie… Ton frère Michel et Adolphe roulent-ils toujours ? Vous arrive-t-il de rouler de temps en temps ensemble ?

Les Mad Dogs roulent toujours ! Mais plus très souvent ensemble malheureusement. Adolphe fait de la race, il roule encore très fort. Mon frère fait du park et du street, de temps en temps avec moi. Et bien merci José pour cette interview, bravo pour ton riding toujours bien fat. On finit par les traditionnels remerciements…

Merci à Stéphane Vervins aka Bones, mon riding mate, tous mes potes oldschool et newschool, tous ceux qui m’ont soutenu pendant toutes ces années et tous ceux qui œuvrent pour le BMX en France, John Petit, Olivier Morineau, Yann Colignon, Seb Ronjon, Alain Massabova, Franck Belliot, Eric Rothenbusch, et tous ceux que j’oublie… c’est normal je suis vieux, je n’ai plus toute ma tête ! Merci à ART, vive le BMX libre, et mort aux poseurs !



76 - face - France par patoche - photos cedric derodot

Kamal Faraj Présentation

FARAJ Kamal, 21 ans, 9 ans de bmx, de Montpellier, sponso BMX Avenue, Profile Racing (ABP Import), Eastern Bikes (Race co). Peux tu nous faire un come back sur tes débuts et ce qui t a poussé à te mettre au bmx et plus particulièrement le freestyle ?

J’ai découvert le BMX un peu par hasard il y a 9 ans en tombant sur le BMX up numéro 25 à la presse. Je l’ai acheté direct et quelques mois plus tard ma mère m’offrait mon premier BMX, un Decathlon avec 4 pegs 2 freins et même un garde bout ! Bref j’étais le plus heureux des gamins dès que je montais dessus, peu importe que je fasse du park, de la race ou que j’aille chercher le pain avec, ça me permettait de me sentir bien et d’évacuer tout ce que j’avais dans la tête ou sur le cœur. Maintenant je ride toujours en park car c’est là que je me fais vraiment plaisir et que je me sens bien. Le reste m’ennuie ou me fait peur mais ça n’a aucune importance pour moi, je ne suis pas un rider très polyvalent et je n’ai pas envie de me forcer à changer de riding, je veux juste prendre du plaisir sur mon vélo.

Je pense sans me tromper que tu as fait parler la poudre à travers de nombreuses édit vidéo , comment t’es venue l idée et qui t aide pour faire cela ?

L’idée de filmer est venue naturellement : tout comme on aime prendre des photos pour immortaliser des moments de sa vie, j’aime filmer avec mes potes ou ma copine pour immortaliser des sessions. Il y a quelques années j’ai commencé à partager ces vidéos sur le web et à ma grande surprise les gens appréciaient, du coup on a continué comme ça et aujourd’hui on a pas mal de vidéos en ligne. Désormais je sors des edits uniquement pour les sponsors car j’ai moins de temps, et c’est Cédric Rodot qui s’en occupe. La plupart de ces vidéos sont tournées à montpellier et plus particulèrement à gramont, est ce ton spot fétiche ou ride tu dans un maximum de spots?

Je n’ai pas beaucoup de temps pour rouler mais je ne bosse pas très loin de Grammont, du coup dès que je peux je vais là bas. Ce n’est pas forcément super de rouler toujours ce même spot, qui n’évolue pas beaucoup avec le temps en plus, mais c’est mieux que rien.



Sans te connaître très bien, tu m as donné l impression d une personne très réservée, est ce vrai ? est ce que le bmx est ton moyen d expression et l outil te permettant de te lâcher ?

Effectivement je suis une personne très réservée, à vrai dire j’ai buté sur cette question et j’ai rempli toute l’interview avant d’y revenir. Je n’aime pas m’ouvrir aux autres il faut prendre du temps avant de me connaître. Disons que quand je suis avec un inconnu je suis complètement fermé, quand je suis avec un proche je suis complètement ouvert, et quand je suis sur mon BMX je suis entre les deux.

A 22 ans quelles sont tes occupations en dehors du bmx ? tu rides uniquement ou alors tu étudies ?

J’ai terminé mes études l’été dernier, j’ai un diplôme d’ingénieur en micro électronique et informatique et je bosse chez AwoX. J’adore ce que je fais c’est vraiment un boulot qui me plaît même si j’aimerais avoir plus de temps pour rouler. En ce moment je développe un nouveau produit, le StriimSTICK, qui permet d’avoir Android sur sa télévision, de naviguer sur le web et de partager du contenu multimédia.

Quels riders influencent ton riding en particulier ? as tu des prochains bangers en préparation ou tu laisses venir les choses avec ta progression?

Aucun rider en particulier, je pense que tout ce que je vois autour de moi m’influence d’une certaine façon, surtout les gens avec qui je roule. Les choses viennent naturellement quand je roule, pour l’instant je me remets de mon opération du genou et ensuite les bangers reviendront ;)

Pourrais tu donner ton avis sur la scène européenne actuelle ? y verrais tu des changements , des améliorations que ce soit en terme de structure , de mentalité ?

Je ne connais pas trop la scène européenne, mais je trouve qu’en France on passe beaucoup de temps à se plaindre ou à se tailler plutôt qu’à rouler. C’est peut être partout pareil je ne sais pas et honnêtement je m’en fiche je ne pense pas que les mentalités puissent changer. En terme de structure je trouve que ça avance lentement et c’est dommage car la scène évolue vite les gamins progressent de plus en plus vite mais les infrastructures ne suivent pas.

Quel type de rider es tu ? plutôt contest , jam ou simplement riding pour toi et dans ton coin ? Comme je l’ai dit précédemment j’aime me faire plaisir, et pour moi ça passe principalement par une bonne session avec mes potes. Rider tout seul c’est assez déprimant j’ai besoin de rigoler et de me motiver avec eux. Rien de tel qu’une bonne session ensoleillée avec des grillades, des potes et suivie d’une bonne grosse soirée !

Dans 10 ans ça sera quoi ? toujours du bike ou tout à fait autre chose ?

As tu déjà fait l expérience de contests à l étranger , si oui quelles ont été tes impressions et voudrais tu en faire plus ?

Un grand merci à ma chérie qui me soutient et me supporte au quotidien, et pour ne citer personne merci à tous mes potes, mes proches, ma famille, mes sponsors, tous ceux qui ont été là dans ma vie quand j’en ai eu besoin, et merci à toi pour l’interview !

Jamais donc je n’en ai aucune idée.

Je croise les doigts pour être toujours en état de rouler et en bonne santé ! un message à faire passer ?

Un skatepark ce n’est pas une garderie ! des remerciements ?



80 - photo - Colombia par Luis Elías Benavides

Juan Páez





J’ai été présenté à Juan grâce à un ami qui pratiquait le flat en Colombie. J’ai entendu dire qu’il était un brave garçon qui était vraiment impliqué dans le monde du BMX non seulement parce qu’il en fait, mais aussi parce qu’il prend de magnifique photos et qu’il aime ce qu’il fait. Sans hésiter un seul instant nous avons commencé à échanger nos idées, et le résultat est cet portfolio. J’espère que ça vous plaira. Juan, présente toi et ton eouvre ?

Je m’appelle Juan Pàez. J’habite à Bogota, et j’ai 30 ans. J’ai commencé à faire du BMX quand j’ai eu 18 ans. J’aime en faire dans les parcs et dans la rue. J’ai commencé à faire de la photo en 2010. A la base je m’étais inspiré de BMX Magazine et de BMX Plus ! Je me suis demandé comment on pouvait prendre de si belles photos et ce qu’il fallait faire pour les réussir. A l’époque, j’avais l’habitude de sortir faire du BMX avec mes amis dans différents endroits de Bogota, et je photographiais tout bon trick ou toute situation intéressante. Mais je n’étais pas satisfait, alors j’ai décidé d’acheter mon premier Nikon et j’ai commencé à étudier la photographie à la maison. Je consacrais la plupart de mon temps à faire des portraits, à mettre la ville en avant, des endroits magiques qui changeaient complétement

d’aspect quand on voyait un rider faire quelque chose de tout nouveau. Voilà pour ce qui est de ma relation avec le BMX et la photographie… Vu la passion que j’ai pour le BMX, j’ai décidé de l’illustrer par des photos. Quand on grandit on ne peut plus se contenter de rider. On doit travailler, étudier et s’occuper de sa famille. Alors, maintenant de je passe plus de temps à prendre des photos qu’à rider. Le niveau est très élevé et je pense que c’est important d’enregistrer ce qui forme l’histoire du BMX quand on sort rider dans la rue. Mon but est de raconter une histoire à travers chaque photo que je prends, l’essentiel quand on fait du BMX est de s’amuser avec ses amis, passer du bon temps, peu importe si on se fait mal, peu importe le temps, et peu importe si on a passé une mauvaise journée. à travers mes photos je veux décrire la ville et toutes ses différentes ambiances, transformées dans certains cas. Notre environnement change continuellement, que ce soit les couleurs, les contrastes ou encore de nouvelles formes. La vision du monde que nous avons en tant que riders est différente de celle de la plupart des gens. Si vous voulez en voir plus sur mon travail, allez sur Flickr: www.flickr.com/photos/juandavidpaezbmx







90 - girlz - australia par Luis Elías Benavides - Photos Chris Mannion & Selector Marx

Jacqueline Nix Jacqueline, une BMX rideuse prometteuse est originaire d’Australie, elle est également chanteuse et elle est belle ! Dois-je ajouter autre chose ? Ah oui, ne vous emportez pas trop les gars : elle a un copain et elle est sur le point de se marier. Félicitations de la part de l’équipe ART ! Jacqueline, on vous souhaite plein de bonheur ! Bonjour Jacqueline, peux-tu nous parler un peu de toi ?

Je m’appelle Jacqueline Nix, je suis chanteuse et compositrice et je pratique le flat en BMX pour m’amuser :) Je viens de Queensland, en Australie. Depuis combien de temps pratiques-tu cette discipline, et pourquoi ?

Je suis passionnée de BMX depuis mon plus jeune âge, autant dire que j’ai toujours été une passionnée ; mon premier vélo était un Wethepeople, et j’ai commencé à en faire quand j’avais 17 ans. J’en faisais dans les parcs. J’en ai fait pas mal puis j’ai arrêté pendant 5 ans environ, pour recommencer à nouveau, ensuite j’ai eu un accident qui m’a fait réfléchir et revoir ma conception de ce sport à cause des graves blessures qui m’ont empêché de chanter. J’ai recommencé à pratiquer le flat en juin 2012 et je n’ai réellement recommencé à rider que 6 ou 8 mois plus tard. Qui est ton rider préféré ? Mon rider de flat préféré est Denis McCoy, et en dehors des pratiquants de flat mon rider préféré est Ruben Alcantara, c’est un très bon gars. En plus de rider, tu es chanteuse et compositrice. Comment as-tu fait connaissance avec le monde de la musique ? Quels sont tes projets pour l’avenir ?

J’ai été impliquée dans le monde de la musique, de la chanson et de la composition depuis que j’ai 6 ans à peu près, depuis c’est devenu toute ma vie. J’ai étudié la musique à l’école et j’ai ensuite travaillée sur plusieurs projets pour moi-même et également pour d’autres artistes reconnus à travers le monde. J’ai un album qui va sortir plus tard dans l’année avec beaucoup de choses telles que musiques, vidéos etc.

Est-ce que c’est difficile d’être une fille qui fait du BMX ? As-tu déjà eu des commentaires de la part de crétins qui te disaient que tu ne peux pas rider parce que tu es une fille ?

C’est très difficile si vous prêtez attention à ce genre de commentaires et surtout si vous écoutez des idiots. Je ne me livre pas beaucoup. Ça ne se voit peut être pas au premier abord, mais je suis très réservée. En Australie je n’ai que deux ou trois amis, parce que j’ai choisi de ne pas trop me mélanger aux autres ici, même si j’ai une énorme famille de pratiquants de BMX composée de personnes exceptionnelles, je viens tout juste de rencontrer nombre d’entre eux. J’ai appris que dans la vie, moins tu connaitras de personnes, moins tu auras de problèmes. La plupart de mes amis habitent dans d’autres pays. Il y a toujours des gars dans la rue qui crient des idioties quand je ride. C’est toujours les mêmes stéréotypes, «fais nous un salto arrière», «je parie que tu ne peux même pas…», « fais nous un super trick». C’est agaçant parce que je sais qu’ils ne seraient même pas capables de faire un simple fork glide. C’est bien plus difficile que ça n’en a l’air, même d’excellents riders n’arrivent parfois pas à effectuer un balancing trick. Mais dans l’ensemble je pense que ça va. Ceux qui ont besoin de critiquer ont un problème avec euxmêmes. C’est aussi simple que ça. Tu as récemment été en contact avec Primo. Comment c’est arrivé ?

Et bien ils m’ont trouvé sur Instagram et ont observé mes progrès pendant un bon moment. Lorsqu’ils m’ont proposé de me rencontrer et de m’aider j’ai refusé parce que je ne pensais pas mériter autant d’aide, en n’étant qu’une simple débutante. Je connais des centaines de personnes qui auraient accepté de suite, sans même réfléchir, mais je voulais d’abord m’améliorer. Après un bon bout de temps j’ai parlé avec John Richards de Primo/Tip distro et en gros ils m’ont tous aidé ce qui était très sympa de leur part. J’utilisais un vieux vélo que j’avais

emprunté qui n’était pas adapté pour faire du flat. Le fait d’avoir quelque chose de plus petit et plus léger, d’avoir une nouvelle monture etc. a vraiment changé ma façon de rider. Je sais que cela aide d’être une fille, mais j’ai toujours (même aujourd’hui) posté des photos et vidéos sur le net, cherché à me documenter, en essayant toujours d’intéresser les gens au flat et de les aider, pour que ce sport devienne plus connu. As-tu déjà participé à des compétitions ?

Non, et je ne suis pas sure que j’y participerai un jour. Aimes-tu voyager ? Si oui, ou aimerais-tu aller ?

J’adore voyager. J’ai déjà visité 24 pays et je suis sur le point de partir à la découverte de toute l’Europe très bientôt. J’ai passé beaucoup de temps en Espagne, qui est comme ma propre maison. Les endroits où je ne suis jamais allée et que j’aimerais visiter à tout prix sont le Brésil, le Chili, le Pérou, le Costa Rica et Mexico. Tu préfères rider avec des filles ou des garçons ?

Je n’ai jamais ridé avec une fille. Il n’y a pas de filles qui pratiquent ça dans le coin, mais j’espère qu’il y en aura bientôt. J’aime rider avec les garçons, c’est toujours amusant. Mon partenaire ride toujours dans la rue alors on a souvent des sessions de flat tous les deux. Il fait du 5’s , et plusieurs autres choses qu’il peut effectuer au sol. On ne m’embête jamais quand il est dans les parages haha et ça c’est bien. Des dédicaces à passer ?

Oui, une dédicace à Action Wheels BMX à Madrid, à tous les riders de Madrid qui m’ont tant aidé, à Melbourne Flatlanders qui m’ont également aidé, à Primo et John Richard, à Chris Mannion qui a pris toutes les photos sur la golden coast, et à tous les autres qui ont ridé avec moi et qui m’ont aidé !



92 - spot - USA par Blaine Mazzetti

san diego trails



Etre trailer est plus un mode de vie qu’une pratique, n’importe qui ne peut pas pratiquer le trail. Le plus important est de passer le plus de temps avec une pelle avant de pouvoir devenir un membre de la communauté. La plupart des riders sont des constructeurs de pistes, et ils ne rident que lorsque l’opportunité se présente. On passe le plus clair de notre temps à creuser, taper et envoyer balader, notre vie tourne autour de la saleté. Les riders pratiquant le trail sont souvent considérés comme grossiers et sont rejetés, cependant c’est notre façon de défendre ce pourquoi on a travaillé si dur. Quand on fait partie d’une communauté de trailers, ça se transforme en une relation très forte et l’équipe devient une famille. Ce sont des gens avec qui vous passez le plus clair de votre temps et qui sont de loin bien plus que de meilleurs amis. Notre équipe de San Diego est constituée de quatre garçons, qui sont les plus engagés et les plus appliqués des trailers de notre région. L’équipe est constituée de Shawn Shimkets, Adam Watkins, Braden Banfer et de moi-même.



96 - attitude - france par chris dietschy

odd time tattoo Petite présentation.

Raph “WeasL“, 29 ans, savoyard d’origine, émigré dans le Sud depuis bientôt 10 ans! J’ai étudié l’art à Grenoble 5 ans , d’abord en Arts Appliqués (BAC STI) puis aux Beaux Arts. J’ai par la suite investi dans mes premières machines à tattoo commençant à piquer (ink) mes amis à l’appart afin de me faire un peu la main sur de toutes petites pièces. Cette expérience un peu hasardeuse m’a tout de même permis de mesurer l’ampleur du travail à fournir afin de maitriser la technique, ne serait-ce que pour tatouer des lignes propres, ou des aplats homogène... J’ai fini par débuter un apprentissage à BSA, Aix en Provence, auprès de «Lionel Mr Biz» à qui je dois énormément, tant sur le dessin, la technique, que sur la compréhension globale du monde du tatouage artistique. Après 5 années de travail acharné, j’ouvre ma propre boutique toujours sur Aix en pce, hors du centre ville. Odd Time Tattoo, temps étrange, des tatouages dans un monde de fous! Ouvert il y a tout juste 6 mois avec ma femme Gwen.

Parles nous de ton style, il est venu avec le temps ou tu l’as depuis toujours?

Ce qui t’as poussé a devenir ce que tu es?

Le tattoo est un art tellement ouvert en perpétuelle progression, je me bat tous les jours pour que ça reste une pratique créative, personnelle et non juste commerciale, alors à tous les tatoueurs, sortez -vous les doigts du ***! A bon entendeur.

J’ai toujours dessiné, et c’est finalement naturellement que je suis arrivé au tatouage, je suis un gros amateur de métal, de NY hardcore depuis tout petit (merci la grande soeur!), ça a beaucoup jouer sur mon attirance pour l’encre, ajouté à ça ma passion pour le dessin, la peinture, le graff..

Je kiff particulièrement le Old school et néo-traditionnel et me dirige dans cette direction, j’aimerai par la suite me consacrer uniquement à ce style, mais ce n’est pas toujours évident vu la diversité des demandes en street Shop. Ce qui pour toi est un bon tatoueur (dans la démarche, dans la technique, dans l’artistique) ?

Ce qui fait un bon tatoueur, avant tout, beaucoup, beaucoup de motivation, un apprentissage sérieux dans de bonnes conditions, et surtout des heures à dessiner, ne pas avoir peur de consacrer ces soirées à gratter du papier, ça peut paraître bête mais avec toutes ces boutiques qui ouvrent, je vois tellement toujours les même motifs sortis de Google image. En quelques mots, l’art du tattoo signifie quoi pour toi ?



98 - shop - france par chris dietschy

RIDERS DISTRIB Présentes nous ton shop ?

Shop RIDERS DISTRIB, ouvert depuis 11 ans, nouvelle adresse sur Marseille 6ème, 75 rue de Lodi, pour + d’info tape notre nom sur Google... Tu es incontournable sur Marseille, comment en es tu arrivé la?

On est peu de vieux cascadeurs à encore officier passé les 40 ans, du coup j’ai dépanné tellement de rider en galère à le veille d’un event qu’il m’aime souvent bien, ils se reconnaîtront :) Je suis surtout amoureux de tout ce qui se ride et ai vécu l’évolution de nos différentes disciplines présentes dans le shop. Les premiers mecs à creuser des spots de fmx (on ne faisait que des table one hand à l’époque!!), précurseurs en snowscoot, et fan de tout ce qui saute avec un guidon, je suis dans le circuit depuis l’âge de 19 ans, 22 ans de vente de casques, gants et guidons, c’est naturelle que la jeunesse m’écoute :)) Tu es en partenariat avec des clubs de race? des structures de freestyle? Raconte nous les services que tu proposes...

On essaye de développer le park avec le Steve Magro, Micka et Justin sur Marseille, en race en remonte un team avec Romain Sarraco du club de Trets (bon rétablissement Nolan), on booste le pump track à Peynier avec toute la clique local (félicitation papa Pooky), on s’active aussi à la montagne en DH avec la station Super Dévoluy et en snowscoot avec l’équipe de Praloup. On dépanne tout ce que les cascadeurs cassent donc on essaye surtout de tout valider avant de conseiller des produits, nos riders sont de vrais cobayes...

Tu participes et tu aides des événements, peux tu nous en parler ?

On bosse dans tous les sens en faîte et cela ne s’est jamais fait tout seul, on a fait pas mal avec Spine et toute une équipe pendant quelques années en bmx (Massilia freestyle cup, la Biche ou en démo) et en slopestyle (Paradise team Slopestyle), on a pas mal tailler avec des teams comme les Hips en free ride ou en dirt à Magicland sur Aix. Pour les dernières actualités, on aide l’équipe du palais de la glisse et de l’appel de la Biche (Vivien) dont je suis proche, partenaire de la Vans Kill the Line dont je kiffe la tribu qui traîne ses croûtes depuis longtemps les Patoch, Dropsy, Guilbert, Pooky, Max et autres....mais on organise également des week-end DH, des journées race et pump track ou encore en snowscoot plus dans l’esprit d’initier des gens aux plaisirs du riding quelqu’il soit. Qui sont les riders qui representent le shop?

La liste est longue mais le lien commun entre nous est sain car on n’attend rien les uns des autres et tout se fait naturellement, on aime nos sports et l’esprit complètement con qui va avec!! Il y en a de longues date comme Steve Magro (le 1er) et Justin Fouque mais aussi Thomas Py, Guigzy en bmx, et dans nos autres disciplines avec des vieux comme Mika Rubi en enduro (vainqueur de la Moutain of Hell vétéran) Sousou du team Hips qui a retourné Peynier en grandes roues, Johan et Pierrick en DH et on lance cette année des co-factory pour les Kids en park. Un ptit mot pour les customers...

Une pelle, un guidon et ça démarre pas mal....Yo !



100 - event - france par Moana Moo-Caille- photos Antony «Carpediemcrea» Magne

Pernes Les Fontaines

3ème et 4ème manches de la Coupe de France 2013. C’est à Pernes Les Fontaines qu’on nous a donné rendez-vous pour photographier vos pilotes élites lors de la troisième et quatrième manche de la Coupe de France. Malgré une météo peu clémente et un vent à décorner les boeufs, le spectacle aura été à la hauteur et nous avons pu apprécier des courses palpitantes. Voici notre sélection photographique qui vous fera revivre les moments forts de cette compétition.

Les riders à l’attaque en première ligne droite.



en haut : Et de trois ! Eva Ailloud victorieuse des 3 premières manches de la Coupe de France. en haut, à droite : Manon toujours avec le sourire ! à gauche : Julien Perrier en tête, Dams Godet part en chasse avec Charly Giraud dans sa roue. à droite : Les frères Riccardi font forte impression en ce moment. Ici, Romain face au vent en seconde ligne droite avec Lorin Martinez dans sa roue.




Samedi Elite 1 Hommes 1. MAYET Romain (Freegun Drôme BMX) 2. ANDRE Sylvain (Union BMX Vaucluse) 3. CALEYRON Quentin (St Etienne BMX GT) 4. DUCHENE Simon (Besançon) 5. SCHERPEN Martijn (Freegun Drôme BMX) 6. MIR Amidou (Redline Lyon Limonest) 7. RICCARDI Remi (St Etienne BMX GT) 8. RICCARDI Romain (St Etienne BMX GT)

Dimanche Elite 1 Hommes 1. CALEYRON Quentin (St Etienne BMX GT) 2. DUCHENE Simon (Besançon) 3. GODET Damien (BMX Compiègne) 4. RICCARDI Remi (St Etienne BMX GT) 5. MAHIEU Romain (Pays de la Loire BMX) 6. CHAUVIN Thibaud (Entente BMX Île-de-France) 7. DUMAIN Antoine (St Etienne BMX GT) 8. MANKUS Tom (Lettonie)

Elite Dames 1. AILLOUD Eva BMX (Compiègne) 2. VALENTINO Manon (St Etienne BMX GT) 3. POTTIER Magalie (Pays de la Loire BMX) 4. RIMSAITE Vilma (Pays de la Loire BMX) 5. CORLOBE Pauline (St Brieuc BMX) 6. MEYRAN Camille (Stade Bordelais BMX) 7. SPRENGERS DANA (Lempdes BMX) 8. MAIRE Camille (Freegun Drôme BMX)

Elite Dames 1. VALENTINO Manon (St Etienne BMX GT) 2. AILLOUD Eva (BMX Compiègne) 3. RIMSAITE Vilma (Pays de la Loire BMX) 4. CORLOBE Pauline (St Brieuc BMX) 5. SPRENGERS DANA (Lempdes BMX) 6. POTTIER Magalie (Pays de la Loire BMX) 7. MAIRE Camille (Freegun Drôme BMX) 8. DOUDOUX Mathilde (Lempdes BMX)


Eva Ailloud

Magalie «World Champ» Pottier, un peu en dedans cette saison décroche une troisième place le samedi. Elle consacre beaucoup de temps à ses études en cette année post-olympique et elle a bien raison !

Quart de finale Elite: Mir, Moo-Caille, Perrier, Riccardi, Chiron et Derom dans le second virage.




109 - face - canada par alain massabova - photos christian vanhanja

jean françois boulianne JF fait parti de ces globe-trotters qui accumulent les expériences et en sortent grandi. Du Canada à la Chine en passant par la France, sa bonne humeur et son riding original font de lui un personnage incontournable. Il fait maintenant parti de la grande famille du Flat international. Nous profitons de son passage à Paris pour le questionner, enjoy !


Raconte ton parcours, comment t’es arriver au BMX et au flat ?

Je suis un Franco Canadien/Indien du Quebec, Jean Francois Boulianne AKA JFBMX. Quand je dit JFBMX c’est moi mais c’est bien plus une attitude, un style de vie que j’essaie de partager par le positivisme, les voyages, les découvertes, les beautés du monde et de la vie. J’ai débuté le flat il y a 12 ans, j’avais vu des mecs de mon école qui pratiquait des figures et à ce moment quelque chose d’inexplicable se produit en moi. C’est comme si un deuxième cœur poussait en moi, la passion était née et elle était la pour rester (ce que je ne savait pas a cette époque). Il y a de cela 6 ans, j’ai décidé d’aller au Brésil, seul pour 2 mois afin de rouler au chaud. Ensuite Jason Plourde m’invita en Chine pour des démos où je suis resté 3 ans tout en voyageant en Asie durant mes vacances. Depuis 3 ans je ne fait que voyager, c’est mon style de vie. J’aime bien le Quebec mais j’ai un goût amer quand je reste trop longtemps à la maison. C’est l’heure, mon coeur de Flatlandeur passionné me parle et me dit de raviver la flamme alors je quitte pour suivre les événements de BMX. Parle nous du Quebec et des riders canadiens ?

Je ne veut pas donner l’impression de ne pas aimer mon pays c’est juste que ces dernières années, j’ai été conditionné à vivre sur la route. Au Quebec on est une douzaine de riders, tous très intense et tous avec des styles différents. La plupart vivent dans les alentours de Montreal, habituellement on se rencontrent dans le centre-ville pour faire des jams, on fini souvent avec une bière, une discussion et de bons rires. Ma seule déception c’est que mon pote Simon Marsan ait arrêter de rouler comme avant, ce mec la c’était une bête, s’en est une encore mais juste différemment. Pour moi c’est une famille qui même avec des flammèches ne se brisera jamais. Auparavant les pros venaient de l’ouest du Canada (Andrew Faris, Dan Rigby, Travis Collier). Pour nous dans l’est je dirait que Jeff Desroches nous a bien motivé et maintenant la majorité des pros canadiens immergent de l‘est. Tu voyages beaucoup, quel pays tu préfère ? Comment se passe tes trips ?

Oui, j’adore voyager et partager avec tout les riders de la planète. J’ai adorer le Brésil, j’y ait même appris le portugais. Le japon, bien c’est très excitant au niveau Flatland. La Californie, bien c’est la Mecque du BMX. Ma première vidéo était un Intrikat alors revoir tout ces spots et cette ambiance m’a bien motivé. L’Europe, bien toujours génial

il y a tant de compétitions et de riders alors j’y vais au moins une fois par an. Bon pour savoir comment se passe un JFBMX trip bien c’est plutôt cool, ça commence par l’achat d’un billet d’avion, habituellement un allez simple et de là, on voit. Je veut dire des fois j’ai des plans, des fois ils changent. Ensuite je contacte des riders, habituellement ceux qui veulent rouler et sont motivés. C’est important pour moi de faire un bon trip parce que c’est une grande portion de ma vie alors être entouré de riders motivant ça fait un super trip. Après, bien je regarde les événements et ce qui est économiquement valable pour mon budget, et là on s’arrête plus on continue jusqu’à ce que la saison se termine. alors, Tu parles Chinois ?

Oui, Je parle Chinois. Je ne peux lire ou écrire (car on doit étudier pour ça) mais j’adore m’exprimer en Chinois. La tête que font les gens lorsqu’un blanc s’exprime en Chinois est à mourir de rire. Quand je vois des asiatiques, j’écoute pour voir d’ou ils sont et quand je comprend ce qu’ils disent, j’essaye de m’inclure dans la discussion afin de pratiquer un peu. Même aider les touristes chinois est quelques fois très amusants. Je ne m’en sers pas souvent mais quand je l’utilise j’ai vraiment du plaisir surtout avec les petits. J’ai bien hâte de voir le futur et où cette capacité va me mener... Qu’est ce que tu aime le plus dans le Flat ?

La chose que j’aime le plus c’est quand je ne touche pas le sol, j’ai vraiment cette impression de flotter, d’être sur un nuage dans ma bulle quoi. Apprendre des nouvelles figures ou des nouveaux enchainements est aussi très valorisant. Pour moi le Flat c’est une ambiance, un lifestyle. C’est aussi mon mode de vie, quand je me lève le matin la chose la plus importante à faire pour moi c’est de rider mon bike. J’adore le moment ou j’arrive au spot et je m’apprête à faire mon premier tricks, je sent le feu en moi, ma raison de vivre. Quand je vois des passant qui s’arrêtent et me regarde rouler j’ai envie de me faire un bon gros combo pour qu’ils comprennent tout le travail que j’y ai mis. Depuis 2 ans, je prend aussi un certain plaisir à montrer des figures au plus jeunes et aux autres riders, partager tout ce savoir. Les voyages, les amis et les découvertes sont aussi des éléments clés qui ont fait que je n’ai jamais quitté le Flat.




Quel est ton style, ta façon de rider ?

Je décrirai la manière dont je roule très fluide. J’essaie de garder un rythme, c’est comme une music à mes yeux, même si les rythmes changent, il y en a toujours un. Rolling et turbine avec des bons switch entre les deux. J’utilise beaucoup le frontyard (figure où ton corps en entier reste devant les guidons) c’est très risquer en compétitions mais j’adore les variations que j’ai créer avec cette figure. L’année dernière j’ai aussi travailler sur les trucs sur la pédale on est bien haut sur le vélo et c’est forçant. Ensuite on ajoute quelques sauts et ça définie bien mon riding. De plus il y a une grosse différence sur ce que je fais en contest et tout les trucs que je peux faire tous les jours et en jam. Tu sais pourquoi tu ride ? quel est ton but ?

Je roule parce que j’en suis totalement accroc, même quand je prend une journée pour me relaxer, j’ai envie de rider. Cette hiver je n’ai pas pu faire du Flat pour 3 mois à cause d’une blessure et c’était vraiment dur de pas trop pouvoir bouger. Le BMX c’est vraiment physique, ça me comble dans tous les points sportifs. Au niveau mental, c’est pareille, quand tu as une bonne session et que tu as bien enchainer, là ton cerveau est vraiment fatigué aussi. Mon but c’est toujours le même, de vivre mon rêve et de continuer jusqu’à ce que ce soit totalement impossible de sorite dehors avec mon vélo. C’est aussi de motiver les autres et que leur montrer que c’est possible quand on y travaille très fort. Quand je trouve un bon spot qui me plait bien, là je peux bien pousser mon riding et mes idées, à ce moment je sais pourquoi je ride.


Comment se passe un journée dans la vie de JF ?

Je me lève, je vais chercher une banane et je me repose dans le lit tout en répondant à mes emails, je répond au gens sur instagram, je met une photo sur facebook. Puis là, je bois un shake de protéine tout en faisant mes push up et sit up. Après c’est le temps du déjeuner oeuf, bacon, céréales, des bons trucs. Rappelez vous que je suis souvent chez mes hôtes lorsque je fait tout ça. Ensuite mon coéquipier et moi se poussent en bike au spot, un bon lieu très plat. Je roule pour 3 heures et après je suis mort. Je sors un autre shake de protéine de mon sac et je m’étire pour 30 minutes. Après on rentre à la maison en s’arrêtant souvent au parc pour prendre une bière. Pour moi, chaque jour est une bonne journée. On quitte pour la maison et moi ou mon ami préparons de la bouffe, peut être quelques bières, on jase, regarde un film... Il y a des jours je fais une démo, tourne un vidéo, fait des photos, je suis en transit ou je prend une journée sans riding pour relaxer et visiter. Qui te motive ? Ton rider favori ?

C’est plus quoi me motive. J’aime toujours regarder les vidéos de flat sur internet mais cela ne me motive plus autant qu’avant. Plein de choses me motivent : les gens, la musique, le soleil, la nourriture, les filles en jupes. Quand je roule, les portes s’ouvrent et la tu découvre un nouveau truc et là, seule chose que tu veux c’est de le rentrer. Quand je fait un projet avec le Flat, je suis aussi toujours vraiment motivé, je veux dire faire une vidéo ou de prendre des bonnes photos ou faire connaitre le BMX et notre lifestyle aux gens. Tu as des sponsors ? Tu en cherche d’autre ?

Bien mon sponsor principale c’est Odyssey, ils ont leur sous-marque Flatware qui est vraiment super. Les produits ont un très bonne qualités et du coup, j’ai rien brisé sur mon vélo depuis que je roule avec eux.

Il y aussi une boutique de vélo à Montreal qui s’appelle Marseille Bicycles et ils m’ont toujours soutenu depuis mes débuts. Cette saison il y a un peu de nouveau avec une compagnie Coréenne qui fait des lunettes de soleils vraiment stylés et ce sont des flatlanders alors c’est super cool de travailler avec eux. Je suis toujours à la recherche d’autres sponsors, j’aimerais bien trouver des compagnies qui veulent m’encourager avec mes voyages et m’aider à survive dans le domaine du BMX. Je veux trouver des sponsors qui seront heureux de représenter l’esprit JFBMX. Je suis toujours dans différentes scènes à rider et motiver d’autres riders alors c’est une image très intéressante pour les marques. Je suis un rider très accessible qui n’a pas la grosse tête et qui aime être entouré des siens. Alors si il y a des gens intéressés, on peut me contacter facilement par mail : jfbmx@jfbmx.com Merci qui ?

Premièrement un gros merci à tous les riders du monde qui m’ont aidé durant mes voyages, sans vous, je ne pourrais continuer mon aventure, vous êtes mon support, le plus important. Ensuite, bien Terry Adams et Jim Bauer chez Odyssey qui me file du matos solide qui tien le coup à mes sessions intenses et pour l’aide sur les voyages. Kens chez Marseille Bicycles à Montreal qui me soutient depuis le début. Denny chez Bluebird Hosting pour m’avoir aidé avec mon site web. Merci à Jay Kay de la Corée chez Hybition eyewear pour garder mes yeux bien protéger lors de journée ensoleille intense. Tom A.K.A. Sevisual pour m’avoir fait un édit de fou l’été dernier et pour tout les photos de dingue qu’il a pris. Ma mère, mon père et mon frère qui sont toujours là pour moi quand je revient au Quebec. Simon Marsan mon inspiration qui conduit plus de 30 heures dans un weekend pour me faire gagner un contest. Alain et VanHanja pour cette entrevue et finalement toutes les filles qui sont passées dans ma vie et à qui j’ai brisé le coeur, merci de me comprendre!!!



116 - face - South Africa par moana moo caille - photos Kolesky / Red Bull Content Pool

Sifiso Nhlapo

Sifiso Nhlapo est aux yeux de tous un des meilleurs pilotes au monde. Sud Africain expatrié aux Etats-Unis après avoir passé quelques années en Europe, son parcours est un des plus atypiques. Nous avons donc souhaité vous faire partager l’histoire de Skizo.


Sifiso in action at Stellenbosch, Cape Town, South Africa, January 2013.


Tes débuts en BMX:

J’ai commencé à faire du vélo comme tout gamin grandissant en Afrique du Sud, c’était mon moyen de transport pour aller à l’école et voir mes potes dans mon quartier. J’ai fait beaucoup de sport co° pendant ma scolarité et j’ai donc été sportif depuis mon plus jeune âge. J’avais un pote qui roulait en BMX et j’avais pour habitude d’aller le voir lorsqu’il avait des compétitions jusqu’au jours où j’ai demandé à mes parents si je pouvais essayer. Ils m’ont alors fait promettre d’attendre une année et voir ce que j’allais donner avant de m’acheter mon propre équipement. En Afrique du Sud le BMX n’est pas un sport des plus accessibles mais mes parents m’ont donné ma chance. J’ai fait ma première course à 13 ans ! J’ai gagné quelques titres nationaux et j’ai été sélectionné en 2002 pour représenter l’Afrique du Sud aux Championnats du Monde qui se déroulait au Brésil. Je roulais en boys 15 ans et j’ai terminé 5ème en demi-finale. Depuis, j’ai eu, selon moi, de bons résultats. En Afrique du Sud, il n’y avait aucun pro à cette époque qui participait aux compétitions internationales, du coup je m’inspirais des pros européens et américains. J’étais déjà conscient à ce moment là que si je voulais devenir pro un jour, il me faudrait quitter l’Afrique du Sud pour progresser et atteindre un excellent niveau. Le centre mondial du cyclisme:

En 2005, j’ai été sélectionné par ma fédération pour participer à un camp de 3 mois mis en place par l’UCI en vu des Championnats du Monde de Bercy. Il y avait des riders du monde entier: Amérique Latine, Chine, Europe de l’Est, Afrique... Le camp a été un grand succès pour moi et mes résultats se sont améliorés chaque week-end. J’ai été sacré Champion du Monde Junior en cruiser et c’était quelque chose d’énorme pour moi. Cette course a changé ma vie parce que j’ai réalisé qu’il me serait possible de poursuivre une carrière professionnelle.

Je suis retourné au CMC quelques années après ça pour m’entraîner pour les Jeux Olympiques de Pékin. J’ai eu quelques bons résultats avant les JO. J’étais en tête du Championnat d’Europe avant une chute lors de la dernière manche en Allemagne et j’ai également terminé 3ème aux Championnats du Monde ce qui fut une bonne entrée en matière avant les Jeux. Pékin...

Les Jeux de Pékin ont été pour moi une expérience extraordinaire. J’avais 21 ans et je savais que j’étais capable de ramener une médaille si tout se passait bien. Je me sentais vraiment bien le jour de la finale. J’étais au couloir 2 en finale et je me rappel m’être dit que les 36 prochaines secondes pouvaient changer ma vie. Malheureusement les choses ne se sont pas déroulées comme je l’avais pensé. J’ai eu un très bon départ et je me suis même retrouvé en tête à la première bosse mais j’ai légèrement accroché à la réception et cela m’a fait perdre ma vitesse. J’étais toujours en position de décrocher une médaille en deuxième ligne mais j’ai malheureusement chuté dans le second virage. J’ai beaucoup appris cette année là et depuis je travaille énormément durant la saison off. Ta chute en 2009...

L’année suivante je me suis préparé en Australie où j’ai vécu chez Sam Willoughby pendant 3 mois accompagné de mon pote Anders Gronsund. Ce fut la meilleure saison off ! Le temps était parfait à cette époque de l’année. Les pistes aux alentours de la maison de Sam étaient vraiment top à rider. Ses parents ont été géniaux avec nous et je ne pourrais jamais assez les remercier pour ces moments passés chez eux. Anders et moi même sommes rentrés en Norvège où j’avais décidé de m’installer pour faire le Championnat d’Europe dans sa totalité. La première course à Zwolle ne s’est pas déroulée comme je l’espérais. J’ai donc travaillé certains points importants pour être encore plus fort et j’ai remporté par la suite 3 week-ends de course d’affilé ce



qui n’avait encore jamais été fait à cette époque. Nous avons eu un break de 2 week-ends et j’en ai profité pour m’entrainer techniquement avant d’aller en Angleterre et j’ai chuté lourdement. Je me suis cassé le cou. Ce fut terrible car j’étais tellement loin de chez moi, j’étais effrayé. Heureusement, tout s’est très bien passé pendant mon opération et on s’est très bien occupé de moi. La famille Gronsund m’ont considéré comme leur propre fils.

Le rêve américain...

Les Championnats du Monde de Pietermaritzburg...

Tes objectifs pour 2013...

J’ai eu une très longue convalescence après ces opérations avant de pouvoir remonter sur mon BMX. J’ai passé 9 mois hors du bike. C’était très dur à supporter mais je savais qu’il fallait être patient. Une fois remonté sur mon BMX, j’ai réalisé une saison 2010 correcte avant les Championnats du Monde qui allaient se dérouler chez moi. Je me suis senti bien tout au long du week-end. Toute ma famille et mes amis étaient présents pour me supporter, la foule m’acclamait et cela m’a énormément aidé. J’ai été sacré vice-champion du Monde grâce à eux. Ta marque...

Créer ma propre marque est une idée que j’ai en tête depuis mon plus jeune âge. J’ai eu quelques échantillons à tester et j’ai vraiment aimé le cadre. C’est quelque chose que j’aimerais faire une fois ma retraite sportive prise. J’adore ce sport et je développerai ma marque lorsque que je pourrai y consacrer 100% de mon temps.

UCI BMX World Championship silver medallist and Grand National champion, Sifiso Nhlapo hosted the Red Bull Under My Wings workshop for up and coming BMX hopefuls aimed at educating the young BMX talent in South Africa on what the formula is for a successful BMX career from an athlete who is on his way to the top.

Etre aux Etats-Unis est quelques chose d’énorme ! Les courses sont tellement différentes des compétitions européennes. Les gens sont vraiment cool et j’apprécie la difficulté des courses. Je pense que c’est le meilleur endroit au monde si vous voulez être le meilleur rider au monde. Là où j’habite, il y a 5/6 AA pros avec qui je peux rider. Le plus important pour moi est d’être en bonne santé parce que lorsque vous êtes en bonne santé vous pouvez avoir d’autres objectifs comme gagner des courses et être consistant toute la saison. Remerciements...

Je tiens à remercier tous mes fans autour du monde ! Ils me motivent à être meilleur dans ce que je fais. Ma tendre femme et ma famille. Mes partenaires: MTN QHUBEKA, REDBULL, OAKLEY, FAITH RACEWEAR, LEATT, PROFILE RACING, TIOGA, SINZ ELITE, ALIENATION, TANGENT. Et pour finir ART BMX pour m’avoir donné la possibilité de raconter mon histoire.



122 - face - france par alain massabova - photos peka devé

fred mairet Raconte nous ton parcours ?

Je m’appelle Fred Mairet, mais pour la plupart des riders, on me surnomme 2fré. J’ai commencé le Bmx vers 15 ou 16 ans, et en Juillet prochain, je soufflerai ma trente-deuxième Bougie ! J’ai découvert le milieu du Freestyle alors que je roulais seul depuis une bonne année et ce fut franchement une surprise de voir qu’il existait toute une culture et un vrai Lifestyle autour du BMX. J’ai donc rejoint Dimitri Ivanov en Bmx ainsi que les Skaters et rollers du Skateboard Club de Paris à Balard ! Ensuite sont arrivés les Liteuls Bikes !!! C’est de là que j’ai vraiment brodé ma vie autour de ma passion. Travaillant de petits boulots en métiers un peu plus motivants mais aussi en traversant des périodes de RMI ou RSA, je me suis formé sur pas mal de disciplines. Comme les métiers du graphisme, le management ou encore la pédagogie avec mon poste à la mairie de Paris. Que représente le BMX pour toi ?

C’est un moyen d’expression qui me permet de vivre en équilibre avec ceux qui m’entourent. Ça me contient, me régule. C’est aussi pour moi, développer et cultiver une autre vision ou optique de vie. Le meilleur exemple réside dans le fait qu’à trente deux ans encore, quand je passe devant un spot street, je m’exclame et je prends une photo pour une prochaine session avec les copains. Bon nombre de personnes qui n’ont pas une culture Freestyle vivront toute leur vie sans avoir vraiment connu cette vision de leur environnement. Le BMX c ‘est aussi ce qui m’a ouvert aux autres, et donné le goût du défi et du risque. Et puis, le point le plus essentiel : quand j’étais gamin je rêvais de voler, de pouvoir décoller de mes propres moyens... C’est sûr que cela peut vouloir dire beaucoup de choses comme le fait d’être un grand rêveur mais aussi de vouloir se débrouiller par soi-même, ressentir des sensations fortes et gagner sa liberté. Une liberté d’expression unique qui ne peut pas convenir à tout le monde. Alors j’ai fait du Bmx dans ce sens, et je continue ! Dans ma philosophie, rider prendre des airs, que ce soit sur un plan incliné ou une courbe. Faire des figures m’importe peu du moment que j’ai l’impression de survoler les éléments même à trois mètres ou dix centimètres, si l’art et la manière sont respectés ! Tu ride toujours ? Avec qui ?

Oui toujours, mais parfois avec moins d‘entrain, cela dépend de la période que je traverse et des personnes avec qui je roule. Il m’arrive de rouler avec les Reno du 92I, mais je ride surtout avec tous les Riders de l’EGP. L’équipe de T2R, l’association avec laquelle nous allons essayer d’organiser des choses sur Paris. Je ne vais pas nommer tous les lascars avec qui j’ai l’habitude de rouler au risque d’oublier quelqu’un… alors je cite plutôt les crews des riders... Reno - 77ers - T2R - Big Up Crew - Clandé - Liteul - Pyjama Crew - Tous les gars de « Bercy ma gueule » ! Tu es un des seuls encadrant Freestyle en Ile de France, ça te serT?

Oui, ça me sert surtout à développer la pratique du BMX Freestyle sur le plan institutionnel, avec la Mairie de Paris. Au niveau Associatif, Time2ride et son équipe organisent les choses. J’interviens parfois pour donner une expertise pédagogique aux projets en cours ou futurs. J’utilise surtout mon expérience et ma formation d’éducateur pour favoriser l’accès à ce sport dans les quartiers de Paris. Pour l’instant le plus gros de mon investissement professionnel se porte sur la proximité du sport dans les quartiers. Je suis très fier de pouvoir dire qu’aujourd’hui, sur les session BMX de L’EGP18, nous avons un public débutant à confirmé, voir Pro’, qui roule ensemble tous niveaux sociaux confondus ! En résumé, cela me sert à faire le lien entre les riders qui ont adhéré à la pratique avec des jeunes qui débutent. Cette synergie des genres est bénéfique pour tout le monde. Par ailleurs, je m’appuie sur cette ambiance pour faire de l’éducatif avec le BMX, et sortir certains jeunes du quotidien de la rue et de ses codes...

Parle nous de T2R, son histoire, son futur ?

Time2Ride est une association à but non lucratif Loi 1901. Elle est née il y a plus de dix ans, de l’idée d’une poignée de riders parisiens qui souhaitaient se réunir pour défendre les intérêts du BMX et de ses pratiquants en Ilede-France. Une partie des Liteuls Bikes avec Dim Ivanov, Ben Glemarec et moi-même avons débuté et demandé à John Petit de prendre les commandes pour lancer cette aventure. John et Ben ont longtemps mené cette barque pour naviguer entre les différentes mairies et institutions et ainsi trouver un lieu d’entrainement pour les riders BMX. Nous avons travaillé d’arrache pieds à l’époque de Vitry Sur Seine pour organiser les sessions BMX au Roller Park Avenue ! Malheureusement, c’est là qu’on s’est rendu compte que c’était un Bizness et qu’on se foutait de nos gueules... Personnellement cela m’a plutôt déçu et démotivé à cette période et j’ai laissé John et Ben pendant à peu près deux ans... Entre temps, ils ont créé LA Bonne Jam «Week End Warriors» avec les mecs d’Abbeville ! Et c’est de cette manière que l’association a pris le chemin de création d’évènements originaux pour animer un peu plus les saisons de Riding... Ensuite Zack Deconinck à rejoint l’aventure ; il y eu d’autres évènements comme la Soulardizant et la Coupe Au Bowl ! Actuellement, John se trouve dans le sud et Ben est pris par son travail, mais l’association continue avec Pascal Bertuzzi «DJ ZU», Max Desquen et Cyprien Jean-Charles au le Comité Directeur. T2R, c’est plusieurs centaines d’adhérents, quatre à cinq évènements minimum dans l’année, des sessions BMX tous les dimanches de l’année scolaire avec comme but de garder, cultiver et développer notre culture cent pour cent BMX Freestyle ! Sur la totalité des lieux et évènements où nous nous déplaçons règne cette ambiance… celle qui réunit tous type de riders, qui fait passer une compétition pour une fiesta du BMX ! Une manière d’organiser des sessions et «events» ou les pros comme les amateurs sont amenés à se côtoyer et rider ensemble! C’est cela la force de notre sport, et avec les initiations que nous faisons, cela boucle notre idée. Le futur de Time2ride ? Continuer de jouer son rôle d’association de référence sur Paris, et de développer des stages de BMX Street et peut-être même Flatland, en direction des jeunes adhérents de l’association. Il faut savoir que tous les dimanche à l’EGP18, les Kids licenciés ont la chance d’être conseillé sur le Park par tout le staff gratuitement. Donc l’avenir, c’est peut être des stages payants pour les Kids et pourquoi pas aider les groupes de riders à partir sur des gros Parks en France ou en Europe. A long terme et dans le meilleur des mondes, le but serait d’avoir un vrai Skate Park géré par l’association elle-même ! Mais malheureusement, vu le prix du mètre carré sur Paris et le peu de place, cela relève de l’impossible... Mais je sais que le comité directeur de T2R ainsi que Zack recherchent un entrepôt dans le Val de Marne où apparemment il y aurait des possibilités dans un futur peut-être un peu lointain mais néanmoins plus sympathique! Personne n’est irremplaçable, et nous ne serons pas forcément là pendant dix ans encore, mais le BMX Freestyle, lui, sera toujours là et n’appartiendra jamais à qui et quoi que ce soit, sauf à ses pratiquants ! C est pour cela, que je pense que l’association continuera tant qu’il y aura des riders pour reprendre les commandes ! Parle nous de l’EGP, que se passe t-il sur ce park ?

L’Espace Glisse Paris 18ème ! C’est le premier Vrai park que la Mairie de Paris à fait construire avec un long travail de conception, que ce soit sur l’architecture ou sur la gestion des disciplines concernées et le planning horaire. 3 associations ont conseillé et fait l’expertise avec la Mairie. 1 club de skate, 1 club de Roller et l’association de bmx Time2ride. 3000 mètres carré dédié à la pratique des sports de Glisse Urbains, à savoir le Skate, le Roller, le BMX et dernièrement la Trottinette freestyle.L’EGP18 est géré en partie par l’UCPA en ce qui concerne la maintenance du site et l’accueil du Public. L’établissement reste sous l’égide de la Mairie de Paris via son service Jeunesse et Sport. Notre travail consiste à sécurisé la pratique sur les différents créneaux



existants : Créneau Libre / initiation / Ecole Municipal des sport / Accueil de groupes / Scolaire. Chaque spécialiste de sa discipline (pour ma part le BMX), développe, promouvoir, encadre, conseil et participe activement au bon déroulement de tous ces créneaux. Que ce soit en Skate, en BMX ou en Roller, vous aurez toujours quelqu’un pour vous coacher. Parle nous des TPG, comment ça se passe ?

Eh bien, on avance d’année en année, le niveau de riders Franciliens est de plus en plus chaud ! Ca fait plaisir, on se dit que depuis le début les Trophées Parisiens tout ce petit monde à bien progressé ! Chaque année les riders se donnent rendez vous pour la première étape à Bercy et c est le feu dans le park ! Les trophées Parisiens de la Glisse c est 3 disciplines (BMX, SKATE, ROLLER) sur 3 Espace Glisse de la Ville de Paris ! Bercy / La Muette / EGP18... Comparé à la première année, nos avons grandi et amélioré notre formule pour que ces étapes prennent un peu plus d’ampleur et soient plus attrayantes pour les spectateurs et les riders ! Zack et Ludo nos Speakers fou se donnent à fond, nos partenaires aussi, jouent bien le jeu ! Jusque là nous sommes chanceux et espérons faire grandir ces events l’année prochaine ! En attendant, Soyez au rendez vous pour la final le 25 Mai à l’EGP !! Parle nous des parisiens, comment est l’ambiance ?

AHHHHHHH ! Paname et sa banlieue ! Hé bien après des années et des années de mauvais langue sur Paris et ses environs... On peut le dire haut et fort : ICI C EST PARIS ! Je pense vraiment que la scène Parisienne est une des plus cool sur le territoire. Auparavant, les riders de passage à Paris disait qu’ils ne reviendraient pas etc, des choses de ce genre... Mais depuis quelques années, nous avons pas mal de parks qui fleurissent un peu partout et ainsi les bmxers bougent un peu plus de site en site. Ce qui à favorisé une ambiance plutôt convivial ou les uns invite les autres et vice et versa... Ici l’ambiance compétition c ‘est pour les cons ! Pourtant, pendant les sessions, les gars roulent comme des fous... Mais franchement, on est tous fier d’avoir su garder une ambiance de riding à l’ancienne mélangeant «training» et «fiesta ou personne ne se prend au sérieux» ! Bien entendu il y a toujours des exceptions qui confirment la règle suivante.

Il y auras toujours un pourcentage de Cons ! Que voudrais tu changer dans le BMX français ?

Hummm, je ne sais pas trop... J’aimerai franchement que les gens lâchent internet et sorte de chez eux un plus. Quel rapport avec le BMX ? Les riders ont le même symptôme qu’une partie de notre société... On regarde trop internet et trop la télé-réalité de merde ! On fait attention aux dernières vidéos sorties de nulle part, alors qu’en bas de chez soi il y a des jeunes et des moins jeunes qui font la même chose... Aujourd’hui tout le monde à un avis sur tous. Par contre pour bouger les choses, il n y a plus personne... J’aimerai que les gens se bouge le cul pour créer des choses et se rassembler plutôt que de critiquer et ne jamais rien faire... Le BMX c est un peu un microcosme ou se côtoient des actifs et des passifs, mais ces derniers font plus de bruits que les premiers... Un message pour les jeunes (et les vieux) ?

Pour les jeunes : Soyez moins cons et plus mature !! Bordel ! Pour les vieux : Soyez moins Cons et plus jeunes !! Bordel ! Des remerciements ?

AUCUN ! J’aime personne, surtout pas mes parents qui ont subi cette maladie du bmx comme ils ont pu ! Je ne vais pas remercier ma femme et ses mômes qui me soutiennent plus depuis que j’ai oublié leurs anniversaires. Je ne remercie pas LA CREMERIE qui ne m’aide jamais à me procurer des pièces, surtout depuis que je suis dans leur team ! Mais quand même, un GRAND NON MERCIE à la CREMERIE sans qui je ne serai jamais arrivé être un gros cons ! Je ne remercierai jamais les gars de L’association Time2ride, Max, Cyp, Zack, Yannick, Pascal etc etc je ne remercie pas non plus, les Renos avec Mimiche le raleur, chinois sans cheveux, tiouzma défonce land, dijor la castagne, Petek le photographe voyeur, mallier mimolette, Magnan l’homme magnanime etc... Dédicace les darons du riding : Caillard Masto / Legrain mickael / John petit, Wesh le paille ! Et j’embrasse pas Ben Glemarec de peur d‘attrapé la chtouille ! Liteuls Bikes : allezzzzz la !!!



126 - photo - france

fred mairet

carcassone citĂŠ sombre


Brice


grand pere spana francia

tpg


bus driver clamart


Tu es photographe aussi, avec quoi tu shoot et Quel style tu recherche ?

Je Shoot avec un Nikon D5100, 18 - 55 mm / 55 - 200 mm / un fixe. J’essaye de trouver un angle ou une lumière ou une idée visuelle que je pourrais retrouvé si je décide de prendre une photo. C’est sur que je fais beaucoup de dynamique autour du bmx, skate ou roller et c est franchement difficile de faire quelque chose qui sortent de l’ordinaire tant il existe des photographe talentueux dans ce domaine. Mais personnellement je n’ai pas la prétention d’être bon. Mon plaisir premier réside dans cette obsession que j ai quand je shoot un rider : «Est ce que je rend le trick réalisé comme il se doit ? Est ce qu’on voit bien le coté impressionnant du module ?»


ghislain Fremont VS bowl


hugo lemaigat


GHETTO vs KID

nico cremerie


pluie psykĂŠ benicarlo


GHETTO vs BMX


antoine mallier



138 - oldschool - usa par mark gray

woodward OS Reunion D’après Steve Swope, qui organise la réunion OS au camp de Woodward Est à Tehachapi, Californie, l’édition de cette année a connu sa plus grosse fréquentation... Heureux d’être là encore une fois avec tous ces créateurs et légendes du BMX, c’était incroyable d’être ensemble à nouveau. C’est génial de se rendre compte que bien que nous devenons plus vieux chaque année toute l’équipe se rend à cet event faisant fi de l’âge pour rider la Mégarampe, le halfpipe indoor et en flat!! Jose Yanez backflippant dans le bac à mousse dans la tenue originale de “RAD” fût un moment d’histoire qu’on ressortait de notre banque de mémoire. Des visages connus tels que Ron Wilkerson, Brian Blyther, Xavier Mendez, Dave Voelker et d’autres se sont faits plaisir en ridant et faisant la fête comme s’ils étaient en tournée dans les années 80. D’autres riders faisant encore de la compétition comme le gladiateur Dennis McCoy, Kevin Robinson, Coco Zurita et Austin Coleman ont balancé du lourd durant tout le week-end, montrant qu’ils ne voulaient pas manquer cette journée!! Ces mêmes riders devaient d’ailleurs s’envoler, directement après avoir montré leur passion pour le bmx, en direction du Brésil pour participer aux X Games. Le Haro en or 24 carats de 2005 de Dave Mirra (maintenant propriété de Mark Gray) a parcouru le globe et c’était le bike avec lequel TOUT LE MONDE voulait rider ou être pris en photo et qui a mis un sourire sur tous les visages. “C’est exactement ça” dit Mark...

Kevin Robinson doing the big air on megaramp

Une poignée de bike Old school étaient disposé vers le bar lors de la fête du samedi soir et un énorme panneau de liège avec en poster une photo du Dew Tour que j’ai prise quelques années auparavant et que tout le monde a signé pour Ryan Guetler qui s’était fait enlever la rate une semaine avant après un contest à Sheep Hills auquel il participait, et qui l’a ému quand je la lui ai amenée à la maison. Ça m’a fait chaud au coeur. Le groupe commença à s’éclaircir après la traditionnelle jam de flat au bar de Dave Nourie, Martin Aparijo et d’autre, la fête se termina ramenant tout le monde aux chambres à Hilltop et la Loge où l’afterparty dura bien jusqu’à plus de 4h. Eddie Fiola avait son tout nouveau prototype EF Proformer fait main par Johnny True Torch à Santa Ana, WOAW! La matinée du dimanche passa et je me réveillais à 13h trouvant le camp vide. Nous étions tellement fatigués que nous sommes resté une autre nuit avec tout l’espace pour nous, profitant de la sérénité que cet environnement de montagne procure et laissant arriver lundi, après une sacrée nuit que nous n’oublierons jamais. Tu sais qui tu es ma belle amie!!! HA HAA... A l’année prochaine à Tehachapi pour un autre excellent moment dans les coulisses de l’histoire du BMX. Merci à Steve Swope pour avoir créé cet event annuel et bien entendu à Gary Ream propriétaire de Woodward. Vous avez permis au BMX et autres d’exceller de différentes manières.


Ron Wilkerson on the Megaramp

Brian Blyther and Donavin Ritter

Nasty on the Mirra’s gold bike

MaRk Gray and Ryan Guetler

Haro Mirra’s gold bike on display with others and

John Povah and Xavier Mendez

Eddie fiola with his new bike


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Marien Devillard

A.R.T. BMX WEBZINE #2 - May 2013 publishing Paris BMX School # Siret 535 226 401 00011

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TEAM Christian VanHanja Chris Dietschy Manu Sanz JC Pieri Peka Devé Trevlon Hall Chase Gouin Yasuyuki Takeo Seb Ronjon Franck Belliot Mark Gray Viki Gomez Karim Bel Bachir Jesse Puente

Guests Antony Magne Stan Evans Paco Images Morgan Mathurin Marie Meuret Hugo Bagneres Nicholas Schrunk Nathan Silva Kolesky James Casimus Tony Donaldson Windy Osborn Chris Mannion Selector Marx

Blaine Mazzetti Fred Mairet Guillaume Ducreux Olivier Weidemann Cedric Derodot THANKS TO Yann Delomez Cyrille Lecointe Jeremy Moser




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